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La police italienne s'intéresse à Lino Saputo

Publié : 12 décembre 2007 8:49
par Zidane la Banane
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/ ... INFORMER01

La police italienne s'intéresse à Lino Saputo

12 décembre 2007 - 06h22

La Presse

André Cédilot et André Noël


Le nom d’un des hommes d’affaires les plus prospères du Québec, Lino Saputo, figure dans une enquête de la police italienne sur une opération de blanchiment de 600 M$ par la mafia sicilienne, indiquent des documents judiciaires italiens obtenus par La Presse.

Au cours d’une entrevue, M. Saputo, 70 ans, a toutefois affirmé de façon catégorique qu’il ne connaît ni Vito Rizzuto ni les gens qui ont utilisé son nom et qu’il n’a rien à voir avec cette affaire de recyclage d’argent en Italie.

«Ça n’a pas de sens. Je suis victime de ma réputation. Quelqu’un se sert de mon nom à mon insu. Ça n’a pas d’allure d’investir dans quelque chose comme ça, même une piastre, ça n’a pas de bon sens», a déclaré le président du conseil d’administration du Groupe Saputo.

La police italienne a néanmoins demandé l’aide de la police canadienne, plus précisément à l’Unité mixte d’enquête sur le crime organisé (UMECO), notamment pour établir si l’homme d’affaires a, ou n’a pas, de liens avec le parrain montréalais Vito Rizzuto.


À la fin d’octobre, la police italienne a arrêté une quinzaine de personnes dans le cadre d’une enquête sur un réseau dirigé par Vito Rizzuto, actuellement en prison au Colorado. Un des accusés s’appelle Mariano Turrisi, considéré comme un homme de paille du chef mafieux montréalais, en Italie.

Turrisi avait créé deux entreprises, Made in Italy, une à Rome et l’autre à Philadelphie, dont le but officiel était d’aider les entreprises italiennes à s’étendre sur les marchés internationaux.

L’année dernière, il a demandé à son avocat américain d’incorporer une troisième entreprise, cette fois en Floride, sous le nom de Saputo Enterprise Corporation.

Selon la police, Made in Italy était une coquille vide, mais Turrisi avait planifié de la vendre 600 millions de dollars à Saputo, par un jeu complexe de transactions impliquant diverses entreprises, dont Saputo Enterprise Corporation. L’argent ainsi blanchi aurait abouti dans les coffres du clan Rizzuto.

Un document de 176 pages de la Direzione Investigativa Antimafia (DIA, escouade d’enquête antimafia) daté du 22 octobre 2007, et obtenu par La Presse, cite des extraits de conversations de Turrisi captées par écoute électronique.

Ces extraits ou les commentaires qui les accompagnent mentionnent à quelques reprises le nom de Lino Saputo.

Les enquêteurs précisent que Rodolfo Fedi, un collaborateur de Turrisi, «a pleine connaissance que Saputo est seulement un intermédiaire dans la complexe opération financière qu’ils sont en train de réaliser, parce que le destinataire final est Rizzuto».

Lorsque Turrisi affirme que «le roi du fromage» donnera 600 M$, les enquêteurs notent que Turrisi fait allusion à M. Saputo.

Aucune écoute électronique n’a capté de conversation d’un des mafieux présumés avec Lino Saputo ou avec des dirigeants de son entreprise. Rien n’indique que M. Saputo était au courant que son nom était utilisé par Turrisi et ses complices.

La dernière page de la demande d’entraide envoyée par la police italienne à l’UMECO mentionne ceci: «La Guardia di Finanza (la police du fisc) a intercepté des conversations où l’on comprend qu’une opération de cessions des sociétés Made in Italy spa et Made in Italy inc. à l’entrepreneur canadien Lino Saputo pour la somme de 600 millions de dollars US est en cours.»

Le document, rédigé par le procureur Adriano Iasillo, ajoute que: «Les sociétés Made in Italy spa et Made in Italy inc. sont essentiellement des boîtes vides et donc, nous pensons que l’opération est faite dans le but d’attribuer à la famille Rizzuto les 600 millions de dollars... Il serait extrêmement utile d’obtenir de l’UMECO tout élément qui prouve le lien entre Saputo et Rizzuto.»

Cette information de demande d’entraide a été publiée dans l’hebdomadaire italien L’Espresso le 22 novembre. La Presse et le Globe and Mail ont tenté d’en savoir plus. Répondant par courriel à une série de questions, un porte-parole de la Guardia di Finanza a écrit ceci :

«Le projet entrepris par les suspects comprenait la création d’une structure de sociétés complexe qui aurait fonctionné comme un jeu de boîtes chinoises.

Le groupe Made in Italy était formé de deux sociétés, lesquelles étaient à leur tour dissimulées derrière une société suisse.

D’après Turrisi, cette structure aurait permis de faire passer ce groupe dans le holding de Lino Saputo.»

Toujours selon ce porte-parole, Turrisi a créé l’entreprise Saputo Enterprises Corporation en Floride «dans le seul but de cacher ultérieurement l’achat du Groupe Made in Italy et de permettre à Saputo d’acheter une compagnie américaine et non une société suisse, ce qui aurait inévitablement généré des soupçons.

«Un faux rapport d’évaluation (du Groupe Made in Italy) a même été rédigé par un bureau de consultants internationaux pour justifier le déboursement des 600 millions de dollars par la compagnie publique de Saputo qui, selon les dires de Turrisi, serait prêt à accomplir une telle opération parce qu’il est assujetti à un lien de gratitude envers Rizzuto », ajoute le porte-parole de la Guardia di Finanza.

Les polices italiennes et canadiennes collaborent dans ce dossier depuis 2004, affirme le même porte-parole.

«Dans le cours des enquêtes, il y a eu plusieurs rencontres tenues au Canada et en Italie ; deux demandes d’assistance internationale ont été présentées à Ottawa et, pour la dernière, on attend une réponse.»

Au cours d’une visite à Montréal au printemps 2005, des enquêteurs italiens ont d’ailleurs fait des vérifications sur Lino Saputo et ses entreprises auprès des enquêteurs de l’UMECO. Mais aucun d’eux n’a contacté M. Saputo, lequel ne fait pas l’objet d’une enquête.

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Saputo vs Mafia: retour sur le passé

Publié : 13 décembre 2007 13:58
par Zidane la Banane
Mafia
Retour sur le passé
Michel Auger
Journal de Montréal
13/12/2007 05h49

Depuis près de 50 ans, la famille de Lino Saputo et son entreprise de fabrication de fromages de spécialité reviennent dans l'actualité en raison de leurs relations avec la mafia.

Lino Saputo, c'est le principal artisan de la progression de l'entreprise familiale, c'est aussi lui le fabricant des fameux gâteaux Vachon, les Joe Louis et Mae West.

L'homme de 70 ans est à la tête d'une multinationale inscrite en Bourse qui compte 9000 personnes à son emploi.

Lino Saputo a commencé à vendre du fromage à bicyclette.

Hier, encore une fois, le grand patron de Saputo se disait injustement associé à des affaires louches. Il niait énergiquement avoir été impliqué dans une affaire criminelle en Italie.

Ni le président, ni Saputo inc. n'ont été, au fil des ans, accusé de quoi que ce soit pour des offenses criminelles.

Mais si le nom de Saputo est malmené, c'est que Lino Saputo lui-même a fait affaire avec des individus impliqués dans le crime organisé.

Depuis des années, Lino Saputo est constamment obligé de se défendre pour les liens passés de son entreprise avec des personnages reliés au milieu criminel.

Ses fréquentations lui avaient même valu une invitation toute spéciale des juges de la CECO, la fameuse Commission d'enquête sur le crime organisé, en 1975. Son témoignage n'a jamais été rendu public.

C'est depuis les années 1960, alors que le parrain new-yorkais Joe Bonanno s'était amené à Montréal pour acquérir des actions dans la société Saputo, que la mauvaise publicité colle à l'entreprise.

Passage à tabac

En 1963, le président Lino Saputo avait été sérieusement amoché par trois mafiosi dans le sous-sol d'un restaurant de la rue Jean-Talon.

Ce passage à tabac ne l'avait pas empêché de voir et de parler régulièrement aux chefs mafieux Vincenzo Cotroni et Paolo Violi durant des années.

Saputo a même été associé à une entreprise de fabrication de ravioli avec les Cotroni.

Les liens de la famille Bonanno avec les Saputo ont souvent nui à la progression de l'entreprise Saputo.

Dans l'État de New York, on avait refusé à une de ses sociétés un permis pour l'ouverture d'une fromagerie à cause des liens antérieurs avec le parrain Bonanno.

Les poubelles

En 1979, les policiers du FBI américain et de la police d'État de l'Arizona avaient entrepris de fouiller les poubelles de Bonanno.

Comme le mafioso se faisait vieux, il avait pris l'habitude de noter sur des bouts de papier les choses qu'il avait à faire.

C'est ainsi que les agents ont pu suivre au jour le jour les échanges de lettres et de téléphones de Bonanno qui s'intéressait encore de très près à ce qui se passait chez le fabricant de fromage de Montréal.

Publié : 13 décembre 2007 14:18
par michka
Quel con ce Bonanno aussi...Moi, déjà, je ne note jamais rien et je détruis toujours les petits papiers compromettants avec mon broyeur, les keufs ou autre femme jalouse peuvent venir fouiller tant qu'ils veulent... :mrgreen:

Publié : 13 décembre 2007 15:49
par Veva
Ben peut-être justement que c'est trop beau pour être vrai... Il aurait vraiment donné sur un plateau d'argent un bout de papier compromettant à la police, ou presque?

Publié : 13 décembre 2007 16:08
par michka
Mince je viens d'insulter Bonanno là, je m'inquiète. Pensez-vous que la mafia italienne espionne ce forum via napule ?... :(

Publié : 13 décembre 2007 16:11
par Veva
:lol:

Publié : 13 décembre 2007 20:53
par Veva
J'ai entendu une entrevue qu'il donnait à Paul Arcand, et c'était vraiment touchant. Il disait qu'on l'accuse simplement parce qu'il vient de la Sicile et qu'il a beaucoup d'argent. Il a rajouté, la gorge un peu serré, qu'il avait travaillé très fort pour obtenir ce qu'il a présentement, et qu'il ne veut pas laisser une petite histoire tout détruire.

Vous le croyez coupable, vous? Moi, personnellement, pas vraiment...

Publié : 13 décembre 2007 21:42
par Vicenç
C'est vraiment n'importe quoi cette histoire.

Publié : 13 décembre 2007 21:54
par Marseillais1993
non mais vous pensez reellement qu'on peut devenir milliardaire en debutant par vendre des fromages a velo sans jamais avoir eu un lien avec quelqu'un du milieu criminel? Dans quelle monde vous vivez.....

C'est comme si je disais que Tapie de sa cite il est devenu milliardaire du jour au lendemain comme par magie...

Publié : 13 décembre 2007 22:52
par tucc
c'est sûr qu'il y a un fond de vérité. C'est peut-être pas un mafioso, mais on fait pas des liens entre qqun et la mafia juste parce qu'il est riche et italien... Y'a un petit quelque chose de louche quelque part. En tk, au moins on a un stade 8-)

Publié : 13 décembre 2007 23:09
par Vicenç
Ok, j'ai compris il est italien, donc il fait parti de la mafia désolé je suis un peu naïf! Et si il était juif cela serait quoi?

Mais pourtant d'autres l'on fait, ils sont devenu très riche en partant de rien, mais ils ne sont pas italiens, donc eux ils étaient honnêtes... et c'est même relativement fréquent dans les entreprises dites "familiales".

Whatever!

Publié : 13 décembre 2007 23:18
par Sandra
Bah la mafia italienne est passée date, maintenant c'est la mafia russe qui est à la mode. :lol:

Publié : 13 décembre 2007 23:46
par Marseillais1993
bref passons... tu as raison vincez... maintenant tu vas me dire que c'est des on dit mais a un certain moment quand tu ouvrais une pizzaria fallait prendre automatiquement du fromage saputto..au risque de te faire bruler ton commerce... c'est ce qui arriver a quelqu'un que je nommerai pas..Aujourd'hui il tient une boutique de vetement assez connu a mtl...a default d'avoir encore sa pizzaria

Publié : 13 décembre 2007 23:47
par wxquebec
*ilovedilorenzo* a écrit :... Vous le croyez coupable, vous? Moi, personnellement, pas vraiment...
Moi èa vrai dire j'm'en fou qu'il soit coupable ou non... on a notre stade, notre fromage et nos Jos Louis that's all that counts! :lol:

Michel Auger, Lino Saputo, famiglia et Omerta

Publié : 14 décembre 2007 9:25
par Zidane la Banane
Lino Saputo au Canal Argent: YA RIGHT ! Très touchant, bonne opération de relation publique réussie ! ;-)

La brève chronologie de Michel Auger décrites ci-haut ne sont que les grandes lignes des liens unissant la famiglia ! Toute cette histoire est un secret de Polichinelle dans la communauté ayant bien connue la période des années 60-70 ! :-) Omerta ...

Mais au fond, nous on s'en fout réellement sauf bien sûr les familles qui ont perdu des membres de leurs clans dans les années 50-60-70 et 80 lors de la montée de cette entreprise familiale. Tout ce qu'on veut c'est du foot à Montréal !

ZYZ

Publié : 17 décembre 2007 0:37
par JMoutinho28
Bullshit.

Boss connection

Publié : 19 décembre 2007 14:13
par Zidane la Banane
bullshit moutinho ;-)

http://espresso.repubblica.it/dettaglio ... print=true

http://espresso.repubblica.it/dettaglio ... 1874528//0


Boss connection

di Marco Lillo e Antonio Nicaso

È uno degli uomini più ricchi del mondo: il suo gruppo caseario fattura 4 miliardi. Ma ora i magistrati vogliono fare luce sul ruolo di Lino Saputo nel riciclaggio tra Italia e Canada. E spuntano rapporti con il padrino Bonanno Quella ragnatela tra Québec e Reggio Calabria
Dimenticate la mafia rurale di Provenzano. La Cosa Nostra italo-canadese descritta dalla Dia di Roma non taglieggia le focaccerie e non vive nei tuguri dei cugini siciliani. È una multinazionale del business che traffica in narcotici, ma pensa in grande: tonnellate di cocaina nascosta nel pellame per rendere impossibile il lavoro ai segugi dell'antidroga. ...
Leggi tutta la schedaLino SaputoLino Saputo era felice come un bambino il 27 ottobre scorso. Maria Grazia Cucinotta, strizzata in un tubino scuro, quella sera al Plaza di Atlantic City gli stava consegnando il premio della Cnsa, la Confederazione dei siciliani del nord America: "Ecco a voi il miglior imprenditore dell'anno, il primo produttore di latticini del Canada, il terzo negli Stati Uniti". Il re del formaggio sorrideva ai 700 italiani. Ad applaudirlo c'erano l'ex ministro Enrico La Loggia, il console d'Italia a New York, il deputato di Philadelphia Salvatore Ferrigno, l'assessore siciliano Santi Formica e tanti altri. A braccetto con l'altro premiato, l'attore Ben Gazzara, assaporava al volgere dei settant'anni la dolce discesa della vita. La mente andava alla lunga salita affrontata per essere su quel palco: l'infanzia in Sicilia, il piroscafo che nel 1952 lo porta da Montelepre, il paese del bandito Giuliano, fino all'America.

Gli inizi con il padre, la bicicletta per consegnare 10 chili di mozzarella al giorno, la crescita, la quotazione in Borsa a Toronto, il boom dell'ultimo decennio che ha decuplicato il fatturato fino a 4 miliardi di dollari e gli utili a 400 milioni l'anno. Lino stringeva al cuore quella targa perché era un riconoscimento alla storia dei Saputo. Non poteva sapere che il nome della sua famiglia, impresso sul 35 per cento della produzione casearia del Canada, sulla squadra di calcio di Montreal e sullo stadio avveniristico della città, proprio quel nome a 4 mila miglia di distanza, era finito nel mirino della Direzione distrettuale antimafia di Roma coordinata da Italo Ormanni.

Cinque giorni prima, il 22 ottobre, la Dia di Roma, guidata dal colonnello Paolo La Forgia, ha arrestato 16 boss e colletti bianchi del clan di Vito Rizzuto. Le indagini dei vicequestori Silvia Franzé e Alessandro Mosca sono durate due anni e hanno colpito duramente la connection tra il Canada e l'Italia. A 'L'espresso' però risulta che l'ultima pista investigativa percorsa dal nucleo di polizia tributaria di Milano porta proprio ai rapporti tra Rizzuto e i Saputo. Il capitano Gerardo Marinelli e il maggiore Vincenzo Andreone hanno intercettato tra il 2005 e il 2006 l'imprenditore Mariano Turrisi, l'uomo di Rizzuto a Roma, mentre tentava di riciclare 600 milioni di dollari mediante la cessione proprio a Lino Saputo del suo gruppo Made in Italy, destinato a operare nel settore del lusso. Saputo non è indagato, ma l'operazione (vedi articolo a pag. 47) ha nuovamente acceso il faro sui suoi rapporti con la criminalità.


Qualche mese prima degli arresti, il pm romano Adriano Iasillo ha scritto una lettera riservata alla Polizia interforze del Canada: "La Guardia di Finanza ha intercettato conversazioni dalle quali si capisce che è in corso un'operazione di cessione del gruppo Made in Italy all'imprenditore canadese Lino Saputo per la somma di 600 milioni di dollari americani di cui 300 sarebbero destinati direttamente alla famiglia capeggiata da Vito Rizzuto (...) sarebbe estremamente utile acquisire ogni dato che provi il collegamento tra Saputo e Rizzuto". Alla richiesta del pm italiano non è giunta alcuna risposta. 'L'espresso' ha svolto una ricerca negli archivi del governo canadese e dello Stato di New York, nei vecchi rapporti della polizia e dell'Fbi, scoprendo una serie di documenti che provano i trascorsi rapporti di affari tra Saputo e la storica famiglia Bonanno di New York, della quale proprio il boss Rizzuto è oggi il rappresentante in Canada.

Per ricostruire la saga parallela bisogna partire da un documento. La richiesta di ingresso in Canada presentata il 25 maggio 1964 da un emigrante: Giuseppe Bonanno, nato a Castellammare (Trapani), religione cattolica, cittadinanza statunitense. Bonanno non è un siciliano qualunque. Secondo molti è il Padrino con la 'P' maiuscola, quello al quale si sarebbe ispirato Mario Puzo per il personaggio di don Vito Corleone. Morirà nel 2002 dopo una sola condanna per ostruzione alla giustizia, ma quando presenta la domanda per entrare in Canada è il capo della famiglia omonima che compone insieme ad altre quattro la cupola americana di Cosa Nostra. Bonanno lascia New York per sfuggire alle indagini e ai killer del clan rivale. Punta su Montreal perché sa di avere amici pronti ad accoglierlo: i Saputo. Allegata alla sua domanda c'è una lettera della Giuseppe Saputo & sons: "Caro Mr. Joseph Bonanno (.) tu ci hai aiutato molto negli anni e noi siamo felici di averti nelle nostre attività. Siamo pronti a darti il 20 per cento delle nostre tre società a fronte di un investimento di 8 mila dollari. Siamo certi che ci potrai aiutare enormemente nell'espansione dell'attività. Con il tuo aiuto raddoppieremo i dipendenti". Non c'è da stupirsi. Bonanno non gestiva solo affari illeciti. Come racconterà nella sua autobiografia, 'Uomo d'onore', tra una sparatoria e l'altra fabbricava anche mozzarelle. Nel Wisconsin era socio occulto di un caseificio (tuttora attivo) gestito da un certo John Di Bella di Montelepre, il paese dei Saputo. Proprio Di Bella presentò 'Il Padrino' e 'Il re del formaggio' e chissà che non sia lo stesso John Di Bella che accompagnò Bonanno al vertice più importante della storia della mafia, nel 1957, al Grand Hotel delle Palme di Palermo.

Il Canada, comunque, non accolse Bonanno. Anzi lo arrestò e lo rispedì al mittente. L'ingresso nel gruppo Saputo saltò. Ma non del tutto. Un'indagine governativa Usa 15 anni dopo dimostrerà che Bonanno è stato socio di Saputo. Nel 1980 Lino Saputo voleva aprire un caseificio a due passi dalla Grande Mela, ma lo Stato di New York negò la licenza al termine di un'indagine condotta in collaborazione con la polizia dal consigliere del Dipartimento dell'Agricoltura Thomas Conway. 'L'espresso' ha letto il rapporto Conway che sembra tratto da una sceneggiatura di Francis Ford Coppola. Tutto inizia il 20 maggio 1964. Bonanno compra il 33 per cento di una delle tre società del gruppo Saputo, la Cremerie Stella. Stando a un verbale, che Saputo dice di non avere mai visto, i due soci si spartiscono così le cariche: Saputo è amministratore, Bonanno tesoriere. Passano due anni e il figlio di Bonanno, Salvatore, viene fermato a Montreal su un'auto intestata al genero del gran lattaio. Nel 1972 la Polizia trova nella valigetta di Saputo una strana contabilità dove sono segnati gli utili distribuiti a un misterioso azionista denominato con le iniziali: J. B. "È Joe Borsellino, mio cognato e socio", giura Saputo. Conway non gli crede: JB era Joseph Bonanno. Con appuntati pagamenti per 44 mila e 766 dollari (all'epoca un tesoretto) riferiti a JB.

Le indagini canadesi del 1972 si concludono con un nulla di fatto e Saputo può continuare la sua ascesa. E anche le sue relazioni pericolose. Lo scopre l'Fbi monitorando la spazzatura di Bonanno dal 1975 al 1979. Il Padrino è anziano e annota gli impegni con meticolosa precisione. Poi a sera getta tutto nel cassonetto a beneficio degli agenti travestiti da netturbini. Scrive Conway: "Ben 206 note confermano le relazioni continuate tra Bonanno, Lino Saputo e il cognato Joe Borsellino (...) biglietti di auguri, richieste di Bonanno ai Saputo sui loro business, preoccupazioni per le inchieste e persino trasferimenti di fondi da Saputo a Bonanno". In un foglio il Padrino scrive: "Lino is a person of mine (.) is a god boy". Nel 1975 il boss organizza un incontro a Long Beach e annota di voler pagare la suite e il ristorante per Lino e la moglie. Secondo il rapporto Conway, nel 1977 Bonanno dà istruzioni a Saputo e Borsellino per consegnare 51 mila dollari alla nipote del boss. Nella sua rubrica ci sono tutti i numeri di Lino e e nelle sue note si trovano 27 riferimenti di questo tenore: "Parlare con Lino per sapere se è possibile portare i soldi in California prima di Natale". Oppure: "Peppe e Lino per il liquido". Peppe, secondo l'Fbi, è Giuseppe (Joe) Borsellino, il cognato delegato a tenere i rapporti con il boss: oggi si occupa del ramo costruzioni dell'impero familiare ed è un personaggio chiave a Montreal.

Nato a Cattolica Eraclea, come Vito Rizzuto, mantiene stretti rapporti con il paese di origine. Per esempio, quando il sindaco di Cattolica, Nino Aquilino, nel 2004 vola a Montreal per l'Immacolata Concezione, prima incontra il boss Nick Rizzuto. Poi va allo Sheraton per la festa e si fa fotografare con il cognato di Saputo, Joe Borsellino. Joe e Lino comunque si sono presi una bella rivincita otto anni dopo il gran rifiuto di New York. Nel 1988 il gruppo compra una delle maggiori aziende di latticini degli Stati Uniti e nessuno lo ferma. Ormai è un imprenditore affermato. Fino al 1998 Lino Saputo siede nel board della National Bank del Canada e oggi controlla un impero presente in tre continenti con 9 mila dipendenti e 45 stabilimenti: dall'Australia alla Germania, dagli Stati Uniti alla Gran Bretagna. Nel suo consiglio di amministrazione c'è l'ex premier del Québec. È senza dubbio l'italiano più potente del Canada, il 317esimo uomo più ricco del mondo, davanti a Luciano Benetton. Lui non rinnega i suoi concittadini, anche quelli chiacchierati. Nel 1992 partecipa al funerale del boss Joe Lo Presti, ucciso da una pistolettata. Tra la folla gli agenti intravedono anche il boss di Montreal, Vito Rizzuto. Oggi i loro nomi sono di nuovo l'uno accanto all'altro in un rapporto di Polizia. Ma stavolta in ballo ci sono 600 milioni di dollari

(15 novembre 2007)

Publié : 19 décembre 2007 18:47
par Vicenç
:roll:

Publié : 20 décembre 2007 0:13
par Invité
Qui peut traduire.!!! :?

Le fils de Joseph Bonanno est mort

Publié : 12 janvier 2008 18:49
par Zidane la Banane
Le samedi 12 janvier 2008

Le fils de Joseph Bonanno est mort

http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... ACTUALITES

André Cédilot

La Presse

Le gangster américain Salvatore Bonanno n'avait peut-être pas la notoriété de son père Joseph, mais il a quand même aidé à préserver la mainmise de cette «famille» de la Cosa Nostra de New York sur la mafia montréalaise. Mieux connu sous le prénom de Bill, il est mort le premier de l'an à sa résidence de Tucson, en Arizona. Il avait 75 ans.


«Salvatore Bonanno a toujours travaillé dans l'ombre de son père. Il n'avait pas l'étoffe d'un chef. N'en reste pas moins qu'il a toujours été loyal à la "famille" Bonanno, et l'un de ses meilleurs ambassadeurs», souligne Pierre de Champlain, qui a beaucoup écrit sur la mafia au cours des 30 dernières années.

En 1966, au plus fort d'un conflit de pouvoir avec la «famille» Magaddino de Buffalo, c'est lui - il était alors au début de la trentaine - que Joseph Bonanno avait délégué pour s'assurer que Vic Cotroni, représentant du clan Bonanno à Montréal, reste fidèle à son organisation. En disgrâce au sein de la Cosa Nostra américaine, Bonanno craignait que l'influent chef mafieux calabrais se range dans le camp adverse.

La situation était d'autant plus corsée que Vic Cotroni avait pris sous son aile Paolo Violi, gendre du farouche parrain calabrais de Hamilton, Giacomo Luppino. En contrôle dans le sud de l'Ontario, le clan Luppino était sous la coupe de Stefano Magaddino. «En réalité, l'enjeu était le trafic d'héroïne. À l'époque, Montréal était la plaque tournante pour l'approvisionnement de New York, principal marché du continent nord-américain, et Magaddino convoitait ce marché lucratif», rappelle M. de Champlain, ex-analyste de la GRC, à Ottawa, et auteur du livre Gangsters et Hommes d'honneur.

C'est ainsi, le 26 novembre 1966, au terme d'une série de rencontres avec Cotroni, Violi et Luppino, que Salvatore Bonanno avait été arrêté à la sortie d'un cabaret du nord de la ville. Il était à bord dune Pontiac noire, en compagnie de trois acolytes. Les policiers avaient trouvé dans l'auto trois revolvers chargés à bloc. Le même soir, dans un véhicule rôdant près du poste de police où étaient détenus les suspects, on avait épinglé trois autres mafiosi, dont Luigi Greco, un des lieutenants de Vic Cotroni.

Lors de son interrogatoire, Salvatore Bonanno avait déclaré être venu à Montréal pour s'occuper des intérêts de son père dans les entreprises Saputo. Dans son autobiographie intitulée Un homme d'honneur, publiée en 1983, Joseph Bonanno, décédé en 2002 à l'âge de 97 ans, affirme d'ailleurs «avoir acheté 20% des parts de la Saputo Cheese», lors de son passage dans la métropole en 1964. Dans l'espoir d'obtenir une carte d'immigrant et ainsi faciliter ses opérations légitimes en sol canadien, il dit avoir justement déposé devant le tribunal «la proposition d'accord signée par M. (Giuseppe) Saputo». C'est son associé dans Grande Cheese Co. aux États-Unis, John DiBella, qui l'avait dirigé vers l'ancêtre de l'empire actuel.



Des débuts marquants



Salvatore Bonanno était dans la vingtaine quand il a joint les rangs de la mafia. Au début des années 60, son père s'est attiré les foudres de ses troupes, et de la Cosa Nostra en général, quand il a décidé d'en faire son «consigliere», deuxième fonction en importance dans une famille mafieuse. Ce geste a donné lieu à la fameuse «Banana Wars».

Salvatore Bonanno et ses hommes pensaient régler le conflit pacifiquement avec le nouveau chef imposé par la Cosa Nostra quand ils ont été pris dans un traquenard, le 28 janvier 1966, rue Troutman, à Brooklyn. Les mafiosi des deux camps en sont sortis indemnes après un échange d'une vingtaine de coups de feu. Après s'être cachés pendant des mois, Salvatore et son père ont finalement quitté New York pour l'Arizona, où ils ont continué de s'enrichir, légalement et illégalement, pendant plus de 30 ans.

En tout et pour tout, Salvatore Bonanno a passé 12 ans derrière les barreaux. La dernière fois, en 1985, il avait été condamné dans une histoire de fraude. Ces dernières années, il a collaboré à la production de quelques séries américaines sur la mafia. Il lui arrivait aussi de donner des entrevues à la télé et à la radio. Lui survivent sa femme, Rosalie Profaci, ses trois fils, sa fille, ainsi que 18 petits-enfants et deux arrière-petits-enfants. Tous résident en Arizona ou en Californie.