Martin Smith avait écrit un article sur le sujet, surement quelque chose d'unique en français. J'aime beaucoup le commentaire de Dino sur la gestion dictatorial d'une organisation démocratique (sic) et que dire du: «Ce sont des professionnels qui préparent tous les dossiers», note Victor Montagliani.
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31/08/2007 05:51
Ça barde à l'Association canadienne!
Martin Smith
Journal de Montréal
Soccer
Pendant que tout se déroule sans anicroche sur le chantier du futur stade Saputo, des soubresauts continuent d'agiter l'Association canadienne de soccer.
En début de semaine, Colin Linford, président de l'ACS depuis quinze mois, a remis sa démission. Le conseil d'administration venait de rejeter presque à l'unanimité le contrat proposé pour l'embauche d'un nouveau chef de la direction en la personne de Fred Nykamp.
Quelques mois plus tôt, ce même conseil avait rejeté le choix du Brésilien René Simoes, proposé par Linford, pour occuper les postes de directeur technique et d'entraîneur en chef de la sélection nationale masculine senior.
Après avoir remis sa démission, Linford s'est fendu de nombreux commentaires très critiques à l'endroit du style de gouvernance de l'association et du supposé nombrilisme de ses directeurs.
Linford est allé jusqu'à souhaiter «la disparition de l'ACS» tout en suggérant à de jeunes joueurs prometteurs de ne pas jouer pour le Canada et en accusant les présidents des associations provinciales de nuire carrément au développement du soccer au Canada.
Fin de l'instabilité
Moins d'un an et demi après le congédiement du directeur général Kevan Pipe et après que l'ACS eut laissé sa sélection nationale masculine sans entraîneur en chef pendant près d'un an, on est en droit de se demander si l'instabilité se terminera, un jour, au sein de cette organisation dont la popularité a fait quadrupler le budget en cinq ans.
«On ne vit pas une situation chaotique, note Dino Madonis, président de la fédération québécoise. On règle des problèmes de façon à ce qu'on finisse par déboucher sur une situation positive avec une association plus forte que jamais.»
Un des deux vice-présidents exécutifs, le Québécois Dominic Maestracci ou Victor Montagliani, de la Colombie-Britannique, occupera le poste de président par intérim en attendant qu'un nouveau président soit désigné le 21 octobre.
«On a posé les gestes qui s'imposaient parce que nous sommes une organisation démocratique qui ne peut se permettre de se faire imposer un style de gestion dictatoriale, explique Madonis. De plus, le Canada n'est ni la France, ni l'Italie, ni l'Angleterre, ni le Brésil. Nous ne disposons pas de leurs moyens. Il faut prendre des décisions en tenant compte des limites de notre budget.»
Question de budget
Il semble que la décision de Linford de tenter d'imposer le Brésilien Simoes aurait coûté quatre fois plus cher que le budget prévu à cet effet.
De la même façon, le refus du conseil d'administration d'adopter le contrat d'embauche du nouveau chef des opérations pourrait être relié à des considérations budgétaires. Pour le moment, ce sujet est tabou car des négociations sont en cours avec le candidat retenu pour occuper ce poste vacant depuis le congédiement de Kevan Pipe, en novembre 2006.
«Les provinces fournissent la moitié ou plus du budget de 13,5 M$ de l'association canadienne, alors c'est normal qu'on ait notre mot à dire», explique Madonis.
Quoi qu'il en soit, la période d'instabilité que vit l'ACS ne nuira pas à la candidature du Canada en vue de l'organisation du Mondial féminin de 2011.
«Ce sont des professionnels qui préparent tous les dossiers», note Victor Montagliani.
Pour sa part, Madonis, outré comme plusieurs de ses collègues par plusieurs commentaires de Linford, a eu cette réplique cinglante à l'endroit de Colin Linford.
«Peut-être bien que sa démission va faire plaisir à pas mal de gens...», lance-t-il avec un sourire en coin.
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«NOTRE ORGANISATION DÉMOCRATIQUE NE PEUT SE FAIRE IMPOSER UN STYLE DE GESTION DICTATORIALE»
- DINO MADONIS, PRÉSIDENT DE SOCCER QUÉBEC