DC UNITED : Bono, Herrera, Antley (73
e Pirani), Hartlett, McVey, Stroud (84
e Fletcher), Peltola (62
e Hopkins), Kilch, Ku-Dipietro, Dajome (73
e Pedro Santos), Benteke
MONTRÉAL : Sirois, Corbo (89
e Campbell), Waterman, Alvarez, Ruan (89
e Ibrahim), Piette (73
e Saliba), Choinière, Lassiter, Yankov (73
e Duke), Coccaro (68
e Lappalainen), Martinez
ARBITRE : M. Touchan
AVERTISSEMENTS : Yankov, Dajome, Waterman, Klich, Martinez
LES BUTS : 85
e Pedro Santos
Dominé pendant toute la rencontre pour la première fois depuis le début de saison, Montréal a fini par rompre en fin de match sur un but de Pedro Santos dans lequel était impliqué Benteke, grand artisan de la victoire 1-0 de DC United.
LE JOUEUR CLEF
- Création d’occasions, à la finition mais aussi à la construction (il n’y a qu’à penser au but), participation au jeu – devant le but mais aussi sur les côtés, travail défensif, et source de maux de tête pour Montréal tout au long du match : Christian Benteke a justifié son statut. Tout comme les stats qui en faisaient le meilleur buteur de la tête durant ses années en D1 anglaise tant il fut dominant dans le jeu aérien.
LE JEU
- DC United a-t-il compris ce que Montréal faisait depuis le début de saison ou son jeu était-il le seul à pouvoir l’en empêcher ? Toujours est-il que, comme les adversaires précédents des hommes de Laurent Courtois, les joueurs de la capitale des États-Unis aiment faire le jeu… mais ils y sont parvenu alors que, depuis le début de saison, toutes les autres équipes avaient essayé et, dès les premières minutes, se retrouvaient étouffées et il leur était impossible de développer leur style.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Difficile d’en pointer un autre que le but, évidemment. Mais pendant plus de 80 minutes, Montréal avait plié et c’était presque un miracle de ne pas avoir rompu… même si les visiteurs s’étaient créé quelques (rares) occasions très franches.
L’HISTOIRE
- C’eut été le moment charnière si Montréal avait pris au moins un point. Finalement, ça ne change rien au résultat. Alors que Montréal vient de jouer un corner, DC United part en contre-attaque et Waterman tackle Ku-Dipietro par derrière fautivement. L’arbitre l’exclut dans un premier temps avant de revenir sur sa décision et de lui montrer un carton jaune.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Les différentes indisponibilités font que jusqu’à présent, Laurent Courtois semble avoir trouvé de la stabilité dans le but, en défense et dans l’entrejeu, mais effectue des changements dans son triangle offensif. Pour la première fois, Yankov, Coccaro et Martinez ont commencé un match de concert. Mais ils ont peu eu l’occasion de s’exprimer ensemble tant la domination de DC United fut nette.
- Lassiter n’est pas un défenseur, et ça se voit. Avec Herrera, Klich et Stroud pilonnant le côté droit, le flanc gauche montréalais a été complètement noyé par moments. Et même quand ce fut moins manifeste, en fin de match, c’est bel et bien de ce côté qu’est venu le but.
- Enfin ! La série de rencontres en déplacement tire à sa fin, avec le dernier de la liste la semaine prochaine à Seattle. Un grand nom de MLS dont le début de saison est toutefois catastrophique.
RÉCIT
Les premières minutes furent bien différentes de celles des rencontres de Montréal depuis le début de saison, avec des hommes de Laurent Courtois étouffés par l’adversaire. Avec, entre autres, un but annulé de Benteke, clairement hors-jeu, après une relance ratée, servant de premier avertissement. Ou un tir de loin de Stroud facilement capté par Sirois.
Le réveil montréalais s’est manifesté par quelques moments chauds dans la zone de Bono, résultant sur des corners plutôt que des occasions, le gardien se contentant de capter une faible reprise de la tête de Coccaro.
Un danger bien timide en comparaison à celui amené par DC United. Notamment quand Sirois a ralenti une reprise de la tête de Benteke, permettant à Corbo de dégager sur la ligne. Ou quand un corner mal repoussé à plusieurs reprises a occasionné un enchaînement de frappes, notamment repoussées par Alvarez. Puis quand une reprise de la tête de Benteke sur coup franc a fini au-dessus. Enfin quand Sirois a dévié en corner un coup franc bien placé avant d’effectuer sur celui-ci un énième arrêt sur une autre reprise de la tête de Benteke (oui, c’est la troisième fois dans ce paragraphe qu’on utilise ces mots…)
La deuxième mi-temps a commencé sous les mêmes auspices, avec un tir de Benteke dévié dans le filet latéral, Sirois qui a intercepté un centre dangereux de Stroud et l’arbitre qui s’est ravisé en avertissant Waterman après lui avoir montré une carte rouge dans un premier temps.
Cela dit, DC United l’a échappé belle quand, après une belle combinaison montréalaise, Herrera a sauvé à même la ligne une tentative de Martinez. Ou quand le même Herrera a annihilé un contre où les Montréalais étaient en supériorité numérique.
Si Benteke a encore donné quelques sueurs froides aux Montréalais dans leur rectangle, il est passé plus près du but que jamais depuis le coup d’envoi en reprenant un corner, de la tête évidemment, sur l’extérieur du poteau.
Le crâne de l’attaquant belge fut finalement décisif, mais pas en envoyant le ballon dans le but. Il a remisé une longue rentrée en touche d’Herrera : aucun Montréalais n’était au deuxième ballon, contrairement à Pedro Santos qui, d’un coup de canon de l’entrée du rectangle, a ouvert la marque (1-0).
Montréal a évidemment poussé pour égaliser, Lappalainen ratant une énorme occasion après avoir profité du fait que des défenseurs de DC United jugent mal un ballon aérien. Ce fut toutefois la seule menace pour Bono, malgré les 7 minutes d’arrêts de jeu. Après la désillusion de Chicago, une fin de match tournant dans l’autre sens aurait pourtant été plus que le bienvenu.