Patrice Bernier : Revenu au bercail après une dizaine de saisons en Scandinavie et en Allemagne, l’international canadien a montré l’étendue de ses qualités. Il faut cependant un axe médian à trois joueurs pour qu’il s’exprime à son plein potentiel. Mais quand c’est le cas, ses passes décisives et sa capacité tant à accélérer qu’à temporiser font de lui un leader incontournable, capable aussi de marquer autrement que sur penalty.
Felipe : Arrivé de D2 suisse, il est incontestablement la révélation de la saison. Meilleur passeur de MLS sur les actions construites dans l’axe, il a son rendement optimal quand il y est aligné aux côtés de Bernier avec un médian défensif derrière eux. Il est le dépositaire du jeu en vitesse dans l’axe et n’a pas son pareil pour lancer un équipier face au gardien adverse.
Matteo Ferrari : Défenseur solide et doté d’une bonne lecture du jeu qui a décodé le style de la MLS et a utilisé ses qualités pour conter les adversaires. Il s’est souvent fait remarquer par des tackles propres lors desquels il allait chercher des ballons difficiles. Il est aussi le plus régulier des arrières, que ce soit par la constance de ses prestations ou de sa forme physique. Parfois aligné sur le côté, il n’y était pas à sa place, ça s’est vu et il n’a logiquement pas aimé.
Donovan Ricketts : Apprécié par beaucoup de supporters en raison de ses réflexes parfois spectaculaires, il a rendu bien du monde fou par son absence de sens du placement. Même une boussole ne lui aurait pas permis de savoir où il était dans son rectangle. Dès le premier but encaissé, il a suscité de l’inquiétude et ça ne s’est jamais arrangé. Portland se demande encore pourquoi il l’a échangé avec Perkins.
Sanna Nyassi : Un des joueurs sous-estimés du club, le feu follet gambien confond souvent vitesse et précipitation mais s’est parfaitement inscrit dans le jeu rapide de l’équipe, que ce soit en contre-attaque ou en accélérations. Il énerve quand il va s’enferrer ou tente le dribble de trop mais subjugue quand il inscrit des buts comme celui à New England.
Justin Mapp : L’homme qui pense plus vite qu’il n’agit. Capable de belles passes quand il est libre, ça se complique dès qu’il y a du monde autour de lui, sauf quand il donne le ballon rapidement. A parfois tendance à paniquer. Aime rentrer dans le jeu, tenter des solos ou des tirs de loin. Il vient de fêter ses 28 ans mais donne parfois l’impression d’en avoir 10 de plus.
Davy Arnaud : D’arrière droit à milieu gauche en passant par l’attaque, le capitaine a été mis à toutes les sauces cette saison. Son activité incessante est souvent improductive et il se fait surtout remarquer par ses nombreuses contestations, bras dans les airs, auprès des arbitres. A délivré bien trop peu de passes de finition, son bilan est sauvé par ses buts (dont 2 de la tête, soit 50% de la production de l’Impact).
Jeb Brovsky : Il y a deux Jeb Brovsky. Gauche à droite en début de saison, il est devenu adroit à gauche quand il a été replacé de l’autre côté en cours de compétition. Volontaire, il apprend vite et sa marge de progression est un de ses atouts principaux. La prochaine étape pour lui est de donner de temps à autre la dernière passe sur un but, avant que le club ne lui trouve un concurrent aussi solide défensivement mais plus productif offensivement.
Collen Warner : Vilipendé en début de saison (par certains pour l’unique raison qu’il prenait la place de Bernier), il a eu du mal à trouver sa place quand il devait compenser les erreurs du seul joueur devant lui dans l’entrejeu. Dès qu’il s’est retrouvé derrière deux partenaires, il a pris du galon et a souvent cadenassé discrètement l’axe de l’entrejeu adverse. Son travail n’a pas toujours été estimé à sa juste valeur.
Nelson Rivas : Le premier transfert de l’histoire du club en MLS a aussi été le meilleur défenseur de sa première saison… quand il jouait. Anticipation, présence, puissance, on comprend pourquoi il s’est retrouvé en Serie A. Un peu lourd, ça ne lui cause pas trop préjudice en MLS. Par contre, il est tellement souvent blessé que ça a de quoi rendre fou un entraîneur qui aimerait compter sur lui régulièrement.
Hassoun Camara : Le seul rescapé de 2011 qui a su tirer son épingle du jeu en MLS. Et comment ! On ne l’alignait pas à son poste de prédilection de milieu défensif, mais tantôt comme défenseur central tantôt comme arrière droit, et il a rarement déçu, faisant régulièrement partie des meilleurs de l’équipe, ce qui lui a même valu d’être suivi par des clubs de l’autre côté de l’Atlantique.
Marco Di Vaio : Pour un joueur arrivé en cours de saison et qui a dû s’adapter à un nouveau championnat et à des équipiers qui ne jouent pas forcément comme il s’y attend, sa production n’est somme toute pas mauvaise. Parfois utilisé à mauvais escient, comme quand on lui demande de tourner autour de Wenger ou de donner les coups de pieds arrêtés. Devrait être meilleur en effectuant la préparation au complet. Les supporters en attendent plus, notamment à cause de son salaire, et nombre d’entre eux lui reprochent d’avoir l’air souvent nonchalant sur le terrain.
Troy Perkins : Oui, il a réussi quelques beaux arrêts. Non, on ne peut pas lui reprocher grand-chose. Mais il faut reconnaître qu’il est arrivé quand la défense montréalaise était stabilisée. En fait, son principal apport a été de contribuer à conforter cette stabilité en rassurant par ses interventions alors qu’avec Ricketts, les arrières devaient surveiller leur gardien comme un de leurs adversaires.
Zarek Valentin : Une saison de hauts et de bas pour un des chouchous du public en raison de son humour et de sa verve. On voit qu’il a beaucoup de potentiel mais encore une grande marge de progression, et doit jouer pour s’améliorer. Son inexpérience explique qu’il a été capable du meilleur comme du pire, une inconstance qui ne semble pas plaire à tous, tout comme le fait qu’il n’ait pas une attitude de soldat. Mais tout le monde ne doit pas être fait dans le même moule…
Bernardo Corradi : Il est difficile de juger le vieil attaquant italien. Sa production offensive est trompeuse car il a marqué trois de ses quatre buts sur penalty. Joueur expérimenté qui sait protéger son ballon, il a souvent été mal servi par une équipe qui n’avait pas trouvé ses marques, mais n’a jamais été très convaincant non plus, et sa saison a pris fin prématurément suite à une blessure.
Alessandro Nesta : Arrivé en milieu de championnat, il n’a pas le statut de joueur désigné à la surprise générale. On se rend encore compte qu’il a la toute grande classe et l’a étalée lors de ses premiers matches. Mais à son âge après une saison en Italie, il était cuit au cours des dernières semaines. On espère le revoir au mieux de ses moyens en 2013.
Dennis Iapichino : Débauché en Suisse pour sa prétendue capacité à arpenter le flanc gauche à lui tout seul, il a davantage semblé avoir peur de son ombre qu’autre chose. Bon techniquement, il a paru plus à l’aise après quelque temps, mais Brovsky a vite fait de saisir sa chance au poste d’arrière gauche et de ne plus céder sa place.
Andrew Wenger : On a vite compris que ce joueur polyvalent serait utilisé à l’attaque. Guère convaincant lorsqu’aligné sur un côté, il n’a pas été tellement plus brillant quand il fut associé à Di Vaio. Sa meilleure période a en fait été lorsqu’il était seul en pointe, entre la blessure de Corradi et l’arrivée du joueur désigné. Il a alors montré tout le potentiel qu’on lui prête.
Lamar Neagle : Malgré une bien meilleure condition physique, le concurrent direct de Justin Mapp n’a jamais été capable de lui prendre sa place au poste de milieu gauche. Souvent anonyme, il a eu quelques éclairs intéressants, traduits par deux passes décisives et deux buts. A un choix de carrière à effectuer et doit trouver l’endroit où il va éclore.
Sinisa Ubiparipovic : Jesse Marsch aimait le faire jouer sur un côté, où il n’était pas vraiment à son meilleur, et lui donner parfois quelques minutes en fin de match, lors desquelles il ne pouvait souvent rien montrer. Pas titularisé en fin de saison lors de rencontres qui lui convenaient pourtant, il ne faisait clairement pas partie des plans de Marsch et est probablement heureux de voir débarquer un nouvel entraîneur.
Shavar Thomas : Présenté comme un élément solide et chevronné de MLS, tout au plus a-t-il montré qu’il faisait figure de bonne solution de rechange pour des équipes disposant d’arrières centraux moyens. Une fois que Nesta est arrivé, on ne l’a plus vu. Et quand Brovsky a joué défenseur central alors qu’il était disponible, on a compris qu’il ne ferait pas de vieux os à Montréal.
Eduardo Sebrango : Avec une titularisation et 133 minutes sur le terrain sur l’ensemble de la saison, le plus vieux joueur de MLS n’a pas vraiment eu l’occasion de se montrer. Toujours en forme, il ne s’est guère mis en valeur quand il a joué et c’est surtout dans le vestiaire que son excellente influence s’est fait ressentir.
Josh Gardner : Titulaire en début de saison au poste d’arrière gauche, il n’a vraiment pas convaincu avant de complètement disparaître de la circulation. Était davantage sur le banc en fin de compétition, mais en a à peine décollé.
Miguel Montaño : A peu joué, n’a pas été très convaincant mais est parfois aussi soumis à la critique gratuite car il a des airs de Cristiano Ronaldo. S’est maladroitement vidé le cœur sur Twitter après un fait divers, ce qui lui a valu un ticket de métro pour un prêt en Colombie. On saura bientôt s’il s’agissait d’un aller-retour ou non.
Greg Sutton : Deuxième gardien en début de saison, il lui a suffi de 25 minutes sur le terrain pour… perdre sa place sur le banc. Était très loin de son meilleur niveau et mûr pour la retraite.
Tyson Wahl : Une des énormes déceptions de cette saison. Aligné au poste d’arrière central alors qu’on l’attendait arrière gauche, il a fait de son mieux mais c’était souvent insuffisant. Parti à Colorado en cours de saison, il y a encore moins joué.
Mike Fucito : Arrivé avec Neagle pour qu’Eddie Johnson puisse jouer à Seattle, il ne s’est tout simplement jamais adapté à Montréal, où son séjour s’est limité à une présence de 27 petites minutes sur le terrain. A joué davantage sans se mettre tellement plus en valeur par la suite à Portland.
Karl W Ouimette : A surtout fait parler de lui pour avoir été le premier membre des équipes de jeunes du club à être incorporé dans le noyau A. On ne l’a pas tellement vu sur le terrain alors que les rencontres en fin de saison offraient un contexte idéal pour lui donner du temps de jeu. Compte-tenu de son âge, s’est bien tiré d’affaire les rares fois où il a eu sa chance.
Justin Braun : Ça fait mal au cœur de tirer sur l’ambulance, et j’espère qu’il rebondira dans son nouveau club, mais son passage à Montréal est un échec. Celui qui devait faire trembler les filets (il avait marqué 9 buts pour Chivas USA l’an dernier) n’y est jamais parvenu et a manqué de la confiance que le club lui a accordée tout en laissant clairement entendre qu’il lui cherchait un remplaçant.
Callum Mallace : Un jeune qui a reçu l’occasion de se montrer en fin de saison. A des qualités mais n’est clairement pas encore prêt pour le top. Jouer lui a donc fait le plus grand bien et il peut revendiquer une place de remplaçant dans le triangle médian pour la saison prochaine, tout en continuant de progresser aux entraînements.
Evan Bush : Il ne peut être jugé que sur le flop collectif à DC United, ce qui est foncièrement injuste puisque toute l’équipe a sombré ce jour-là. Après avoir commencé la saison comme troisième gardien, il a pris la place de Sutton sur le banc en cours d’année et on dit beaucoup de bien de son travail à l’entraînement.
Gienir Garcia, Bryan Arguez, Evan James : N’ont pas joué une minute cette saison. Garcia est parti en cours d’année, James a reçu son bon de sortie la semaine dernière alors qu’Arguez a été prêté à Edmonton pour la saison 2012 en NASL.
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1.
Le bilan de l'émission Coup Franc
2.
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3.
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4.
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