Bilans de saison 2016 (4) : aperçu général de la saison

Publié le 22 décembre 2016

 Impact de Montréal
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Une élimination de justesse à Columbus, équipe qui produisait le plus beau jeu en 2015, Drogba qui marquait but après but, un onze de base qui n’avait perdu qu’un seul joueur, un hiver marqué par la stabilité et une reprise enfin effectuée sous les ordres d’un entraîneur en qui on avait toute confiance et connaissant déjà ses joueurs : à Montréal, 2016 s’ouvrait avec les rêves les plus fous et des attentes très élevées.

Bien entendu, les autres équipes s’étaient renforcées, et il ne fallait pas rester les bras croisés. Le club a entre autres attiré le jeune Ontivero et Shipp, un des plus grands espoirs de la compétition, pour être à la hauteur de ses ambitions. Tout a très bien commencé, avec quatre victoires en six rencontres, même si étonnamment le onze de base ne ressemblait pas tant que ça à celui qui avait fini 2015 en trombe.

Par la suite, on a petit à petit senti que quelque chose ne tournait pas complètement rond. Doutes et instabilité ont commencé à s’installer : entre blessures, suspensions, convocations internationales et essais, l’équipe manquait de marques et de rythme. Elle restait difficile à manœuvrer pour ses adversaires, mais a eu besoin de certains miracles pour gagner, tout en vivant quelques soirées très difficiles comme lors de l’élimination par Toronto en Coupe du Canada.

Si le moral restait quand même au beau-fixe grâce au viatique accumulé en début de saison et à la certitude d’un potentiel qui n’échappait à personne, les spectres de 2013 ont commencé à faire surface à la fin de l’été, alors que plus rien ne fonctionnait au stade Saputo où l’équipe a été humiliée à plusieurs reprises par des sans-grade.

Mais soudainement, toutes les pièces de l’engrenage se sont emboîtées. Bush a arrêté un penalty contre San José et retrouvé confiance, Ciman a retrouvé ses galons de général après être devenu titulaire en équipe nationale belge. Dans l’entrejeu, le triangle composé de Donadel, Bernier et Bernardello s’est transformé en cauchemar pour la créativité adverse. Devant, Piatti a retrouvé ses meilleures sensations, et découvert une complicité avec Oduro et Mancosu permettant aux trois de se mettre en valeur.

Quand la phase finale a commencé, on a retrouvé l’équipe qui était en mode Ligue des champions un an et demi plus tôt : jamais favorite, elle laissait le poids de l’entreprise offensive à un adversaire qui ne trouvait pas la clef, avant de le surprendre et de l’obliger à courir derrière le score. DC United et New York n’ont pas trouvé la parade, et Montréal s’est glissé dans le carré d’as avant de buter sur Toronto qui a fait ressortir les défauts de l’Impact pour en venir difficilement à bout.

Les tournants


12 mars : Après avoir remporté son premier match de championnat en marquant trois buts à Vancouver, Montréal gâte ses supporters avec une victoire 3-0 contre New York. Un succès acquis grâce à trois buts en contre-attaque, ce qui donne une nouvelle fois le ton du style de jeu avec lequel il aura le plus de réussite.

21 mai : Battu à Orlando, l’Impact n’a plus gagné depuis six rencontres consécutives et reste sur un bilan de quatre points sur dix-huit. Mauro Biello remanie régulièrement son équipe, qui est au milieu d’une longue période d’incertitude et a l’étiquette d’adversaire difficile à battre mais qui peine à gagner.

20 août : Malgré un style cahin-caha, quelques bons résultats ont permis de tenir le navire à flots. Ce rendez-vous contre Chicago est censé lui permettre de retrouver une bonne vitesse de croisière, mais se solde par une humiliation 0-3. Peu après, Orlando viendra s’imposer 1-4 au stade Saputo. Le doute prend le dessus.

28 septembre : Malgré la défaite à New York la semaine précédente, Mauro Biello a décelé les bases qu’il veut installer pour la fin de la saison. Ce match contre San José doit les mettre en pratique. Si tout commence très bien, Bush doit arrêter un penalty en fin de match pour empêcher la perte de deux points qui auraient miné le moral. Au contraire, la victoire pose les jalons des succès à venir.

30 novembre : Jamais le club n’a disputé de match officiel aussi tard dans l’année. Vainqueur 3-2 à l’aller après avoir mené 3-0, il a encore plusieurs occasions de se mettre définitivement à l’abri mais s’incline finalement 5-2 après prolongation à Toronto, aux portes de la finale de la Coupe MLS.

Les joueurs


Le noyau : Seul un titulaire de la fin tonitruante de 2015 était parti, Reo-Coker, ce qui laissait présager une saison 2016 extraordinaire. La dernière de Drogba à l’Impact, ce qui faisait dire à bien du monde qu’il y avait une occasion unique de remporter un trophée. Néanmoins, l’effectif n’a pas tenu la route et le bât a régulièrement blessé au niveau des remplaçants, une des forces de l’équipe l’an dernier. Avec un onze de base stable en fin de saison, on a vu qu’il y avait un potentiel énorme. Derrière, cela ne manquait pas forcément de talent, mais peut-être davantage de bons castings et plusieurs joueurs donnaient l’impression de ne pas se sentir estimés à leur juste valeur.

Top : Ignacio Piatti. Le Nacho nouveau est arrivé, et il a bien meilleur goût. Il faut dire que le modèle de jeu de l’équipe lui convient à merveille, et qu’il a enfin pu jouer sur un flanc gauche où il se dit bien plus à l’aise. Il peut y entrer dans le jeu et profiter des espaces qu’il se crée si bien pour se retrouver seul face au gardien. Il n’abuse plus des dribbles excessifs, et c’est en devenant meilleur collectivement qu’il s’est transformé en… buteur redoutable ! Son entente avec Oduro et Mancosu a encore compliqué la tâche des défenses adverses en fin de saison.

Flop : Kyle Bekker. Même s’il a été titulaire à 15 reprises et malgré son but et son activité incessante, il a souvent semblé invisible et a perdu plusieurs batailles face à ses concurrents dans l’entrejeu, à un tel point que le club a décidé qu’il se passerait de lui la saison prochaine.

Le coach


Mauro Biello : Pour sa première saison complète à ce poste, il faisait immédiatement face à des attentes élevées suite à ses résultats après son intronisation en 2015. Si en début de saison, les points ont été au rendez-vous, ses changements par rapport à ce qui avait fonctionné l’an dernier en ont surpris plus d’un. Les doutes ont commencé à poindre au cours de l’été quand il n’est pas arrivé à résoudre des problèmes d’instabilité. Jusqu’au jour où il est revenu à une disposition similaire à celle de la saison dernière, trouvé un onze de base dont il n’a plus dérogé, et aidé à relancer une machine qui a une nouvelle fois fait des merveilles. En dehors du terrain, il a fait face à plusieurs moments difficiles, et s’en est toujours sorti de maîtresse manière, ce qui lui a valu des louanges pour sa façon de communiquer.

Tendances


Visibilité (+) : La moyenne d’affluence continue de monter petit à petit, il y a eu beaucoup de rencontres à guichets fermés. Si la fin de saison 2015 et l’effet Drogba ont contribué à attirer du monde, on a quand même senti une baisse d’intérêt au cours de l’été… jusqu’à ce que les résultats ravivent les passions et remplissent le Stade olympique contre Toronto. En parallèle, le club fait de plus en plus parler de lui à l’étranger, grâce aux contrats TV signés par la MLS, mais aussi à une visibilité croissante dans les pays francophones où les reportages sur Drogba et Ciman n’ont pas manqué.

Ambiance (=) : Globalement, elle fut identique à celle de l’an dernier, mais beaucoup plus stable. Malgré le cas Drogba, on ne peut plus parler d’accumulation de crises plus ou moins profondes, mais les joueurs ont également moins affiché leurs moments de franche camaraderie. Cela n’a pas empêché le vestiaire d’être soudé. Dans le stade, 1642 Montréal a pris du galon alors que les Ultras Montréal ont parfois navigué en mode pilote automatique.

Spectacle (+) : Les buts ont rarement fait défaut depuis l’arrivée du club en MLS, et pourtant cette année les filets ont tremblé encore plus que la saison dernière, déjà prolifique. Piatti nous a souvent enchantés, Drogba a eu plusieurs très bons moments, Oduro a allié vitesse et efficacité, et Mancosu a amené une pierre supplémentaire à l’édifice. Le nombre de buts a aussi augmenté en raison d’une défense qui a connu pas mal de ratés, ce qui a valu de nombreux duels à rebondissements.

Adaptation (-) : Aucun des transferts de l’hiver n’était dans le onze de base en fin de saison. Ontivero fut un feu de paille, Shipp ne semble jamais avoir été placé en situation de se mettre en valeur, Fisher a poursuivi la tradition d’utilisation famélique des joueurs du SuperDraft et Gagnon-Laparé se demande encore pourquoi il est revenu de son prêt à Ottawa. Prometteur, Salazar fut une bonne surprise par intermittence. Heureusement, le mercato estival a permis de rattraper le coup avec Bernardello et Mancosu, mais on peut ajouter Dia à la liste des échecs. Choinière n’en est pas un : il n’a pas joué mais a été promu de l’équipe réserve pour apprendre.

Structure (=) : Il y a plusieurs hauts, comme la stabilité dans le staff technique et au sein des divers postes de direction, renforcés par Pari Arshagouni, sans oublier l’inauguration officielle du centre d’entraînement. Il n’y a aucun chantier d’envergure en cours, mais rien n’oblige à multiplier les gros projets après plusieurs années qui n’en ont pas manqué : le club trouve sa place à Montréal et en MLS. En revanche, la disparition de l’équipe réserve n’est pas qu’un simple bémol mais bien une réelle source d’inquiétude.

Les bilans de la saison 2016 sur ImpactSoccer.com
1. Le bilan de l’émission Coup Franc
2. Le bilan du club
3. Évaluations individuelles
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