Explosion des ventes de billets et revenus de commandite
Publié : 03 octobre 2007 16:08
Explosion des ventes de billets et revenus de commandite
Les Affaires, 7 juillet 2007
Tout comme Radio-Canada, beaucoup d'entreprises misent sur la croissance de la popularité du soccer, puisque l'Impact attire de plus en plus de commanditaires.
" Cette année, trois nouveaux annonceurs se sont joints à nous : Puma, Suzuki et Carlsberg ", dit le porte-parole de l'Impact, Patrick Vallée. Cela porte à 36 le nombre d'entreprises partenaires de l'équipe.
L'arrivée de Carlsberg est significative, car le brasseur danois est l'un des principaux commanditaires de l'Euro - le deuxième tournoi de soccer en importance après la Coupe du monde - avec Coca-Cola et McDonald's.
" Il y a trois ou quatre ans, nous n'aurions pas commandité l'Impact parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'intérêt dans la population. Mais les choses ont changé depuis ", dit Mathieu Vézina, gérant, développement de marché au Québec pour Carlsberg.
L'entreprise a une bonne visibilité : son nom est apposé sur l'uniforme des joueurs, sur les panneaux ceinturant le terrain du complexe sportif Claude-Robillard, sans parler du fait que seule la Carlsberg est vendue sur place.
Il va sans dire que l'engouement des amateurs et des entreprises pour l'Impact se répercute sur les finances de l'équipe, ce qui signifie que les surplus sont réinvestis dans le club et la communauté (bourses, club-école à Trois-Rivières, soutien au soccer amateur, etc.).
Depuis l'adoption d'un plan de relance de l'équipe en 2002, les revenus tirés par la commandite ont été multipliés par six, passant de 300 000 $ à 1,9 M$.
" Les recettes de la vente de billets ont aussi augmenté, mais un peu moins que les revenus de commandite ", souligne le président de l'Impact, Joey Saputo.
En 2002, l'affluence était d'environ 5 000 personnes par match, tandis que l'année dernière, l'Impact a joué en moyenne devant 11 554 spectateurs, une année record.
Et contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, la grande majorité des spectateurs sont des Québécois francophones (80 %), selon Joey Saputo. Les anglophones comptent pour 14 % des spectateurs, les italophones 3 % et les hispanophones 2 %.
La diffusion des matchs à Radio-Canada apporte aussi de nouvelles sources de revenus à l'équipe, mais M. Saputo refuse d'en préciser le montant. " Auparavant, il fallait payer RDS pour qu'il diffuse nos matchs ! "
La construction du stade Saputo, à proximité du Stade olympique, annonce également de beaux jours pour l'Impact. La première pelletée de terre a été levée le 18 avril, et le complexe sportif sera prêt pour la saison 2008. Le stade comptera 13 000 places, et pourrait éventuellement être agrandi pour en contenir 18 000.
Le projet du stade Saputo est évalué à 15 M$, dans lequel la famille Saputo injectera 7,5 M$ par un don personnel. Le reste sera entièrement financé par des fonds privés.
Des retombées jugées négligeables
Si les statistiques montrent clairement que le ballon roule pour l'Impact, les retombées économiques de l'équipe dans la grande région de Montréal sont plutôt négligeables, estime Philip Merrigan, enseignant en économie du sport à l'Université du Québec à Montréal.
" Les restaurants et les hôtels sont à distance du complexe Claude-Robillard, et l'Impact génère peu d'emplois, sinon quelques postes cadres au sein de l'équipe ", dit-il.
Quand les Expos étaient à Montréal, des Américains venaient dans la métropole pour assister à des matchs, ce qui n'est pas le cas pour l'Impact, dit-il.
http://www.lesaffaires.com/article/1/no ... te.fr.html
Les Affaires, 7 juillet 2007
Tout comme Radio-Canada, beaucoup d'entreprises misent sur la croissance de la popularité du soccer, puisque l'Impact attire de plus en plus de commanditaires.
" Cette année, trois nouveaux annonceurs se sont joints à nous : Puma, Suzuki et Carlsberg ", dit le porte-parole de l'Impact, Patrick Vallée. Cela porte à 36 le nombre d'entreprises partenaires de l'équipe.
L'arrivée de Carlsberg est significative, car le brasseur danois est l'un des principaux commanditaires de l'Euro - le deuxième tournoi de soccer en importance après la Coupe du monde - avec Coca-Cola et McDonald's.
" Il y a trois ou quatre ans, nous n'aurions pas commandité l'Impact parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'intérêt dans la population. Mais les choses ont changé depuis ", dit Mathieu Vézina, gérant, développement de marché au Québec pour Carlsberg.
L'entreprise a une bonne visibilité : son nom est apposé sur l'uniforme des joueurs, sur les panneaux ceinturant le terrain du complexe sportif Claude-Robillard, sans parler du fait que seule la Carlsberg est vendue sur place.
Il va sans dire que l'engouement des amateurs et des entreprises pour l'Impact se répercute sur les finances de l'équipe, ce qui signifie que les surplus sont réinvestis dans le club et la communauté (bourses, club-école à Trois-Rivières, soutien au soccer amateur, etc.).
Depuis l'adoption d'un plan de relance de l'équipe en 2002, les revenus tirés par la commandite ont été multipliés par six, passant de 300 000 $ à 1,9 M$.
" Les recettes de la vente de billets ont aussi augmenté, mais un peu moins que les revenus de commandite ", souligne le président de l'Impact, Joey Saputo.
En 2002, l'affluence était d'environ 5 000 personnes par match, tandis que l'année dernière, l'Impact a joué en moyenne devant 11 554 spectateurs, une année record.
Et contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, la grande majorité des spectateurs sont des Québécois francophones (80 %), selon Joey Saputo. Les anglophones comptent pour 14 % des spectateurs, les italophones 3 % et les hispanophones 2 %.
La diffusion des matchs à Radio-Canada apporte aussi de nouvelles sources de revenus à l'équipe, mais M. Saputo refuse d'en préciser le montant. " Auparavant, il fallait payer RDS pour qu'il diffuse nos matchs ! "
La construction du stade Saputo, à proximité du Stade olympique, annonce également de beaux jours pour l'Impact. La première pelletée de terre a été levée le 18 avril, et le complexe sportif sera prêt pour la saison 2008. Le stade comptera 13 000 places, et pourrait éventuellement être agrandi pour en contenir 18 000.
Le projet du stade Saputo est évalué à 15 M$, dans lequel la famille Saputo injectera 7,5 M$ par un don personnel. Le reste sera entièrement financé par des fonds privés.
Des retombées jugées négligeables
Si les statistiques montrent clairement que le ballon roule pour l'Impact, les retombées économiques de l'équipe dans la grande région de Montréal sont plutôt négligeables, estime Philip Merrigan, enseignant en économie du sport à l'Université du Québec à Montréal.
" Les restaurants et les hôtels sont à distance du complexe Claude-Robillard, et l'Impact génère peu d'emplois, sinon quelques postes cadres au sein de l'équipe ", dit-il.
Quand les Expos étaient à Montréal, des Américains venaient dans la métropole pour assister à des matchs, ce qui n'est pas le cas pour l'Impact, dit-il.
http://www.lesaffaires.com/article/1/no ... te.fr.html