NEW YORK : Robles, Duvall, Sekagya, Olave, Miller, McCarty, Sam, Cahill (68e Luyindula), Alexander (60e Oyongo), Henry (83e Sene), Wright-Phillips
MONTRÉAL : Bush, Camara, Ferrari, Lefèvre, Krol (81e Jackson-Hamel), Mallace, Felipe, Romero, Duka, Piatti (69e Tissot), McInerney (62e Di Vaio)
ARBITRE : M. Stoica
LES BUTS : 37e Duka (0-1), 53e Henry (1-1), 67e Henry (2-1), 74e Wright-Phillips (3-1), 79e Romero (3-2), 90e Wright-Phillips (4-2)
Menant au score à la mi-temps, Montréal a longtemps espéré ne pas revenir de New York les mains vides, mais l’équipe locale a complètement renversé la situation en inscrivant quatre buts après la pause pour s’imposer 4-2 face à un Impact qui, même dominé, a quand même réussi à se créer des occasions.
Après cinq minutes plutôt encourageantes pour Montréal sur le terrain d’un adversaire habitué aux débuts de match lents, New York est soudainement passé du mode escargot au mode lion. Mais Wright-Phillips n’a pas justifié son statut de meilleur buteur du championnat en ratant complètement sa reprise alors qu’il était seul devant le but vide suite à un centre de la droite de Sam. Le ballon est ensuite arrivé à Cahill qui a frappé droit sur Ferrari, bien replié. Le corner était repris de la tête par Wright-Phillips, obligeant Bush à effectuer son premier arrêt difficile de la soirée.
Même s’il n’était pas repu, le lion a ensuite été moins vorace pendant de longues minutes. Si quand il poussait, New York se montrait extrêmement dangereux, il ne parvenait que difficilement à se créer des occasions. Il tentait trop souvent de passer par l’axe, où la défense montréalaise fermait bien la porte, avec un Lefèvre confirmant ses prestations encourageantes de ces dernières semaines.
Offensivement, sans être grandiose, l’Impact montrait certaines belles choses. Il s’est créé sa première possibilité quand Piatti est parti en contre sur la droite, profitant de l’espace laissé par un adversaire qui laissait beaucoup de largesses sur ce côté. Mais l’Argentin a vu la porte se refermer devant lui au moment de tirer. Le ballon est finalement arrivé à McInerney qui a tenté une belle volée, mais McCarty était sur la trajectoire qui devait mener cet envoi à sa destination.
La réplique est tombée deux minutes plus tard, sur une occasion beaucoup plus nette. Miller a eu tout le temps d’avancer et de tirer de loin, mais a complètement écrasé sa frappe qui est arrivée sur Mallace qui n’a pu que le dégager droit devant où Henry, des 20 mètres, a envoyé un très beau tir enroulé qui a fini peu à côté.
Derrière McInerney, deux choses étaient flagrantes : New York laissait beaucoup d’espace au flanc droit montréalais, où Romero s’engouffrait souvent, alors que ses deux compères étaient très mobiles. D’ailleurs, Piatti, annoncé à gauche, s’est rapidement retrouvé dans l’axe pendant que Duka passait sur le flanc. Une position dont il a profité sur un contre lors duquel le ballon est rapidement passé de droite à gauche, Camara trouvant Mallace qui a immédiatement lancé Duka d’une passe tranchante. Alors que bien du monde s’attendait à le voir tenter de passer à McInerney, il a poursuivi son effort solitaire pour le ponctuer victorieusement (0-1) !
Jouant par à-coups avant la pause, New York a évolué à un rythme beaucoup plus régulier en deuxième mi-temps. La montée en régime a été rapide, puisque sept minutes à peine après la reprise, le but égalisateur tombait. Alexander centrait au point de penalty où Henry a gagné son duel avec Lefèvre pour prolonger de la tête le ballon hors de portée de Bush (1-1).
L’Impact a ensuite fait illusion quelques minutes. D’abord grâce à un puissant tir croisé de Piatti, à côté. Ensuite quand Romero a profité d’un nouveau trou béant pour s’engouffrer sur son flanc droit avant de centrer pour Duka bien placé au deuxième poteau, mais Duvall a surgit de derrière pour dégager.
Néanmoins, c’était bel et bien New York qui avait le match en mains depuis le retour des vestiaires. Un coup franc était repris de la tête par Wright-Phillips, droit sur Bush. Sam a ensuite envoyé une superbe passe au-dessus de la défense en direction de Wright-Phillips qui a tenté une volée difficile. Elle a fini hors-cadre, mais tout le mouvement valait le coup d’œil.
L’Impact pliait de plus en plus et a fini par rompre. Sur une action entamée côté droit, la défense, très passive à cette occasion, n’est pas arrivée à se dégager. Le ballon est arrivé à Henry, qui l’a cédé à McCarthy et a eu tout le temps de s’avancer pour le recevoir en retour, sans être gêné par une arrière-garde complètement figée. Le Français a ensuite placé le ballon hors de portée de Bush, guère convaincant dans son intervention et, à l’image des autres hommes en bleu, réduit au rôle de spectateur sur ce but donnant l’avance à New York (2-1).
Malgré la domination locale, Montréal était quand même capable de se créer des occasions, ce qui donnait légitimement un certain espoir. Felipe a envoyé une belle passe au-dessus de la défense, complètement prise de vitesse par Di Vaio, qui n’a pu aller au bout de son effort en raison de la belle sortie de Robles qui a concédé un corner.
Il restait un gros quart d’heure quand la défense de l’Impact a une nouvelle fois fait preuve de trop de passivité. Pleine axe, le ballon a eu tout le temps de transiter par McCarty, Luyindula, Henry puis Wright-Phillips, sans que le joueur en sa possession ne soit embêté pour l’envoyer à un coéquipier droit devant lui et très mal tenu. Le meilleur buteur de la compétition n’a guère plus eu de peine à doubler l’avance des siens (3-1).
Mais voilà, malgré l’adversité, Montréal parvenait à se montrer dangereux quand il se présentait dans les parages de Robles. Cette fois, tout a commencé sur un corner en faveur de New York, dégagé par la défense visiteuse. Lefèvre ne s’est pas contenté d’envoyer le ballon le plus loin possible : il est monté balle au pied avant de servir Romero qui est rentré dans le jeu pour se placer sur son pied gauche et envoyer un tir enroulé parfaitement placé et relancer le suspense (3-2).
Mais comme à plusieurs reprises cette saison quand il a réduit l’écart en sa défaveur de deux buts à un but, l’Impact n’a plus été capable de continuer sur sa lancée et d’être aussi menaçant pour accrocher l’égalisation. Au contraire, c’est l’adversaire qui s’est créé toutes les occasions jusqu’au coup de sifflet final.
Bien servi par Sene, Luyindula a centré au premier poteau vers Wright-Phillips, arrivé premier au ballon pour le reprendre de la tête, hors-cadre. Sam a ensuite eu tout le loisir de monter sur la droite avant de donner à Luyindula, plein axe à 25 mètres du but, qui a eu tout le temps de pivoter et de tirer, au-dessus.
Presque dans la même position, il a eu tout autant de temps pour servir Wright-Phillips devant lui. Même s’il était décalé sur la gauche avec deux défenseurs à ses trousses, l’Anglais est parvenu à battre Bush et à mettre fin au suspense alors qu’on venait d’entrer dans les arrêts de jeu.
La victoire de New York ne surprendra personne et il convient de reconnaître que Montréal a disputé de nombreux matches plus mauvais cette saison. Les plus déçus seront ceux espérant une résurrection miracle. Les autres auraient évidemment aussi espéré un meilleur résultat mais ils y accorderont beaucoup plus d’importance lors des affrontements entre ces deux équipes en Ligue des champions.
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