Gros score et beau parcours ne vont pas forcément ensemble
Publié : 17 juin 2006 20:07
L'histoire de la Coupe du monde de football a montré qu'une victoire par plus de cinq buts d'écart au premier tour, comme l'Argentine face à la Serbie-Monténégro (6-0) vendredi dans le groupe C, ne garantissait pas d'aller loin dans la compétition.
L'Argentine se souvient sans doute d'avoir battu la Jamaïque 5-0 au Mondial-1998, pour sortir en quarts contre les Pays-Bas (1-2).
La dernière équipe en date à avoir marqué six buts en un match dans le tournoi était l'Espagne (6-1 contre la Bulgarie). Dans le stade de Lens, toujours en 1998, les supporteurs ibériques pleuraient. Mais pas de joie: leur équipe était éliminée par le Paraguay qui dans le même temps dominait le Nigeria (3-1).
Des victoires larges mais inutiles, il y en eut d'autres. Au Mondial-1994, la Russie déjà éliminée battait le Cameroun 6 à 1. Le seul titre de gloire était le quintuplé d'Oleg Salenko, meilleur buteur du tournoi aux Etats-Unis.
Les deux scores les plus lourds de l'histoire de la Coupe du monde n'ont pas été d'une plus grande utilité.
En 1974 en Allemagne, la Yougoslavie atomisait le Zaïre 9-0 au premier tour. Au second, elle alignait trois défaites. Pire encore: la Hongrie en 1982, après avoir démarré sur les chapeaux de roue contre le Salvador (10-1), ne sortait pas de son groupe, au profit de la Belgique et de l'Argentine, qui se contentèrent face à l'équipe d'Amérique centrale d'un 1-0 et d'un 2-0...
En 1974 toujours, la Pologne signe un 7-0 contre Haïti au premier tour, mais est éliminée de peu au second tour par la RFA. Peut-être les Polonais furent-ils consolés en 1978 de voir la RFA gagner 6-0 contre le Mexique, et chuter au second tour.
Au Mondial-1954 en Suisse, la Hongrie paraît intouchable (9-0 contre la Corée du Sud, 8-3 contre la RFA) et perd en finale contre cette même RFA (3-2).
L'instauration des huitièmes de finale au Mondial mexicain de 1986 montre immédiatement qu'une bonne impression au premier tour peut être effacée par un match à élimination directe. Ainsi, le Danemark, éblouissant face à l'Uruguay (6-1), subissait-il un retour de manivelle en huitièmes contre l'Espagne (1-5). Même déception pour l'URSS, impériale face à la Hongrie (6-0), et renvoyée à la maison par la Belgique (3-4 après prolongation).
Seules l'Allemagne et l'Italie ont su éviter cet écueil. Après avoir corrigé l'Arabie saoudite au Mondial-2002 (8-0), l'Allemagne ne sera battue qu'en finale, logiquement, par le Brésil (2-0). Plus loin de nous, en 1934, l'Italie écrasait à domicile les Etats-Unis (7-1) en match d'ouverture, et finissait championne du monde.
L'Argentine se souvient sans doute d'avoir battu la Jamaïque 5-0 au Mondial-1998, pour sortir en quarts contre les Pays-Bas (1-2).
La dernière équipe en date à avoir marqué six buts en un match dans le tournoi était l'Espagne (6-1 contre la Bulgarie). Dans le stade de Lens, toujours en 1998, les supporteurs ibériques pleuraient. Mais pas de joie: leur équipe était éliminée par le Paraguay qui dans le même temps dominait le Nigeria (3-1).
Des victoires larges mais inutiles, il y en eut d'autres. Au Mondial-1994, la Russie déjà éliminée battait le Cameroun 6 à 1. Le seul titre de gloire était le quintuplé d'Oleg Salenko, meilleur buteur du tournoi aux Etats-Unis.
Les deux scores les plus lourds de l'histoire de la Coupe du monde n'ont pas été d'une plus grande utilité.
En 1974 en Allemagne, la Yougoslavie atomisait le Zaïre 9-0 au premier tour. Au second, elle alignait trois défaites. Pire encore: la Hongrie en 1982, après avoir démarré sur les chapeaux de roue contre le Salvador (10-1), ne sortait pas de son groupe, au profit de la Belgique et de l'Argentine, qui se contentèrent face à l'équipe d'Amérique centrale d'un 1-0 et d'un 2-0...
En 1974 toujours, la Pologne signe un 7-0 contre Haïti au premier tour, mais est éliminée de peu au second tour par la RFA. Peut-être les Polonais furent-ils consolés en 1978 de voir la RFA gagner 6-0 contre le Mexique, et chuter au second tour.
Au Mondial-1954 en Suisse, la Hongrie paraît intouchable (9-0 contre la Corée du Sud, 8-3 contre la RFA) et perd en finale contre cette même RFA (3-2).
L'instauration des huitièmes de finale au Mondial mexicain de 1986 montre immédiatement qu'une bonne impression au premier tour peut être effacée par un match à élimination directe. Ainsi, le Danemark, éblouissant face à l'Uruguay (6-1), subissait-il un retour de manivelle en huitièmes contre l'Espagne (1-5). Même déception pour l'URSS, impériale face à la Hongrie (6-0), et renvoyée à la maison par la Belgique (3-4 après prolongation).
Seules l'Allemagne et l'Italie ont su éviter cet écueil. Après avoir corrigé l'Arabie saoudite au Mondial-2002 (8-0), l'Allemagne ne sera battue qu'en finale, logiquement, par le Brésil (2-0). Plus loin de nous, en 1934, l'Italie écrasait à domicile les Etats-Unis (7-1) en match d'ouverture, et finissait championne du monde.