Ferrari expose sa version

Publié le 2 novembre 2014

 
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Vendredi, le club annonçait le départ de plusieurs joueurs. Point commun entre eux : ils arrivaient en fin de contrat, mais celui-ci était assorti d’une option que le club pouvait lever pour les conserver une année de plus - ce qu’il n’a donc pas fait. Différence, notable : seul Ferrari était un des cadres de l’équipe, où il est titulaire indiscutable depuis son arrivée en 2012. Il a donc décidé d’organiser sa propre conférence de presse pour dire au revoir.

“Avec tous les messages que j’ai reçus sur Twitter, j’ai voulu organiser cette conférence pour remercier les supporters qui ont toujours répondu présent depuis mon arrivée en 2012. Je veux que les gens se souviennent de moi en tant que personne en premier lieu, puis en tant que joueur”, a déclaré, en guise d’ouverture, le défenseur italien.

Mais il a rapidement expliqué que son avenir à Montréal était incertain depuis plusieurs semaines. “Il y a trois mois, je me sentais vide, sans motivation. Et le mois dernier, un club qui jouait pour une place en play-offs a appelé et proposé qu’on m’échange. Cela aurait été une nouvelle motivation pour moi ! Mais je me suis fait répondre ‘Non, tu es trop important pour l’équipe’, et ce, même si la saison était finie.”

Par la suite, l’Impact a confirmé qu’un club l’avait bel et bien contacté pour l’échange en question, mais que Ferrari ne l’avait pas lui-même demandé, ajoutant par ailleurs qu’à ce moment-là, la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions n’était pas encore acquise.

Le joueur et l’entraîneur-directeur-du-personnel se sont rencontrés le jour de l’annonce de la séparation. Une rencontre qui, aux dires de Ferrari, a duré tout au plus une dizaine de minutes. “Nous n’avons pas parlé de football. Il m’a expliqué ses problèmes avec le budget salarial. Mais tout avait commencé lorsque je lui avais dit que je n’étais plus motivé.”

Ferrari aimerait poursuivre sa carrière, mais pas à n’importe quelles conditions : “Si je continue, je veux faire partie d’un projet. Cela doit aussi être une équipe qui vise la victoire à court terme, car j’ai déjà 35 ans.” Cela aurait pu être à Montréal… Mais aux dires de Ferrari, c’eût été peu probable sans même les problèmes de budget salarial et les doutes sur sa motivation. “Je ne serais pas revenu sans avoir eu de discussion avec le club sur ce qu’il se serait passé la saison prochaine. Il y a un ou deux mois, j’avais déjà posé des questions à ce sujet mais personne n’y avait de réponse.”

Ferrari a lourdement insisté pour faire comprendre que cela le dérangeait fortement. “Il n’y a pas de plan. Je viens d’un endroit où tu joues soit pour gagner, soit pour ne pas descendre. Mais jouer six mois pour rien, je ne peux pas, je ne peux tout simplement pas.” Le sujet est encore revenu par la suite, avec une réponse qui laisse perplexe. “J’ai parlé à Frank Klopas et à d’autres gens du club. La réponse que j’ai eu était ‘Je ne sais pas si je vais être là l’an prochain.’” En lisant entre les lignes, il ne parlait pas de l’entraîneur mais d’un autre décideur.

Bien entendu, il y a quand même des considérations salariales. Les émoluments perçus par Ferrari n’étaient pas négligeables dans un contexte où chaque club a des limites à ne pas dépasser. “L’essentiel de ma carrière était déjà fait avant que je vienne ici. Je suis venu parce que j’aime ce que je fais, pas pour l’argent”, s’est-il défendu.

Puisque Ferrari était là pour répondre à leurs questions, les journalistes présents ne se sont pas privés de revenir sur la saison écoulée, notamment sur certaines déclarations de ses coéquipiers lors de la conférence de presse de fin de saison. Beaucoup d’entre eux avaient évoqué des problèmes de leadership. Ferrari les réfute. “Je n’ai pas trop compris cette partie sur le leadership, on en a assez dans le vestiaire, a affirmé l’ancien joueur de Besiktas. Le problème venait plutôt de ce qu’il se passait sur le terrain, de voir que nous commettions toujours les mêmes erreurs.”

Oui mais, Matteo, pourquoi cela n’a-t-il pas été résolu ? Parce que les joueurs n’en avaient pas la capacité ou parce que le staff technique ne trouvait pas les solutions ? “Je ne suis pas du genre à pointer du doigt, que ce soient les joueurs ou l’entraîneur, a-t-il répondu, très prudent. Comme groupe, nous n’avons pas bien travaillé de nombreux aspects. Mais la saison n’a pas été si mauvaise si l’on tient compte de notre victoire en coupe et de notre parcours en Ligue des champions.”

Même s’il n’a pas sa langue dans sa poche, il marchait sur des œufs. Comme quand il a dû parler de l’ambiance dans le vestiaire ou quand un journaliste lui a demandé si Frank Klopas avait les compétences requises, que ce soit pour être entraîneur ou directeur sportif. “Vous ne m’entendrez pas dire qu’il est un bon entraîneur ou qu’il ne l’est pas, ce n’est pas mon genre. Il fait tout son possible pour que ça fonctionne. Ce n’est pas facile : être un bon coach, puis être un bon directeur sportif, ce sont deux choses différentes, et ce sont deux choses difficiles.”

Si beaucoup de monde a lu certaines choses entre les lignes, il est important de préciser que jamais Matteo Ferrari n’a accablé Frank Klopas (au contraire, il l’a beaucoup défendu) ou ceux qui sont désormais ses anciens coéquipiers. Il a aussi été clair quant à l’attribution des rôles, expliquant que les rencontres avec les joueurs se faisaient bien avec lui et non Nick De Santis. Il a par ailleurs souligné l’importance de ce dernier et de Joey Saputo dans sa venue à Montréal, et la bonne relation qu’il a toujours entretenue (et entretient toujours) avec eux.

Comme mot de la fin, la réponse de Ferrari quand on lui a demandé quelle fut sa saison préférée à Montréal : “J’ai aimé la première, parce que c’était nouveau. Mais j’ai davantage pris de plaisir lors de la deuxième saison. Nous étions considérés comme une équipe gagnante : on pouvait aller dans n’importe quelle ville, dans n’importe quelle stade, et espérer y gagner.”
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