Plus de mouvement, et enfin des buts

Impact Montréal - Cleveland City Stars 4-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 22/07/2009

 
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MONTRÉAL : Djekanovic, Gatti, Pizzolitto, Pesoli, de Roux (73e Zanzan), Testo, O'Brien, Di Lorenzo (81e Donatelli), Gjertsen (66e Placentino), P.-R. Mayard (82e Biello), Sebrango (80e Byers)

CLEVELAND : Gilstrap, Cruickshunk (45e Peters), Robets, Stovall, Kante, Kanu (46e Kljestan), Stewart, Gueye, Gibson (62e Gillespie), Aguilera (65e Pierre-Louis), Hotchkin (86e Lacrone)

ARBITRE : M. Gamble

AVERTISSEMENTS : Kanu, Hotchkin, Testo, Djekanovic, Gueye

LES BUTS : 9e Sebrango (1-0), 13e Aguilera (1-1), 25e O'Brien (2-1), 59e Gjertsen (3-1), 63e Sebrango (4-1)


Montréal devait battre Cleveland pour ne pas aggraver la crise, et peut dire mission accomplie : les hommes de Marc Dos Santos ont remporté une victoire claire 4-1 contre l’équipe la plus faible de la D1 des USL.

Il y avait pas mal de changements dans l'équipe, suite aux absences de Braz et Brown (suppléés par Gatti et Sebrango), mais aussi aux titularisations de Pierre-Rudolph Mayard et O'Brien (préférés à Placentino et Donatelli). Gjertsen se voyait offrir une nouvelle chance, Biello commençant sur le banc.

Malgré l'adversaire, le manque de confiance des joueurs de l’Impact était perceptible en début de match et après trois minutes, un coup franc d’Aguilera frappa le tibia de Kante, seul au petit rectangle, pour, heureusement, prendre la direction de Djekanovic. Les visiteurs jouaient crânement leur chance (ce qui nous a possiblement aidé par la suite car ils ont peut-être été moins prudents) mais ne pouvaient non plus masquer leurs lacunes.

Parmi elles, une défense pleine de trous, et un flanc droit très poreux. Après moins de 10 minutes, Mayard exploita ces défauts d’un beau débordement sur son côté gauche suivi d’un centre pour Sebrango. La première tentative de ce dernier fut repoussée par Gilstrap en sa direction. Au sol, avec beaucoup de volonté, l'ancien international cubain ratissa le terrain avec sa jambe pour pousser le ballon entre le gardien et son piquet.

Ce but faisait tant de bien à l’équipe (on en était quand même à 469 minutes sans marquer - le record de l’an dernier est de 552). Un peu comme celui contre Charleston l’an dernier. Avec un adversaire exécrable en face, la joie, sur le terrain et dans une partie des gradins, ressemblait pourtant à celle d’un but en Ligue des champions. C’est dire s’il y en avait sous la marmite. Malgré ce soudain dégagement de vapeur, les carottes n’étaient pas cuites pour autant (et d’ailleurs, ce n’est toujours pas le cas malgré la victoire nette, il va surtout falloir confirmer).

Dans l’eau très chaude depuis de nombreuses semaines, le buteur pouvait lui aussi relâcher un peu de pression - ce qui n’empêche pas que lui aussi devra confirmer contre une opposition moins faible. Et il aurait pu amener un deuxième but à peine 120 secondes plus tard quand, après avoir été parfaitement lancé dans le trou par Di Lorenzo, il se fit sécher par Kante en plein dans le rectangle. Selon l’arbitre, le défenseur avait touché le ballon (ce qui n’est pas faux non plus mais ce qui n’empêche pas la faute pour autant) et on se retrouva avec un corner.

Si le milieu et l’attaque donnaient une impression de facilité à manœuvre contre un adversaire confus, notre défense donnait parfois certains signes d’inquiétude. Et elle se fit solidement berner quand Stewart, sur la gauche, servit Aguliera complètement oublié par une arrière-garde une nouvelle fois dans la lune. L’ancien montréalais glissa facilement le ballon sur la droite de Djekanovic pour égaliser.

Il n’empêche : l’infinie faiblesse de certains éléments en face permettait à certains de nos joueurs de rentrer dedans comme dans du beurre. Le plus mauvais étant certainement Cruickshunk, qui a même dû sortir avant la mi-temps. Mais tout le flanc droit était à la ramasse et, après que Gjertsen (qui avait switché) et Di Lorenzo s’en soient joué une fois de plus, l’Argentin envoya le ballon à O’Brien qui, à bout portant, contrôla et envoya le ballon au fond des filets.

Oh oui, quel bonheur ! Non, non, pas que l’Impact mène. Mais deux aspects de ce but bien précis (voire trois si on tient compte de la permutation de flancs) font plaisir à (re)voir. D’abord Di Lorenzo s’écarter sur son flanc gauche, là où il a toujours été le plus brillant sous le maillot montréalais. Ensuite voir quelqu’un d’autre que l’attaquant de pointe (et même qu’un attaquant tout court dans ce cas car ça arrivait, trop rarement, aux ailiers) se retrouver devant le but. Car s’il y a toujours un seul homme en position de marquer, que voulez-vous, une fois que l’adversaire l’a mis hors d’état de nuire, il est quasi certain de ne pas encaisser. De voir O’Brien s’infiltrer dans les 10 derniers mètres adverses était réjouissant et, surtout, cela a payé.

Ce but, en réalité, est une illustration du mouvement offensif revenu au sein des troupes (je suis content que Marc Dos Santos en ait parlé après le match, d’autant que ça se retrouve souvent sur mes notes). Chacun de restait pas forcément figé sur sa position mais n’allait pas non plus marcher sur les pieds du voisin qui savait également quoi faire. Bon, c’est encore très loin d’être parfait et la faiblesse de l’adversaire a certainement mis certains joueurs en confiance les incitant à prendre, bah, pas des risques, non, mais à sortir de leur zone de confort… ce qui a surtout mis les visiteurs dans une zone d’inconfort.

Mais le plus mobile de tous était sans aucun doute le dernier arrivé au club, prêté, espérons-le, jusqu’à la fin de la saison… même si, évidemment, lui aussi devra confirmer. À gauche, à droite, devant, derrière : cet O’Brien était dans un grand jour et courait partout. Pas n’importe comment mais bien à bon escient. Et cela a rejailli sur ses coéquipiers.

En face, un nom à noter (vu que Boateng est en test à… La Corogne) : Ibrahim Kante. J’ai bien du mal à croire que ce Malien déjà âgé de 28 ans ait passé le plus claire de sa carrière dans… les divisions inférieures des USL. Cet arrière central très à l’aise balle au pied était en réalité souvent le seul élément à défendre du côté de Cleveland et contrastait vraiment à côté de ses faibles partenaires derrière. Bien entendu, il ne pouvait tenir la baraque à lui tout seul et n’a pu empêcher son équipe de prendre l’eau. Joueur racé et élégant tout en s’appuyant sur un impressionnant gabarit, sa technique lui a permis quelques belles montées dont une qui s’est terminée à 30m du but par un tir puissant qui en a rasé le toit.

La fin de la mi-temps a fourni de nouvelles occasions de prouver que le mouvement devant, ça paye. Et le mouvement sans ballon, pas les zigzags de dribbleurs avec (ça aussi ça peut payer mais on n’a pas vraiment de joueur assez efficace pour y arriver). Tiens, souvent, quand un ailier touchait le ballon, son pendant de l’autre côté était… de l’autre côté du terrain (sûrement en train de se dire que s’il ratait son centre, il serait là pour récupérer). Là, Mayard a lancé Gjertsen seul au but mais bon, ce dernier n’est pas toujours inspiré dans son dernier geste (alors qu’il réussit souvent le premier, d’où certainement ses bons corners) et a tenté un petit lob (bonne idée vu le placement du gardien) mais a raté son coup et a envoyé le ballon droit dans les bras de Gilstrap.

Deux minutes plus tard, mouvement toujours avec Sebrango qui se retrouvait sur le flanc droit. Son centre en retrait aboutit à Di Lorenzo, qui croqua sa reprise. Et donc, on rentrait au vestiaire sur le score de 2-1 pour Montréal.

Le début de la deuxième mi-temps eut lieu sur un mode mineur. Mais jamais on eut l’impression que l’adversaire serait en mesure d’égaliser une seconde fois (alors qu’en début de match, un but de Cleveland semblait dans la mesure du possible). Cependant, un accident est vite arrivé…

À l’heure de jeu, en à peine quatre minutes, Montréal se mit à l’abri. Après un exercice de style sur la gauche de de Roux, pour une fois ponctué d’un bon centre, le ballon, après avoir surmonté Sebrango, arriva à Gjertsen sur la droite du rectangle dont la belle et puissante demi-volée croisée ne laissa aucune chance à Gilstrap (3-1).

À peine le temps de prendre ça en note et d’entendre un commentaire élogieux sur l’ex-roi du Minnesota qui occupe quand même actuellement la tête du classement de vos votes pour l’homme de la saison, et le match fut définitivement plié : un centre de Di Lorenzo prolongé par O’Brien aboutit à Sebrango (complètement oublié par une défense à la ramasse) qui trouva le fond des filets pour la deuxième fois de la soirée (4-1).

La suite ne donna lieu qu’à une chose : des possibilités, plus ou moins nettes, d’alourdir la marque. Il y en eut cinq réelles en tout. D’abord un tir bourré d’effet de l’extérieur du droit d’O’Brien à 25m du but, mais il échoua peu à côté. Ensuite un contre Placentino - Di Lorenzo - Placentino - Di Lorenzo (non vous ne voyez pas double, ce n’est que la succession des passes) se termina par une hésitation de l’Argentin entre un tir et une passe à Mayard, finalement il fit moitié l’un moitié l’autre.

Di Lorenzo tenta réellement sa chance un peu plus tard : de loin et d’un angle fermé, il envoya quasiment le ballon sur Gilstrap qui s’en empara difficilement en deux temps. À deux minutes du terme, Zanzan s’empara d’un ballon sur la gauche pour tenter un tir, peu à côté. Le ballon avait été dévié et sur le corner, Gatti faillit profiter d’un cafouillage monstre mais envoya le ballon au-dessus.

Dans les arrêts de jeu, Cleveland envoya un tir mou de loin sur lequel Djekanovic se coucha. À part un problème de soulier qui lui valut un carton jaune, ce fut la seule fois de la mi-temps où il eut à se montrer…

La victoire fait évidemment un bien fou mais, comme dirait madame Dos Santos, faut pas virer fou : elle demande surtout confirmation et n’est que le début d’un tableau en quatre volets intitulé “La rédemption contre les sans-grande” et dont la prochaine œuvre sans tache doit être peinte dès ce samedi soir à Austin.

Pour finir, vu qu’il est toujours bon de s’ouvrir sur les avis extérieurs et que pas mal de journalistes français sont ici en raison du Trophée des champions, voilà quelques extraits d’un article de So Foot (excellent magazine au ton décalé et piquant) sur le match :

”En Amérique du Nord, les championnats sont fermés, sans promotion ni relégation, ce sont les thunes, les structures et le bagou des dirigeants qui peuvent permettre d’évoluer à l’échelon supérieur.

Les deux adversaires du soir arrivent, avec près d’une demi-heure de retard sur l’horaire prévu. Pas grave, on prend quand même le temps de faire retentir les hymnes américain et canadien et de présenter la mascotte (un chien ? Un écureuil ? Un rouquin ça c’est sûr).

Le niveau footballistique n’est pas franchement reluisant. Tactiquement naïf, techniquement faible, le jeu se résume le plus souvent à de longs ballons balancés au petit bonheur la chance dans la profondeur, et advienne que pourra. Les latéraux de Cleveland oublient de défendre et l’Impact en profite pour reprendre l’avantage avant la mi-temps. Celle-ci dure pas loin d’une demi-heure, décidément on ne s’embête vraiment pas avec les horaires.”


Bon, on va pas tout mettre non plus, le but est pas de recopier, juste de vous donner une idée. Et si vous êtes curieux et voulez lire l’article dans son intégralité, il est disponible ici.

 
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