MONTRÉAL : Bush, Camara, Nesta, Ferrari, Brovsky, Bernardello, Warner, Mapp, Romero (81e Bernier), Di Vaio (89e Nyassi), Paponi (69e Smith)
SAN JOSÉ : Bingham, Gargan, Ring, Hernandez, Morrow, Chavez (43e Garza), Ballouchy, Corrales (70e Wondolowski), Alas, Jahn (83e Martinez), Gordon
ARBITRE : M. Santos (PRi)
AVERTISSEMENTS : Warner, Corrales, Mapp, Wondolowski
LE BUT : 16e Camara (1-0)
Montréal a fêté dignement son retour en Ligue des champions en s’imposant 1-0 contre San José à l’issue d’un match marqué par un déluge en première mi-temps, des supporters très en voix et surtout les débuts on ne peut plus réussis d’Hernan Bernardello.
Les spectateurs qui étaient au stade retiendront certainement le déluge qui s’est abattu en première mi-temps, ce qui ne les a pas empêchés de mettre une superbe ambiance… en étant même torse-nu pour certains membres du kop.
Il y eut aussi un déluge de coups de sifflet, d’un arbitre qui voyait des fautes partout (sauf quand Paponi s’est pris pour un bulldozer, blessant Chavez au passage). La pire illustration arriva après 10 minutes à peine quand un coup franc visiteur botté droit dans le mur fut, selon lui, repoussé volontairement de la main par Warner.
Gordon s’est chargé du penalty mais a tiré mollement et Bush, qui avait choisi le bon côté, a fait sauter le stade comme si Montréal avait marqué !
Déluge d’éloges aussi pour Hernan Bernardello, qui évoluait pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. Pour ses interventions devant la défense – c’était évidemment sa tâche principale – marquées par des interventions à propos, un bon placement et une disponibilité de tous les instants pour ses partenaires. Mais aussi pour son apport sur coups de pied arrêtés.
Et on en eut une illustration parfaite et souhaitée juste après le quart d’heure : il envoya un coup franc droit sur la tête de Camara dont la reprise ne laissa aucune chance à Bingham (1-0). Un but très encourageant pour une équipe aussi peu prolifique sur coups francs que de la tête depuis le début de la saison.
Pas de déluge d’occasions en revanche, loin de là même puisqu’avant le repos, il n’y en eut aucune digne de ce nom hormis le penalty-cadeau et le but ! Ça n’empêchait pas la rencontre d’être agréable à regarder, bien que décousue, et quelques situations potentiellement dangereuses de part et d’autre. Comme par exemple quand un ballon mal dégagé faillit arriver à Jahn, seul, mais fut dégagé d’un retourné juste devant lui par Nesta.
La deuxième mi-temps a été quelque peu différente. Peut-être que la pluie, qui est soudainement passée de dru à inexistante pendant la pause, y était pour quelque chose. Montréal a créé la première situation intéressante, un centre de Warner, décalé sur la droite, qui a manqué d’un fifrelin la tête de Paponi et sur lequel Di Vaio fut un rien trop court suite au rebond.
Malgré tout, pendant le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps, l’Impact a eu la mauvaise idée de laisser San José prendre la direction des opérations, situation dans laquelle les Californiens sont les plus à l’aise pour se montrer dangereux. Alas et Garza ont été les plus menaçants, d’abord quand un centre du premier trouva la tête du second, dont la reprise fut un peu trop croisée, ensuite quand il envoya un coup franc repoussé par la transversale.
Montréal aussi a eu sa transversale, suite à un corner revenu à Mapp dont le centre trouva la tête de Ferrari, qui envoya le ballon sur la latte. C’est à partir de ce moment-là que les débats se rééquilibrèrent, mais les hommes de Marco Schällibaum héritèrent des meilleures occasions. Un beau mouvement parvint ainsi à lancer Romero mais, très prompt, Bingham lui sortit bien dans les pieds.
Derrière, la demi-mesure n’était plus de mise et quand ils en avaient l’occasion, les Montréalais tentaient de transformer un dégagement en long ballon pour lancer un contre. L’un d’eux, mal négocié par Morrow, profita à Mapp qui lui subtilisa le cuir et se présenta seul devant Bingham dont la sortie peu orthodoxe aurait pu valoir un penalty, mais M. Santos en décida autrement.
Les 20 dernières minutes ressemblèrent davantage à la première mi-temps, à la différence près que San José montrait qu’il courait derrière le but, mais restait loin du but de Bush et offrait un jeu très stérile. Malgré la montée au jeu de Wondolowski, les visiteurs eurent du mal à se montrer menaçants, tout au plus arrivèrent-ils à créer une situation confuse dans le rectangle, mais heureusement pour l’Impact, Martinez croqua sa reprise et Ferrari dévia le ballon en corner.
C’était évidemment bien trop peu pour revendiquer ne serait-ce qu’un point. Efficace, Montréal n’a pas été menacé derrière et met les trois points dans son escarcelle. C’est une des réjouissances du jour, avec l’excellente ambiance au stade et les débuts on ne peut plus réussis de Bernardello.