PUERTO RICO : Gaudette, Jones, Henry, Krause, Ojeda (75e Elcock), Telesford (83e Gbandi), Steele (78e A. Delgado), N. Delgado, Herrera (55e Cabrero), Hansen (83e Miranda), Noël
MONTRÉAL : Jordan, Braz, Gatti (90e Aguilar), Pesoli, Gervais, Leduc, Biello (63e Ribeiro), Aguilera (71e Gjertsen), Di Lorenzo, Gbeke (75e Barnett), Brown
ARBITRE : M. Suckle
AVERTISSEMENTS : Telesford, Hansen
LE BUT : 83e Gjertsen (0-1)
Que dire de ce match à Porto Rico ? Euh, bah, ça va vite être résumé je pense, et vous allez le lire ci-dessous. Disons qu'il est plus difficile de savoir ce qui était le pire : regarder le spectacle sur le terrain ou écouter celui des deux commentateurs d'usllive.
Les deux compères (qui me semblent être ceux de l'an dernier, pourtant pas trop pires) avaient apparemment un peu trop fêté ou fumé de la bonne ganja auparavant. Et j'ai rapidement eu l'impression que la rencontre était commentée par Beavis et Butt-Head, les deux espèces de moquettes qui passaient sur MTV au milieu des années 90 et passaient leur temps à rire bêtement (j'ai jamais compris comment des jeunes pouvaient regarder ça).
On a notamment appris grâce à eux que l'Impact avait une équipe de soccer intérieur qui jouait peut-être en MISL, peut-être pas, et qu'Adam Braz était le seul joueur sur le terrain à en faire partie. “Comme à Barcelone”. HEHE-HEHE Beavis ! J'en passe et des meilleures, quelques autres passages suivront certainement (oui, les reviews, c'est de l'impro, je fais pas un plan détaillé hein !)
Bon, l'homme le plus menaçant du début de match a été... Jordan. Deux longs dégagement ont failli faire des dégâts. L'un obligeant son vis-à-vis à sortir. L'autre prolongé de la tête vers Biello dont le tir croisé a obligé le gardien adverse à se coucher.
Prolongé par qui ? Par Impact player. C'est qui ça ? C'est le nom de famille de 12 de nos joueurs pour nos amis qui pourraient certainement faire un remake de Waynes World. Durant tout le match, ils ne sont pas arrivés à reconnaître les joueurs de Montréal (et difficilement ceux de leur propre équipe, à part un remplaçant qui avait changé de coupe de cheveux, ce qui les a beaucoup fait rire). Et ils les ont donc appelés Impact player au long des 90 minutes. Pourquoi 12 ? 11 joueurs + 4 remplaçants, moins Jordan (quand même), Aguilar (qu'on n'a même pas vu, il est monté à la dernière minute) et Biello, au sujet duquel ils ont passé de longues minutes à réciter des statistiques inutiles (du genre “C'est le seul joueur actif aujourd'hui à être là depuis la création du club (intéressant) ah, et en plus, il était aussi là quand ils ont gagné le championnat en 94, et puis en 2004 aussi. Forcément, s'il est là depuis le début...)
Bon, en attendant, malgré les dégagements de Jordan, il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain durant les 10-15 premières minutes, et elle jouait en orange. Par la suite, Montréal est revenu (ou plutôt entré) dans le match, avant que l'équipe locale ne reprenne, même si moins intensément (et toujours aussi stérilement) sa domination.
Le Montréalais le plus actif (était-ce pour cela qu'il était le seul reconnu par nos compères ? ou alors parce qu'il était le plus près de la caméra ?) était Mauro Biello. Pourtant, il devait certainement jouer au pire endroit sur le terrain, là où quand le ballon retombait, au lieu de rebondir, il faisait un gros splash, envoyant de l'eau partout autour de lui. Et le capitaine a quand même réussi à en faire souvent bon usage, du moins à s'en emparer et à envoyer quelques centres (sans suite).
Mais donc, à la demi-heure, Porto Rico avait repris le contrôle de la rencontre et ça s'est concrétisé un débordement sur la droite de Porto Rican player est arrivé à Noël, qui s'est fait mettre à terre par Gervais. L'arbitre a montré le point de penalty, repoussé les Impact players protestataires et Herrera s'est avancé. Il n'a pas mal tiré, mais Jordan a très bien plongé et évité à son équipe d'être menée pour la quatrième fois en quatre rencontres.
Le dernier fait saillant de la première mi-temps est une faute plutôt dure de Brown sur Nigel Henry, un ancien de la maison Impact. Ce que n'a pas beaucoup apprécié Telesford (Osei de son prénom, et si vous vous demandez comme tout le monde d'où ça sort, eh bien sachez qu'il compte cinq sélections en équipe nationale trinidadienne). Il a donc foncé sur le joueur de l'Impact qui ne lui a pas laissé le temps d'arriver avant de répondre avec une agressivité mal placée. L'arbitre lui a logiquement montré la carte rouge (ce que nos amis au micro n'avaient pas remarqué puisqu'ils ont cité son nom sur des actions plus tard en première période !)
L'Impact ne les a pas aidés après le repos en reprenant le dessus : le match était toujours ennuyeux, mais très équilibré, et ceux qui avaient raté des épisodes ou le prenaient en cours de route ne pouvaient absolument pas se douter que les montréalais étaient réduits à dix. Après moins de trois minutes, Impact player avait même tiré des 25m, obligeant Gaudette à se coucher.
20 minutes plus tard (rassurez-vous, le temps passe beaucoup plus vite sur cette review que devant notre écran vendredi), Telesford tenta la même manœuvre, et son envoi passa peu à côté du but de Jordan.
Inquiétant : il y a eu plus à raconter sur les deux comiques au commentaires que sur les 22 devenus 21 acteurs sur le terrain...
Plus le match avançait, plus les Montréalais en infériorité numérique avaient du mal à garder les échanges équilibrés. Il faut dire qu'ils étaient aussi pénalisés par le terrain lourd, ce qui dans ces circonstances ne jouait pas en leur faveur (même si les Porto Ricains ont été incapables de les faire courir dans tous les sens et de les épuiser). Et puis, à part ce tir, Jordan n'était pas vraiment sollicité.
Au contraire, tout le monde semblait bien placé défensivement et l'équipe locale ne savait pas par où passer. Peut-être aurait-elle dû prier auprès de nos deux commentateurs très croyants puisque toutes les deux phrases, ils répétaient “I believe”. “Je crois qu'il a essayé de faire un centre.” Mais d'où tiennent-ils leur source d'inspiration ?
À la 72e, Gbeke centra de la gauche pour Gjertsen, complètement oublié par les défenseurs adverses. Mais il tira au-dessus ! Avait-on raté la montre en or ? Non ! Un peu plus de 600 secondes plus tard, un long ballon de la gauche d'Impact player arriva à Barnett qui passa à Gjertsen, légèrement décalé sur la droite. Cette fois, il ne manqua pas l'occasion : 0-1 !
Dans les arrêts de jeu, un centre d'Elcock longea la ligne du but de l'Impact. Noah Delgado toucha le ballon sans toutefois pouvoir redresser suffisamment sa course. C'était la dernière chance de l'équipe locale qui, avec un homme en plus, a oublié de jouer. Montréal a fait ce qu'il avait à faire derrière et a su profiter d'une de ses deux grosses occasions pour repartir avec les trois points.
► Rejoignez la ligue ImpactSoccer.com