Soccer
L'Association canadienne part de loin
Martin Smith
Le Journal de Montréal
Le bureau de direction de l'Association canadienne de soccer s'est embarqué dans une démarche révolutionnaire, le week-end dernier, en organisant des rencontres et des discussions qui aboutiront éventuellement à l'adoption d'un premier plan stratégique en 94 ans d'histoire!
«On part de loin, a reconnu le président Colin Linford. Néanmoins, c'est primordial pour nous de prouver que notre intention de faire entrer l'association dans une nouvelle ère de transparence et de responsabilité est sérieuse.»
Le président et les membres de son comité de direction, dont le vice-président québécois Dominic Maestracci, ont coupé les liens avec le passé en posant un geste très remarqué, au début de novembre, lorsqu'ils ont congédié le directeur exécutif Kevan Pipe après plus de 20 ans à la tête de l'ACS.
Pipe dirigeait l'organisme comme s'il s'agissait de son propre petit royaume et ne se sentait même pas le devoir de répondre de ses actes aux membres du bureau de direction.
Colin Linford, ex-président de l'association ontarienne, a mis fin à ce règne qui avait trop duré afin de faire entrer l'ACS de plain-pied dans une ère où la démocratie fait loi.
Vaste consultation
Les membres du conseil d'administration de l'association, incluant les responsables de toutes les associations provinciales, ont été convoqués à Ottawa, en fin de semaine, pour commencer une vaste consultation avec l'aide d'une facilitatrice reconnue, Judy Kent.
L'objectif: doter l'ACS d'un énoncé de mission et d'un plan stratégique à la suite d'un consensus aussi large que possible.
«On souhaite recevoir le plus possible d'opinions et de suggestions de la part des membres afin que les documents devant définir nos futures lignes directrices reflètent une volonté universelle et non pas seulement celle du bureau de direction», a dit Linford.
L'ACS dispose d'un budget annuel d'environ 13 M$ et prévoit dépasser le million de joueurs enregistrés d'un océan à l'autre en 2008.
Pour enraciner encore plus solidement ce sport à la croissance exponentielle et alimenter sa popularité, les dirigeants de l'ACS doivent agir plus logiquement que Kevan Pipe ne l'a fait au cours de la dernière décennie.
Plus de sous pour l'équipe nationale masculine
Comme l'ont souligné de nombreux intervenants au fil des ans, il faut absolument donner à l'équipe nationale senior masculine, le véhicule le plus visible de l'ACS, les ressources nécessaires pour qu'elle puisse s'illustrer sur la scène internationale.
«C'est sûr que cette équipe a été négligée et qu'il faut remédier rapidement à la situation», a reconnu Linford.
L'entraîneur de la formation nationale, Frank Yallop, a démissionné en juin, en invoquant le manque de ressources à sa disposition et de volonté de changer la situation.
De nombreux joueurs ont dénoncé le fait que jouer quatre ou cinq matchs amicaux par année ne permettrait jamais à l'équipe du Canada de progresser.
«Nous n'avons jamais rempli les dix dates annuellement réservées par la FIFA pour la tenue de matchs amicaux internationaux, a fait remarquer Linford. Il est temps que ça change même si, pour ce faire, il faut augmenter le budget réservé à nos équipes nationales.»
Actuellement, les postes budgétaires réservés aux sélections nationales et aux équipes de développement accaparent environ 5 M$ par année.
On recensait 483 686 joueurs enregistrés à l'ACS en 1995 et 841 466, dix ans plus tard.
http://www2.canoe.com/sports/nouvelles/ ... 92601.html
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