Les carottes ne sont pas cuites… elles semblent plutôt carbonisées

Impact Montréal - Minnesota United FC 2-3 – Match de championnat (phase classique) joué le 16/09/2017

 Impact de Montréal
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MONTRÉAL : Bush, Camara, Cabrera, Ciman, Lovitz, Piette, Bernier (72e Romero), Dzemaili, Salazar (65e Tabla), Piatti, Jackson-Hamel

MINNESOTA : Shuttleworth, Thiesson, Boxall, Calvo, Burch, Martin (77e Warner), Ibson, Finlay, Molino, Ibarra (83e Nicholson), Ramirez (65e Danladi)

ARBITRE : M. Unkel

AVERTISSEMENTS : Martin, Dzemaili, Piette, Cabrera

LES BUTS : 9e Bernier (1-0), 21e Molino (pen., 1-1), 55e Dzemaili (2-1), 60e Ramirez (2-2), 89e Danladi (2-3)


Montréal a sans doute dit au revoir à ses dernières minces chances de terminer au-dessus de la ligne rouge en s’inclinant 2-3 contre Minnesota après avoir pourtant commencé tambour battant, en marquant après moins de 10 minutes et en bénéficiant d’un penalty peu après. Mais l’équipe ne fut jamais capable de conserver deux avances bien longtemps et, courant derrière le but de la victoire, n’a rien créé face à un adversaire ne manquant pourtant pas de lacunes, avant de concéder en fin de match un but synonyme de quatrième défaite de suite.

Pour cet énième match consécutif de la plus haute importance, Mauro Biello avait décidé de revenir à une défense à quatre, où Camara était préféré à Duvall. S’il n’y avait aucune autre surprise, restait à connaître le nom du joueur occupant le flanc droit : le choix s’est porté sur Salazar, qui avait montré de belles dispositions en juillet à des moments où l’équipe tentait de jouer de manière conquérante. Le banc avait davantage de quoi inquiéter, car on n’y retrouvait aucun attaquant de formation (Oduro n’était pas dans les 18) et les seuls Romero et Tabla comme joueurs à vocation offensive.

En face, il y avait quelques surprises. Surtout bonnes pour les supporters visiteurs, puisque Molino et Ramirez, tous deux incertains, étaient bons au service. Ibarra commençait le match au détriment de Nicholson, alors que Calvo retrouvait l’axe de la défense où Burch jouait à gauche. L’inexpérimenté Collin Martin fêtait aussi sa première titularisation dans l’entrejeu.

Dès le coup d’envoi, Minnesota a fait preuve de ses intentions initiales : laisser le ballon et l’initiative du jeu à Montréal. En essayant, toutefois, de ne pas trop reculer quand même. L’objectif de l’équipe locale était d’arriver à manœuvrer dans les 15 derniers mètres des visiteurs, où ceux-ci alternent régulièrement fautes et erreurs. Les tentatives ne sont pas restées longtemps infructueuses, grâce notamment à beaucoup de mouvement.

On notera par exemples les décrochages de Jackson-Hamel. C’est l’un d’entre eux qui fut à l’origine du premier but de la rencontre, après moins de dix minutes. Si l’homme de pointe avait délaissé sa position, plusieurs de ses coéquipiers s’y étaient avancés, dont Dzemaili qu’il servit après avoir déstabilisé ses adversaires. Après un une-deux avec Piatti, l’international suisse ne put tirer comme il le souhaitait : Piatti ne put s’emparer du rebond, mais le ballon poursuivit sa trajectoire en direction de Bernier dont la reprise en un temps ne laissa aucune chance à Shuttleworth (1-0). C’était le premier but du capitaine en championnat depuis novembre 2015, contre Columbus. Tout le stade espère évidemment qu’il en marque encore d’autres… surtout en novembre !

Minnesota est une des équipes de MLS concédant le plus de buts sur penalty. Montréal en marque beaucoup dans cette situation… Vous voyez où on veut en venir. 15 derniers mètres une fois de plus… et même quasiment la ligne de fond : Thiesson se jette pour contrer un centre de Lovitz et son bras en l’air touche le ballon. Avec l’assistance de la vidéo, l’arbitre désigne le point de réparation. Piatti s’avance, tire moyenne bien alors que Shuttleworth plonge au bon endroit et est solide. On en reste à 1-0.

Conscient d’avoir frôlé le KO, et obligé de remonter son retard, Minnesota se décide à jouer. Quand on connaît leur entraîneur Adrian Heath, on sait en outre qu’il privilégie la possession du ballon – mais les joueurs à sa disposition depuis le début de la saison ne lui ont pas souvent permis de mettre de tels plans à exécution, et quand c’était le cas, la possession était souvent stérile.

Avec ses moyens limités, Minnesota doit trouver des moyens “alternatifs” de se montrer menaçant. Souvent, cela passe par la volonté et l’attention pour profiter d’erreurs adverses et des deuxièmes ballons. Ce soir, ça semblait aussi passer par Molino, qui avait décidé de se mettre en verve. Il a failli surprendre Bush d’un coup franc bondissant qui est passé devant tout le monde et a rebondit devant le gardien qui a dû se détendre de tout son long pour l’envoyer en corner.

Mais il était écrit que ces 20 premières minutes seraient avant tout une histoire de penalty. Le fautif était cette fois debout : un centre de la main d’Ibarra toucha la main de Cabrera. L’arbitre n’hésita pas, et Molino non plus au moment de frapper plein centre pour égaliser (1-1). Tout était à refaire…

Après les histoires de penalty, ce furent celles de but presque marqué contre son camp. D’abord par Bernier qui a mis le pied sur en centre de la gauche le transformant en envoi tendu qui a causé une frayeur à tout le stade et a obligé Bush à concéder le corner. Ensuite par Thiesson qui s’est jeté dans le petit rectangle pour envoyer en corner un centre de Camara qui était passé devant tout le monde : il était tellement près de son but qu’il n’avait pas intérêt à rater son geste !

Si après l’égalisation, les échanges se sont équilibrés, la domination est quand même restée montréalaise pendant un moment. Mais au fil des minutes, les visiteurs prenaient leurs aises et la fin de la première mi-temps fut totalement à leur avantage. Malgré la rareté des occasions, il y avait quand même eu certaines situations chaudes, la plupart dans les parages de Bush. Et il y eut aussi une réelle possibilité de but, elle aussi pour les visiteurs : reprenant un coup franc de Molino d’une tête à la trajectoire flottante, Calvo a obligé Bush à bondir pour se saisir du ballon juste en dessous de sa transversale.

Ceux qui suivent les deux équipes depuis le début de la saison savent qu’elles ont chacune leur particularité en début de deuxième mi-temps. Le retour des vestiaires a souvent été synonyme de grande application pour Montréal, qui a parfois retourné des situations désespérées à ce moment-là. Minnesota, lui, ressort régulièrement avec beaucoup de témérité… ce qui génère souvent une pluie de buts. On pouvait donc s’attendre à voir les filets trembler durant le quatrième quart d’heure… et c’est ce qu’il s’est produit.

On passera vite fait sur le tir à distance de Piatti qui a fini à côté, et on s’attardera davantage sur une nouvelle action lors de laquelle de nombreux montréalais s’étaient massés dans le rectangle : parmi eux, Salazar qui, de la tête, remisa une passe en cloche de Lovitz pour glisser le ballon vers Dzemaili dont la reprise en un temps alla se loger entre Shuttleworth et son poteau (2-1).

La fête fut toutefois de courte durée. On n’avait pas encore atteint l’heure de jeu qu’un coup franc de Molino vers le poteau gauche de Bush fut remisé une première fois d’une tête qui traversa le petit rectangle et passa devant tout le monde avant d’arriver tout juste de l’autre côté du but à Ibson : ce dernier renvoya le ballon au poteau opposé d’un centre aérien que Ramirez reprit victorieusement d’une tête croisée pendant que tous les joueurs montréalais se laissaient balader de droite à gauche et que Bush, lui, avait fini dans son but avant même que le buteur n'ait touché le ballon (2-2).

Et après ? Rien ou presque pendant longtemps… Oui, bon, il y eut bien une longue séance de dribbles de Piatti dans le rectangle qui n’a pas été à son terme, ou des tentatives à distance quelque peu désespérées de Tabla et Piette qui finirent loin du cadre, mais c’étaient davantage des aveux d’impuissance qu’autre chose. Montréal poussait, mais pendant 25 bonnes minutes, il n’arrivait à rien de mieux que faire traîner des ballons dans les parages de Shuttleworth, dont les coéquipiers étaient toujours les plus prompts à réaliser le geste nécessaire pour écarter le danger que les joueurs de l’Impact pour le transformer ne serait-ce qu’en occasion.

Sachant les trois points nécessaires, Montréal a évidemment poussé davantage… dans les cinq dernières minutes. Un pressing qui a très bien commencé puisque suite à un centre de Romero, Jackson-Hamel a hérité d’une occasion trois étoiles… dont la finition n’était pas sans rappeler celle, malheureuse, d’il y a une semaine à New England - sauf que cette fois, c'était en raison d'un adversaire sur la trajectoire du ballon. Sur le corner, Ciman a été plus précis, tout le stade s’est même levé en croyant au but… mais le ballon est passé un rien du mauvais côté.

Cependant, même dans ces circonstances, les meilleures occasions de la fin de rencontre furent pour Minnesota. La première pour Ibson qui avait bien poussé son ballon pour entrer dans le rectangle en prenant ses adversaires de vitesse, mais a ensuite tiré sur Bush. Bien entendu, il y avait de la place pour les contres visiteurs : sur l’un d’entre eux, Finlay, lancé à toute vitesse sur la droite, a un peu trop croisé son tir pour tromper Bush.

Ce n’était que partie remise. À peine soixante secondes plus tard, un nouveau contre, de nouveau côté droit (on se serait cru dans les arrêts de jeu contre Toronto ici il n’y a pas si longtemps) et de nouveau Finlay. Cette fois, il y avait toutefois moins d’espaces et davantage de monde : plutôt que d’y aller seul, il préféra céder le ballon à Danladi, qui envoya un tir croisé imparable pour Bush (2-3).

Malgré une tête trop enlevée de Jackson-Hamel dans les arrêts de jeu (la reprise n’était pas des plus simples), on allait en rester là… pour l’aspect sportif. Car après le coup de sifflet final, il fallut plusieurs joueurs pour retenir un Cabrera furibard et bien décidé à en venir aux coups avec un adversaire. Un comportement lamentable, qui n’est pas sans rappeler ceux de certains joueurs à Houston fin 2013.

D’ailleurs, cette fin de saison commence elle aussi à rappeler les dernières semaines de l’ère Schällibaum. Sauf que cette année-là, l’équipe avait commencé la saison de meilleure manière et pris les points nécessaires afin de terminer en ordre utile au-dessus de la ligne rouge. Quel sera le discours officiel ? Le même qu’en 2012 où Jesse Marsch répétait à l’envi que les carottes n’étaient pas cuites tant que rien n’était mathématiquement acquis ? Au vu de la prestation de ce soir, en effet, il ne sera pas facile de les manger : pas parce qu’elles ne sont pas cuites, bien parce qu’elles semblent carbonisées.

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