Bilans de saison 2017 (3) : les joueurs sous la loupe

Publié le 17 novembre 2017

 Impact de Montréal
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Même si tous les esprits sont déjà tournés vers 2018, les traditionnels bilans de saison se poursuivent sur ImpactSoccer.com. Aujourd’hui, les évaluations individuelles : vous devinerez que la plupart des appréciations sont à la hauteur de la campagne décevante de l’équipe. Mais elles constituent quand même une base intéressante pour l’exercice “qui doit rester, qui doit partir ?”

Ignacio Piatti : Vu la tournure de la saison, il est celui qui s’en est le mieux sorti. Grâce, entre autres, à des exploits individuels. Reste que malgré la baisse de rendement de Mancosu et d’Oduro et quelques rechutes de vision en direction de certains coéquipiers, son jeu collectif est une coche au-dessus de ce qu’il était à son arrivée (le garder sur le flanc gauche aide beaucoup). Les discussions autour de sa prolongation de contrat ont peut-être pesé dans son jeu, et sans le moindre doute alimenté les conversations de comptoir.

Patrice Bernier : Pour sa dernière saison, le capitaine a fait de son mieux. Il était dans une telle forme au printemps que certains voulaient le voir reporter sa retraite annoncée. Il a aussi été récompensé par une convocation pour la Gold Cup. Les déboires de l’équipe à partir du milieu de l’été ont en partie gâché ses adieux, dont on retiendra un dernier match émouvant mais aussi quelques visages de dépit qui en disaient très long.

Laurent Ciman : Campagne difficile pour l’international belge, qui n’a pas été gâté, il faut le reconnaître. Alors que lui trouver un partenaire fiable était indispensable, le club a opté pour le statu quo durant l’intersaison. Et pendant l’année, il a souvent changé de voisin. Son jeu, le même depuis son arrivée, a fait davantage ressortir les défauts des vertus de l’anticipation dont il raffole. Et comme il a aussi tendance à vouloir compenser les erreurs de ses partenaires, il s’est souvent retrouvé dans des situations guère à son avantage.

Evan Bush : Le fidèle gardien est clairement sur la pente descendante. Après une bonne saison 2015 suivie d’une année 2016 moyenne sauvée par la fin de championnat, il a encore reculé d’un cran. Ses réflexes demeurent son point fort, mais on a trop souvent peiné à cerner ses autres qualités. Placement, appuis, prises de décision, communication furent autant de points déficients qui, en outre, ont trop souvent coûté des points. Indigne d’un gardien titulaire d’une équipe briguant la première moitié du classement.

Chris Duvall : Arrivé de New York sur la pointe des pieds pour “faire nombre”, l’arrière droit fut une des valeurs sûres de l’année 2017 à Montréal - à tout le moins en raison de son temps de jeu. Ça ne l’a pas empêché de connaître deux périodes difficiles, l’une au début de l’été et l’autre, comme tout le monde, lors de l’effondrement de fin de saison. Accepterait-il de jouer moins souvent si on trouve mieux ?

Matteo Mancosu : Il y a un an, tout le monde s’accordait sur le fait qu’il devait rester. Personne ne s’attendait à une telle léthargie (ni à une telle augmentation de salaire si les chiffres publiés sont vrais), avec près de six mois sans marquer. Il ne semblait jamais trouver sa place sur le terrain ni plus savoir quoi faire. Et s’il ne faut pas trop vite ôter sa confiance en un attaquant improductif, à un moment, s’obstiner à le faire jouer était devenu un acharnement qui desservait tout le monde.

Samuel Piette : Arrivé en milieu de saison, le Panzer de Le Gardeur a rapidement été considéré comme un homme providentiel, puisque ses débuts furent au milieu de quatre victoires consécutives. On a moins parlé de son rôle par la suite, mais il était aussi dans l’équipe quand plus rien ne tournait. Pour être juste, il faudra toutefois attendre début 2018 pour se forger une opinion : il aura alors pu effectuer toute la préparation avec ses partenaires au lieu de devoir s’adapter à eux et au style de l’entraîneur en toute hâte.

Blerim Dzemaili : Quand Bologne a sauvé sa peau en D1 italienne à quelques semaines de la fin du championnat, ce fut considéré comme une providence lui permettant de rejoindre Montréal plus tôt que prévu. Et pendant quelques semaines, il fut impliqué dans quasiment tous les bons coups de l’équipe. S’il avait continué comme ça, il aurait eu un niveau digne du Joueur de l’année en MLS. Cependant, la réalité l’a bien vite rattrapé : fatigue et rôle dans l’équipe pas toujours à propos lui ont fait perdre le fil et gagner en frustration. On a néanmoins hâte de le revoir dans ses meilleures dispositions, ce sera un atout considérable.

Kyle Fisher : Trop court la saison dernière, il est arrivé en défense centrale quand il semblait constituer une solution de dernier recours. Et il a convaincu ! Bien des observateurs estiment qu’il fut le partenaire le plus fiable de Ciman cette saison. Révélation de la première moitié de saison, durant laquelle il a contribué à garder l’équipe à flot, il a perdu sa place sur blessure mais a ensuite dû s’effacer devant Boldor et Cabrera.

Maxime Crépeau : Des hauts et des bas pour le jeune gardien qui a, enfin, reçu sa chance. Il a peu joué, et s’est retrouvé dans toutes sortes de scénarios : hésitant lors de son premier et de son dernier match, convaincant lors de la finale de la Coupe du Canada, et victime d’un cadeau empoisonné à New York, il semble encore un peu court pour tenir le fort, malgré des progrès évidents. Ah, toutes ces années perdues à ne pas assez lui faire confiance…

Anthony Jackson-Hamel : Avec 10 buts en 1254 minutes sur le terrain, il a fait preuve d’une incroyable efficacité et a fait taire les sceptiques à plusieurs reprises. C’est quand il a aussi montré qu’il pouvait jouer dans le registre de Mancosu qu’il a prouvé que les principaux arguments contre lui étaient non fondés. Doit confirmer sur la durée. Seul bémol, important quand même : n’a pas encore répondu aux attentes qui il portait le poids de l’attaque.

Wandrille Lefèvre : 2 titularisations, 4 montées au jeu, 192 minutes sur le terrain : on a davantage parlé de lui pour l’affaire du pistolet à air comprimé que pour ses prestations sportives. Un grand ménage pourrait-il le relancer ?

Victor Cabrera : Il sort de temps à autre un match dantesque, qui laisse croire qu’il a le niveau d’un bon défenseur central de MLS. Cependant, c’est souvent l’exception qui confirme la règle. La concentration et la régularité ne sont pas ses points forts, et il s’est trop souvent retrouvé à des endroits où il n’était pas censé être. La défense d’une équipe de soccer, ce n’est pas Opération Nez Rouge…

Adrian Arregui : Malgré lui, il résume bien des problèmes de cette saison 2017. Erreur de casting par excellence, il n’a jamais trouvé sa place dans l’équipe, fut utilisé à contre-emploi, et ne comprenait ni ce qu’on attendait de lui ni pourquoi on lui adressait tant de reproches. Ce qu’il a fait savoir. Et plutôt que de chercher le costume à sa taille, on l’a renvoyé en Argentine.

Michael Salazar :Semblait bien lourd durant la préparation, fut plus affûté en juillet, mois lors duquel il a marqué trois buts. On n’a toujours pas trop compris comment maximiser son apport, sauf durant ses pics de forme. Peut-il vraiment participer avec régularité à la rotation de l’équipe ?

Marco Donadel : Le médian défensif italien fêtera ses 34 ans la saison prochaine, mais parfois il semble en avoir 5 de plus. Et c’est bien dommage, car dans ses bons jours, il est un élément de stabilité dans l’entrejeu et sa relance peut s’avérer très utile. En outre, il s’est totalement adapté à la MLS. Mais il convient de reconnaître que c’est dans ses parages que beaucoup d’adversaires ont planté les racines de leurs buts et que ses prestations en demi-teinte ont été plus néfastes que ses bonnes sorties ne furent rémunératrices.

Ballou Tabla : La pépite du club a connu des débuts fracassants, et pas seulement en raison de son but à Chicago. Qu’il commence le match ou monte au jeu, on admirait toujours ses qualités techniques, on se pâmait devant son jeune âge. Puis vint l’épisode du transfert avorté, qui lui valut bien des critiques (et où son âge sortit des mémoires collectives), un gros passage à vide, une fin de saison à l’image de l’équipe et d’autres moments difficiles quand on semblait trop compter sur ses épaules encore frêles pour réaliser des exploits.

Ambroise Oyongo : Revenu auréolé d’un titre de champion d’Afrique, l’international camerounais a vécu une suite de 2017 à l’image du parcours de son équipe nationale en éliminatoires de la Coupe du monde : morne. Il faut dire qu’il faisait partie des joueurs défensifs avec des consignes peut-être trop offensives par moments. Il a quand même bien protégé son flanc, ce qui fut encore plus flagrant à la suite de sa grave blessure.

Louis Béland-Goyette : Avec la pléthore de médians centraux, et une blessure qui l’a écarté des terrains en début de saison, il a dû cravacher pour obtenir une poignée de minutes. Prometteur, il a en outre évolué dans des rôles différents. Il fut particulièrement intéressant dans le plus offensif d’entre eux, celui auquel il est pourtant le moins habitué.

Shaun Francis : Arrivé après une Gold Cup lors de laquelle il avait haussé son niveau avec la Jamaïque, il était censé permettre de faire tourner l’effectif au poste d’arrière gauche. Finalement, il aura passé 377 petites minutes sur le terrain, dans des conditions très difficiles qui ne permettent pas vraiment de l’évaluer.

Daniel Lovitz : Transfuge de Toronto, il a remplacé Oyongo suite à la grave blessure de ce dernier. Tant milieu de terrain que défenseur, il a éprouvé des difficultés à fermer la porte avec régularité, et par moments son flanc fut le lieu de passage privilégié des attaques menant aux buts adverses. A montré de belles choses de temps à autre, mais pas suffisamment pour en faire un titulaire en puissance ou affirmer qu’il fut le meilleur défenseur du club en 2017.

Dominic Oduro : Après avoir délaissé sa marque de pizza favorite au profit d'une autre qu'il doit en outre assaisonner de vinaigrette, le Ghanéen nous a servi une saison à l'image de son nouveau menu : indigeste. Et si en 2016, son insouciance avait permis de remettre sur les rails une équipe en plein doute, cette année, le manque de confiance à son égard ne put être surmonté.

Nick Depuy : Prometteur durant la préparation, il a rapidement été rayé des listes et eut peu voix au chapitre, derrière Mancosu et un Jackson-Hamel qui a saisi sa chance à pleine mains. À revoir, néanmoins.

Hernan Bernardello : Ceux qui ne suivent l’Impact que depuis cette saison se demandent comment l’Argentin a un jour pu jouir du statut de joueur désigné. S’il peut être efficace dans un rôle effacé lorsque les attributions sont claires et la situation stable, cette année, il a été le plus souvent invisible. D’ailleurs, qu’il joue bien ou mal, on n’a presque jamais parlé de lui. Il a souvent dû se sentir inutile…

David Choinière : Avec une titularisation et 128 minutes sur le terrain, il n’a guère eu l’occasion de se mettre en valeur, et a été blessé à d’autres moments où elle se serait présentée. On espère qu’il a quand même appris et que son année lui fut utile.

Callum Mallace : L’homme de la passe décisive sur le but de Cameron Porter a quitté Montréal en ayant ce moment pour principal fait d’armes, et en y laissant l’image d’être quand même trop court pour la MLS après cinq ans et demi au Québec. Avec la quantité de joueurs dans son secteur, son départ était inéluctable.

Hassoun Camara : La saison du brave Hassoun fut aussi difficile que l’homme est sympathique, c’est dire si ce fut compliqué… Victime de trois commotions cérébrales, il n’a pas pu revenir sur le terrain faire taire les sceptiques, comme il nous y avait habitués par le passé. Au contraire, quand il y était, il a trop souvent semblé dépassé. Dommage, vraiment dommage.

Andres Romero : Au moins, il est revenu de blessure, et on ne peut qu’être heureux pour lui. Si en 2014 il était sorti du lot parce que l’équipe était très mauvaise, ça n’en faisait pas un cador pour autant. Et ses années sans jouer ne l’ont pas transformé en pur-sang. Capable de quelques bons coups grâce à sa technique, il n’épate toujours pas par son sens du jeu et ses prises de décision.

Deian Boldor : Cet arrière central roumain débarqué lors de mercato estival allait épater du monde, selon certains observateurs. Si marquer contre son camp, se faire exclure et commettre des erreurs, c’est épatant, alors, oui… À sa décharge, il est monté dans un bateau ivre et a suivi le mouvement. Si c’était un bas salaire, il mériterait une nouvelle chance. Mais avec les chiffres annoncés, c’est peut-être davantage un gros risque.

Shamit Shome : 9 minutes en tout et pour tout, en tant que remplaçant de Patrice Bernier lors des adieux de celui-ci. Pas vraiment de quoi se forger une opinion.

Erik Kronberg : Le troisième gardien est le seul joueur à ne pas être monté sur le terrain la moindre minute cette saison.

Les bilans de la saison 2017 sur ImpactSoccer.com
1. Le bilan du club : Biello démis de ses fonctions, Saputo affirme ses ambitions
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