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Exploit au stade Azteca

America Mexico - Impact Montréal 1-1 – Champions League game played on 22/04/2015

 Agencia de Fotografía Deportiva
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AMERICA MEXICO : Munoz, Paul Aguilar, Pimentel, Pablo Aguilar, Samudio, Pellerano (70e Guerrero), Arroyo, Martinez (46e Peralta), Sambueza, Quintero, Benedetto (80e Zuniga)

MONTRÉAL : Bush, Camara (66e Miller), Soumare, Ciman, Toia, Mallace, Reo-Coker (76e Bernier), Romero, Piatti, Duka (71e Tissot), Oduro

ARBITRE : M. Rodriguez (Hnd)

AVERTISSEMENTS : Piatti, Martinez, Duka, Romero, Bush, Paul Aguilar

LES BUTS : 16e Piatti (0-1), 89e Peralta (1-1)


Malgré un bombardement en règle du but de Bush, Montréal a réussi l’incroyable exploit de partager l’enjeu 1-1 avec l’America Mexico au stade Azteca. Piatti a ouvert la marque au quart d’heure et l’équipe locale a dû attendre les dernières secondes pour égaliser. Le match retour la semaine prochaine au Stade Olympique s’annonce on ne peut plus haletant et épique !

Même s’il n’avait rien de révolutionnaire, le onze de départ de Frank Klopas réservait quelques surprises. Blessé depuis deux jours, Cabrera n’était pas en mesure d’être aligné, et Camara était donc tout naturellement titularisé au poste d’arrière droit. En pointe, Oduro recueillait les faveurs, ce qui permettait à Romero d’occuper le poste de milieu droit et reléguait McInerney sur le banc.

Mais la surprise la plus agréable pour les Montréalais était certainement dans le camp d’en face : pas suffisamment rétabli d’une blessure, Peralta commençait sur le banc, ce qui plaçait Arroyo sur le terrain mais surtout les joueurs offensifs mexicains à des positions qui leur conviennent un peu moins que lorsque toutes leurs forces vives sont disponibles.

On s’attendait néanmoins à un raz-de-marée de leur part en début de match. Finalement, on eut droit à une séance d’étude entre deux équipes qui, visiblement, se respectaient. Néanmoins, l’équipe locale dominait, mais c’était tout sauf outrancier. Il y a quand même eu deux occasions dangereuses. Quintero, légèrement décalé sur la gauche, a d’abord lancé droit devant lui Arroyo qui avait échappé aux défenseurs : son tir du gauche a fini dans le filet latéral. Peu après, un mouvement Arroyo - Sambueza dans l’axe a permis de décaler Quintero sur la gauche : ce dernier a envoyé un centre-tir dangereux dévié en corner par Bush.

On venait ainsi de passer le quart d’heure sans la moindre trace de l’orage annoncé. Le coup de tonnerre n’allait cependant pas tarder à gronder, déversant une douche froide sur le stade Azteca. Tout a commencé par une longue transversale de Ciman vers Camara pour réorienter le jeu. Le Français a envoyé le ballon vers Oduro, qui était rentré dans l’axe et s’est rapidement fait offrir une solution de passe par Duka. Un peu plus loin, Piatti s’était parfaitement positionné dans le prolongement de la ligne de passe. Et quand le Ghanéen a donné le ballon, Duka l’a subtilement laissé passer vers son coéquipier qui a été plus prompt que son défenseur et a envoyé le ballon hors de portée de Munoz (0-1) !

Bien entendu, cette ouverture du score a réveillé l’équipe locale, qui s’était aussi déjà montrée dangereuse à quelques reprises sur corner, en raison des montées de Paul Aguilar. Cette fois, toujours sur un coup de coin, le ballon a quasiment longé la ligne de but sans que personne ne puisse y toucher… Ça commençait à chauffer. C’était loin d’être fini !

Décidément dans la plupart des bons coups, Quintero a montré à quel point il avait évolué depuis qu’on l’avait découvert sous le maillot de Santos Laguna, où il était déjà un véritable poison. En cinq minutes, il a été à la base de deux occasions et à la conclusion, non victorieuse, d’une troisième – un tir de loin hors-cadre. Sur la première, il est entré dans le jeu avant de donner à Sambueza, seul sur la ligne du grand rectangle et dont le tir brossé bien placé a obligé Bush a sortir une superbe parade. Quintero a également lancé Arroyo passé seul derrière la défense : ce dernier n’a pas raté l’occasion d’envoyer le ballon au fond des filets, mais alors qu’il célébrait, l’arbitre a annulé le but pour un hors-jeu vraiment limite. Chaleur, chaleur…

C’est dans ces moments-là qu’on se dit qu’il y a une chance à saisir. Et elle s’est présentée deux minutes plus tard, sous la forme d’un contre lors duquel Piatti a traversé un demi-terrain. Profitant du travail d’Oduro qui a mobilisé les défenseurs, l’Argentin est arrivé à se mettre en bonne position pour envoyer un lob subtil, toutefois trop croisé.

Le rouleau compresseur local pouvait reprendre son travail, impressionnant, générateur de danger mais finalement peu précis à la conclusion même si ça ne passait jamais très loin de la cible. Les frayeurs ne manquaient cependant pas pour Montréal. Monté en ligne, l’arrière gauche Samudio a reçu une balle en cloche de Pellerano et envoyé une volée qui a échoué peu hors du cadre. Sur un corner repris de la tête par Aguilar, Toia a dû repousser le ballon juste devant le but. Et après un une-deux avec Samudio, Arroyo a envoyé une frappe que Bush a eu toutes les peines du monde à maîtriser et a dû se résoudre à laisser sortir en corner.

Le pressing de l’America était intense et impressionnant. Les erreurs de marquage étaient fréquentes dans le camp de l’Impact. Toutefois, il manquait souvent le petit temps de réaction nécessaire aux joueurs locaux pour en profiter et envoyer la passe fatale assez rapidement. En outre, il y avait toujours un Montréalais pour couper la trajectoire des passes, donc cela se passait finalement sans trop de mal.

Baissant généralement le pied en fin de première mi-temps, l’America s’y est montré moins dangereux, avec pour seule menace une frappe à distance de Martinez, à côté. Au contraire, l’équipe locale a failli recevoir le coup de grâce juste avant la pause. Un corner mal négocié a été dégagé en direction de Piatti, qui a profité de tout l’espace devant lui pour avancer. Attentif même si près de son but, Oduro a démarré tel un TGV pour dépasser tout le monde, y compris son coéquipier et les défenseurs, mais juste avant qu’il ne soit hors-jeu, Piatti lui a fait la bonne passe au bon moment. L’attaquant partait seul en direction de Munoz, sorti dare-dare à sa rencontre pour réduire l’angle. Mais avant le face à face entre les deux hommes, Martinez a tiré son adversaire par le maillot : la faute était incontestable et la rouge évidente aux yeux de bien du monde, mais pas à ceux de l’arbitre qui a certainement jugé que l’occasion n’était pas franche en raison de la sortie du portier. Au nord du Rio Grande, il n’y a pas grand-monde pour partager cet avis…

Le début de la deuxième mi-temps fut comme celui de la première : assez calme, malgré des circonstances pour le moins différentes… Avec, comme depuis le coup d’envoi, les deux mêmes sources de danger : une reprise de la tête sur une phase arrêtée, cette fois envoyée au-dessus par Peralta, nouvelle menace tant aérienne que terrestre montée à la mi-temps ; et Quintero, qui a profité d’un ballon mal dégagé pour le récupérer sur la droite du rectangle et envoyer un tir tendu d’un angle fermé, obligeant Bush à détourner en corner.

L’heure de jeu fut le moment où la charge locale a sonné. À hauteur du point de penalty, Benedetto avait échappé aux défenseurs et Sambueza lui a envoyé un des centres aériens dont il a le secret. La reprise de la tête était tendue, techniquement bonne, mais mal placée et Bush a pu s’emparer du ballon sans problème.

À peine 60 secondes plus tard, alors qu’ils étaient dans le camp montréalais depuis un moment, les Mexicains se sont retrouvés en supériorité numérique dans les 30 derniers mètres ! Heureusement pour l’Impact, ils ont manœuvré beaucoup trop lentement. Ça ne les a pas empêchés de se montrer menaçants. Le ballon est arrivé sur la droite d’où Quintero a envoyé un centre au premier poteau en direction de Peralta qui s’est jeté pour une tête plongeante mais n’a pas réussi à redresser suffisamment la course du ballon qui est passé juste à côté du but.

Il ne fallut pas attendre deux minutes pour voir un autre centre de la droite, venu des pieds de Paul Aguilar : cette fois, la reprise de la tête était signée Quintero, mais elle n’était pas davantage cadrée. L’ancien bourreau du club a alors repris son meilleur rôle, celui de pourvoyeur, en effaçant plusieurs adversaires sur la droite avant de donner en retrait vers Sambueza qui a envoyé une superbe frappe de l’extérieur du gauche, que seule la transversale a pu repousser ! C’était magnifique mais surtout très effrayant pour les Montréalais… Des sueurs froides de plus dans une soirée qui n’en a pas manqué.

C’était aussi le prélude à une semi-accalmie : la domination locale était toujours nette, mais pendant un petit quart d’heure, Bush a fait face à moins de danger. C’était l’occasion pour tout le monde de souffler, et pour les entraîneurs de procéder à quelques changements. Camara a dû sortir sur blessure, permettant à Miller de disputer ses premières minutes cette saison. Reo-Coker, épuisé, a cédé sa place à Bernier. Et Tissot a relayé Duka, qui n’a pas lésiné sur les kilomètres.

Le travail du milieu gauche est à souligner, car il n’a jamais rechigné à ses tâches défensives, bien au contraire, et a beaucoup appuyé Toia, auteur d’un bon match mais très sollicité par les incessants mouvements de ses adversaires et les montées de Pablo Aguilar. Parmi les autres joueurs à s’être illustrés, Ciman a été impérial derrière, prenant moins de risques qu’à l’habitude mais interceptant un nombre incalculable de ballons (et quand je dis intercepter, c’est pas dans le sens des commentateurs de hockey qui emploient ce terme pour une mauvaise passe envoyée droit sur le joueur). Soulignons également les mouvements incessants d’Oduro, à qui ses équipiers ont permis de beaucoup bouger sans que personne ne se marche sur les pieds, mais qui ont aussi voire surtout permis de nombreuses permutations compliquant la vie des Mexicains. Piatti s’est notamment chargé d’occuper de nouveaux espaces, et a disputé son match en mode Ligue des champions.

On a toutefois beaucoup moins vu à l’œuvre les joueurs offensifs montréalais en deuxième mi-temps, et ceux qui pensaient que l’America avait levé le pied car il sortait du match se sont vite rendus compte que c’était en fait pour reprendre des forces avant de toutes les lancer dans la bagarre au cours des dernières minutes. Les dix dernières, quinze en comptant les arrêts de jeu, ont été un enfer.

L’America Mexico mettait toutes ses forces à l’attaque. Plus grand monde ne pensait à défendre, et même les arrières venaient de plus en plus souvent devant. Alors, quand Aguilar a avancé dans l’axe, a vu que personne ne l’attaquait et qu’il avait de l’espace pour tirer, il ne s’est pas fait prier : une frappe que certains joueurs de l’Impact ont regardée comme si elle était anodine, mais qui a finalement léché le poteau droit de Bush !

Les situations chaudes étaient de plus en plus nombreuses, il y avait de plus en plus souvent une grande foule bigarrée de jaune et bleu dans le rectangle montréalais. Mais comme il en a l’habitude, bien qu’étant très porté à l’attaque, le club local cherchait avant tout à combiner, minimisant les risques de passes n’ayant pas de garanties d’arriver. De quoi, souvent, laisser le temps à un défenseur de se placer pour couper un angle. Et du découpage d’angle, il y en a eu beaucoup chez les Montréalais, on se serait cru dans un cours de maths intensives de deuxième secondaire.

Le roseau courbait, le rosait pliait, le roseau coupait, mais le roseau a fini par rompre. Dans l’avant-dernière minute du temps réglementaire, une attaque locale côté gauche s’est terminée par une faute de Romero juste avant la ligne du grand rectangle, offrant un coup franc sous forme de corner très rapproché. L’inévitable Sambueza, dont on connaît la qualité des ballons aériens, l’a envoyé vers Peralta qui a pris le dessus sur Mallace et envoyé une reprise de la tête hors de portée de Bush (1-1). Un but que l’équipe locale n’avait certes pas volé, mais qui était surtout très râlant tant la résistance montréalaise tenait de l’héroïsme et tant le chronomètre semblait presque complètement égrainé.

Il fallait cependant garder la tête froide et se reconcentrer rapidement sur la rencontre. Ce que n’a pas fait Bush, qui a écopé d’un carton jaune, synonyme de suspension pour le match retour. Avec la non-qualification de Kronberg, c’est un coup très dur pour l’Impact. Qui en défendra le but la semaine prochaine ? En Ligue des champions, l’effectif est limité à 30 joueurs. Il faut voir qui y a été inscrit depuis le début de l’année (une nouvelle liste était soumise avant les quarts de finale). Personne ne peut en être retiré, donc si la limite a été atteinte, cela ne pourra être que Smits ou Nicht, dépendant aussi de la possibilité de les avoir tous deux qualifiés pour les matchs de MLS (condition sine qua non pour être qualifié pour un match de Ligue des champions). Kronberg ne peut pas jouer car il a déjà pris part à la compétition, et Crépeau est toujours blessé (et peut-être même pas parmi les 30). Si la limite n’a pas été atteinte, le club peut toujours aller chercher un gardien. S’il en souhaite en dénicher un en MLS, cela doit soit être un prêt pour toute la saison, soit un échange. À moins qu’un portier n’arrive de l’étranger. Le tout, avant lundi soir. Et avec des équipiers à découvrir et des automatismes à développer en quelques jours…

Mais avant de penser au match retour, il y avait un duel à finir au Mexique. Car forts de cette égalisation, les joueurs locaux comptaient enfoncer le clou et effectuer le voyage à Montréal avec un but d’avance. Durant les arrêts de jeu, ils ont donc encore augmenté le rythme et haussé la pression, portés par la confiance du but qu’ils venaient juste d’inscrire.

Sambueza s’est joué de tout le monde sur la gauche avant d’envoyer un centre aérien repoussé par Toia. Mais Zuniga était à la retombée du ballon : bien qu’en déséquilibre, il a envoyé une reprise en un temps que Bush ne put que repousser, vers Peralta qui s’est jeté sur le ballon mais l’a envoyé hors-cadre. C’était chaud, très chaud !

Et ce n’était pas fini… Sur la gauche, à un peu plus de 20 mètres du but, Arroyo a envoyé une frappe puissante au premier poteau. Mal contrôlé par Bush, le ballon est arrivé à Zuniga sur la gauche du rectangle : il aurait pu tenter sa chance, mais il y avait peu de place, alors il a préféré le centre-tir en force, mais personne n’a pu mettre le pied sur le ballon qui a traversé dangereusement la zone devant Bush avant de s’en écarter.

C’en était tout d’un match haut en émotions, et dont les chiffres traduisent la domination territoriale de l’équipe locale : 25 tirs à 3, et 16 corners (la plupart source de danger) à 2. Mais ceux qui comptent, ce sont ceux au marquoir : 1-1, et comme souvent en Ligue des champions, Montréal a frappé le premier et a fait preuve tant d’ultra-réalisme offensif que de solidité défensive.

Ceux qui espéraient que le suspense soit intégral avant le match retour la semaine prochaine seront servis. On pouvait difficilement faire mieux en la matière, puisque les deux équipes sont à égalité, mais, signe d’encouragement ultime, au moment du coup d’envoi, les tickets pour le Japon seront bel et bien dans les poches montréalaises. Espérons qu’ils le soient encore au coup de sifflet final.

Quoi qu’il en soit, la soirée de mercredi prochain au Stade olympique sera historique, grandiose et à ne manquer sous aucun prétexte. D’ici-là, sortez vos maillots, vos écharpes, affichez vos couleurs publiquement partout où cela est possible : Montréal doit se revêtir de bleu-blanc-noir jusqu’à l’apothéose dans une semaine (et plus longtemps encore, tant qu’à faire) ! Pour le match officiel le plus important de l’histoire de la ville dans un sport collectif sur la scène internationale, il faut oser le dire. On est à 90 minutes de jouer la compétition réunissant le meilleur club de chaque continent du sport le plus populaire de la planète !

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