Coupe d'Asie 2019
Publié : 04 janvier 2019 23:10
Competition assez meconnue ici, j'ouvre un sujet sur la Coupe d'Asie 2019, la 1re competition continentale de l'annee.
Ainsi, je ferai une presentation des forces en presence pour cette edition.
Le coup d’envoi de la Coupe d'Asie est donné ce samedi 5 janvier, avec Émirats Arabes Unis (EAU) - Bahrain. La compétition se déroule par ailleurs aux EAU, avec la finale qui sera disputé le 1er février (un vendredi!) à Abu Dhabi. La dernière édition a été remportée par l'Australie, qui a battu sur son terrain la République de Corée.
Pour cette édition, le format du tournoi a été étendu de 16 à 24 équipes, en plus d'introduire le VAR pour la 1re fois. De plus, le vainqueur du tournoi sera l'hôte de la Coupe des Confédérations 2021 tandis que le finaliste malheureux deviendra le représentant asiatique à ce tournoi.
24 nations sont réparties en six groupes de quatre. Il s'agit d'un retour au tournoi pour l'Inde, la Syrie, la Thailande, le Turkmenistan et le Vietnam, tandis qu'il s'agit d'une 1re participation pour le Kyrgyzstan, les Philippines et le Yemen. Le seul absent de marque est le Kuwait, dont la Fédération nationale a été suspendue par la FIFA. Les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les 4 meilleurs troisièmes seront qualifiés pour la phase éliminatoire.
Groupe A
EAU
Grande favorite du groupe, les EAU pourraient opter pour une tactique différente de leur style habituel de possession lent, due à l'absence sur blessure de leur talisman Omar Abdulrahman. L'attaque des Fils de Zayed dépendront beaucoup de l'avant-centre Ahmed Khalil, un joueur physique, et de l'ailier gauche Ali Mabkhout, un joueur rapide avec une bonne finition.
Thailande
Considéré comme la meilleure équipe de l'Asie du Sud-Est, la Thailande a tendance à pratiquer un style assez pragmatique mais qui semble brider leurs talents offensifs. Avec le retour de presque tous leurs éléments pour la Coupe d'Asie, les Éléphants de Guerre cherchera à rebondir de leur contre-performance en décembre dernier à la Coupe AFF, étant éliminé en demi-finale par la Malaisie.
Pour ce faire, l'équipe se fiera sur leur talisman Chanathip Songkrasin, récemment nommé sur le meilleur XI de la J-League japonaise. La Thailande devra cependant trouver un remplaçant potable au gardien Kawin Thamsatchanan (OH Louvain), un des piliers de la sélection et absent sur blessure, alors que les autres gardiens se sont montrés fébriles lors la Coupe AFF.
Inde
Seul représentant du l'Asie du Sud, l'Inde pratique un style défensif et leur attaque repose généralement sur des contre-attaques, incluant le kick-and-run, afin de compenser pour leur faible niveau technique. Le principal fer de lance de l'équipe est l'attaquant Sunil Chhetri, qui a déja évolué pour Kansas City en 2010. Légende du football indien, il est un joueur autant technique que physique.
Bahrain
Équipe qui a perdu du lustre depuis leurs matchs de barrages de la CdM 2006 et 2010, elle a été renouvelée depuis la précédente édition de la Coupe d'Asie, en 2015. Entraînée par Miroslav Soukup, qui a mené la Czechie U20 à la finale de la CdM U20 2007 au Canada, Bahrain devrait lutter pour la 2e place du groupe avec la Thailande.
Groupe B
Australie
Champion en titre, l'Australie fait figure de favorite du groupe. Menée par le gardien Mathew Ryan (Brighton) et le médian offensif Tom Rogic (Celtic), et désormais entrainée par l'Australien Graham Arnold, les Socceroos vont va chercher à pratiquer un style de possession rapide, mais devront régler leurs problèmes devant le filet adverse. L'équipe traîne cependant certains bobos avec notamment Rogic ainsi que l'ailier droit Mathew Leckie (Hertha Berlin).
Afin de défendre leur titre, l'équipe dépendra beaucoup des performances du médian Massimo Luongo (QPR) afin d'ajouter de la créativité au jeu australien, particulièrement avec l'absence sur blessure d'Aaron Mooy (Huddersfield).
Syrie
Étant passée à un cheveu de jouer les barrages de la CdM face au Honduras, la Syrie cherchera à prendre leur revanche sur l'Australie. Le fer de lance des Aigles de Qasioun est l'attaquant Omar Al-Somah, considéré comme le meilleur joueur asiatique évoluant en Asie. Capable de marquer de n'importe quelle manière qu'il soit, il a complètement transformé l'attaque syrienne depuis son retour à la sélection en 2017 et est un candidat sérieux pour le Soulier d'Or du tournoi.
Palestine
Avec l'intégration de joueurs de sa diaspora, la Palestine a amélioré de manière significative la qualité de l'équipe nationale. Deux joueurs de cette diaspora sont l'ailier Yashir Pinto Islame, qui a déja évolué pour Edmonton en 2012, et le médian Nazmi Albadawi. Ce dernier, nommé sur l'équipe d'étoiles de la NASL en 2016 et 2017. fait partie de Cincinnati depuis 2018 et suivra l'équipe pour son ascension en MLS.
Les Fedayeen dépendront beaucoup des performance du médian Pablo Tamburrini, basé au Chili. Principal dépositaire du jeu palestinien, il sera le lien principal entre la défense et l'attaque.
Jordanie
Ayant connu des contre-performances depuis leur défaite face à l'Uruguay aux barrages de la Cdm 2014, la Jordanie est entraînée par le Belge Vital Borkelmans depuis septembre 2018. Des doutes subsistent quant à la préparation de l'équipe menant à la Coupe d'Asie. Le principal fer de lance de la Jordanie est l'ailier droit Musa Al-Tamaari (APOEL). Excellent dribbleur, explosif et doté d'un bon sens du but, il cherchera à transposer ses performances en club avec l'équipe nationale.
Groupe C
République de Corée
Grande favorite du groupe, la République de Corée cherchera à pratiquer un style plus offensif que celui observé à la CdM 2018. Désormais entraînés par Paulo Bento (ex-Portugal, CdM 2014), les Guerriers Taegeuk viseront un titre qu'ils n'ont pas gagnés depuis 1960. Mené par le médian gauche Heung-Min Son, ce dernier sera absent pour les deux premiers matchs du tournoi en vertu d'un accord entre la fédération sud-coréenne et Tottenham.
Pour espérer gagner le tournoi, les Sud-Coréens se fieront sur les performances de l'imposant arrière central Min-Jae Kim, qui possède la vitesse et la finesse pour renforcer la défense chancelante de la CdM, ainsi que du médian technique In-Beom Hwang, qui possède la capacité d'exploiter les espaces entre les lignes.
Chine
Équipe la plus vieille du tournoi, la Chine semble stagner depuis l'arrivée de Marcello Lippi (ex-Italie). En effet, ce dernier a échoué à développer un style de jeu cohérent et propre à la Chine. Afin de progresser dans le tournoi, l'équipe devra régler leurs problèmes en défense. Aussi, il se fiera sur le médian de 38 ans Zhi Zheng, principal dépositaire du jeu chinois, ainsi que de l'ailier gauche Lei Wu, un joueur rapide et créatif doté d'un bon sens du but.
Kyrgyzstan
Équipe comprenant plusieurs joueurs naturalisés, le Kyrgyzstan joue de manière organisée avec un style très défensif (défense à 5 ou défense avec 4 arrières centraux). Le Russe Aleksandr Krestinin a la particularité d'entraîner à la fois l'équipe nationale et meilleur club du pays. L'attaque des Faucons Blancs reposera sur le médian Anton Zemlyanukhin, principale source de créativité de l'équipe qui possède le feu vert du sélectionneur pour bouger n'importe où sur le terrain.
Philippines
Avec l'intégration massive de joueurs de sa diaspora, les Philippines sont passés d'un statut de très petit poucet à celui d'équipe respectable. Avec seulement 4 joueurs de l'équipe nationale nés aux Philippines, les Azkals voudront transposer leurs performances de la Coupe AFF, ou ils ont été demi-finalistes, à ce tournoi. L'absence du gardien Neil Etheridge (Cardiff), qui a choisi de rester avec le club, sera bien comblé son remplaçant Michael Falkesgaard, tandis que le jeu filipino dépendra beaucoup des médians Stephen Schrock et John-Patrick Strauss, surtout avec leur créativité et énergie sur le terrain.
Groupe D
Iran
Équipe asiatique la plus constante depuis les 4 dernières années, elle fait figure de grande favorite du groupe. Sous la direction de Carlos Queiroz, l'Équipe Melli pratique un style de jeu conservateur et direct, créant du coup moins de chances de marquer que les autres favoris du tournoi. L'équipe traîne également certains pépins physiques, avec l'ailier droit Alireza Jahanbakhsh (Brighton) qui revient de blessure et le médian Saeid Ezatolahi (Reading) qui est forcé de manquer la Coupe d'Asie.
Afin de gagner un 1er titre depuis 1976, l'Iran se fiera sur le médian Saman Ghoddos (Amiens), bon passeur et dribbleur, ainsi que de l'avant-centre Sardar Azmoun (Rubin Kazan), qui est excellent sur ballons aériens.
Irak
Vainqueur de la Coupe d'Asie 2007, l'Irak devrait opter pour une formation avec une défense à 3 afin de rajouter une solidité défensive à une équipe possédant deux arrières latéraux très offensifs. Afin de progresser dans le tournoi, les Lions de Mésopotamie se fieront sur le médian Osama Rashid (Santa Clara), principal dépositaire du jeu irakien, ainsi que de l'arrière gauche Ali Adnan (Atalanta), un joueur très dynamique sur le flanc gauche.
Viet Nam
Équipe la plus jeune du tournoi, le Viet Nam comporte 16 joueurs nés depuis 1995. L'arrivée du Sud-Coréen Hang-Seo Park en septembre 2017 a permis d'insuffler un pragmatisme et une résilience mentale à une équipe offensive souvent trop naive tactiquement, avec entre autres l'implémentation d'une défense à 3. Vainqueur de la Coupe AFF en décembre dernier, les Dragons d'Or chercheront à mesurer leur progrès sur le terrain en se qualifiant pour la phase éliminatoire.
Pour cela, l'attaque se fiera sur le médian technique Quang Hai Nguyen, principal dépositaire du jeu vietnamien et possédant une très bon tir. La voûte de la défense reposera sur le gardien Van Lam Dang, qui s'est imposé comme titulaire à la coupe AFF et qui est une source de stabilité défensive pour le Viet Nam.
Yemen
Équipe asiatique la moins bien classée, le Yemen a déjà accompli un exploit en se qualifiant pour la Coupe d'Asie. Entraînée par l'ancien sélectionneur slovaque Jan Kocian, l'équipe devrait adopter un style très défensif et compact pour glaner au moins un point dans le tournoi.
Groupe E
Arabie Saoudite
Si l'équipe ne s'est pas montrée sur ses meilleurs jours à la CdM, l'Arabie Saoudite demeure la favorite du groupe. Sous la direction de Juan Antonio Pizzi, les Faucons Verts cherchent à installer un style de possession très offensif. Cependant, le manque d'avant-centres de qualité pourrait être un obstacle pour son 1er titre depuis 1996. Avec l'accent sur l'attaque, l'Arabie Saoudite se fiera beaucoup sur le médian Abdullah Otayf afin de préserver la stabilité défensive de l'équipe.
Qatar
Étant l'un des deux invités pour la Copa America, le Qatar utilisera possiblement un schéma 3-4-3 afin de maximiser la contribution offensive de ses meilleurs joueurs. Étant l'une des plus jeunes équipes de la Coupe d'Asie, tous les yeux seront rivés sur les joueurs issus de l'académie Aspire, sur lesquels les Qataris fondent beaucoup d'espoir puisqu'ils espèrent ne plus se fier à une naturalisation importante de joueurs sud-américains.
Afin de progresser dans le tournoi, le Qatar se fiera sur l'ailier gauche Akram Afif et l'arrière gauche Abdulkarim Hassan, dont leurs combinaisons risquent de faire des flammèches.
Liban
Avec l'intégration de joueurs de sa diaspora, le Liban a réussi à se qualifier pour la 2e fois de son histoire. Entrainés par Miodrag Radulovic, ancien sélectionneur olympique en 2004 de la Serbie et Monténégro, les Cèdres devraient lutter pour la 3e place du groupe. Le fer de lance de l'équipe est l'avant-centre Hassan Maatouk, un joueur rapide et technique qui est en mesure d'évoluer sur les deux flancs si nécessaire.
RPD Corée
Équipe qui a perdu du lustre depuis leur participation à la CdM 2010, elle risque de pratiquer un style de jeu conservateur avec la nomination très récente du sélectionneur Yong-Jun Kim, lui-même ancien joueur de l'édition 2010. Si les Chollima ont un joueur de Serie B en Kwang-Song Han (Perugia), le jeu nord-coréen dépendra beaucoup de l'ailier gauche Il-Gwan Jong, principal source de créativité de l'équipe.
Groupe F
Japon
Équipe de loin la plus connue des observateurs occidentaux, le Japon est l'équipe la plus titrée de l'histoire de la compétition. Désormais entraîné par Hajime Moriyasu, les Samurai chercheront à perpétuer le style de jeu plus offensif observé lors de la CdM. Menés par l'arrière central Maya Yoshida, l'arrière gauche Yuto Nagatomo et le médian défensif Gaku Shibasaki, les Samurai ont amorcé un virage jeunesse en omettant entre autres le médian offensif Shinji Kagawa et l'ailier gauche Takashi Inui.
Cependant, une grande source d'optimisme provient de la nouvelle génération de joueurs offensifs, qui risquent de former le quatuor offensif avec l'avant-centre Yuya Osako. Il s'agit des ailiers Shoya Nakajima (Portimonense) et Ritsu Doan (Groningen), ainsi que du médian offensif Takumi Minamino (RB Salzburg), qui sont capables de permuter entre eux et avec Osako, et ayant crée des flammèches lors des matchs test, notamment face à l'Uruguay.
Edit: Le Japon n'échappe pas aux blessures. Apres ceux du gardien Kosuke Nakamura et de l'attaquant Takuma Asano (Hannover), c'est au tour du jeune ailier gauche Shoya Nakajima de devoir rater la Coupe d'Asie. L'ailier Takashi Inui a été appelé pour remplacer ce dernier.
Uzbekistan
Connu pour leur style défensif, l'Uzbekistan espère rebondir de leur contre-performance dans le cycle de qualification de la CdM 2018, avec l'embauche de l'Argentin Hector Cuper (ex-Egypte, CdM 2018). Afin de progresser plus loin dans le tournoi, les Loups Blancs se fieront sur le médian Odil Akhmedov, principal dépositaire du jeu ouzbek et responsable du lien entre la défense et l'attaque.
Oman
Entraînée par le Néérlandais Pim Verbeek (ex-Australie, CdM 2010), Oman pratique un style de jeu conservateur avec l'accent sur des tactiques défensives. L'équipe sera cependant privé du gardien Ali Al-Habsi, légende du football omanais et facteur important de la solidité défensive de l'Oman. Un joueur central dans le système de Verbeek est le médian défensif Ahmed Kano, dont ses performances seront cruciales face au Japon et à l'Uzbekistan.
Turkmenistan
Un des négligés du tournoi, le Turkmenistan a très peu d'attentes placées en lui. Tout comme dans le cas du Kyrgyzstan, le Turkmène Yazguly Hojageldiyev entraîne à la fois l'équipe nationale et meilleur club du pays. Avec une défense poreuse, le Turkmenistan se fiera sur les ailiers Ruslan Mingazow et Altymyrat Annadurdiyev pour être les fers de lance de leur attaque.
Ainsi, je ferai une presentation des forces en presence pour cette edition.
Le coup d’envoi de la Coupe d'Asie est donné ce samedi 5 janvier, avec Émirats Arabes Unis (EAU) - Bahrain. La compétition se déroule par ailleurs aux EAU, avec la finale qui sera disputé le 1er février (un vendredi!) à Abu Dhabi. La dernière édition a été remportée par l'Australie, qui a battu sur son terrain la République de Corée.
Pour cette édition, le format du tournoi a été étendu de 16 à 24 équipes, en plus d'introduire le VAR pour la 1re fois. De plus, le vainqueur du tournoi sera l'hôte de la Coupe des Confédérations 2021 tandis que le finaliste malheureux deviendra le représentant asiatique à ce tournoi.
24 nations sont réparties en six groupes de quatre. Il s'agit d'un retour au tournoi pour l'Inde, la Syrie, la Thailande, le Turkmenistan et le Vietnam, tandis qu'il s'agit d'une 1re participation pour le Kyrgyzstan, les Philippines et le Yemen. Le seul absent de marque est le Kuwait, dont la Fédération nationale a été suspendue par la FIFA. Les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les 4 meilleurs troisièmes seront qualifiés pour la phase éliminatoire.
Groupe A
EAU
Grande favorite du groupe, les EAU pourraient opter pour une tactique différente de leur style habituel de possession lent, due à l'absence sur blessure de leur talisman Omar Abdulrahman. L'attaque des Fils de Zayed dépendront beaucoup de l'avant-centre Ahmed Khalil, un joueur physique, et de l'ailier gauche Ali Mabkhout, un joueur rapide avec une bonne finition.
Thailande
Considéré comme la meilleure équipe de l'Asie du Sud-Est, la Thailande a tendance à pratiquer un style assez pragmatique mais qui semble brider leurs talents offensifs. Avec le retour de presque tous leurs éléments pour la Coupe d'Asie, les Éléphants de Guerre cherchera à rebondir de leur contre-performance en décembre dernier à la Coupe AFF, étant éliminé en demi-finale par la Malaisie.
Pour ce faire, l'équipe se fiera sur leur talisman Chanathip Songkrasin, récemment nommé sur le meilleur XI de la J-League japonaise. La Thailande devra cependant trouver un remplaçant potable au gardien Kawin Thamsatchanan (OH Louvain), un des piliers de la sélection et absent sur blessure, alors que les autres gardiens se sont montrés fébriles lors la Coupe AFF.
Inde
Seul représentant du l'Asie du Sud, l'Inde pratique un style défensif et leur attaque repose généralement sur des contre-attaques, incluant le kick-and-run, afin de compenser pour leur faible niveau technique. Le principal fer de lance de l'équipe est l'attaquant Sunil Chhetri, qui a déja évolué pour Kansas City en 2010. Légende du football indien, il est un joueur autant technique que physique.
Bahrain
Équipe qui a perdu du lustre depuis leurs matchs de barrages de la CdM 2006 et 2010, elle a été renouvelée depuis la précédente édition de la Coupe d'Asie, en 2015. Entraînée par Miroslav Soukup, qui a mené la Czechie U20 à la finale de la CdM U20 2007 au Canada, Bahrain devrait lutter pour la 2e place du groupe avec la Thailande.
Groupe B
Australie
Champion en titre, l'Australie fait figure de favorite du groupe. Menée par le gardien Mathew Ryan (Brighton) et le médian offensif Tom Rogic (Celtic), et désormais entrainée par l'Australien Graham Arnold, les Socceroos vont va chercher à pratiquer un style de possession rapide, mais devront régler leurs problèmes devant le filet adverse. L'équipe traîne cependant certains bobos avec notamment Rogic ainsi que l'ailier droit Mathew Leckie (Hertha Berlin).
Afin de défendre leur titre, l'équipe dépendra beaucoup des performances du médian Massimo Luongo (QPR) afin d'ajouter de la créativité au jeu australien, particulièrement avec l'absence sur blessure d'Aaron Mooy (Huddersfield).
Syrie
Étant passée à un cheveu de jouer les barrages de la CdM face au Honduras, la Syrie cherchera à prendre leur revanche sur l'Australie. Le fer de lance des Aigles de Qasioun est l'attaquant Omar Al-Somah, considéré comme le meilleur joueur asiatique évoluant en Asie. Capable de marquer de n'importe quelle manière qu'il soit, il a complètement transformé l'attaque syrienne depuis son retour à la sélection en 2017 et est un candidat sérieux pour le Soulier d'Or du tournoi.
Palestine
Avec l'intégration de joueurs de sa diaspora, la Palestine a amélioré de manière significative la qualité de l'équipe nationale. Deux joueurs de cette diaspora sont l'ailier Yashir Pinto Islame, qui a déja évolué pour Edmonton en 2012, et le médian Nazmi Albadawi. Ce dernier, nommé sur l'équipe d'étoiles de la NASL en 2016 et 2017. fait partie de Cincinnati depuis 2018 et suivra l'équipe pour son ascension en MLS.
Les Fedayeen dépendront beaucoup des performance du médian Pablo Tamburrini, basé au Chili. Principal dépositaire du jeu palestinien, il sera le lien principal entre la défense et l'attaque.
Jordanie
Ayant connu des contre-performances depuis leur défaite face à l'Uruguay aux barrages de la Cdm 2014, la Jordanie est entraînée par le Belge Vital Borkelmans depuis septembre 2018. Des doutes subsistent quant à la préparation de l'équipe menant à la Coupe d'Asie. Le principal fer de lance de la Jordanie est l'ailier droit Musa Al-Tamaari (APOEL). Excellent dribbleur, explosif et doté d'un bon sens du but, il cherchera à transposer ses performances en club avec l'équipe nationale.
Groupe C
République de Corée
Grande favorite du groupe, la République de Corée cherchera à pratiquer un style plus offensif que celui observé à la CdM 2018. Désormais entraînés par Paulo Bento (ex-Portugal, CdM 2014), les Guerriers Taegeuk viseront un titre qu'ils n'ont pas gagnés depuis 1960. Mené par le médian gauche Heung-Min Son, ce dernier sera absent pour les deux premiers matchs du tournoi en vertu d'un accord entre la fédération sud-coréenne et Tottenham.
Pour espérer gagner le tournoi, les Sud-Coréens se fieront sur les performances de l'imposant arrière central Min-Jae Kim, qui possède la vitesse et la finesse pour renforcer la défense chancelante de la CdM, ainsi que du médian technique In-Beom Hwang, qui possède la capacité d'exploiter les espaces entre les lignes.
Chine
Équipe la plus vieille du tournoi, la Chine semble stagner depuis l'arrivée de Marcello Lippi (ex-Italie). En effet, ce dernier a échoué à développer un style de jeu cohérent et propre à la Chine. Afin de progresser dans le tournoi, l'équipe devra régler leurs problèmes en défense. Aussi, il se fiera sur le médian de 38 ans Zhi Zheng, principal dépositaire du jeu chinois, ainsi que de l'ailier gauche Lei Wu, un joueur rapide et créatif doté d'un bon sens du but.
Kyrgyzstan
Équipe comprenant plusieurs joueurs naturalisés, le Kyrgyzstan joue de manière organisée avec un style très défensif (défense à 5 ou défense avec 4 arrières centraux). Le Russe Aleksandr Krestinin a la particularité d'entraîner à la fois l'équipe nationale et meilleur club du pays. L'attaque des Faucons Blancs reposera sur le médian Anton Zemlyanukhin, principale source de créativité de l'équipe qui possède le feu vert du sélectionneur pour bouger n'importe où sur le terrain.
Philippines
Avec l'intégration massive de joueurs de sa diaspora, les Philippines sont passés d'un statut de très petit poucet à celui d'équipe respectable. Avec seulement 4 joueurs de l'équipe nationale nés aux Philippines, les Azkals voudront transposer leurs performances de la Coupe AFF, ou ils ont été demi-finalistes, à ce tournoi. L'absence du gardien Neil Etheridge (Cardiff), qui a choisi de rester avec le club, sera bien comblé son remplaçant Michael Falkesgaard, tandis que le jeu filipino dépendra beaucoup des médians Stephen Schrock et John-Patrick Strauss, surtout avec leur créativité et énergie sur le terrain.
Groupe D
Iran
Équipe asiatique la plus constante depuis les 4 dernières années, elle fait figure de grande favorite du groupe. Sous la direction de Carlos Queiroz, l'Équipe Melli pratique un style de jeu conservateur et direct, créant du coup moins de chances de marquer que les autres favoris du tournoi. L'équipe traîne également certains pépins physiques, avec l'ailier droit Alireza Jahanbakhsh (Brighton) qui revient de blessure et le médian Saeid Ezatolahi (Reading) qui est forcé de manquer la Coupe d'Asie.
Afin de gagner un 1er titre depuis 1976, l'Iran se fiera sur le médian Saman Ghoddos (Amiens), bon passeur et dribbleur, ainsi que de l'avant-centre Sardar Azmoun (Rubin Kazan), qui est excellent sur ballons aériens.
Irak
Vainqueur de la Coupe d'Asie 2007, l'Irak devrait opter pour une formation avec une défense à 3 afin de rajouter une solidité défensive à une équipe possédant deux arrières latéraux très offensifs. Afin de progresser dans le tournoi, les Lions de Mésopotamie se fieront sur le médian Osama Rashid (Santa Clara), principal dépositaire du jeu irakien, ainsi que de l'arrière gauche Ali Adnan (Atalanta), un joueur très dynamique sur le flanc gauche.
Viet Nam
Équipe la plus jeune du tournoi, le Viet Nam comporte 16 joueurs nés depuis 1995. L'arrivée du Sud-Coréen Hang-Seo Park en septembre 2017 a permis d'insuffler un pragmatisme et une résilience mentale à une équipe offensive souvent trop naive tactiquement, avec entre autres l'implémentation d'une défense à 3. Vainqueur de la Coupe AFF en décembre dernier, les Dragons d'Or chercheront à mesurer leur progrès sur le terrain en se qualifiant pour la phase éliminatoire.
Pour cela, l'attaque se fiera sur le médian technique Quang Hai Nguyen, principal dépositaire du jeu vietnamien et possédant une très bon tir. La voûte de la défense reposera sur le gardien Van Lam Dang, qui s'est imposé comme titulaire à la coupe AFF et qui est une source de stabilité défensive pour le Viet Nam.
Yemen
Équipe asiatique la moins bien classée, le Yemen a déjà accompli un exploit en se qualifiant pour la Coupe d'Asie. Entraînée par l'ancien sélectionneur slovaque Jan Kocian, l'équipe devrait adopter un style très défensif et compact pour glaner au moins un point dans le tournoi.
Groupe E
Arabie Saoudite
Si l'équipe ne s'est pas montrée sur ses meilleurs jours à la CdM, l'Arabie Saoudite demeure la favorite du groupe. Sous la direction de Juan Antonio Pizzi, les Faucons Verts cherchent à installer un style de possession très offensif. Cependant, le manque d'avant-centres de qualité pourrait être un obstacle pour son 1er titre depuis 1996. Avec l'accent sur l'attaque, l'Arabie Saoudite se fiera beaucoup sur le médian Abdullah Otayf afin de préserver la stabilité défensive de l'équipe.
Qatar
Étant l'un des deux invités pour la Copa America, le Qatar utilisera possiblement un schéma 3-4-3 afin de maximiser la contribution offensive de ses meilleurs joueurs. Étant l'une des plus jeunes équipes de la Coupe d'Asie, tous les yeux seront rivés sur les joueurs issus de l'académie Aspire, sur lesquels les Qataris fondent beaucoup d'espoir puisqu'ils espèrent ne plus se fier à une naturalisation importante de joueurs sud-américains.
Afin de progresser dans le tournoi, le Qatar se fiera sur l'ailier gauche Akram Afif et l'arrière gauche Abdulkarim Hassan, dont leurs combinaisons risquent de faire des flammèches.
Liban
Avec l'intégration de joueurs de sa diaspora, le Liban a réussi à se qualifier pour la 2e fois de son histoire. Entrainés par Miodrag Radulovic, ancien sélectionneur olympique en 2004 de la Serbie et Monténégro, les Cèdres devraient lutter pour la 3e place du groupe. Le fer de lance de l'équipe est l'avant-centre Hassan Maatouk, un joueur rapide et technique qui est en mesure d'évoluer sur les deux flancs si nécessaire.
RPD Corée
Équipe qui a perdu du lustre depuis leur participation à la CdM 2010, elle risque de pratiquer un style de jeu conservateur avec la nomination très récente du sélectionneur Yong-Jun Kim, lui-même ancien joueur de l'édition 2010. Si les Chollima ont un joueur de Serie B en Kwang-Song Han (Perugia), le jeu nord-coréen dépendra beaucoup de l'ailier gauche Il-Gwan Jong, principal source de créativité de l'équipe.
Groupe F
Japon
Équipe de loin la plus connue des observateurs occidentaux, le Japon est l'équipe la plus titrée de l'histoire de la compétition. Désormais entraîné par Hajime Moriyasu, les Samurai chercheront à perpétuer le style de jeu plus offensif observé lors de la CdM. Menés par l'arrière central Maya Yoshida, l'arrière gauche Yuto Nagatomo et le médian défensif Gaku Shibasaki, les Samurai ont amorcé un virage jeunesse en omettant entre autres le médian offensif Shinji Kagawa et l'ailier gauche Takashi Inui.
Cependant, une grande source d'optimisme provient de la nouvelle génération de joueurs offensifs, qui risquent de former le quatuor offensif avec l'avant-centre Yuya Osako. Il s'agit des ailiers Shoya Nakajima (Portimonense) et Ritsu Doan (Groningen), ainsi que du médian offensif Takumi Minamino (RB Salzburg), qui sont capables de permuter entre eux et avec Osako, et ayant crée des flammèches lors des matchs test, notamment face à l'Uruguay.
Edit: Le Japon n'échappe pas aux blessures. Apres ceux du gardien Kosuke Nakamura et de l'attaquant Takuma Asano (Hannover), c'est au tour du jeune ailier gauche Shoya Nakajima de devoir rater la Coupe d'Asie. L'ailier Takashi Inui a été appelé pour remplacer ce dernier.
Uzbekistan
Connu pour leur style défensif, l'Uzbekistan espère rebondir de leur contre-performance dans le cycle de qualification de la CdM 2018, avec l'embauche de l'Argentin Hector Cuper (ex-Egypte, CdM 2018). Afin de progresser plus loin dans le tournoi, les Loups Blancs se fieront sur le médian Odil Akhmedov, principal dépositaire du jeu ouzbek et responsable du lien entre la défense et l'attaque.
Oman
Entraînée par le Néérlandais Pim Verbeek (ex-Australie, CdM 2010), Oman pratique un style de jeu conservateur avec l'accent sur des tactiques défensives. L'équipe sera cependant privé du gardien Ali Al-Habsi, légende du football omanais et facteur important de la solidité défensive de l'Oman. Un joueur central dans le système de Verbeek est le médian défensif Ahmed Kano, dont ses performances seront cruciales face au Japon et à l'Uzbekistan.
Turkmenistan
Un des négligés du tournoi, le Turkmenistan a très peu d'attentes placées en lui. Tout comme dans le cas du Kyrgyzstan, le Turkmène Yazguly Hojageldiyev entraîne à la fois l'équipe nationale et meilleur club du pays. Avec une défense poreuse, le Turkmenistan se fiera sur les ailiers Ruslan Mingazow et Altymyrat Annadurdiyev pour être les fers de lance de leur attaque.