Le Naples de Maradona... ça fait peur !
Publié : 14 septembre 2003 1:57
Corrado Ferlaino a aujourd'hui 72 ans et depuis juillet, il est devenu président du club de Ravenne, qui milite tranquillement en troisième division italienne, devant une moyenne de 1.500 personnes, dans un petit stade en banlieue de la superbe ville d'Emilie-Romagne, réputée pour ses mosaïques et ses ruelles bourgeoises.
Mais pendant 32 ans, de 1969 à 2001, il a présidé aux destinées du SS Napoli Calcio avant de céder 50% de ses actions dans le club en 2000 et de quitter définitivement le navire l'année suivante.
C'est donc lui qui était en place dans les années Maradona, la période en or de Naples, quand le club parthénopéen s'adjugeait deux Scudetti, deux Coupes d'Italie et une Coupe de l'Uefa. Une période bien lointaine pour une formation qui vivote en Serie B et qui apparaît plus souvent dans l'actualité pour ses problèmes financiers que pour ses exploits sportifs.
Et cette semaine, dans le quotidien napolitain Il Mattino, Ferlaino aura brisé un peu plus le coeur des tifosi azzurri en révélant quelques pratiques obscures lors d'une interview qui a fait grand bruit en Italie.
Interrogé sur les grands moments du club, Corrado Ferlaino s'est laissé aller sur plusieurs sujets.
Maradona. «C'est mon amour amer. Il m'attaque toujours et pense que je suis un ennemi et, pourtant, je l'ai sauvé des dizaines de fois. Surtout au contrôle antidopage. Du dimanche soir au mercredi, il prenait de la cocaïne. À partir du jeudi, il devait être propre pour qu'on ne remarque rien lors des contrôles. Mais en fin de parcours, en 1991, il a été contrôlé positif. Nous l'aidions, mais les cocaïnomanes se mentent aussi à eux-mêmes...»
Le doping. «La technique était simple: les joueurs allaient au contrôle antidopage en emportant un petit récipient rempli de l'urine d'un autre... Même les jeunes étaient drogués. La cocaïne était à la mode. Pour l'un d'entre eux, nous avons dû appeler son père, qui l'a roué de coups et lui a dit que s'il recommençait, il lui casserait les jambes...»
La corruption. Le titre de 1990 s'est joué le 22 avril. Nous (le club de Naples) étions très proches d'un arbitre, Lo Bello. Milan avait un autre homme en noir dans sa poche, Lanese, que nous appelions... milanese ! J'avais aussi de bons rapports avec le responsable des arbitres et des désignations. Il a envoyé Lo Bello au match Vérone - Milan. Il a exclu des Milanais, et Vérone s'est imposé 2-1. De notre côté, nous avions gagné tranquillement, et nous étions en route vers le titre...»
Voilà les morceaux les plus spectaculaires. Pour l'anecdote, Ferlaino a également ajouté qu'il a largement exagéré la gravité de la blessure du Brésilien Alemao, qui avait reçu une pièce de monnaie sur la tête lors d'un match à Bergame. «Nous avons tout mis en scène. Alemao a été transporté à l'hôpital mais il allait tout à fait bien. Or, devant les journalistes, j'ai pris mon air le plus attristé en disant que, cloué dans son lit, il ne m'avait même pas reconnu... On a gagné le match sur tapis vert.»
En Italie, tout le monde s'est levé pour protester contre les affirmations de Ferlaino, Maradona en tête, suivi par ses anciens équipiers, par Luciano Moggi, alors manager à Naples et aujourd'hui grand manitou à la Juventus.
Les arbitres mis en cause se sont aussi indignés, même si Rosario Lo Bello avait exclu Van Basten, Costacurta et Rijkaard à Vérone.
Et Ferlaino? Il a publié un communiqué face à la vague soulevée par l'interview. «Je n'ai voulu jeter de la boue sur personne. Et Naples restera l'amour de ma vie à jamais, c'est là que j'ai connu mes plus grosses émotions. J'ai simplement voulu donner quelques exemples pour expliquer comment on devait travailler durant cette période et combien c'était difficile...»
Source : dhnet.be
Mais pendant 32 ans, de 1969 à 2001, il a présidé aux destinées du SS Napoli Calcio avant de céder 50% de ses actions dans le club en 2000 et de quitter définitivement le navire l'année suivante.
C'est donc lui qui était en place dans les années Maradona, la période en or de Naples, quand le club parthénopéen s'adjugeait deux Scudetti, deux Coupes d'Italie et une Coupe de l'Uefa. Une période bien lointaine pour une formation qui vivote en Serie B et qui apparaît plus souvent dans l'actualité pour ses problèmes financiers que pour ses exploits sportifs.
Et cette semaine, dans le quotidien napolitain Il Mattino, Ferlaino aura brisé un peu plus le coeur des tifosi azzurri en révélant quelques pratiques obscures lors d'une interview qui a fait grand bruit en Italie.
Interrogé sur les grands moments du club, Corrado Ferlaino s'est laissé aller sur plusieurs sujets.
Maradona. «C'est mon amour amer. Il m'attaque toujours et pense que je suis un ennemi et, pourtant, je l'ai sauvé des dizaines de fois. Surtout au contrôle antidopage. Du dimanche soir au mercredi, il prenait de la cocaïne. À partir du jeudi, il devait être propre pour qu'on ne remarque rien lors des contrôles. Mais en fin de parcours, en 1991, il a été contrôlé positif. Nous l'aidions, mais les cocaïnomanes se mentent aussi à eux-mêmes...»
Le doping. «La technique était simple: les joueurs allaient au contrôle antidopage en emportant un petit récipient rempli de l'urine d'un autre... Même les jeunes étaient drogués. La cocaïne était à la mode. Pour l'un d'entre eux, nous avons dû appeler son père, qui l'a roué de coups et lui a dit que s'il recommençait, il lui casserait les jambes...»
La corruption. Le titre de 1990 s'est joué le 22 avril. Nous (le club de Naples) étions très proches d'un arbitre, Lo Bello. Milan avait un autre homme en noir dans sa poche, Lanese, que nous appelions... milanese ! J'avais aussi de bons rapports avec le responsable des arbitres et des désignations. Il a envoyé Lo Bello au match Vérone - Milan. Il a exclu des Milanais, et Vérone s'est imposé 2-1. De notre côté, nous avions gagné tranquillement, et nous étions en route vers le titre...»
Voilà les morceaux les plus spectaculaires. Pour l'anecdote, Ferlaino a également ajouté qu'il a largement exagéré la gravité de la blessure du Brésilien Alemao, qui avait reçu une pièce de monnaie sur la tête lors d'un match à Bergame. «Nous avons tout mis en scène. Alemao a été transporté à l'hôpital mais il allait tout à fait bien. Or, devant les journalistes, j'ai pris mon air le plus attristé en disant que, cloué dans son lit, il ne m'avait même pas reconnu... On a gagné le match sur tapis vert.»
En Italie, tout le monde s'est levé pour protester contre les affirmations de Ferlaino, Maradona en tête, suivi par ses anciens équipiers, par Luciano Moggi, alors manager à Naples et aujourd'hui grand manitou à la Juventus.
Les arbitres mis en cause se sont aussi indignés, même si Rosario Lo Bello avait exclu Van Basten, Costacurta et Rijkaard à Vérone.
Et Ferlaino? Il a publié un communiqué face à la vague soulevée par l'interview. «Je n'ai voulu jeter de la boue sur personne. Et Naples restera l'amour de ma vie à jamais, c'est là que j'ai connu mes plus grosses émotions. J'ai simplement voulu donner quelques exemples pour expliquer comment on devait travailler durant cette période et combien c'était difficile...»
Source : dhnet.be