Impact Soccer

<b>Bob Lilley : </b><i>"Quand nous sommes à notre meilleur, nous pouvons battre n’importe qui dans cette ligue sur une base régulière. La clé sera donc de jouer à notre meilleur niveau. Cette équipe a gagné en maturité et s’est donnée une attitude de gagnants, ce qui explique ses succès. Ce n’est jamais facile de gagner et c’est difficile de remplacer de vieilles habitudes par de nouvelles, mais cette équipe s’attend désormais à remporter chacun de ses matchs. L’identité de cette équipe, cette saison, a été de déployer beaucoup d’énergie sur le terrain, et il faudra continuer de créer des occasions de marquer et de bien jouer en défensive. La clé pour nous sera notre capacité à marquer des buts aux bons moments. Pas de doute, les Rhinos sont très bons dans les séries, mais nous avons le sentiment que c’est notre tour. La section Nord-Est était la plus difficile cette année et nous avons terminé au sommet, alors nous avons la conviction d’être l’une des meilleures équipes de la ligue. Ce sera maintenant à nous de le démontrer. Tout au long de la saison, nous avons bien joué sur la route, nous avons récolté des victoires importantes à Rochester, à Syracuse, ainsi de suite. Nous sommes confiants de pouvoir aller là-bas et revenir à la maison avec un bon résultat. Mais les Rhinos ne vont pas se laisser faire, alors il faudra être à notre mieux."</i>

<b>Gabriel Gervais : </b><i>"L’équipe s’est donnée plusieurs objectifs cette année, certains qui vont de soi comme terminer au sommet de la section, de l’association et du classement général, mais aussi des moins évidents, comme être la meilleure défensive de la ligue et ne pas perdre deux matchs de suite, ce que nous avons réussi. Mais tout ça n’aura pas autant de signification si on ne gagne pas le trophée de la A-League. Mentalement, nous avons été l’une des équipes les plus solides de la ligue cette saison. Nous avons toujours donné un plein effort, et il faudra continuer dans les séries. Mais il faut aussi être conscient que l’intensité va monter d’un cran, et qu’il faudra s’adapter. Je m’attends à une première demie très intense à Rochester, nous devrons absorber beaucoup de pression. Et ça pourrait donner le ton à toute la série."</i>

<b>Martin Nash :</b> <i>"Les Rhinos savent que nous pouvons les battre sur leur terrain, ça va leur trotter dans la tête. Nous devons aller à Rochester et obtenir un résultat, que ce soit une nulle ou une victoire, et revenir compléter le travail à la maison. C’est une question d’effort. La différence, c’est que dans les séries, tout le monde donne 110 pour cent, tandis que durant la saison, tu affrontes parfois des équipes qui ne donnent pas 100 pour cent. Les Rhinos ont bien fait dans les séries parce qu’ils rehaussaient toujours leur niveau de jeu d’un cran, tout le monde donnait un plein effort, et c’était là la différence. Il faut donc s’amener sur le terrain avec la même confiance qu’au cours de la saison, et si tout le monde travaille vers le même but, nous aurons du succès."</i>

Nous sommes à environ 7 heures du coup d’envoi de cette série tant attendue. Tout est à recommencer. Tous les joueurs s’ayant illustrés doivent maintenant le prouver encore lors de cette mini nouvelle saison. À l’inverse les joueurs ayant connus des difficultés (bien malgré eux dans certains cas…) peuvent racheter leur saison en jouant les héros lors des séries. Plus de critiques envers Bob; une trêve s’impose car, oui, tout est possible. Si je n’étais pas des plus rassurant dans mon texte sur la série Rhinos-Impact, vous serez content d’apprendre (ou de vous rappelez) que l’équipe qui a éliminé l’Impact en 1995 (le Ruckus d’Atlanta) était nettement plus faible que Montréal. La différence actuellement entre Montréal et Rochester n’est pas aussi grande que l’était celle entre l’Impact et le Ruckus – même si je donne un avantage aux Rhinos à cause de vous savez quoi ou qui. En fait ce n’est pas Atlanta qui a gagné en 1995, mais c’est plutôt Montréal qui a perdu ou n’a pas gagné. Si Montréal avait joué pleinement selon ses capacités, jamais Atlanta n’aurait passé. Si les Rhinos ne sont pas au top, comptez sur nos joueurs pour en profiter. Même si les Rhinos ont peut-être un avantage et sont favoris, c’est à eux de gagner, et les joueurs de l’Impact ne seront certainement pas des proies faciles – les ‘frogs’ étant très difficiles à maîtriser.

On peut en dire ce qu’on veut, au sujet de Bob, mais reste que cette équipe a quand même gagné plus souvent qu’elle n’a perdu, et même si c’était presque toujours peu convaincant et ô comment peu spectaculaire, on se contenterait bien de 5 autres matchs ‘de ce style’ encore, non?

Peut-être n’a-t-il pas mis le bon système en place, mais les joueurs ont montré qu’ils peuvent tout de même gagner, peu importe la manière, et puissent-ils poursuivre encore un peu – question de mettre un terme à ses échecs répétitifs contre les maudits Rhinos. Question aussi de récompenser ses partisans, toujours venus nombreux malgré un spectacle des plus difficiles à apprécier. Darko Kolic, dans ce brouhaha saisonnier, nous aura rappelé un certain soir de coupe que oui, il est possible de combiner spectacle (beau jeu) et efficacité (victoire). Si nous avons très largement critiqué le spectacle, nous serons tous d’accord qu’à partir de ce soir, seule l’efficacité compte. Tout but magnifique, toute passe chirurgicale, toute belle action sera un boni.

Je n’ai aucun doute de l’envi et du désir des joueurs de prolonger leur saison le plus longtemps possible. En tout cas, nous les partisans, nous sommes prêts et serons là aussi longtemps que les joueurs le voudront. Surtout que le dernier chapitre aurait fort probablement lieu ici même à Montréal, chez nous. Comme en 1994…

Que Bob soit inspiré et, surtout, ô grand surtout, qu’il n’oublie pas qui lui a donné les buts si importants lors d’un certain soir de juillet en finale de la coupe can-am. Contre ces mêmes Rhinos…