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C'est l'histoire d'un politique du nom de André Drolet, il n'a pourtant pas de liens avec les Denis Drolets qui lors du décès de Jean Béliveau a voulu y aller de son petit lien personnel avec la légende du CH «Je l'ai vu jouer, étant jeune, avec les As de Québec, avec mon frère, ici, au Colisée de Québec, dans le temps. C'est quelque chose d'assez particulier»

L'ennui est que Béliveau a quitté les As en 53 et Drolet est né en 54 !

Évidemment les médias sociaux se sont payé un party à son endroit en lançant les André Drolet facts, on pourrait même parler de Drolettismes ou on a pastiché la déclaration du député de Jean Lesage dont la biographie sur Twitter mentionne ,homme de terrain et fier de représenter ses concitoyens. Adjoint parlementaire du ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises. Bref un monsieur important ou du moins qui pense l'être.

Parmi ces tweets on souligne en particulier

"C'est moi qui ai saoulé Montcalm sur les Plaines d'Abraham"

Quand j'ai dit à Robespierre de faire rouler des têtes, il l'a pris au premier degré..

«Le big bang, sérieux, c'était quelque chose à vivre.»



Mais bon il est possible que notre respectab;le député soit un incompris, on n'a qu'à s'ébahir devant ses talents d'orateurs qu'il a démontré en commission parlementaire. Voici le début de son intervention qui fera sûrement rougir de honte les membres de l'Académie Française

M. Drolet : Bien, M. le Président, c'est surtout un commentaire plutôt qu'une question, suite, naturellement, à tout le palmarès de questions qu'on a pu avoir aujourd'hui, mais... Ça s'adresse surtout à M. Fontaine, mais, en même temps, aussi, à ceux qu'on représente, en fait, nos citoyens et aussi nos gens d'affaires. Et puis on sait qu'avec un rapport comme celui-là aujourd'hui qui fait en sorte que ça nous trouble un petit peu, des fois, d'entendre ça... Parce que, ce matin, je vais vous dire, quand je suis sorti de la réunion avec le V.G., je me disais : Tabarouette, dans un budget d'austérité comme on a à vivre présentement puis qu'on entend...

M. Drolet : …avec un rapport comme celui-là aujourd'hui, qui fait en sorte que ça nous trouble un petit peu des fois d'entendre ça. Parce que, ce matin, je vais vous dire, quand je suis sorti de la réunion avec le DG, je me disais : Tabarouette, dans un budget d'austérité comme on a à vivre présentement, puis qu'on entend ça, je me mets à la place de mes gens d'affaires que je représente ou que j'ai eu des affaires que moi, je viens dans le passé… J'ai souvent cette intervention-là quand que je suis ici, à la CAP, et je trouve ça déplorable de voir qu'on a à répondre à un rapport de VG et qu'il y ait autant de professionnels à l'entour de la table, ici, et dans le système en général… Et qui fait en sorte que ça prend un rapport de VG pour resserrer les règles ou pour que, finalement, comme on dit souvent, que les souris qui dansent, mais qu'on les pogne un peu. Alors, je me dis : Maudit, pourquoi qu'on est rendu, des fois, à ce genre de contexte là? Puis je n'ai pas la compétence de tout ce que vous avez établi ici après-midi, mais avec le médicament en général et tout ça… Puis je sais qu'il y a de la très bonne foi, mais les meilleures pratiques… Quand qu'on a nous, en affaires, à ce que… on va voir quelqu'un qui a des meilleures pratiques pour être en mesure de s'améliorer et de faire en sorte qu'on puisse aller plus loin.

http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parl ... 41008.html

Le mot de la fin appartient à ce AndréDrolet facts

Avoir su, je n'aurais jamais inventé Twitter

C'est vraiment terrible cet extrait mais, à sa décharge, les back-benchers au pouvoir qui sont à ces commissions ont le mandat de prendre le plus de temps possible pour ne pas que l'opposition ait trop de temps pour poser leurs questions. Et aussi, ca leur donne un pécule supplémentaire...

On dirait que certains intervenants ici sont des back-benchers.

Danny Boy a écrit :C'est vraiment terrible cet extrait mais, à sa décharge, les back-benchers au pouvoir qui sont à ces commissions ont le mandat de prendre le plus de temps possible pour ne pas que l'opposition ait trop de temps pour poser leurs questions. Et aussi, ca leur donne un pécule supplémentaire...

C'est une chose gaspiller du temps mais rien ne l'empêche de s'exprimer dans une langue qui s'approche du Français

"comme on dit souvent, que les souris qui dansent, mais qu'on les pogne un peu. Alors, je me dis : Maudit, pourquoi qu'on est rendu, des fois, à ce genre de contexte là? Puis je n'ai pas la compétence de tout ce que vous avez établi ici après-midi, mais avec le médicament en général et tout ça…" :

pour moi c'est de la courte-pointe oratoire! Ça prend des habiletés au-dessus de la moyenne pour faire ça!

J'appelle davantage ça de la diarrhée verbale

Splendide cette histoire. La position d'élu avait déjà mauvaise réputation mais là, comme les souris qui dansent et qu'on pogne un peu, ... Alors, je me dis : Maudit, pourquoi qu'on est rendu, des fois, à ce genre de contexte là?

Oui mais tu sais FmFranck, que si nous sommes rendus aussi loin, malgré les promesses de bonne foi, de dialogue et consultation, le contexte, fait en sorte que certains élus sont des tarés. On ne peu pas demander à un taré de bien représenter, malgré toute sa bonne foi, car il n'a pas les compétences requises pour faire avancer les dossiers que ces concitoyens jugent prioritaires. Une marionnette restera toujours une marionnette.

Et moi je me dis, qu'en regardant allé notre démocratie, le meilleur des systèmes politiques reste à mes yeux une bonnes vieilles dictatures sanglantes. Pas d'hypocrisie. Ta gueule ou peloton d'exécution. Au moins, il n'y a pas l'illusion de participation de la plèbe qui les endort pendant 4 ans. Aaaahhhh, ce que Staline ferait ici au Québec, je ne peux qu'en rêver.

Ha. Ouais, il y a beaucoup de raisons qui expliquent cette appauvrissement de la qualité d'hommes parlementaires au Québec et au Canada. Deux d'entre elles (bien vite): la faiblesse relative de l'État (vis-à-vis du contexte économique internationale) et la prépondérance d'hommes d'affaires comme candidats politiques.

Pour ce qui est de la mise sur agenda des enjeux politiques, là on entre dans du plus complexe. Mais bon, le PLQ s'inscrit dans une dynamique de démolition de l'État, il est donc clair que les enjeux qui touchent les citoyens ne soient pas dans leurs priorités.

Il y a énormément d'avocats aussi parmi les politiciens
Qui sont des hommes de plaidoirie plus que d'action
Et notre système électoral - uninominal à un tour - ne favorise pas la qualité des candidats, d'autant qu'il n'est pas (ou plus ?) en adéquation avec la manière de voter des gens

Il y a beaucoup moins d'avocats qu'il y en avait. Surtout parmi les dirigeant de partis ou les candidats vedettes surtout. J'aimerais savoir cependant comment notre système de scrutin défavorise les candidats de bonne qualité. (Je dirais même qu'au contraire, le parlementarisme est une des forces du système de droit public britannique, celui qui est en vigueur au Québec).