VANCOUVER : Ousted, Harvey, Leverón, O’Brien, Mitchell, Koffie, Laba, Mattocks (75e Teibert), Morales, Manneh (62e Fernandez), Hurtado (86e Salgado)
MONTRÉAL : Perkins, Camara, Ferrari, Pearce, Ouimette, Larrea (76e Lefèvre), Bernier (87e Gonzalez), Nakajima-Farran (67e Miller), Romero, Tissot, McInerney
ARBITRE : M. Fischer
AVERTISSEMENTS : Tissot, Romero, Larrea, Mitchell, Koffie
Malgré les nombreuses absences et les changements des dernières semaines, Montréal a bien fait ses devoirs à Vancouver et est allé chercher un point suite à un nul 0-0.
Le dernier match ne datait qu’il y a deux semaines mais il s’est passé beaucoup de choses depuis lors, et pas seulement la Coupe du monde. Des évènements qui se sont pour la plupart reflétés dans le onze qui a commencé le match à Vancouver : Ferrari est enfin rétabli et revenait en défense centrale au détriment de Lefèvre ; Bernardello a annoncé son départ (même s’il n’est pas encore officiel), son poste était occupé par Larrea, un nouveau venu ; Felipe est devenu papa et n’a pas fait le voyage à Vancouver, c’est Romero qui le relayait dans l’axe ; Mapp s’est blessé, ce qui a permis à Tissot d’être titulaire en… milieu de terrain ; Di Vaio était aussi indisponible, ce qui a placé McInerney seul en pointe.
La stratégie montréalaise était de ne pas laisser Vancouver s’installer dans le match, en gardant le ballon, si possible dans le camp adverse, sans toutefois prendre de risques derrière. Ça a fonctionné pendant une mi-temps, avant que Vancouver ne prenne le dessus après la pause. Mais l’Impact est resté discipliné derrière et Perkins a réussi quelques arrêts importants, ce qui a permis à Montréal, qui a aussi eu de belles occasions, de repartir avec le point du nul blanc.
Le début de la rencontre s’est donc joué dans la moitié de terrain de Vancouver. Avec une première occasion pour Montréal après à peine plus de deux minutes : Tissot a tenté sa chances des 20 mètres, un tir dévié par Leveron qui a pris Ousted, déjà parti, à contre-pied. Mais le gardien a sorti un très beau réflexe pour empêcher le ballon de finir au fond de ses filets.
Vancouver ne semblait avoir que deux armes, mais attention, il les manie très bien : la vitesse et les tirs de loin (qu’il peut utiliser ensemble ou non). Ce n’est donc pas étonnant que sa première occasion soit tombée sur un contre, un ballon plein axe vers Mattocks à 35 mètres du but que le Jamaïcain a laissé passer d’une feinte, ce qui lui a permis de dépasser Camara pour partir seul vers les autres défenseurs. Il a profité de l’appel de balle de coéquipiers pour trouver de l’espace, prendre le meilleur sur Pearce et tirer, de peu à côté.
L’Impact a montré que lui aussi aimait partir en reconversions rapides. Camara a envoyé un long ballon au moins 50 mètres devant lui vers McInerney, qui a pu partir en contre, lui qui était légèrement excentré sur la droite. Il s’est rendu jusqu’au rectangle avant de tirer… droit devant lui, et donc à côté de la cible.
Deuxième arme de Vancouver, les tirs à distance. Dangereuse puisque c’est une des équipes les plus efficaces de MLS sur des frappes de loin. Ses joueurs savent que quand ils ont un espace pour tirer, il faut tenter sa chance. On en a vu un bel exemple à la demi-heure quand Manneh s’est dégagé l’espace en question et a profité du fait que la défense de l’Impact recule pour en faire la démonstration. Son envoi a cependant pris la direction du milieu du but, où se trouvait Perkins.
Après le cap de la demi-heure, Vancouver est arrivé à conserver davantage le ballon, sans toutefois parvenir à s’approcher du but de Perkins plus qu’avant. Au contraire, les meilleures occasions avant la pause ont été montréalaises. Ousted a dû aller jusqu’à l’entrée de son rectangle pour sortir dans les pieds de Romero parti en contre, et a dû, plus tard, effectuer un geste similaire dans des conditions différentes, pour écarter le danger tour à tour des pieds de McInerney et Tissot suite à un centre vicieux de Nakajima-Farran.
Au retour des vestiaires, Vancouver a décidé d’appuyer sur l’accélérateur. On avait à peine repris que Koffie servait Manneh qui a avancé et, malgré les deux défenseurs devant lui, est arrivé à se mettre sur son pied gauche et à tirer de loin : Perkins a dévié en corner. Moins de cinq minutes plus tard, il a effectué un nouveau très beau sauvetage suite à un coup franc sur la droite du rectangle lors duquel Morales a vu l’espace pour tenter sa chance directement et placer une frappe à ras-de-terre au deuxième poteau : sans l’intervention in extremis du portier, le ballon finissait dans le but.
Ces occasions traduisaient aussi le fait que Vancouver avait toujours la mainmise sur le ballon, mais bien plus haut dans le camp de l’Impact, qui avait fortement reculé. Il n’était pas collé à son but, mais peinait à sortir de sa moitié de terrain. Et ça n’empêchait pas qu’il laissait quand même encore quelques espaces derrière, ce qui a entre autres permis à Koffie d’accélérer plein axe jusqu’à l’entrée du rectangle avant de servir Mattocks sur la gauche, mais le tir de ce dernier était trop croisé.
Les deux équipes ont également touché la transversale coup sur coup. Avec la première pour Montréal, suite à un coup franc que Bernier a joué tellement rapidement que ça a surpris presque tout le monde. Une phase qui semblait répétée à l’entraînement puisque McInerney, qui a reçu le ballon, n’a pas cherché à tirer alors qu’il était oublié dans le rectangle, mais a cédé à Tissot dont la reprise s’est écrasée sur la latte.
Celle de Vancouver est aussi arrivée suite à un coup de pied arrêté. Un beau corner donné au premier poteau a été repris par Koffie, forçant Perkins à un nouveau sauvetage de classe. Harvey a été le premier au rebond mais a donc envoyé le ballon sur la transversale. Ce n’était pas la fin de la contribution des montants du but à ce match puisqu’un beau coup franc de Tissot trouvait la tête de McInerney dont la reprise a abouti sur l’extérieur du poteau droit d’Ousted.
Si Perkins a dû repousser un corner bondissant dans les dernières minutes, on n’a plus vraiment eu d’occasion, surtout parce que les Vancouvérois semblaient complètement cuits et peinaient à avancer. Montréal ne refusait pas d’aller vers le but adverse mais ne prenait pas de risques inutiles, pour conserver ce bon point.
Cette unité n’est pas la seule raison de satisfaction pour Frank Klopas. Si vous n’avez pas entendu parler de tirs de loin à la fin de ce résumé, ce n’est pas parce que les joueurs locaux n’essayaient plus, mais bien parce que les visiteurs ne leur en laissaient plus la latitude, notamment grâce à un très bon travail des hommes devant la défense. On y trouvait entre autres Larrea, qui peut être crédité d’une bonne première, efficace aussi puisque la faute qui lui a valu son carton jaune interrompait en milieu de terrain un contre où les joueurs de Vancouver auraient été en nette supériorité numérique. Perkins a sorti quelques grands arrêts dont il avait le secret en début de saison. Et Tissot a été bon dans l’entrejeu, et servi des coups de pieds arrêtés de qualité.
Voilà des choses que les supporters qui n’étaient pas devant leur télévision ce mercredi mais seront au stade dimanche contre Houston vont, espérons-le, découvrir, avec en plus un résultat probant comme à chaque fois que les Texans se déplacent au stade Saputo.
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