Gianni Infantino, nouveau président de la Fifa

Publié le 26 février 2016

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Redorer l’image de la Fifa, mettre en place les réformes et les nouvelles structures, davantage de transparence, une Coupe du monde à 40 équipes, le contrôle réel du soccer et de ses enjeux : gros plan sur les chantiers, les promesses et les défis de Gianni Infantino, le nouveau président de la Fifa.

Bien que cela nous paraisse loin de nos réalités quotidiennes et des activités de l’Impact de Montréal, l’élection du président de la Fifa qui a eu lieu aujourd’hui était d’une grande importance dans le monde du ballon rond après des mois de polémiques et de démêlés judiciaires impliquant des dirigeants du soccer. Le nouvel homme fort du sport le plus populaire de la planète se nomme Gianni Infantino. Quel est son programme, quelles sont ses promesses et ses défis ?

LES RÉFORMES « DE STRUCTURE »


Plus que les autres candidats en lice, Infantino a donné l’image d’un candidat « de structures ». Issu du milieu de droit, secrétaire général de l’UEFA jusqu’au moment de son élection, il est à l’aise dans ce domaine et en a fait un point central de son programme. Il faut savoir que préalablement au vote, la Fifa a adopté des réformes, prévoyant notamment une meilleure séparation des pouvoirs afin de distinguer les tâches de gestion des tâches plus politiques. Infantino était dans la commission de la Fifa qui a travaillé sur ces réformes et avait fait de celles-ci des promesses électorales. Elles sont déjà actées, il devra surtout veiller à leur bonne application.

Pour le début de son mandat, le président veillera aussi à mettre en place les nouvelles structures et les nouveaux statuts votés quelques heures avant son élection. Au premier plan, la création du conseil de la Fifa, nouvel organe qui remplace le comité exécutif, et dont les membres seront élus après un contrôle d’intégrité effectué par une commission de contrôle. Ces fameuses commissions, qui ont toutes un rôle précis, seront également revues, et la présence féminine y sera accrue.

Autre point sur lequel il est attendu au tournant : la transparence, dont le manque était un des principaux reproches fait à la Fifa ces dernières années. Infantino a promis que ça changerait, tant pour les flux financiers que l’attribution de la Coupe du monde et l’octroi des différents contrats. Les intérêts en jeu sont énormes, tout comme les risques de dérapage. Il a aussi promis « la participation de tout le monde », insistant sur le fait qu’une voix, ce n’était pas seulement un vote mais aussi un droit de parole.

LES PROMESSES PLUS CONCRÈTES


Si toutes ces réformes « de structure » étaient centrales dans le programme d’Infantino, il y avait aussi quelques promesses bien plus concrètes - ou en tout cas qui parlent davantage à la majorité des fans de ballon rond, moins habitués des hautes sphères dirigeantes. La plus parlante est sûrement le passage de la Coupe du monde de 32 à 40 équipes. « Plus de participation, plus de popularité, plus de revenus, tout le monde y gagne », clame Infantino. Néanmoins, les infrastructures nécessaires à son organisation vont limiter le nombre de pays candidats. Sportivement, le passage à huit groupes de cinq mettra une équipe au repos lors de la dernière journée de la phase de groupe et risque de fausser l’équité sportive voire de provoquer certains arrangements nauséabonds.

Autre point tangible du programme d’Infantino, la poursuite et l’amélioration des programmes de développement de la Fifa, à l’image du programme Goal, permettant notamment à des pays moins nantis de ne pas rester sur le carreau. L’argent servira entre autres à bâtir des infrastructures mais également à voyager. Le président de la Fifa espère notamment que le championnat des Caraïbes, en discussion actuellement, voit le jour bientôt, et cet argent pourrait en aider la concrétisation.

Développement est un mot qui revient souvent dans ses discours. Il souhaite voir le soccer grandir partout, notamment dans les marchés émergents, et il aimerait que des grandes puissances comme l’Inde et la Chine jouent bientôt un rôle plus en vue sur la scène mondiale du ballon rond. Retenons deux autres promesses dans des domaines qui nous parlent, mais qui n’ont pas encore d’explications concrètes : un système de transferts « plus pragmatique » et une révision des calculs du classement Fifa.

LES DÉFIS


Redorer l’image de la Fifa sera loin d’être le seul défi du premier mandat d’Infantino. Mais il ne s’est guère prononcé sur les autres, qui sont néanmoins de taille et sont au cœur de l’intégrité de sport. Il a pourtant été confronté à l’un d’entre eux dans son mandat européen : la concentration du pouvoir et de l’argent, avec d’un côté des tenants et de l’autre des opposants d’un soccer à deux vitesses.

Il faut dire que la manne du soccer est toujours plus remplie et convoitée, notamment par des acteurs extérieurs qui tentent d’en prendre le contrôle, qu’il s’agisse du monde politique, du monde des affaires mais aussi du crime organisé. Mais même au sein du milieu du soccer, certains clubs parmi les plus riches aimeraient être les seuls à dicter la loi. Infantino va-t-il arriver à mettre tous ces gens au pas ou alors va-t-il laisser faire chacun à sa guise sous des prétextes de liberté ? Il faut ajouter à cela qu’avec la suspension de Platini et le départ de son secrétaire général, l’UEFA doit elle aussi se choisir des hommes forts et une direction à suivre. D’un côté l’universalité historique, de l’autre un élitisme plus hermétique.

En prend-on déjà la direction en Europe ? La nouvelle « Ligue des nations », créée sous prétexte de remplacer les matches amicaux, est-elle un premier pas vers une complication de la vie des « petites » équipes nationales, souhaitée par certains depuis de longues années ? Parmi les défis d’Infantino, il y aura la protection des équipes nationales et de leurs intérêts sportifs, ça ne fait aucun doute. Il hésitera toutefois à appliquer certains modèles de la seule UEFA, car il clame haut et fort qu’il n’est pas uniquement le président des Européens. Ses talents de diplomate et de lobbyiste lui seront d’ailleurs très utiles pour éviter la dissidence des différentes confédérations continentales, à la tête desquelles il y a souvent beaucoup d’animation et de fortes personnalités.
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