Histoires de surnoms
Publié : 29 décembre 2003 0:08
Rares sont les grands joueurs qui n'ont pas leur nom d'artiste. Il est évident que si l'on s'appelle Vanderslagmolen, il est bien plus difficile de se faire encourager que si l'on possède un nom court, qui claque dans les tribunes.
Les grands spécialistes sont évidemment les Sud-Américains et plus particulièrement les Brésiliens. Rares sont ceux qui évoluent sous leur véritable nom. Imaginez le supporter de Santos qui, toute sa vie, aurait eu à hurler «vas-y, Edson Arantes do Nascimento » chaque fois que le meilleur joueur du monde avait le ballon. Ce fut donc Pelé, mais allez savoir pourquoi, lui-même est totalement incapable de l'expliquer. Toujours est-il que, dans la grande équi- pe brésilienne qui remporta la Coupe du Monde de 1958, la ligne d'attaque était souvent composée de Vava, de Pelé, de Didi et de Pépé. Tous des pseudonymes, mais quelle facilité pour les spectateurs et les commentateurs!
Souvent, le surnom est venu, en cours de carrière, d'un fait marquant qui a suivi le joueur. C'est ainsi que Jef Jurion est devenu, pour tous, Mister Europe après son but historique qui élimina le Real Madrid de sa Coupe d'Europe. Et Diego Maradona, longtemps appelé El Pibe de Oro, devient le 22 juin 1986 la Main de Dieu après le but qu'il inscrit de la main avec l'Argentine contre l'Angleterre au Mexique lors de la Coupe du Monde.
L'aspect général du joueur donne souvent lieu à son appellation. C'était évident pour Jacky Charlton (la Girafe), Semmeling (P'tit Léon), Walem (Il Piccolo) Banks (Fernandel) Ravanelli (le Renard argenté) ou encore Bernd Schuster (l' Ange blond). Ou encore le métier que la star pratiquait avant de devenir footballeur, comme le Major galopant pour Ferenc Puskas.
La manière de jouer n'est pas souvent étrangère au surnom recueilli. L'explication tombe sous le sens pour Franz Beckenbauer (l' Empereur, le Kaiser), pour Eric Gerets (le Lion de Rekem) ou encore pour Jef Mermans (le Bombardier).
Le surnom a parfois été donné par l'entraîneur (Kitchy pour Van Moer du temps de René Hauss) ou par le joueur lui-même. C'est le cas le plus typique, celui de Roger Claesen qui, par autodérision, avait souhaité que le livre écrit à sa gloire s'appelât Roger la Honte.
Il arrive aussi que le surnom soit différent selon la provenance. C'est ainsi que les détracteurs de Paul Van Himlst (ils étaient peu nombreux) l'appelaient Polleke gazon, en raison de la régularité de ses chutes dans le rectangle, alors que, pour les autres, c'était le Petit Prince du Parc, en raison de ses nombreux exploits au Tournoi de Paris, au Parc des Princes. Par extension, Franky Vercauteren hérita parfois de la même appellation, mais il s'agissait cette fois du Parc Astrid, et là, le jeu de mots est nettement moins réussi.
Le plus souvent, cependant, c'est une contraction ou une déviation du nom ou du prénom qui est plus courant: Poep pour Pierre Hanon, Trap pour Jean Trappeniers, Caje pour Jan Ceulemans, JPP pour Jean-Pierre Papin, Lorre pour Staelens, etc.
La vraie gloire, c'est cependant quand un joueur donne lui-même son nom à un autre: Georghe Hagi, le Maradona des Carpates, Carlos Valderama, the White Gullitt, ou Zico le Pelé blanc. Sans doute le sobriquet le plus dur à porter...
Source : dhnet
Les grands spécialistes sont évidemment les Sud-Américains et plus particulièrement les Brésiliens. Rares sont ceux qui évoluent sous leur véritable nom. Imaginez le supporter de Santos qui, toute sa vie, aurait eu à hurler «vas-y, Edson Arantes do Nascimento » chaque fois que le meilleur joueur du monde avait le ballon. Ce fut donc Pelé, mais allez savoir pourquoi, lui-même est totalement incapable de l'expliquer. Toujours est-il que, dans la grande équi- pe brésilienne qui remporta la Coupe du Monde de 1958, la ligne d'attaque était souvent composée de Vava, de Pelé, de Didi et de Pépé. Tous des pseudonymes, mais quelle facilité pour les spectateurs et les commentateurs!
Souvent, le surnom est venu, en cours de carrière, d'un fait marquant qui a suivi le joueur. C'est ainsi que Jef Jurion est devenu, pour tous, Mister Europe après son but historique qui élimina le Real Madrid de sa Coupe d'Europe. Et Diego Maradona, longtemps appelé El Pibe de Oro, devient le 22 juin 1986 la Main de Dieu après le but qu'il inscrit de la main avec l'Argentine contre l'Angleterre au Mexique lors de la Coupe du Monde.
L'aspect général du joueur donne souvent lieu à son appellation. C'était évident pour Jacky Charlton (la Girafe), Semmeling (P'tit Léon), Walem (Il Piccolo) Banks (Fernandel) Ravanelli (le Renard argenté) ou encore Bernd Schuster (l' Ange blond). Ou encore le métier que la star pratiquait avant de devenir footballeur, comme le Major galopant pour Ferenc Puskas.
La manière de jouer n'est pas souvent étrangère au surnom recueilli. L'explication tombe sous le sens pour Franz Beckenbauer (l' Empereur, le Kaiser), pour Eric Gerets (le Lion de Rekem) ou encore pour Jef Mermans (le Bombardier).
Le surnom a parfois été donné par l'entraîneur (Kitchy pour Van Moer du temps de René Hauss) ou par le joueur lui-même. C'est le cas le plus typique, celui de Roger Claesen qui, par autodérision, avait souhaité que le livre écrit à sa gloire s'appelât Roger la Honte.
Il arrive aussi que le surnom soit différent selon la provenance. C'est ainsi que les détracteurs de Paul Van Himlst (ils étaient peu nombreux) l'appelaient Polleke gazon, en raison de la régularité de ses chutes dans le rectangle, alors que, pour les autres, c'était le Petit Prince du Parc, en raison de ses nombreux exploits au Tournoi de Paris, au Parc des Princes. Par extension, Franky Vercauteren hérita parfois de la même appellation, mais il s'agissait cette fois du Parc Astrid, et là, le jeu de mots est nettement moins réussi.
Le plus souvent, cependant, c'est une contraction ou une déviation du nom ou du prénom qui est plus courant: Poep pour Pierre Hanon, Trap pour Jean Trappeniers, Caje pour Jan Ceulemans, JPP pour Jean-Pierre Papin, Lorre pour Staelens, etc.
La vraie gloire, c'est cependant quand un joueur donne lui-même son nom à un autre: Georghe Hagi, le Maradona des Carpates, Carlos Valderama, the White Gullitt, ou Zico le Pelé blanc. Sans doute le sobriquet le plus dur à porter...
Source : dhnet