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Bilans de la saison 2013 (5) : évaluations individuelles

Posted on 14 November 2013

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Marco Di Vaio : Il aura fallu une demi-saison d’acclimatation au buteur italien pour comprendre la MLS et ses équipiers. Il a fait parler son sens du but mais aussi son sens du jeu en s’adaptant à ses partenaires, différents des joueurs qu’il a longtemps côtoyés en Italie. On ne lui demandera pas ce dont il n’est pas capable (même s’il a marqué de la tête cette saison) mais il n’est pas non plus unidimensionnel et, quand il peut exprimer ses qualités, il fait partie du gratin des attaquants de la compétition.

Troy Perkins : Un des gardiens les plus sous-estimés de MLS, sans le moindre doute. La saison dernière, les buts encaissés sur phase arrêtée, de la tête et dans le petit rectangle étaient légion… avant son arrivée. Cette année, ce ne sont plus que des mauvais souvenirs. Dans ses bons jours, il donne de l’assurance à la défense. Et il réalise des arrêts spectaculaires. Vous l’avez élu plus souvent homme du match que Di Vaio. Son jeu au pied et sa relance sont en revanche très perfectibles.

Justin Mapp : Son début de saison a été tellement mauvais que beaucoup croyaient qu’il avait grillé ses dernières cartes. Et puis, Marco Schällibaum l’a déplacé sur le flanc droit. Révélation ! En rentrant dans le jeu, il a compensé la baisse de rendement de Felipe et Bernier. Son tir de loin à fait merveille à plusieurs reprises. Montréal a découvert ses qualités techniques. Sur son mauvais pied, ce n’est pas un véritable ailier, mais il est le seul latéral de l’équipe à avoir été capable d’apporter régulièrement le danger.

Patrice Bernier : Seul au milieu défensif, il a été grand pendant quatre rencontres puis s’est essoufflé. Par moments, il donnait l’impression d’attendre du soutien comme une libération. Même s’il était dans un rôle plus reculé que la saison dernière, il a eu une bonne contribution offensive, notamment ses passes depuis l’axe pour isoler un équipier face au gardien adverse – il fait encore partie des meilleurs de la MLS dans ce domaine. Mais les changements stratégiques dans l’axe de l’entrejeu ne l’ont pas avantagé, et il ne fut pas aidé par son état physique à certains moments de la saison.

Felipe : En apparence, le Felipe qui faisait partie des milieux offensifs les plus efficaces de MLS la saison dernière a disparu. Il semblait être perturbé par le fait qu’il avait moins d’espace et par celui d’être plus éloigné de son complice Bernier, ce qui faisait qu’au bout du compte, il était moins impliqué dans le jeu de l’équipe. Il est resté dangereux mais sa saison a été faite de hauts et de bas. Dommage, car placé dans de meilleures conditions, il pourrait redevenir une arme essentielle.

Hassoun Camara : L’arrière droit de l’équipe en a marqué les deux plus beaux buts cette saison, deux retournés spectaculaires. Longtemps considéré comme axial, il semble avoir trouvé sa place sur le flanc, où il a généralement été fiable même s’il a connu un gros passage à vide pendant deux mois au début de l’été. S’est aussi fait engueuler quelques fois par Nesta car il ne se plaçait pas comme il le voulait.

Jeb Brovsky : Les gens aiment sa hargne et sa volonté. En réalité, la grosse satisfaction dans son chef, se sont ses progrès défensifs en un an, qui en font un arrière gauche difficile à passer. Pour cette raison, il n’est plus titulaire par défaut. Mais sa place n’est pas indiscutable, en raison de ses difficultés avec le ballon : relance pauvre, piètre apport offensif.

Matteo Ferrari : Considéré comme le défenseur le plus fiable la saison dernière, l’élégant italien a connu quelques ratés cette saison, le gouffre étant atteint lors du dernier match à Houston. Il faut dire qu’il était beaucoup moins bien protégé par l’entrejeu et qu’il a accumulé les matches. Dans ses bons jours, il reste un excellent arrière central, aussi lucide sur le terrain que dans ses déclarations.

Andrés Romero : Après des débuts prometteurs, l’Argentin a été sur une pente descendante continue, au point de devenir bouc émissaire de certains journalistes et supporters en fin de saison. Il n’était clairement pas prêt pour une place de titulaire à ce niveau mais a dû être opérationnel immédiatement. Sans mettre en doute les qualités de l’acteur, c’était assurément une erreur de casting pour la saison 2013.

Hernan Bernardello : Arrivé au milieu de l’été, il a réalisé des débuts épatants avant de se blesser. La fin fut plus difficile, dans un contexte guère favorable. S’il a sans nul doute été une plus-value, reste à voir s’il a la carrure d’un joueur désigné et dans quel rôle et quelle animation il se sent le plus à l’aise. À revoir, s’il reste.

Wandrille Lefèvre : La bonne surprise parmi les jeunes formés au club. Et pour cause : à près de 26 ans, ce milieu de terrain qui paraissait parfois lourdaud en équipe réserve il y a quelques saisons s’est reconverti en défenseur central à qui on sait qu’on peut faire appel lorsque les titulaires sont blessés.

Evan Bush : Le deuxième gardien a évolué dans un contexte difficile, puisqu’il a joué les matches de Coupe et sur la scène continentale, avec tantôt une équipe A tantôt une équipe B devant lui. Il déçoit rarement mais n’a jamais eu le loisir de convaincre face à une attaque en règle.

Alessandro Nesta : La dernière saison du champion du monde 2006 n’a certainement pas été sa meilleure. Au sommet de son art en début de championnat quand l’équipe bétonnait, il a par la suite alterné les hauts et les bas, semblant absent par moments, et soumis à un rythme qui ne correspondait plus à son âge. A quand même encore offert quelques toutes belles sorties.

Maxim Tissot : La saison 2012 de cet arrière gauche, sa première chez les pros, restera surtout marquée par deux gestes offensifs : une passe décisive peu après son entrée au jeu lors du tournoi de préparation mais surtout son but ô combien important à Chicago. Mais défensivement, il est encore très loin de Brovsky.

Andrea Pisanu : On attendait un joueur capable de déborder et de délivrer des centres pour Di Vaio. On a vu de belles combinaisons avec son compatriote, Mapp et Felipe durant la préparation mais dès que Mapp a pris place sur la droite, il a disparu de la circulation pour ne réapparaître que lors de brefs épisodes décevants.

Blake Smith : Il est apparu soudainement dans l’équipe avec le rôle de joker de luxe qui lui a permis rapidement de fait forte impression, principalement parce qu’il contrastait avec l’indigence des autres joueurs sur le flanc gauche. Mais après avoir frappé le poteau à Heredia, avoir involontairement blessé Lopez et reçu moins de temps de jeu suite au retour de Pisanu, il a perdu confiance et fut décevant en fin de saison.

Daniele Paponi : Encore un qui a commencé en fanfare avant de s’éteindre. Dès son arrivée, on sentait la motivation, tant sur le terrain qu’en dehors, et elle se reflétait dans la qualité de ses prestations. Mais sa présence obligeait de jouer en 4-4-2, ce qui déséquilibrait le reste de l’équipe. Sorti du onze de base, il a connu un gros passage à vide même s’il est quelque peu remonté à la surface en fin de saison. Trop peu productif devant le but.

Andrew Wenger : Si on devait faire une compilation des occasions ratées cette saison, il aurait le triste de rôle d’acteur principal. Le contexte de jeu de l’Impact n’est absolument pas propice à l’expression des qualités qu’on veut bien lui prêter. Celui qui dit lui-même être un attaquant mais pas un buteur naturel aurait tout intérêt à se diriger vers un club dont le style lui est plus favorable s’il ne veut pas finir au rang d’éternel espoir.

Karl Ouimette : Il a symbolisé la saison des joueurs formés au club. Utilisé à la surprise générale pour remplacer Nesta contre New York, il a agréablement surpris. Mais il n’a reçu qu’une confiance limitée – et dans des matches casse-gueule – dès qu’il a connu un léger creux alors que le club voulait garder sa place en tête. Revenu en grâce en fin de saison, il a marqué un but important contre Philadelphie.

Davy Arnaud : Le capitaine a contribué à hausser les attentes envers Marco Schällibaum. Image incarnée du passage de Jesse Marsch, il a en effet tellement mieux joué lors des débuts de son successeur ! Ce fut malheureusement de courte durée, notamment en raison d’une longue absence due à une commotion cérébrale.

Sanna Nyassi : Si les saisons 2012 et 2013 ont beaucoup de points communs à Montréal, ce ne fut pas du tout le cas pour le Gambien. Le « tout pour Di Vaio » ne lui a absolument pas réussi : on n’a plus vu la flèche des contre-attaques, l’homme qui peut sortir une action individuelle flamboyante, mais davantage celui qui tente toujours le geste de trop. Le cantonner à un rôle de gregario ne lui convient pas du tout.

Collen Warner : Autre grand perdant de l’année, le médian défensif n’entrait pas dans les grâces du nouvel entraîneur. Il faut dire qu’il a d’abord été barré par le trio Bernier-Arnaud-Felipe, une disposition et une animation différentes dans l’entrejeu, le 4-4-2 puis l’arrivée de Bernardello. Titulaire indiscutable l’an dernier, il a dû trouver cette saison longue et pénible. Lui qui avait montré ses qualités par sa régularité n’a pas été capable de frapper fort lors de ses titularisations épisodiques.

Dennis Iapichino : En 2012, le club avait été le chercher en milieu de saison car il avait besoin d’un arrière gauche mais il n’a pas convaincu et a perdu sa place. En 2013, il reçoit une autre chance car le nouvel entraîneur a déjà travaillé avec lui. Même résultat, et prestations décevantes lorsqu’il a été aligné par la suite. En outre, c’est un arrière droit de formation qui l’a relégué sur le banc. Transféré en cours d’année à DC United, il peut s’enorgueillir d’avoir ajouté la Coupe du Canada et la Coupe des États-Unis à son palmarès cette saison !

Callum Mallace : N’a jamais semblé au niveau de ses coéquipiers et, après quelques apparitions éphémères et sans gloire, le jeune médian défensif a été prêté à l’étage inférieur, qui convient actuellement mieux à ses qualités.

Nelson Rivas : Il ne faut pas se le cacher : le fait de remonter sur un terrain, ne fût-ce que pour un match, est déjà une grande victoire pour le Colombien dont beaucoup – y compris lui-même – croyaient la carrière terminée. Il n’était cependant pas prêt à commencer un match de l’importance de celui à Houston.

Adrian Lopez : Comme Rivas, il a commencé un seul match de sinistre mémoire et ne l’a pas conclu car il a été exclu. On n’a pas pu juger ses qualités et peu après, il a été victime d’une grave blessure, ce qui fait qu’il pourrait ne reprendre l’entraînement qu’une fois la préparation de la saison 2014 terminée.

Avant d’être prêtés, Sinisa Ubiparipovic a joué 15 minutes alors que Zarek Valentin n’en a pas disputé la moindre. Maxime Crépeau, Paolo Delpiccolo et Maximiliano Rodriguez sont pour leur part restés à Montréal mais ne sont jamais montés sur le terrain pour se produire avec l’équipe première.

Les bilans de la saison sur impactsoccer.com
1. Quels progrès en un an ?
2. Le bilan l'émission Coup Franc
3. Le bilan du club
4. Aperçu général de la saison
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