MONTRÉAL : Ricketts, Brovsky, Ferrari, Thomas, Wahl, Warner, Arnaud, Felipe (86e Braun), Neagle (71e Ubiparipovic), Nyassi, Corradi (82e Sebrango)
TORONTO : Kocic, Henry, Cann (60e Silva), Aceval, Morgan, Frings, Dunfield (90e Emory), De Guzman, Avila, Lambe (73e Eckersley), Johnson
ARBITRE : M. Ward
AVERTISSEMENT : Silva
Montréal a concédé un partage 0-0 à domicile contre Toronto en demi-finale aller de la Coupe du Canada : forcés par les circonstances à jouer de manière inhabituellement défensive, les visiteurs ont certes été privés de ballon de bout en bout mais l’Impact a trop rarement été en mesure de les pousser dans leurs derniers retranchements.
Privé des blessés Valentin et Mapp, Jesse Marsch les a remplacés par Brovsky et Neagle, conservant pour le reste l’équipe qui avait battu Portland samedi. L’équipe était aussi à deux joueurs près de celle qui avait battu Toronto il y a un mois.
En face, les changements étaient bien plus nombreux. Confronté à une kyrielle de joueurs blessés et diminués, Aron Winter a par exemple dû aligner un entrejeu composé de Frings, Dunfield et De Guzman, trois joueurs davantage habitués à regarder derrière eux que devant. Plutôt contre-nature pour cet entraîneur qui jure surtout par l’offensive…
Il a fallu attendre près de 25 minutes pour voir enfin une occasion digne de ce nom. Neagle était lancé derrière la défense de Toronto par Wahl mais sa demi-volée fut déviée au-dessus de son but par Kocic.
Peu après, un corner concédé de la plus stupide des manières par un défenseur visiteur (qui croyait que l’arbitre avait sifflé une faute et laissa le ballon sortir) faillit être fatal : Lambe dut repousser la reprise de Thomas à même la ligne !
Kocic a dû sortir le grand jeu quand un centre de Brovsky était repris de la tête par Corradi. Un nouveau centre de l’arrière droit, qui bénéficiait de beaucoup de latitude, ne put ensuite être cadré par Arnaud.
Il faut toutefois reconnaître qu’en dehors de ces occasions, la rencontre était très peu palpitante : comme souvent, l’Impact démontrait sa capacité de conservation du ballon mais il manquait encore l’étincelle pour écarteler une défense qui est pourtant loin d’être très solide. Ça n’empêchait pas les joueurs locaux de tenter de s’appliquer et personne n’aurait crié au scandale s’ils étaient rentrés au vestiaire avec un but d’avance. C’était toutefois 0-0 à la pause.
La deuxième mi-temps reprit comme la première, par une domination stérile de l’équipe locale qui peinait à imposer des changements de rythme. Le fait saillant du premier quart d’heure fut le remplacement visiteur qui prit un certain temps car le quatrième officiel avait du mal à manier le panneau électronique… qu’il n’utilisera plus par la suite !
Émotion de courte durée quand Nyassi prolongea un ballon de Corradi au fond des filets mais le juge de ligne avait levé son drapeau au moment de la passe et le but fut annulé pour hors-jeu. Un centre du même Nyassi fut envoyé au-dessus par Ubiparipovic qui s’essaya à une volée difficile : il restait un quart d’heure à jouer et on se demandait ce qui pourrait débloquer la situation.
Les deux gardiens passaient une deuxième partie de soirée somme toute tranquille et ce n’était pas avec ce qu’elles montraient lors de ces deuxième mi-temps que les équipes en présence pouvaient revendiquer la victoire. La baisse de régime d’Arnaud et les centres moins précis de Brovsky expliquaient en partie que l’Impact était moins dangereux et ce n’est pas le tir du capitaine au-dessus de la cible qui allait y changer quelque chose.
Nyassi, dont la vitesse était trop peu exploitée, péchait parfois par excès d’individualisme, l’équipe a encore prouvé qu’elle n’avait pas de tireur de coups francs attitré et efficace en ses rangs, et était incapable de lancer quelqu’un derrière la défense torontoise (fortement resserrée) depuis l’occasion de Neagle en début de rencontre.
Les montées au jeu de Sebrango et Braun n’y changèrent malheureusement rien : l’Impact a concédé un partage blanc à domicile et devra faire la différence à BMO Field s’il veut disputer la finale de la Coupe du Canada. Quant à Winter, il peut se montrer satisfait d’un résultat acquis en jouant, probablement bien malgré lui, de façon très défensive.