PHILADELPHIE : MacMath, Fabinho, Wheeler, Okugo, Gaddis, Carroll, Edu, Nogueira, Maidana (57e Fernandes), McInerney (71e Casey), Le Toux (82e Hoppenot)
MONTRÉAL : Perkins, Miller, Camara, Ferrari, Pearce, Bernardello, Warner (74e Bernier), Mapp, Felipe (87e Ouimette), Romero (60e Wenger), Di Vaio
ARBITRE : M. Jurisevic
AVERTISSEMENTS : Camara, Fabinho, Ferrari
EXCLUSION : 76e Wenger
LES BUTS : 35e Nogueira (1-0), 80e Di Vaio (1-1)
Mené au score et réduit à dix à un quart d’heure de la fin, Montréal a pris un point à Philadelphie (1-1) grâce à un contre lancé par Mapp et conclu par Di Vaio, qui a dès son premier match cette saison montré toute son importance dans l’équipe.
On attendait beaucoup de cette rencontre à Philadelphie, marquant le retour de suspension de Di Vaio et Romero. Si la présence sur le terrain du premier ne faisait aucun doute, Frank Klopas avait également décidé de titulariser le second sur le flanc gauche. Autre nouveau visage derrière lui : Pearce, titularisé pour la première fois depuis son arrivée à Montréal. Trois joueurs ont donc fait les frais de ces changements : Wenger, Brovsky et, très surprenant, le capitaine Patrice Bernier, ce qui a suscité l’ire des supporters sur les réseaux sociaux.
Toujours est-il que lors des dix premières minutes, l’Impact n’avait pas à rougir et jouait beaucoup dans le camp de son adversaire. Cependant, il était incapable d’apporter le danger devant le but de MacMath. Et sur le premier contre rondement mené par l’équipe locale, Nogueira a effectué tout le travail sur le flanc droit pour arriver en position de tir. Malgré la présence de McInerney au deuxième poteau, il a choisi de tenter sa chance mais sa frappe était trop croisée.
Disputé sous une pluie battante, le match était loin d’atteindre des sommets. Les occasions se faisaient rares, tout au mieux notait-on plusieurs situations confuses dans les deux rectangles, avec des tentatives contrées ou déviées sans qu’il n’y ait réellement péril en la demeure. Au fil des minutes, Philadelphie avait pris l’ascendant et Perkins dut intervenir de la main quand Maidana tenta directement sa chance sur un coup franc excentré.
Cette domination s’est concrétisée au marquoir dix minutes avant la pause. Une passe molle de Pearce était récupérée par Carroll qui a immédiatement lancé McInerney, parti à toute vitesse sur la droite. Nogueira était droit devant lui, et il n’eut aucune peine à le servir. Camara ayant mal tendu le piège du hors-jeu, l’ancien Sochalien a eu un boulevard pour partir seul face à Perkins et, cette fois, il n’a pas manqué l’occasion de le tromper (1-0).
Fort de ce but d’avance, l’équipe locale a regardé son adversaire ne rien faire avec le ballon jusqu’à la pause. Au retour des vestiaires, Montréal a pris la direction des opérations et a, enfin, réussi à se montrer menaçant. Trois occasions, trois fois Di Vaio. Mal tenu sur la première, il a repris, de la tête, un coup franc de Mapp, mais le ballon a fini hors cadre. Quelques instants plus tard, tout le monde s’est jeté sur un centre de Pearce et a raté le ballon, qui a fini devant l’Italien dont la reprise, faible, a été repoussée par un adversaire. Mapp – probablement le meilleur joueur de champ montréalais – a ensuite volé le ballon à Fabinho et centré : MacMath s’est troué mais Di Vaio a complètement raté sa reprise.
Philadelphie a laissé passer la bourrasque (on peut difficilement parler d’orage) et a repris le contrôle des évènements. On ne sentait cependant pas la volonté claire de marquer un deuxième but. L’Impact a beau avoir des problèmes offensifs, c’était quand même tenter le diable… Et lorsque l’équipe locale se montrait menaçante, elle avait en face d’elle un gardien solide. Ainsi, Perkins a dévié en corner une puissante frappe bien placée d’Edu, qui avait tiré des 20 mètres.
Les deux montréalais en vue de ce début de seconde période ont été à l’origine et à la conclusion de l’occasion suivante. Un corner de l’Union est arrivé droit dans les mains de Perkins, qui a immédiatement lancé Di Vaio sur la droite. Ce dernier a traversé les trois quarts du terrain mais a conclu son effort par un tir au-dessus.
Mais comme en première mi-temps, plus les minutes passaient, plus l’Impact reculait. Et depuis le remplacement de Romero par Wenger – qui a coïncidé avec le passage à deux attaquants et de trois à deux hommes dans l’axe de l’entrejeu – la défense en avait de plus en plus sur les bras. Philadelphie a failli doubler le score après avoir récupéré le ballon sur un chipotage de Felipe : Casey a filé sur la droite et centré pour Fernandez, qui s’est pris pour Rabah Madjer mais a raté l’occasion alors que le but était vide devant lui.
Ça ne semblait pas trop porter préjudice aux joueurs locaux, en faveur de qui les évènements continuaient de tourner. Alors que Wenger et Nogueira se disputaient un ballon qui avait rebondi pile entre les deux, le Français a foncé dessus en restant droit comme un I alors que l’Américain s’est jeté jambe en l’air et crampons en avant, ramassant son adversaire au passage. La faute était évidente, le carton rouge incontestable. Avec un homme de moins, la tâche de l’Impact se compliquait encore un peu plus.
Mais voilà, Philadelphie a certainement pensé trop tôt avoir gagné le match (ce dont les pensionnaires de PPL Park semblaient sûrs depuis l’heure de jeu). Alors que l’équipe locale était haut dans le camp montréalais et enchaînait les “presque” occasions, elle commençait à jouer à la baballe, comme si c’était trop facile. Mapp a profité de cet excès de confiance pour subtiliser le ballon et lancer un contre de très belle manière. D’une passe à la hauteur de son début de saison, il a trouvé Di Vaio qui a mystifié Okugo (qui a eu l’air d’une groupie paralysée par son idole) et joliment placé le ballon hors de portée de MacMath, qui avait laissé les deux-tiers de son but ouverts. 1-1, une égalisation inespérée !
Évidemment, Philadelphie a joué le tout pour le tout dans les dernières dix-minutes, fort marri de ce but auquel il ne croyait pas. Perkins a encore effectué un bel arrêt sur une frappe au premier poteau de Fernandes, qui avait été servi d’une petite passe en retrait par Nogueira qui s’était infiltré dans le petit rectangle. Le Français, impliqué dans quasiment toutes les actions importantes de ce match, a envoyé la dernière occasion du match au-dessus, après avoir repris une tentative de Carroll contrée suite à centre de Gaddis qui avait débordé sur la droite.
La prise de conscience de l’équipe locale est arrivée beaucoup trop tard, et si elle n’a pas gagné, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Le point montréalais est plutôt flatteur, mais c’est surtout le premier de la saison, et il fera certainement beaucoup de bien au moral. Il devra évidemment avoir des suites : la première occasion de lui donner de la compagnie arrivera samedi contre New York, dont le début de saison n’est pas non plus à la hauteur des espérances.
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