MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Alvarez (75
e Lappalainen), Brault-Guillard, Piette (46
e Ibrahim), Saliba, Lassiter, Choinière, Opoku (75
e Offor), Quioto
HOUSTON : Clark, Dorsey, Bartlow, Hadebe, Steres (71
e Escobar), Caicedo, Artur, Quiñones (85
e Smith), Carrasquilla (85
e Franco), Kowalczyk (71
e Bassi), Aliyu (53
e Baird)
ARBITRE : M. Touchan
AVERTISSEMENTS : Aliyu, Piette, Bartlow, Carrasquilla, Quiñones, Escobar, Baird
LES BUTS : 6
e Artur (0-1), 90
e Lappalainen (1-1)
Butant face à Houston, qui était venu sans intention aucune de développer du jeu, Montréal a payé très cher une erreur défensive commise en début de match mais a surtout montré ses carences devant le but adverse et peut s’estimer bien heureux d’empocher un point grâce au but de Lappalainen dans les tout derniers instants.
LE JEU
- Chiant. Il faut le dire. C’est le style Ben Olsen, et Houston était venu pour ça : faire le gros dos, ne pas essayer de construire du jeu et être opportuniste. Montréal aurait pu le mettre à mal s’il avait eu ne serait-ce qu’un joueur efficace devant le but. Heureusement, il s’en sort avec un point grâce à l’égalisation in extremis.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue les arrêts de jeu, on n’y croit plus trop, Houston gère mal un corner que Lappalainen récupère à l’entrée du rectangle. Il s’enfonce dans une marée d’adversaires qui à leur tour interviennent bien mal à propos, le Finlandais tente sa chance, marque, et fait exploser le stade de joie.
LE JOUEUR CLEF
- Difficile d’en trouver un, mais, sans l’accabler individuellement, on a choisi Alvarez, davantage symptôme que principal fautif. C’est dur pour le jeune qui, depuis qu’il est titulaire, ne s’en sort habituellement pas trop mal. Mais c’est à l’image d’une équipe dont trop peu de joueurs sont réguliers plusieurs semaines de suite. Cette fois, ce fut à lui de commettre l’erreur qui a coûté le but adverse. Après, il n’est pas responsable de l’inefficacité offensive de ses partenaires. Quand les défenseurs doivent porter le match même quand l’équipe passe la plupart du temps dans le camp adverse, ça en dit long sur les carences offensives de celle-ci.
L’HISTOIRE
- Quand il n’y en a pas à raconter, on se fie aux collègues. Quentin Parisis a déniché et partagé sur Twitter ce moment où Lappalainen est monté au jeu avec une feuille de papier, l’a mise dans une partie intime de ses vêtements, l’a sortie, s’est promené avec sur le terrain avant de la montrer à Choinière, de la chiffonner et de la jeter en bord de terrain. Oui, on fait ce qu’on peut…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Quioto, Opoku, Offor, Ibrahim, Lassiter : hormis Toye (et Vilsaint, malade), tous les Montréalais censés marquer des buts ont foulé la pelouse ce soir. Sans qu’aucun d’entre eux ne trouve le fond des filets. Une fois de plus. Ça en dit long.
- Déjà averti, Samuel Piette a été bien chanceux de ne pas se voir montrer un deuxième bristol jaune après une intervention pour le moins kamikaze. On aura aussi noté quelques belles relances de sa part dans une moitié de match faite de hauts et de bas, à l’image des 90 minutes de son équipe.
- Au coup de sifflet final, malgré ce résultat décevant et les victoires tant de Charlotte que de New York, Montréal ne perdait pas réellement de plumes au classement. Il faudra toutefois attendre les résultats de Chicago – Miami (0-0 au repos) et de DC United (mal embarqué à Austin). Dépassé ou non, toujours au-dessus de la ligne rouge ou non, on peut encore quoi qu’il en soit parler de deux points perdus ce soir. L’étau se resserre de plus en plus pour une place en phase finale.
RÉCIT
Montréal avait bien commencé le match, tant dans le jeu que dans la mentalité, répondant aux attentes : Quioto avait alerté Clark dès la première minute avant de reprendre de la tête, mais sans suffisamment de force, un centre de Brault-Guillard.
Mais très tôt, une perte de balle d’Alvarez a offert une occasion de contre aux visiteurs, qui l’ont exploitée d’une belle frappe tendue d’Artur (0-1).
Malgré une déviation de Choinière, reprenant peu à côté en plein vol digne de Superman un centre de la droite, Montréal semblait avoir peur de son ombre, et d’effectuer la moindre erreur, depuis le but d’ouverture. Houston aurait d’ailleurs pu doubler la marque sur un autre contre mais Kowalczyk a perdu son face-à-face avec Sirois.
La deuxième partie de la première mi-temps fut d’un ennui total, Houston ne faisant rien balle au pied, attendant un adversaire qui n’osait plus. Il a fallu attendre la toute dernière minute pour voir une passe verticale prolongée hors-cadre par Quioto.
Même si dès la reprise, Aliyu a mal exploité un long ballon et permis à Waterman de le dévier en corner, Montréal est remonté sur le terrain avec davantage d’allant. Monté au jeu, Ibrahim a vu sa première tentative contrée juste devant le but, après un centre de la gauche, avant d’enchaîner contrôle et frappe à côté après un service de Brault-Guillard.
Houston poursuivait son opération “on veut être efficace sans rien construire” avec un coup franc excentré que Quiñones a très bien placé, poussant Sirois à effectuer une belle intervention.
Idem après deux énormes bourdes : la première de Campbell dans le rectangle, dont n’a pas profité Baird qui n’avait pourtant plus qu’à tromper Sirois, la seconde de Waterman, mis en situation très difficile il faut le dire, permettant à Carrasquilla de partir seul, mais le joueur visiteur a trop traîné et laissé des adversaires revenir.
Hormis une tête d’Offor dans les nuages sur un coup franc dans les arrêts de jeu, Clark n’a plus vraiment été menacé alors que presque toutes les forces vives offensives montréalaises étaient sur le terrain… jusqu’à l’égalisation de Lappalainen dans les arrêts de jeu.