HOUSTON : Hall, Sarkodie, Horst, Taylor, Ashe, Driver (82e Ownby), Clark, García, Davis (85e Carrasco), Barnes (89e Sherrod), Bruin
MONTRÉAL : Perkins, Miller, Camara, Ferrari, Brovsky, Bernardello (85e Mallace), Bernier (72e Smith), Warner (85e Gonzalez), Felipe, Mapp, Wenger
ARBITRE : M. Reyes
AVERTISSEMENTS : Sarkodie, Taylor, Felipe, Camara, Bernardello
LE BUT : 40e Bruin (1-0)
Montréal a perdu 1-0 à Houston sans démériter, mais en manquant une nouvelle fois cruellement de réalisme, et encaissant un but malchanceux en fin de première mi-temps. Perkins est aussi parvenu à conserver le suspense jusqu’à la fin du match.
Comme la semaine dernière, il y a eu une surprise au moment de lire la composition de l’équipe mise sur pied par Frank Klopas. Cette fois-ci, pas en défense, qui restait la même qu’à Dallas, mais dans l’entrejeu : Bernier effectuait son retour pour jouer aux côtés de Bernardello (rien d’étonnant là-dedans) et Nyassi n’était plus là (prévu aussi, vu qu’il est blessé). Du coup, Warner était aligné au milieu droit, et Mapp passait à gauche, où on ne l’avait plus vu depuis longtemps. Face à un adversaire friable dans l’axe, on aurait pourtant aimé le voir pouvoir rentrer dans le jeu, mais là, il devait déborder face à Sarkodie, un des arrières latéraux les plus durs à passer de MLS.
Quoi qu’il en soit, comme l’équipe en a pris l’habitude depuis le début de l’année, elle est bien entrée dans son match et après à peine plus de deux minutes, passait près de l’ouverture du score. Un long ballon arrivait à Wenger, qui n’était pas hors-jeu et avait pourtant pris trois mètres d’avance sur tout le monde. Mais il a tergiversé, a maladroitement essayé de contourner Hall et s’est fait rattraper.
L’équipe locale a mis 10 minutes à se montrer menaçante. Il a fallu que Barnes bénéficie d’énormément de latitude sur le flanc gauche et centre au point de penalty où Driver était fin seul. Heureusement pour l’Impact, Perkins avait bien anticipé et sa sortie a fermé la porte à l’Écossais, dont la frappe a été contrée par le portier montréalais. Ce dernier est souvent sorti loin de son domaine au cours de la soirée, plus que par le passé.
Malgré tout, le premier quart d’heure était l’affaire des Montréalais et une suite de combinaisons courtes entre Wenger et Felipe plein axe à l’entrée du rectangle s’est conclue par une tentative du Brésilien qui, lentement, a échoué à ras de l’extérieur du poteau du gardien local, qui était battu.
Une minute plus tard, un centre de Sarkodie est arrivé à Bruin qui n’a pas pu contrôler le ballon. Ce dernier est arrivé à Davis, qui s’est retourné et a frappé à côté. Rien de vraiment menaçant, tout comme ce que les équipes ont montré durant le deuxième quart d’heure, où le match était complètement neutralisé. Il a fallu attendre de voir Horst reprendre un corner d’une tête piquée, hors-cadre, pour revoir du danger. On avait passé la demi-heure depuis 3 minutes, et Houston commençait (enfin, diront ses supporters) à dominer.
Cela n’empêchait évidemment pas son axe défensif, dont on parle chaque année des carences, de montrer ses travers habituels. Ainsi, une mauvaise relance a filé droit sur Warner, plein axe, et le Montréalais a réussi à envoyer une longue passe à travers tous les défenseurs entre lui et Wenger, qui était bien à la réception du ballon mais a tiré sur Hall.
Ce fut alors le moment de la leçon de réalisme. Une touche de la gauche arrivait à Barnes, qui a remis le ballon à Bruin juste derrière lui. L’attaquant avait de l’espace pour tirer et seul Miller est parvenu à le réduire : il n’a pu que contrer sa frappe, ce qui a malencontreusement dévié sa trajectoire et trompé Perkins. Un gros coup de bol, et ce que les superstitieux appellent la chance qui sourit aux buteurs en forme et en confiance, qui marquent même quand ils n’ont qu’un quart d’occasion (1-0).
L’Impact aurait pu égaliser avant la pause. Sur une nouvelle perte de balle de Houston alors que tout le monde avait le regard tourné vers l’avant, Mapp a pu être lancé vers le but avec des adversaires à sa poursuite. Personne n’est arrivé à le rattraper avant qu’il ne tente sa chance, des 20 mètres, hors-cadre.
Au retour des vestiaires, Mapp et Warner avaient changé de côté. Cela a changé l’allure de l’entrejeu montréalais et des débats. C’est toutefois Houston qui s’est montré dangereux le premier. Garcia a volé le ballon à Bernardello, s’est appuyé sur Bruin puis a avancé, est rentré sur son pied gauche et a envoyé un tir enroulé qui est passé à côté.
Néanmoins, comme après le coup d’envoi, on jouait surtout dans le camp local. Et Hall a eu du travail. Il a d’abord dû sortir une belle claquette pour dévier un tir des 35 mètres de Bernier, qui avait reçu le ballon suite à un coup franc mal dégagé. Le gardien local a ensuite dévié en corner un tir contré et bondissant de Bernardello. Botté par Mapp, le coup de coin est arrivé à Ferrari, en excellente position mais qui n’a pu faire un bon usage du ballon. Ce dernier est allé vers Wenger qui a tendu le pied et l’a prolongé vers le but, mais Sarkodie, bien replié, a dégagé à même la ligne !
Utile défensivement, l’arrière droit texan l’était aussi à l’autre bout du terrain. Sur une de ses touches, Bruin a judicieusement laissé passer le ballon vers Garcia, qui a tenté de tromper Perkins d’une pichenette, très dangereuse mais hors-cadre. Deux minutes plus tard, un coup franc très bien placé était bien brossé par Bernardello, mais envoyé au-dessus.
Les occasions se multipliaient d’un côté à l’autre même si le milieu de la deuxième mi-temps a marqué la fin de la domination territoriale montréalaise. Ça s’est matérialisé avec les occasions, mais aussi par des approximations de l’Impact dans son camp. À l’entrée du rectangle, Bruin recevait un ballon dégagé droit sur lui et le reprenait en un temps sur Perkins, très attentif. Le portier visiteur a dû sortir le grand jeu en venant à la rencontre de Bruin parti seul sur la droite sur un contre entamé suite à un ballon perdu par Mapp.
L’Impact pouvait remercier son gardien de l’avoir maintenu dans la rencontre et l’a épargné par la suite en éloignant le danger et en tentant de pousser. Sans, toutefois, parvenir à sérieusement inquiéter Hall, n’envoyant que quelques tirs désespérés hors-cadre. Comme la semaine dernière donc, l’effort de fin de match pour aller chercher le nul n’a débouché sur aucune occasion.
Ce début de saison au Texas se conclut ainsi par deux défaites, un zéro sur six avec quatre buts encaissés, dont trois sur phase arrêtée, et un cruel manque de réalisme offensif. Il faudra corriger ça la semaine prochaine contre Seattle, un adversaire coriace qui doit faire oublier sa défaite d’aujourd’hui contre Toronto. Un adversaire qui rappelle également d’excellents souvenirs, notamment le premier match de l’histoire du club au stade Saputo, lors duquel les visiteurs partaient également favoris.
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