Audiard...un régal!

Pour parler de tous les sujets qui vous intéressent mais ne concernent pas forcément le soccer
Vince

Audiard...un régal!

Message par Vince »

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- On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.
P.Larquey

- Je suis un mélange d'anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer.
J.Gabin

- Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi.
J.Gabin



- Je crois avoir été l'un des hommes les plus détesté de son époque, ce fût longtemps mon chagrin, c'est aujourd'hui mon orgueil.
J.Gabin

- Dans les journaux, c'est toujours les mêmes qu'on cite... Pas étonnant qu'ils soient connus...
A. Adam

- Les vieillards c’est comme les bébés ça change tous les jours.
J.Gabin

- Les amis n’aiment pas être fidèles. Ils ont l’impression de perdre leur personnalité.
J.Gabin

- C'est une habitude bien française que de confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d'en user.
J.Gabin

- Ma chère amie, Wagner est inécoutable ou sublime selon les goûts, mais exquis, sûrement pas!
J.Gabin

- J'ai besoin d'un coup de main, toi tu peux tout!
- C'est justement pour cela que je ne peux pas tout me permettre.
J.Gabin


- Dans chaque cambrioleur, il y a un Préfet de police qui sommeille.

- Pour ne pas être nouvelle, l'idée de fédération européenne n'en est pas moins généreuse. Généreuse mais utopique. La suppression des systèmes douaniers, le libre-échange sont autant de formules qui relèvent du manuel de littérature mais qui constitue un défi permanent au manuel d'arithmétique. Est-ce parce qu'il sera européen que le mètre va devenir extensible? Est-ce par ce qu'elle va devenir européenne que la tonne de charbon va doubler de valeur? Est-ce parce qu'elle sera européenne que la france augmentera en puissance et en prospérité? Le projet d'union douanière dont le gouvernement nous invite à voter la confiance, est mis enpratique depuis longtemps par les contrebandiers. Est-ce une raison suffisante pour l'adopter?
B.Blier

- Messieurs, Monsieur le Député Chalamont vient d'évoquer en termes émouvants les victimes de la guerre... Je m'associe d'autant plus volontiers à cet hommage qu'il s'adresse à ceux qui furent les meilleurs de mes compagnons...
Au moment de Verdun, Monsieur Chalamont avait dix ans... Ce qui lui donne, par conséquent, le droit d'en parler... Étant présent sur le théâtre des opérations, je ne saurais prétendre à la même objectivité... On a, c'est bien connu, une mauvaise vue d'ensemble lorsqu'on voit les choses de trop près !... Monsieur Chalamont parle d'un million cinq cent mille morts, je ne pourrais en citer qu'une poignée, tombés tout près de moi...
J'ai honte, Messieurs... Je voulais montrer à Monsieur Chalamont que je peux, moi aussi, faire voter les morts... Le procédé est assez méprisable, croyez-moi !...
Messieurs, j'ai devant moi un très joli dossier, très complet, très épais, trois cents pages de bilans et de statistiques que j'avais préparé à votre intention... En écoutant Monsieur Chalamont, je viens de m'apercevoir que le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs... on lui fait dire c'que l'on veut !... Les chiffres parlent mais ne crient jamais... C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de Monsieur Chalamont de dormir. Vous me permettrez donc de préférer le langage des hommes. Je le comprends mieux !...
Durant des années, à travers le monde, j'ai visité des mines, des camps de personnes déplacées... j'ai vu la Police charger les grévistes, je l'ai vue aussi charger des chômeurs... j'ai vu la richesse de certaines contrées, j'ai vu l'incroyable pauvreté de certaines autres... Durant toutes ces années, je n'ai jamais cessé de penser à l'Europe... Monsieur Chalamont a passé une partie de sa vie dans une banque à y penser aussi... Nous ne parlons forcément pas de la même Europe...
Lorsqu'il y a quelques mois, les plus qualifiés parmi les maîtres-nageurs de cette assemblée sont venus me trouver pour éviter une crise de régime, j'ai pris un engagement... celui de gouverner... Or, gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare !... Tout le monde parle de l'Europe... Mais c'est sur la manière de faire cette Europe que l'on ne s'entend plus... C'est sur les principes essentiels que l'on s'oppose...
Pourquoi croyez-vous, Messieurs, que l'on demande à mon gouvernement de retirer le projet de l'Union Douanière qui constitue le premier pas vers une Fédération future ?... Parce qu'il constitue une atteinte à la souveraineté nationale ?... Non... Simplement parce qu'un autre projet est prêt... Un projet qui vous sera présenté par le prochain gouvernement... Je peux, Messieurs, vous en énoncer d'avance le principe !...
La constitution de trusts verticaux et horizontaux, de groupes de pressions qui maintiennent sous leur contrôle non seulement les produits du travail, mais les travailleurs eux-mêmes !...
On ne vous demandera plus, Messieurs, de soutenir un ministère, mais d'appuyer un gigantesque conseil d'administration !...
Si cette assemblée avait conscience de son rôle, elle repousserait cette Europe des maîtres de forges et des compagnies pétrolières... Cette Europe, qui a l'étrange particularité de vouloir se situer au-delà des mers, c'est-à-dire partout... sauf en Europe !... Car je les connais, moi, ces européens à têtes d'explorateurs !
- Je demande que les insinuations calomnieuses que le Président du Conseil vient de porter contre les Élus du Peuple ne soient pas publiées au Journal Officiel.
- J'attendais cette protestation... Je ne suis pas surpris qu'elle vienne de vous, Monsieur Jussieu... Vous êtes, je crois, conseil juridique des aciéries Krenner ?... Je ne vous le reproche pas...
- Vous êtes trop bon !...
- Je vous reproche simplement de vous être fait élire sur une liste de gauche et de ne soutenir à l'Assemblée que des projets d'inspiration patronale !
- Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l'apprendre !
- Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre !...
La politique, Messieurs, devrait être une vocation... Elle l'est pour certain d'entre vous... Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier... Un métier qui, hélas, ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient, et qui nécessite d'importantes mises de fonds car une campagne électorale coûte cher ! Mais pour certaines grosses sociétés, c'est un placement amortissable en quatre ans... Et s'il advient que le petit protégé se hisse à la présidence du Conseil, le placement devient inespéré... Les financiers d'autrefois achetaient des mines à Djelitzer ou à Zoa, ceux d'aujourd'hui ont compris qu'il valait mieux régner à Matignon que dans l'Oubangui et que de fabriquer un député coûtait moins cher que de dédommager un Roi Nègre !... Que devient dans tout cela la notion du Bien Public ? Je vous laisse juges...
Le gouvernement maintient son projet. La majorité lui refusera la confiance et il se retirera... Il y était préparé en rentrant ici...
J'ajouterai simplement, pour quelques uns d'entre vous, réjouissez-vous, fêtez votre victoire... Vous n'entendrez plus jamais ma voix et vous n'aurez plus jamais à marcher derrière moi... Jusqu'au jour de mes Funérailles Nationales, que vous voterez d'ailleurs à l'unanimité... Ce dont je vous remercie par anticipation...
J.Gabin

- Qu'est ce qu'il a? Il s'applique aujourd'hui. il est encore plus mauvais que d'habitude.
Un député

- Vous êtes intelligent, comme la plupart des salauds d'ailleurs. Vous savez qu'il y a des hommes qu'on achète avec une enveloppe ou un bout de Légion d'honneur. Mais vous avez essayé de m'avoir par la vanité. c'est ignoble
J.Gabin

- Si la croissance s'arrête de bonne heure, un homme ne cesse jamais de grandir.
J.Gabin

- Il y a des patrons de gauche
- Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre.
Un député/J.Gabin

- Quand on ne veut pas du pouvoir on le refuse! On peut très bien vivre dans l'ombre...
- Et ne jamais en sortir! Vous en savez quelque chose.
Un député/J.Gabin

- Dîtes-vous bien que quand un mauvais coup se mijote, il y a toujours une république à sauver
J.Gabin

- Il y a une chose plus grave que la trahison, c'est la bêtise.
J.Gabin

- Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux.
J.Gabin

- A mon âge, on vit en veilleuse.
J.Gabin


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- La liberté sonne à sept heures dans toutes les prisons de france.
J.Gabin

- Dans les situations tendues, quand tu parles fermement avec un calibre en pogne, personne ne conteste. Y’a des statistiques là-dessus.
J.Gabin

- Il est d'une honnêteté monstrueuse, un vrai pervers, enfin je veux dire. Il n'a jamais eu une contredanse quoi...
A. Delon

- Écoute-moi bien. A partir de maintenant, travaille au chrono parce qu'une minute d'écart ça veut pas dire forcément 60 secondes. Ça peut se transformer en années de placard.
J.Gabin

- La liberté à soixante-dix mille francs par mois, c'est pas ma pointure.
J.Gabin

- Ah, parce que le p'tit hôtel-restaurant, t'appelle ça l'indépendance, toi ! Alors, j'vais t'dire quelque chose: J'me suis pas tapé cinq piges de placard pour venir piquer thune par thune l'oseille des congés payés.
J.Gabin

- Bourrés de pognon et inconnus, c'est à dire honorables.
J.Gabin

- Erreur de jeunesse , ça s'appelle ! Justement pour qu'on n'en cause plus !
A.Delon

- Quand on a pas de bonnes pour garder ses chiards, eh bien on en fait pas.
A. Delon

- Un jour, c'est ton père et moi que tu tueras! De chagrin !
- Et bien, comme ça, on retrouvera pas l'arme du crime !
G.Montero/A.Delon

- Moi, tu vois, j'vais t'dire, question spectacle, j'serais plutôt porté sur le nu, moi. Mayol, les Folies... Le visuel, quoi
M.Biraud

- Ça prouve qu'on peut être pucelle en tout! Moi, j'me demandais ce qui n'avait pas encore servi chez toi. Et bien, je viens de m'apercevoir que c'est la mémoire!
A.Delon

- Y'a du vison dans l'air! Et les putes ont toujours aimé les animaux
A.Delon


- Le boulot, c'est un truc qu'y vaut mieux commencer jeune. Quand tu demarres tout môme, c'est comme si t'étais né infirme: tu prends le pli et t'y penses plus.
M.Biraud

- Les bonnes affaires, ça se paye comptant
J.Gabin

- Quand t'es devant le Parthénon et que tu vois que c'est encore debout, tu te dis, quand même, que ça c'était de la construction. Aujourd'hui, tu frappes au septième étage et y'a un mec au rez-de-chaussée qui te dis "Entrez donc".

- La confiance dans les gens viennent quand ils prennent de l'âge.
J.Gabin

- Prends un billet de seconde. C'est moins voyant et c'est dans tes goûts.
J.Gabin

- Dans la vie y'a pas de drame, y'a que des fatalités

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- Ah évidemment j'en suis pas encore aux toiles de maître, mais enfin c'est un début!
- Oh... c'est un début qui promet. Mais tu vois si j'étais chez moi comme tu le disais si gentiment, bah j'mettrai ça ailleurs.
- Qu'est-ce que je disais, y s'rait mieux près de la fenêtre. Tu le verrais où toi ?
- À la cave.
B.Blier/J.Gabin
- Parce que j'aime autant vous dire que pour moi, Monsieur Eric, avec ses costumes tissés en Ecosse à Roubaix, ses boutons de manchette en simili et ses pompes à l'italienne fabriquées à Grenoble, eh ben, c'est rien qu'un demi-sel. Et là, je parle juste question présentation, parce que si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons... Et encore, les rois, ils arrivent à l'heure...Parce que j'en ai connu, moi, mon cher Maître, des Rois... Et pis pas des p'tits... Des Hanovre... Des Hohenzollern... Rien qu'du bifton garanti croisade... Mais vous m'voyez-là, maintenant, mais moi, j'ai pas toujours tenu un clandé !... Vous avez pas connu la Rue du Chabanais... Soixante chambres !... Et y z'ont filé tout ça aux P'tites Soeurs des Pauvres !... Quand j'y pense, tiens... Alors, c'est pour vous dire que votre ami Éric, ses grands airs, y peut s'les cloquer dans l'baba !...
B.Blier

- L'honnêteté, ça se paye.
A.Balpetre

- L'éducation, ça s'apprends pas.
B.Blier

- Mon cher, je sais que le dicton veut qu’on n’prête qu’aux riches... mais on n’leur prête pas à vingt pour-cent. Je n’demanderai pas mieux que d’placer votre argent dans la famille Rotschild, malheureusement...
- Oh mon cher Maître j’vous en prie ! Entre l’Baron Edouard et un traîne patins comme Eric, y’a une marge... D’ailleurs à propos d’marge, j’trouve un peu baroque d’vous prêter à huit pour-cent du pognon qu’vous faites travailler à vingt.
A.Balpetre/B.Blier

- Mais pourquoi j'm'énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D'ailleurs, j'peux très bien lui claquer la gueule sans m'énerver !
B.Blier

- Dans un ménage, quand l'homme ne ramène pas un certain volume d'oseille, l'autorité devient, ni plus, ni moins, d'la tyrannie !... Et l'autoritaire, un simple emmerdeur prétentieux !...
B.Blier

- L'affaire redeviendrait possible si on pouvait faire contrôler nos sterling par un spécialiste...
- Vous en connaissez un ?
- Le meilleur !... Pis blanchi sous le harnais, hein... Trente ans d'fausse monnaie et pas un accroc... Un mec légendaire, quoi... Les gens de sa partie l'appellent le Dabe et enlèvent leurs chapeaux rien qu'en entendant son blase... Une épée, quoi...
- S'il est aussi fortiche que tu l'dis, ce... ce Dabe, y doit avoir de gros appétits ! Combien y va encore nous piquer ?
- Si un homme comme ça entre dans la course, ça n'a pas d'prix !... Parce qu'avec lui, y'a pas d'problème... C'est comme si on s'associait avec la Banque d'Angleterre... Nos sterling, on pourra les montrer à Pinay !...
B.Blier/A.Balpetre

- T’es là pour longtemps j’espère ?
- En principe non, mais t’sais dans les affaires on sait jamais. Tu t’déplaces pour trois semaines et pis tu peux rester vingt piges, ça c’est vu.
G.Leclerc/J. Gabin

- Pour une fois que je tiens un artiste de la Renaissance, j'ai pas envie de le paumer à cause d'une bévue ancillaire!
- Une quoi ?
- Une connerie de ta bonniche...
J.Gabin/B.Blier

- Le Bon Dieu aurait pu te faire honnête, tu as de la chance il t'a épargné.
J.Gabin

- Je connaîs ton honnêteté, mais je connais aussi mes classiques. Depuis Adam se laissant enlever une côte jusqu'à Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance...
J.Gabin

- Faire confiance aux honnêtes gens est le seul vrai risque des professions aventureuses
J.Gabin

- Entre nous, Dabe, une supposition... Hein, je dis bien une supposition, que j'ai un graveur, du papier, et que j'imprime pour un million de biftons. En admettant, toujours une supposition, qu'on soit cinq sur l'affaire, ça rapporterait, net, combien à chacun ?
- Vingt ans de placard. Entre truands, les bénéfices ça se partage, la réclusion, ça s’additionne.
B.Blier/J.Gabin

- Le faux talbin est un travail qui se fait dans le feutré.
J.Gabin

- J't'enverrai un gonze dans la semaine. Un beau brun avec des petites bacchantes. Grand. L'air con
- Ca court les rues les grand cons.
- Oui mais celui là, c'est un gabarit exceptionnel! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon! Y serait à Sèvres!
J.Gabin / F.Rosay

- Y suffit de mettre un gigot au four pour voir s'amener les emmerdeurs.

- Dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c'est faciliter la réussite des médiocres.
J.Gabin

- Maint’nant dis donc Charles, si t’as besoin d’quelques briques, tu sais qu’j’suis toujours un peu armé moi.
- Oh ! Non. J’en suis pas encore là, j’suis pas v’nu pour te bottiner. Quoi qu’la fraîche elle décarre petit à p’tit et pis si ça continue comme ça, un d’ces quatre, j’vais m’retrouver sur les jantes.
- Bon, bah puisque t’en es pas encore là, alors écoute-moi. Dis toi bien qu’tes p’tites misères c’est rien à coté de c’qui t’attends si tu persistes dans tes rêveries. Parce que dans l’faux talbin, alors là tu vas la comprendre ta douleur. Tu vas y laisser ta santé. Tu vas les découvrir les vicieux, pas ceux qu’tu connais d’habitude. Moi j’te parle des vrais, ceux qu’ont les grandes dents. Y vont t’bectarés tout cru les vilains. Note bien j’sais pas pourquoi j’te raconte ça puisque tu s’ras enchrister avant d’avoir touché une petite tune.
- Tu crois ?
- C’est un coup sûr tu vaux cent contre un dans l’parcours. Tiens prend un beignet là. Tu vas voir c’est bon, c’est du poissecaille que tu trouve pas en France.
- Dis donc, il est girond ton p’tit sommelier.
- Ah ! Bah si l’cœur t’en dis j’peux t’le bloquer pour la sieste.
- Ah ! Non tu vois c’est drôle, mais...j’ai plus d’goût à rien.
- Mais te laisses donc pas aller mec, tu trouveras bien une autre façon d’en r’trousser d’l’oseille, crois-moi c ‘est un service que j’te rend.
- Beuh !
- Bon ! Bah, puisqu’as pas l’air de m’croire, tu sais combien j’ai fait d’opération en trente piges d’exercice ?
- J’sais pas moi, une dizaine.
- Non, Monsieur. Cinq. Y’en a quatre qu’ont bien tournées et puis y’a eu la cinquième.
- Ca a pas marché ?
- Ah ! Non, ça n’a pas marché. Et pourtant j’pouvais croire que j’avais tous les atouts en main. Léon le stéphanois, qu’etait un vrai Rubbens, m’avait gravé un cent Florins plus beau qu’le vrai. J’avais trouvé l’papier en Italie et les encres en Suisse. La bécane, j’mettais mouillé d’sept briques. J’l’avais fait v’nir de chez Kottenburg à Leipzig. Et encore pour plus de sécurité, j’l’avais fais transiter en pièces détachées, moitié par l’Italie, moitié par l’Portugal. Tu peux pas savoir.
- Oh ! Dis donc...
- Et attends, attends, c’est pas tout. En huit heures au chrono, les deux millions d’Florins étaient tombés, la bécane démontée, la gravure détruite et tout l’papelard brulé. Tout ! Tout ! Tout ! Tout !
- B’en alors qu’est ce qu’a pas marché ?
- Eh ! B’en devine.
- Ton client qui t’a pas casqué ?
- Non !
- T’as eu des ennuis avec les perdreaux ?
- NON !
- Alors là, j’vois pas.
- Le dix sept Juin quarante cinq, ça t’dis rien ça, à toi, l’dix sept Juin quarante cinq.
- Non (de la tête)
- Et b’en l’dix sept Juin quarante cinq la banque Royale des Pays Bas a annoncé qu’la coupure de cent Florins était démonétisée et r’tirée d’la circulation, bloquée en banque. Un vane de Madame la reine Wilhemine. A j’m’en rappellerai d’celle là. A cause d’elle j’me suis farci un feu d’cheminée d’quinze cent millions.
- Ils avaient l’droit d’faire ça ?
- Pauv’e con ! Le droit ! Mais dis toi bien qu’en matière de monnaie les états ont tous les droits et les particuliers aucun !
J.Gabin/B.Blier


louvressac
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Message par louvressac »

est ce que tu n'aurais pas la meme chose pour "ne nous fachons pas" et "l'incorrigible"


he's fat he's round and he bounce into the ground....louvressac
Vince

Message par Vince »

Y a qu a demander!!!!
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Dialogues: Ne nous fâchons pas

- Le flinguer comme ça de sang froid, sans être tout à fait de l'assassinat, y aurais quand même comme un cousinage.
L.Ventura
- Mr Berreteau, c'est la troisième fois cette année, et la dernière j'espère, que vous êtes poursuivi pour coups et blessures
- A qui la faute Mr le Commissaire hein ? Moi je roulais tranquillement, doucement, à ma droite, et c'est ce monsieur qui grille un stop et qui m'emplâtre.
- Je souligne poliment l'infraction. Je souris..., quand cet espèce de possédé commence à me dire un tas de gros mots que j'ose même pas vous répéter Monsieur le Commissaire ...Bon, j'ai peut être eu tort de le tirer par la cravate à l'intérieur de la décapotable, mais c'est tout Monsieur le commissaire !
- Et c'est ainsi que vous lui avez fendu le cuir chevelu et ouvert l'arcade sourcilière ?
- Bah, j'avais changé de voiture et j'ai oublié qu'elle n'était pas décapotable. Voilà !
L.Ventura/Le Commissaire

- On a toujours tendance à prendre les bruns trapus pour des gangsters mais c'est un préjugé idiot.
- J'en connais un autre qui consiste à prendre les grandes blondes pour des imbéciles !
L.Ventura/M.Darc

- Qui c'est ces types?
- Des représentants
- En quoi?
- En souvenirs...
L.Ventura

- L'hospitalité anglaise, on connaît les précédents... Y'a des récits plein les manuels.
J.Lefebvre

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- Ne serait-ce qu'à cause de ton vocabulaire, tu ne connaîtras jamais l'atroce volupté des grands chagrins d'amour. Mais tout le monde n'a pas la stature d'un tragédien... Contente-toi du bonheur, la consolation des médiocres.
J.Guiomar

- Comme je dis toujours, pour la musique militaire, il y a les Allemands, mais pour l'opéra, les rois, c'est les Italiens.
J.P. Belmondo

- J'ai peut-être une bonne affaire. Je connais un gars qui cherche un bateau. Tu pourrais lui vendre le tien.
- Mais j'en ai pas !
- C'est pour ça que c'est une bonne affaire
J.P Belmondo/R.Darlan

- Ta vie coule comme une eau vive tandis que la mienne fuit comme un vieux robinet.

- Je vous parle pas de l'inondation. On se croirait à Venise!
J.P. Belmondo

- Tu vois l'amour à travers les mandolines et les vers de mirliton. L'amour, le vrai, est shakespearien! L'amour ne se susurre pas, il se hurle. J'ai hurlé comme personne... ANTINEA!!!
J.Guiomar

- Des hommes comme Victor, quand on en trouve un, on le garde. C'est une lanterne magique, Victor. Il ne vous a jamais fait voir la mosquée bleue?
- Où çà?
- N'importe où, à Gennevilliers, Malakoff! Une fois, il m'a fait traverser le Bosphore à Bougival!

- Je sais me tenir à table. Je ne mangerai pas les escargots avec la fourchette à huître.
- Il ne s'agit pas d'un concours de maîtres d'hôtels.

- Elle ne te siffle pas encore, çà viendra. Elle a capturé un lion pour en faire une descente de lit!
J.Guiomar

Et un de mes préférés

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- Une fille qui fait 95 de tour de poitrine et 32 de tour de tête ne peut pas vraiment être mauvaise. Elle peut seulement être légèrement sotte.
- Un pigeon, c'est plus con qu'un dauphin, d'accord... mais ça vole...
A.Pousse

- C'est pas inhumain d'entendre ça ! Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse avec cinq cents briques, hein ! Surtout d'nos jours... Le SMIC est en plein chancelique, la TVA nous suce le sang, la Bourse se fait la malle... J'ai calculé, j'en aurais à peine pour cinq piges... J'aurais cinquante berges... Tu voudrais tout d'même pas que j'retourne au charbon à c't âge-là, non ? Tu serais pas vache avec les vieux, des fois ?
B.Blier

- Mais Charles, je te donnerais cet argent avec le plus grand plaisir, mais nous sommes samedi... et les banques sont fermées...
- Mais chaque fois qu't'es rentrée dans une banque, elle était fermée !... La Chase Bank de Dallas ! Et la BNP d'Levallois ! Ça t'dit rien, non ?!
F.Rosay/B.Blier

- J'ai bon caractère mais j'ai le glaive vengeur et le bras séculier. L'aigle va fondre sur la vieille buse.
- C'est chouette ça, comme métaphore.
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Oh fait pas chier !
- Ça, c'est une métaphore.
B.Blier

- Messieurs, si je vous ai arrachés à vos pokers et à vos télés, c'est qu'on est au bord de l'abîme. La maladie revient sur les poules. Et si j'étais pas sûr de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. Le tocsin va sonner dans Montparnasse. Il y a le cholera qu'est de retour. La peste qui revient sur le monde. Carabosse a quitté ses zoziaux. Bref, Léontine se repointe. Bon, je récapitule dans le calme: On la debusque, on la passe à l'acide, on la dissout au laser et on balance ce qui reste dans la lac Daumesnil.
B.Blier

- Je pourrais pas vivre aux Indes. je dis les Indes comme je dirais la Chine! C'est la même misère tout ça!... Je suis sûr qu'un jour aux Indes, y mangeront les touristes...comme ça... sans méchanceté... un coup de fringale. Pareil en Chine, vous verrez qu'y ne boufferont pas toujours que du riz en Chine...Y tourneront voraces.
B.Blier

- Je gagne quatre mille francs par mois. J'ai un livret de caisse d'épargne, une carte bleue, 50% de réduction sur les chemins de fer. bref, ce qu'on appelle un parti. Pas d'attendrissement, pas de larmes. Tu souris, tu dis oui.
B.Blier


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