MONTRÉAL : Bush, Ouimette, Rivas (46e Mallace), Nesta (63e Ferrari), Iapichino (46e Gardner), Nyassi (63e James), Felipe (46e Warner), Bernier (46e Ubiparipovic), Mapp (46e Neagle), Wenger (46e Sebrango), Di Vaio (46e Fetai)
LYON : Lloris (46e Vercoutre), Dabo (60e Reveillère), Cissokho, Koné, Cris (60e Untiti), Grenier (60e Kallström), Gonalons (69e Fofana), Gourcuff, Pied (46e Lacazette), Lopez (33e Gomis), Briand
ARBITRE : M. Gantar
AVERTISSEMENTS : Nesta, Cissokho
LES BUTS : 28e Pied (0-1), 39e Wenger (1-1)
Tout amical qu’il fût, le match entre Montréal et Lyon a été fort agréable à suivre, avec un bon résultat pour les Montréalais et surtout de nombreux enseignements positifs pour Jesse Marsch.
La soirée fraîche, la météo idéale pour la pratique du football étaient déjà de bons présages. Rémi Garde avait aligné une équipe proche de son onze de base, alors que l’Impact fêtait les retours de Rivas, de Wenger et du 4-4-2, la première titularisation de Ouimette mais surtout les grands débuts de Nesta.
Sur le terrain, on a vu deux équipes extrêmement détendues – parfois trop dans le chef de l’OL dont certains éléments tombaient par moments dans l’excès de nonchalance. Côté montréalais, au contraire, on a revu l’audace de la première mi-temps à New York en début de saison, de la fluidité dans le jeu et quelques beaux gestes techniques.
L’essentiel n’était pas le résultat en ce mardi soir mais bien de marquer des points aux yeux de l’entraîneur. Je vais donc passer rapidement le cas Nesta, qui a confirmé ce qu’on savait de lui, faisant preuve de beaucoup d’aisance derrière, et surtout tenant une heure. Comme nous, Jesse Marsch a certainement apprécié le culot des jeunes Ouimette et Mallace, les progrès de Iapichino, la volonté intarissable de Sebrango ou encore l’essai très encourageant de Fetai qui fait preuve de beaucoup de présence.
Mais deux joueurs montréalais se sont particulièrement illustrés au cours de la soirée : Wenger et Bush. On retiendra évidemment le but montréalais inscrit par le jeune attaquant : servi par Bernier, il a mystifié Koné d’un contrôle avant de se retourner et de battre Lloris. C’était la deuxième fois que les deux hommes étaient confrontés, suite à une erreur de Cris la première fois, mais le gardien français avait alors eu le dernier mot. Mais Wenger a offert quelques passes de finition tranchantes dont Mapp et Di Vaio auraient pu profiter. Lloris a notamment sorti un arrêt sublime sur la volée du premier nommé.
Les prouesses de gardien qu’on retiendra sont toutefois celles de Bush : sur une tête de Briand qui se dirigeait dans sa lucarne, sur un tir de loin et un autre à plus courte distance de Gomis, ou encore son double réflexe devant Briand et Gomis. Certes, il a encaissé un but, a été sauvé deux fois sur sa ligne par Felipe et a failli être puni par Koné suite à une sortie téméraire sur corner, mais Bush a été aussi étincelant qu’avec Baltimore ici même il y a quelques années, à un niveau toutefois nettement supérieur.
Lyon avait ouvert le score à la demi-heure, grâce à Pied qui a inscrit un but littéralement en deux temps, trois mouvements, ponctué d’une frappe soudaine dans le coin du but de Bush, qui n’a pas eu la moindre chance de s’interposer.
Comme de coutume lors d’une telle rencontre, le bal des changements a fait que la deuxième mi-temps fut bien moins intéressante que la première, avec un jeu beaucoup plus décousu. Individuellement, plusieurs remplaçants montréalais ont bien tiré leur épingle du jeu, mais collectivement ce fut plus difficile. Vercoutre, qui avait remplacé Lloris à la pause, a quand même dû sortir un beau réflexe devant Neagle.
La séance de tirs au but qui a suivi est très anecdotique et a surtout servi à amuser le bon peuple (et peut-être aux entraîneurs adverses prenant des notes). Le bilan de ce match est très positif pour l’Impact, mais il faudra évidemment confirmer lorsque ça comptera vraiment.