Bon, ben je vais vous faire part de mon dernier voyage foireux dans lequel je suis encore et vous aurez même droit à la version longue.
Alors voila, je viens de rentrer en France pour les vacances et ça démarre sur les chapeaux de roues.
Ma copine française était avec moi à Montréal durant ces deux dernières semaines pour des vacances et j'envisageais de rentrer pour les vacances de Noël mais les billets étaient assez dissuasifs. J'ai finalement pu m'arranger avec ma boîte pour finir mon stage plus tôt et partir à des dates moins demandées et donc à un coût bien plus abordable. En plus, j'ai pu trouver un billet dans le même avion retour que celui de ma copine, la fête quoi.
Elle s'occupe de nous enregistrer sur internet, nous prends 2 sièges côte à côte et on est bon.
Nous sommes donc dimanche dernier, jour du départ, Montréal est sous la neige et le ciel nous en redonne encore, histoire de me dire au revoir, je suis content, j'aime ça. Sauf que quand il neige, les bus roulent avec le frein à main et on prend un peu de retard sur notre itinéraire vers l'aéroport. Ma femme stresse de peur d'arriver trop tard, moi j'étais plutôt tranquille et je la rassure car Bibi, il connait ça les retards (et plusieurs peuvent en témoigner ici), je peux même dire que j'ai réussi à rater mon avion la dernière fois (...).
On change de bus, l'autre arrive rapidement, 5 minutes plus tard on est à l'aéroport, c'est bon, il nous reste 1h15 avant le décollage donc on va être KORREK.
On arrive dans la file, on va vers les bornes d'impression de billets, ma copine imprime le sien et moi nada, que ce soit mon passeport ou mon numéro fidélité, j'ai comme le droit à un gros f*ck de la machine. C'est pas grave, le gars du dépose bagages s'en occupera au moment de les récupérer. On demande à quelqu'un où s'est et en fait, y en a pas... faut faire la queue avec tout le monde alors que t'es déjà enregistré !! (en même temps, la plupart des gens étaient dans le même cas) vive l'organisation.
On arrive à une heure du départ, j'ai toujours pas mon billet, nos bagages ne sont pas partis et on est coincé dans une file qui ne semble pas finir... mais nous n'étions pas seuls. Au bout de 20 minutes de queue, on sort tous les gens de mon vol de la file pour les mettre dans une autre et hop, on repart pour un autre 1/4 d'heure de queue.
Finalement, on arrive au comptoir, l'avion est censé partir dans moins de 30 minutes.
On explique à la femme qu'on a pas pu sortir mon billet car la machine ne voulait pas de moi, elle nous dit que c'est pas un problème, elle prend mon passeport, mets mon nom dans la machine et me demande si je suis déjà passé au comptoir car j'ai déjà un bagage d'enregistré (là, comme un con, t'as une furieuse envie de lui répondre : "Ben oui conna**e, ça fait 4x que je refais la queue, c'est tellement bien") elle appelle un supérieur pour savoir comment virer le bagage déjà enregistré du système, il arrive 3 minutes plus tard pour le supprimer en 3 clics. Elle imprime mon billet et m'indique que je suis placé 18J alors qu'on avait réservé 15K&L et là ma copine comprend qu'on ne sera pas à côté, le temps de chauffer, d'avoir la tête rouge et la fumée qui sort des oreilles, elle commence à gueuler pour savoir comment se fait-ce que nous ne soyons pas ensemble alors qu'on a tout fait pour l'être. La femme ne sait pas trop quoi répondre, ne comprend pas et nous dit que de toute façon, y a plus le temps de changer, y a plus de place et l'avion part dans 20 minutes. Ça ne sert à rien, ma copine ne veut pas lâcher et veut absolument régler ce problème mais la femme ne peut pas, nous prends nos bagages, nous donne nos billets et nous dit de nous adresser au supérieur qui est derrière pour régler ça.
Ma femme, furieuse, prends les billets et va voir le supérieur pour lui expliquer que c'est pas normal etc... Le mec cède assez rapidement et retourne à un comptoir pour vérifier sur son système, il prend nos billets et regarde ce qui pourrait ne pas aller et me dit : "Oui, ben Olivier, tu es bien placé au 18J !", le seul souci, c'est que je m'appelle pas Olivier

. Il cherche de nouveau avec mon vrai prénom et ne me trouve pas et là on se demande si c'est pas un sketch du coup.
Au bout de 2-3 minutes, on lui demande de chercher à ma place initiale 15K et il me trouve ! et il se rend compte que mon nom et prénom étaient inversées dans leur système et que la réservation était faite sur mon prénom du coup. Et comme j'ai vachement de cul, y a évidemment un autre gars dans l'avion qui a le même nom que moi et pourtant, je m'appelle pas Tremblay, Dion ou autre nom super répandu quoi... Alors la femme précédente a vu un gars avec mon nom sans vérifier la concordance des prénoms et m'a donné le billet d'un autre, d'où le bagage déjà enregistré...
Le mec m'édite le bon billet à mon nom mais le problème c'est que ma valise est partie avec le billet d'un autre et le gars stresse à mort, appelle les mecs qui s'occupent des bagages pour leur dire d'arrêter mon bagage car c'est pas bon. Il nous dit qu'il va régler ça et nous ordonne de partir au plus vite, notre avion part dans 5 minutes et on est toujours au comptoir.
Ni une, ni deux, on part, on court, on passe direct la douane en doublant tout le monde sur le côté et en disant qu'on part dans 5 minutes, on passe le contrôle, le mec veut évidemment fouiller mon sac alors qu'on lui dit qu'on est vraiment mais vraiment pressés mais il s'en fout pas mal, il finit sa petite affaire et on repart en courant. Inutile de vous préciser que, bien entendu, notre porte est au bout de l'aéroport, on court, on court comme des cons à travers le hangar et on voit notre porte au loin et on distingue encore 4-5 passagers qui ne sont pas encore rentrés. On est rassuré, on sait que c'est bon.
On passe la porte et on s'aperçoit dans les couloirs menant à l'avion que bien que l'avion devrait déjà être parti, c'est le bouchon dans le tunnel. Au bout de 10 nouvelles minutes d'attente on est enfin sur nos sièges.
La neige paralysant l'aéroport, on va rester 1h30 dans l'avion qui, rappelons le, devrait déjà être parti, on attend que les bagages soient mis en soute, que les chasse-neiges déblaient la route car le tracteur qui tire l'avion n'y arrive pas pour enfin arriver à une station de dégivrage de l'appareil.
Alors, ça c'est super, c'est comme les stations de lavage pour les voitures mais c'est un poil plus gros. T'as tous les avions en parallèle et ce sont des dizaines de camions qui ont des nacelles avec des lances au bout qui font le boulot.
Après tout ça, on est prêt à décoller plus de 2h après l'heure initialement prévue.
Le voyage se déroule plutôt bien si l'on ne tient pas compte de notre charmante voisine qui , bourrée, avait dû faire une soirée vin et fromage dans ses bottes. Une fois enlevées on a pu apprécier toute la richesse olfactive du menu si bien qu'on a failli faire un menu fajitas de notre côté.
On arrive 2h en retard, l'avion a toujours ses 2 ailes, tous ses moteurs mais nous l'odorat en moins.
Enfin, on sort rapidement de l'avion, ma copine est pressée puisqu'elle devrait déjà être à son boulot, on passe la douane sans encombre, on se cale à une place stratégique pour avoir nos bagages dans les premiers, l'attente est longue mais le tapis démarre enfin et on se rend compte qu'on est à l'autre bout. On se replace selon notre stratégie d'attaque prêt à bondir sur nos bagages. Ça tourne, ça tourne et toujours rien, les gens partent petit à petit, on sent que le tapis veut nous jouer des tours. Le bagage de ma copine arrive enfin, on peut encore le faire, on serait dans le peloton et on pourrait quand même espérer une échappée. Le mien se fait désirer et annihile tous nos espoirs de compétition.
A un moment, on se rend compte qu'on est les derniers et que le tapis tourne à vide et malgré notre odorat plus qu'altéré, ça sent la me*de ! C'est sans espoir qu'on continue de regarder ce tapis vivre sa vie de chiotte et puis direction le service bagages pour expliquer le souci, on fait le dossier de bagage perdu, on signe la paperasse et on sort finalement de cet aéroport avec une valise en moins.
Quasiment deux jours de passés et toujours aucune nouvelle de ma valise, j'ai retourné slip et chaussettes en attendant mais demain c'est une autre histoire...
Je vous tiens au courant de la fin de mon aventure, je sens que je vais bien me marrer ce mois-ci
EDIT : Je viens de faire un roman, je raconte ma life comme un con mais au moins ça libère, c'est un travail que je fais sur moi
