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Entre espoirs et humiliation

Toronto FC - Impact Montréal 4-2 – Canadian Cup game played on 01/06/2016

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TORONTO : Irwin, Beitashour, Zavaleta, Hagglund, Morgan, Lovitz (84e James), Delgado, Cheyrou (76e Chapman), Osorio, Babouli, Hamilton (80e M. Johnson)

MONTRÉAL : Kronberg, Fisher, Camara, Lefèvre, Gagnon-Laparé (79e Porter), Bekker, Bernier, Oduro (67e Salazar), Ontivero (46e Alexander), Piatti, Drogba

ARBITRE : M. Gantar

AVERTISSEMENT : Irwin

EXCLUSION : 45e Bernier

LES BUTS : 13e Osorio (1-0), 34e Osorio (2-0), 60e Hamilton (3-0), 80e Hamilton (4-0), 86e Salazar (4-1), 90e Drogba (4-2)


Cette demi-finale aller de la Coupe du Canada avait commencé remplie d’espoir pour Montréal, qui visait une première victoire à BMO Field, mais a rapidement tourné en humiliation, Toronto menant 4-0, avant que l’espoir, celui d'une qualification cette fois, ne renaisse grâce à deux buts en toute fin de rencontre. À 4-2, tout reste possible au match retour.

La Coupe du Canada a souvent été l’occasion pour les entraîneurs d’offrir des formations folkloriques et manquant cruellement de sérieux. Pour son baptême du feu dans la compétition, Mauro Biello a montré le bon exemple. Il n’a effectué que trois changements par rapport au onze sur le terrain au coup d’envoi face au LA Galaxy : comme il le lui avait promis, il a titularisé le deuxième gardien, Kronberg ; blessé, Donadel a cédé sa place à Bernier, qui l’avait déjà relayé contre les Californiens ; seul invité susprise, Gagnon-Laparé a été préféré à Tissot au poste d’arrière gauche.

En face, on savait déjà qu’Altidore (blessé), Bradley et Will Johnson (équipe nationale) seraient absents. Il a fallu ajouter Giovinco, à l’infirmerie depuis dimanche. Ce n’était pas tout puisque Morrow, Moor et Perquis commençaient sur le banc alors qu’Endoh n’était pas sur la feuille de match. Ce qui laissait Irwin, Beitashour, Cheryou et Osorio voire Delgado comme titulaires habituels pour porter l’équipe.

Il y avait de sérieuses raisons de croire que Montréal pouvait gagner à BMO Field pour la première fois de son histoire. Mais pour gagner, il faut jouer. Et en début de rencontre, ça ne semblait pas dans les plans de grand monde. Flairant la bonne affaire, Toronto s’est décidé à accélérer peu avant le quart d’heure. Dès la première banderille, les joueurs locaux ont senti qu’il y avait un coup à jouer. Même si Kronberg s’est emparé très facilement de la reprise de la tête de Lovitz sur un centre de la gauche d’Osorio.

Dans la même minute, sur un autre centre de la gauche, cette fois bondissant et signé Morgan, Osorio a profité du fait que Camara et Lefèvre se soient rués sur Hamilton pour se retrouver complètement oublié au cœur du rectangle. Il a eu tout le temps de contrôler et de tromper Kronberg (1-0).

Les problèmes ne manquaient pas dans les rangs de l’Impact. Piatti a été complètement invisible pendant plus d’une demi-heure. Drogba, un des rares à ne pas lésiner sur les efforts, décrochait beaucoup pour aller chercher des ballons dans l’axe de l’entrejeu où tous ses équipiers étaient aux abonnés absents, mais personne autour de lui ne bougeait. Bekker et Bernier étaient souvent très bas pour prêter main forte à la défense, tentant notamment de l’aider à la relance, sans vraiment de succès. Du coup, il y avait un mur de torontois devant la dernière ligne montréalaise, et entre celle-ci et les joueurs offensifs, qui attendaient devant, en n’accomplissant pas tous autant d’efforts que Drogba, il y avait un trou plus que béant. Ajoutez à cela un manque de mobilité général, et les rares moments de lucidité du porteur du ballon ne servaient presque à rien tant il manquait de solutions.

Toronto ne puisait pas dans ses derniers retranchements et, malgré l’apathie des visiteurs, ne se créait pas des tonnes d’occasions. Celles-ci illustraient néanmoins les tares de l’Impact au cours de la soirée. Comme quand l’entrejeu a laissé tout le loisir à Babouli de lancer Hamilton. Heureusement, Lefèvre, plus attentif que ses partenaires, a gêné l’attaquant, l’empêchant de poursuivre l’action.

L’Impact pouvait se réjouir de l’absence de Giovinco, car on se demande comment le flanc droit montréalais aurait été mangé tant, sans son format de poche italien, Toronto pouvait déjà envoyer de centres dangereux depuis le côté gauche. Sur l’un d’entre eux, venu cette fois des pieds de Babouli, Hamilton a devancé Camara mais c’est quand même ce dernier qui a touché le ballon, l’envoyant derrière lui où Osorio était à l’affût et a, en un temps, doublé l’avance de ses couleurs (2-0).

Il aura fallu deux buts de retard pour que certains joueurs visiteurs daignent enfin se réveiller. Une série de contres et de déviations favorables ont également contribué à la première occasion sérieuse, permettant à Piatti d’isoler Oduro, dont le tir enroulé a fini au fond des filets. Néanmoins, l’arbitre avait sifflé hors-jeu, sans hésitation, une décision on ne peut plus juste. Personne ne s’était toutefois arrêté de jouer, et ce but, même si annulé, était la première source d’espoir depuis le coup d’envoi.

Trois minutes plus tard, Drogba a tenté sa chance directement d’une frappe flottante sur un coup franc assez loin du but et décalé sur la gauche. La frappe a fini sur le toit du but et n’était pas sans rappeler – avec toutefois un point d’arrivée complètement différent – celle contre le LA Galaxy. Cette dernière a rapporté trois points qui ont fait de nombreux heureux, mais le cadeau de Rowe a peut-être fait soudainement pousser un arbre cachant une forêt de problèmes. Cadeau empoisonné ?

Ce qui est certain, c’est que la soirée des bleu, blanc, noir était, elle, empoisonnée. Et les malheurs se sont poursuivis dans les arrêts de jeu de la première mi-temps quand Bernier et Lovitz se sont jetés comme des affamés sur un ballon traînant au milieu du camp torontois. Un rare excès d’enthousiasme au cours de ce match. Mais, même sans la moindre mauvaise volonté des deux protagonistes, deux joueurs lancés à pleine vitesse de la sorte peuvent faire énormément de dégâts. Des joueurs offensifs ne sachant pas tackler ont déjà provoqué ou… souffert de graves blessures ainsi. Cette fois, le Torontois est arrivé le premier, et s’est pris les crampons de Bernier, que l’arbitre a immédiatement exclu. Si on se fie à la seule intention, le rouge peut être considéré comme sévère. Mais après avoir revu l’action, on se demande encore pourquoi un joueur aussi expérimenté et talentueux que le capitaine de l’Impact se lance dans un tel tackle et surtout avec un retard aussi énorme. Cela reste hors de l’entendement… à l’image de la première mi-temps de l’équipe.

Il fallait bien trouver des raisons de positiver pendant la pause. Il y en avait deux : avec le match retour en perspective, un petit but à l’extérieur aurait été une sérieuse source d’espoir. Et puis, les débuts de deuxième mi-temps de Montréal sont généralement bons cette saison. Celui-ci fut… nettement meilleur que la première période, ce qui n’était pas difficile, sans être extraordinaire non plus. La montée d’Alexander n’était pas étrangère à cette amélioration, mais à dix contre onze, ce n’était pas simple. Tout comme se créer des occasions. Seul un effort individuel plein axe de Piatti, conclu par un tir hors-cadre, a été titiller les parages d’Irwin.

Au fil des minutes, Toronto reprenait toutefois le dessus. Suite à un corner que l’Impact ne parvenait pas à dégager, Cheyrou a tenté sa chance de loin, un tir qui partait bien mais que Kronberg, au prix d’une belle détente, a empêché de terminer au fond des filets. Ce n’était que partie remise.

À l’heure de jeu, Cheyrou a envoyé une petite passe aérienne en direction de Babouli qui a dévié le ballon de la tête vers Hamilton, au cœur du rectangle. L’attaquant local a pris le dessus sur Camara pour se retrouver face à Kronberg à qui il n’a laissé aucune chance (3-0).

L’Impact était dans le 36e dessous. Un effort personnel de Lovitz se terminait par un tir croisé capté par Kronberg. Sur la droite, Delgado prenait ensuite toute la défense à défaut en envoyant un ballon au-dessus de celle-ci, mais Babouli n’était pas lancé assez rapidement et Kronberg a pu sortir à propos pour devancer son adversaire. Le tir puissant de Piatti, non loin du cadre, après un effort de 20 mètres plein axe, ne semblait rien devoir y changer.

D’ailleurs, les choses ont encore empiré. À dix minutes du terme, profitant du flottement à gauche de la défense suite à la sortie de Gagnon-Laparé, Lovitz s’est promené dans l’espace laissé libre de ce côté-là avant de servir Beitashour devant lui. L’Iranien a cédé en retrait à Hamilton, qui portait les chiffres à 4-0.

La messe n’était pas dite pour autant. Toronto, à son aise, devait rester concentrer. Si sa victoire de la soirée n’était pas remise en cause, un effondrement était susceptible de dilapider 80 minutes d’efforts, rendant l’espoir aux Montréalais avant le match retour. Pourtant, Greg Vanney a envoyé le signal de la fin des émissions en sortant quelques joueurs importants. Ceux de trop.

Didier Drogba, lui, a envoyé le signal de la remontée, en effectuant un beau travail pour récupérer un ballon puis rentrer dans le jeu à une trentaine de mètres du but, tout en voyant Salazar lancé à pleine vitesse. Sa passe était parfaite, dans la course de l’attaquant qui, s’il avait voulu, aurait même pu ne pas se préoccuper du ballon : nul besoin de ralentir ni d’accélérer, juste de continuer à courir. Et au bout de l’effort, c’était à lui de prendre le relais : le remplaçant à très bien ajusté sa reprise de la tête (nul besoin de sauter non plus) pour tromper Irwin (4-1).

Malgré sa supériorité numérique et son avance de trois buts, Toronto finissait le match plutôt mal à l’aise. Dans les derniers instants, il y eut la faute de trop, offrant à Montréal un coup franc idéalement placé, légèrement désaxé sur la gauche. Drogba nous a encore gratifiés de son superbe coup de patte, plaçant le ballon hors de portée du gardien local (4-2). Un Irwin passablement énervé, qui a poussé Piatti quand celui-ci est allé chercher le ballon, et peut s’estimer heureux de s’en sortir avec un carton jaune suite à ce geste antisportif.

L’Impact peut aussi s’estimer très heureux de la tournure finale des évènements. Offrant une prestation totalement indigne pendant la quasi-intégralité de la rencontre, il n’a jamais joué comme une équipe espérant, légitimement, s’imposer pour la première fois à BMO Field. Mais après le coup de sifflet final, cet espoir avait cédé le pas à un autre, celui de s’imposer au match retour et de se qualifier alors que la situation était un ne peut plus compromise. Entre les deux, n’empêche, il y eut de fortes doses d’humiliation.

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