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Interview de Le Toux

Publié : 25 novembre 2007 5:29
par Igor
A lire une interview de Sébastien Le Toux, meilleur buteur du championnat lors de la dernière saison:
Sébastien Le Toux vit son rêve américain
L'entretien du mercredi. Sébastien Le Toux, ancien joueur de Rennes et de Lorient,

s'éclate dans le championnat américain, où il a brillé cette saison avec son club, Seattle.

Sébastien Le Toux, après trois saisons à Rennes et deux à Lorient, où vous avez été laissé libre, vous avez choisi de rejoindre les États-Unis et le club des Seattle Sounders, qui évolue en Division 2. Pourquoi une telle destination ?

Je n'avais pas de grosses propositions en France. J'ai eu l'opportunité de faire un match d'essai là-bas. J'y suis allé et j'ai été agréablement surpris. J'ai apprécié l'accueil que j'ai reçu et j'ai signé un contrat d'un an avec une option d'un an, en février dernier. Je suis jeune, je n'ai pas de femme, pas d'enfants, rien ne me retenait en France.

Vos contacts en France, c'était avec des clubs de Ligue 2 ?

Non, c'était des clubs de National. Ils me proposaient des contrats d'un an, avec un salaire en dessous de ce que j'espérais, et le niveau sportif ne m'intéressait pas top.

L'aspect financier a-t-il été prépondérant dans votre choix ?

Au niveau de la qualité de vie, oui. Car la vie est moins chère qu'en France. Mais pour ce qui est du salaire, j'ai fait un effort en arrivant ici. Je n'ai pas trop demandé mais je dispose quand même d'un contrat honnête.

Comment s'est passée votre adaptation outre-Atlantique ?

C'était assez dur au début. Mon niveau d'anglais était celui de l'école et j'avais perdu beaucoup de vocabulaire. J'ai dû retrouver les bases. Mais mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé, et je me baladais souvent avec mon dictionnaire dans les vestiaires.

Comment jugez-vous le niveau du football aux États-Unis ?

C'est moins élevé qu'en France, forcément. Ici, les jeunes ne disposent pas de la même formation qu'on a la chance d'avoir en France. Ici, le jeu est aussi moins tactique, plus physique.

Quel est votre rythme d'entraînement à Seattle ?

Un entraînement par jour en moyenne. Mais quand on a deux ou trois matches par semaine, le pays est tellement grand que le voyage peut prendre deux ou trois jours, alors on récupère surtout. Et puis, beaucoup de joueurs ont aussi un autre travail à côté, un peu comme dans le championnat de National en France.

Les gens s'intéressent-ils au football là-bas ?

C'est dur de changer les mentalités, car ce sport n'est pas dans la culture des gens à l'origine. Pour eux, c'est même plutôt un sport de femmes à la base. On joue dans le stade de football américain qui fait 60 000 places. En championnat, il y a 2 000 à 3 000 spectateurs, et environ 10 000 pour les grands matches.

Vous venez de réaliser une grande saison avec de vôtre club ?

On a tout gagné cette année. On a terminé premier de la saison régulière, et gagné la finale des play-offs contre Atlanta, 4-0. On est aussi allé en demi-finale de l'US Open Cup (la Coupe des Etats Unis) contre Dallas, club de MLS, (1), où évolue notamment le Brésilien Denilson. J'ai terminé meilleur buteur de la Coupe avec 5 buts et aussi meilleur buteur du championnat avec 10 buts.

Vous êtiez défenseur, cela veut-il dire que vous jouez désormais attaquant ?

Quand j'ai fait l'essai ici, je me suis présenté comme un joueur polyvalent, mais plutôt milieu de terrain. L'entraîneur m'a d'abord essayé en défense centrale, puis en milieu défensif. Et enfin, il m'a demandé de jouer en deuxième attaquant.

Votre excellente saison ne doit pas laisser insensible les recruteurs. Serez-vous toujours à Seattle l'an prochain ?

Dans deux ans, Seattle jouera en MLS. J'ai signé un an avec une option et cela me plairait de rester ici. Mais Seattle a aussi le choix de me vendre ou de ne pas lever l'option, auquel cas je serai libre, et pourrais signer dans une autre équipe.

Avez-vous des contacts avec d'autres clubs ?

Beaucoup de clubs de MLS commencent à se renseigner. D'ici décembre ou janvier, je devrais avoir des propositions concrètes.

Pas question donc de rentrer en France ?

J'aimerais rester un peu aux États-Unis. D'autant plus que ma petite amie habite près de New-York. Ce n'est pas la porte à côté, mais pourquoi pas aller jouer là-bas ?

Parmi vos anciens coéquipiers à Rennes ou à Lorient, avec qui avez-vous gardé contact ?

Je suis toujours très ami avec Ronan Salin, le gardien de Lorient, et aussi avec Sylvain Macé. Et puis aussi plein d'autres joueurs avec qui j'ai joué, comme Jimmy Briand, Johann Ramaré, aujourd'hui à Boulogne, Greg Bourillon, ou Yoann Gourcuff. Je suis de près leur parcours. Chacun a fait soin chemin.

Recueilli par

Benjamin CHENEVIÈRE.

(1) La MLS est la Major League Soccer, la première division américaine.

(2) Most Valuable Player. Cela signifie qu'il a été élu meilleur joueur de la saison.

Sébastien Le Toux en bref. Né le 10 janvier 1984 à Mont Saint-Aignan. Clubs successifs : Rennes (2001-2004), Lorient (2004-2006), Seattle Sounders (depuis février 2007). Palmarès : vainqueur de la Coupe Gambardella en 2003 avec Rennes, champion de deuxième division des Etats-Unis en 2007 avec Seattle.
Ouest-France
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Publié : 25 novembre 2007 11:39
par Bxl Boy
Un défenseur qui devient meilleur buteur du championnat
Faut-il avoir honte ? Oui !

Publié : 25 novembre 2007 18:44
par Napule
a montreal il serait parfait!! dommage...

Publié : 25 novembre 2007 21:33
par Veva
On a pas besoin d'un buteur, ona Gbeke!

Publié : 25 novembre 2007 21:51
par Vicenç
Oui, mais ça Nick ne le sait peut-être pas!

Publié : 25 novembre 2007 22:26
par penz
Qu'on n'a pas besoin d'un buteur ou qu'on a Gbeke? :D

Ok... :arrow:

Publié : 26 novembre 2007 11:23
par Veva
:lol:
Très bonne!