En direct de Belgique
Publié : 24 novembre 2009 17:40
# Une histoire incroyable a été rapportée par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, ce samedi. Elle concerne un Belge. Rom Houben a 20 ans lorsque sa voiture se crashe. Il plonge alors dans un coma jugé, à l'époque, profond. Pour la médecine de 1983, ce jeune homme est devenu une plante. Une plante qui allait être maintenue en vie dans un lit d'hôpital, non loin de Bruxelles pendant 23 ans jusqu'à ce que, en 2006, des analyses menées à l'université de Liège par le docteur Steven Laureys montrent que Rom Houben, désormais quadragénaire, n'avait JAMAIS perdu conscience. Depuis 23 ans, cet homme restait emmuré dans la solitude la plus extrême, prisonnier d'un corps immobile, sans possibilité de communiquer mais entendant tout ce que les médecins disaient à son sujet.
Il peut désormais communiquer: "Une seconde naissance"
"Pendant tout ce temps, je rêvais d'une vie meilleure. La frustration est un mot trop faible pour décrire ce que je ressentais", a-t-il raconté. Car, en effet, depuis peu, ce "prisonnier" a enfin pu recommencer à communiquer avec l'extérieur grâce à un système informatique lui permettant d'écrire des messages sur ordinateur. "Je n'oublierai jamais le jour où on a identifié mon problème. Cela a été comme une seconde naissance", aurait encore précisé Rom Houben, selon Der Spiegel. "Je veux lire, parler avec mes amis via l'ordinateur et profiter de ma vie maintenant que les gens savent que je ne suis pas mort" a-t-il encore déclaré. De nombreuses zones d'ombres persistent cependant.
Pas un cas isolé
Selon le médecin qui l'a libéré de sa prison et lui a permis une seconde naissance, le cas de Rom Houben ne serait pas un cas isolé. Dans la revue BMC Neurology, ce spécialiste estimait que plus de 4 patients sur 10 en état de conscience minimale "sont diagnostiqués de manière erronée comme étant en état végétatif".
Le même calvaire dans un film des années 70: "Johnny s'en va-t-en guerre"
L'histoire de Rom Houben rappelle le film "Johnny s'en va-t-en guerre" sorti au cinéma en 1971 et tiré d'un roman publié en 1939. Au cours d'une mission de reconnaissance, Joe Bonham est gravement blessé par un obus et perd ses quatre membres ainsi que la parole, la vue, l'ouïe et l'odorat. Allongé sur son lit d'hôpital, il se remémore son passé et essaie de deviner le monde qui l'entoure à l'aide de la seule possibilité qui lui reste : la sensibilité de la peau de son torse. Une infirmière particulièrement dévouée l'aide à retrouver un lien avec le monde extérieur. Lorsque le personnel médical comprend que son âme et son être sont intacts sous ce corps en apparence décédé, ils doivent prendre une décision médicale selon les valeurs et les croyances de l'époque.
Le film et le livre ont eu un impact important en raison de leurs dates de sorties. Le livre fut publié pour la première fois le 3 septembre 1939, soit deux jours après le début de la Seconde Guerre mondiale, et il devint rapidement célèbre par son caractère ouvertement anti-militariste. Alors que les États-Unis étaient en pleine guerre du Vietnam, la sortie du film et sa reconnaissance au festival de Cannes eurent une seconde résonance avec l'actualité.
http://www.rtlinfo.be/info/belgique/fai ... tId=823320
Il peut désormais communiquer: "Une seconde naissance"
"Pendant tout ce temps, je rêvais d'une vie meilleure. La frustration est un mot trop faible pour décrire ce que je ressentais", a-t-il raconté. Car, en effet, depuis peu, ce "prisonnier" a enfin pu recommencer à communiquer avec l'extérieur grâce à un système informatique lui permettant d'écrire des messages sur ordinateur. "Je n'oublierai jamais le jour où on a identifié mon problème. Cela a été comme une seconde naissance", aurait encore précisé Rom Houben, selon Der Spiegel. "Je veux lire, parler avec mes amis via l'ordinateur et profiter de ma vie maintenant que les gens savent que je ne suis pas mort" a-t-il encore déclaré. De nombreuses zones d'ombres persistent cependant.
Pas un cas isolé
Selon le médecin qui l'a libéré de sa prison et lui a permis une seconde naissance, le cas de Rom Houben ne serait pas un cas isolé. Dans la revue BMC Neurology, ce spécialiste estimait que plus de 4 patients sur 10 en état de conscience minimale "sont diagnostiqués de manière erronée comme étant en état végétatif".
Le même calvaire dans un film des années 70: "Johnny s'en va-t-en guerre"
L'histoire de Rom Houben rappelle le film "Johnny s'en va-t-en guerre" sorti au cinéma en 1971 et tiré d'un roman publié en 1939. Au cours d'une mission de reconnaissance, Joe Bonham est gravement blessé par un obus et perd ses quatre membres ainsi que la parole, la vue, l'ouïe et l'odorat. Allongé sur son lit d'hôpital, il se remémore son passé et essaie de deviner le monde qui l'entoure à l'aide de la seule possibilité qui lui reste : la sensibilité de la peau de son torse. Une infirmière particulièrement dévouée l'aide à retrouver un lien avec le monde extérieur. Lorsque le personnel médical comprend que son âme et son être sont intacts sous ce corps en apparence décédé, ils doivent prendre une décision médicale selon les valeurs et les croyances de l'époque.
Le film et le livre ont eu un impact important en raison de leurs dates de sorties. Le livre fut publié pour la première fois le 3 septembre 1939, soit deux jours après le début de la Seconde Guerre mondiale, et il devint rapidement célèbre par son caractère ouvertement anti-militariste. Alors que les États-Unis étaient en pleine guerre du Vietnam, la sortie du film et sa reconnaissance au festival de Cannes eurent une seconde résonance avec l'actualité.
http://www.rtlinfo.be/info/belgique/fai ... tId=823320