Et comme on peut le voir, Silvio Berlusconi n'est pas un enfant de coeur :
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Ses affaires judiciaires
Dans l'affaire judiciaire dite SME du nom d’un groupe italien agro-alimentaire racheté à un prix avantageux, il apparait qu’il a versé des sommes particulièrement importantes de son compte personnel de la Fininvest sur celui du juge italien chargé de cette affaire, à travers le compte en Suisse de son avocat, Cesare Previti.
Silvio Berlusconi a été membre de la loge Propaganda Due. Dans l'affaire Propaganda Due il a été condamné pour parjure pour avoir nié son appartenance mais il a depuis bénéficié de prescription grâce à une de ses lois taillées sur mesure
S'il n'a pas été condamné définitivement malgré les preuves contenues dans le dossier Fininvest, différentes lois et procédures ad personam ayant permis de retarder le procès et d’aboutir à une relaxe en décembre 2004, son avocat a été condamné à 5 ans de prison ferme, en appel, le 2 décembre 2005 et le juge corrompu à 7 ans, malgré des renvois et le vote, fin novembre d'une loi sur le raccourcissement des délais de prescription surnommée Salva Previti (Sauve Previti).
Cette loi a été amendée pour les procès en cours en raison de la pression d'une partie de la majorité actuelle. Le Parlement italien vient de voter une loi qui ne prévoit pas l’exécution de la prison pour les condamnés de plus de 70 ans. Cesare Previti vient de fêter son 70e anniversaire.
En revanche, un de ses bras droits, le sénateur Marcello Dell'Utri vient d’être condamné le 11 décembre 2004, en première instance, à neuf ans de prison pour corruption mafieuse.
En mars 2005, sa probité est de nouveau mise en doute, en tant que suborneur d’actes judiciaires. Il aurait versé de l’argent à l’avocat britannique David Mills, pour acheter son témoignage (selon les procureurs Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale), dans l’affaire dite du rachat des droits télévision de Mediaset.
Déjà inculpé du faux en bilan et fraude fiscale dans cette affaire, sa situation serait aggravée par cette subornation de témoin. L’enquête devait se terminer le 23 mars, mais sera sans doute prolongée de six mois par le juge aux enquêtes préliminaires. Silvio Berlusconi a été cité à comparaître début décembre par le parquet de Milan : il ne s'est pas rendu à cette convocation.
L’avocat britannique aurait déclaré aux procureurs : « Mi auguro sarà chiaro che i miei rapporti con il gruppo Fininvest erano strettamente professionali, che ogni somma da me ricevuta è pienamente giustificata e che non si può certo dire che io sia mai stato addomesticato o 'comperato' » (j'espère qu'il sera clair que mes rapports avec le groupe Fininvest étaient strictement professionnels, que chaque somme que j'ai perçue est entièrement justifiée et qu'il est impossible de dire que j'ai été apprivoisé ou 'acheté'). David Mills, il faut le rappeler, avant d’être placé sous enquête pour cette affaire, avait déjà témoigné lors de trois procès à Berlusconi : All Iberian, Guardia di Finanza et Sme (lors d’une audience qui s’est tenue à Londres).
Le parquet de Milan a demandé, le 26 avril 2005, le renvoi de Silvio Berlusconi et de douze autres personnes dans une affaire de droits de retransmission concernant Mediaset, son groupe de télévision.
Silvio Berlusconi, qui contrôle le groupe Mediaset à travers sa holding Fininvest, est accusé de faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux, dans le cadre d'une enquête judiciaire qui a débuté en juin 2001. Le président du groupe Mediaset, Fedele Confalonieri, ami de longue date de M. Berlusconi fait partie des personnes pour lesquelles un renvoi a été demandé, au terme d'une enquête conduite par les juges d'instruction Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale.
Berlusconi avait été inscrit dans le registre des personnes mises sous enquête (équivalent italien de la mise en examen) le 19 février 2003. Les magistrats estiment que Mediaset a artificiellement gonflé, à travers des sociétés écrans off-shore, les prix d'achat des droits de diffusion de films américains.
Grâce à ces opérations, le groupe appartenant à Silvio Berlusconi aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d'impôts. Entre 1994 et 1995, juste avant son introduction en bourse, la société aurait ainsi gonflé de 171 millions de dollars le prix des films acquis aux États-Unis.
Les droits de retransmissions des films et programmes télévision étaient acquis aux États-Unis par deux sociétés écrans. Marina et Piersilvio Berlusconi, les deux enfants aînés de Silvio Berlusconi qui occupent des postes de direction à Fininvest et Mediaset, ont également été impliqués dans cette enquête mais leur dossier a été disjoint du reste de l'instruction. Mediaset s'est toujours défendu d'avoir fraudé, soulignant à diverses reprises, que « les droits cinématographiques ont été acquis aux prix du marché ».
Le 10 mars 2006, le Parquet de Milan réclame la tenue d'un procès contre Silvio Berlusconi dans l' affaire de corruption présumée impliquant également l'époux de la ministre de la Culture britannique. Berlusconi est poursuivi pour « corruption en actes judiciaires ». Il est soupçonné d'avoir versé 600 000 dollars à l'avocat d'affaires britannique David Mills en échange de faux témoignages et de destruction de documents lors de deux procès intentés contre lui en 1997 et 1998. Cette annonce tombe au plus mal pour le président du Conseil italien à un mois des élections législatives des 9 et 10 avril, qu'il perd face à l'Union de la gauche [cf plus haut].
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Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Berlusconi