Rien à manger, dur à avaler

Real Salt Lake - Impact Montréal 3-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 24/07/2014

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SALT LAKE : Rimando, Beltran, Schuler, Borchers, Wingert, Beckerman, Mulholland (83e Grossman), Grabavoy, Morales (90e Stertzer), Plata, Findley (59e Garcia)

MONTRÉAL : Bush, Camara, Ferrari, Pearce, Krol, Mallace (62e Gagnon-Laparé), Bernier, Romero, Felipe (62e Mapp), Nakajima-Farran, Di Vaio (77e McInerney)

ARBITRE : M. Fischer

AVERTISSEMENTS : Wingert, Gagnon-Laparé

EXCLUSION : 65e Nakajima-Farran

LES BUTS : 3e Mulholland (1-0), 32e Camara (1-1), 70e Garcia (2-1), 90e Garcia (3-1)


Flairant la bonne odeur des points tout frais qu’il n’a plus savourés depuis longtemps, l’Impact a réussi à faire douter Salt Lake une mi-temps avant de se prendre un carton rouge et deux buts qui le replongent dans sa diète forcée.

Frank Klopas avait confirmé la titularisation de Bush dans le but, mais était surtout revenu au 4-2-3-1 après quelques résultats calamiteux en 4-4-2. Du coup, Mallace était titularisé et McInerney se retrouvait sur le banc. Il y côtoyait Mapp, légèrement blessé et donc ménagé, ce qui permettait à Nakajima-Farran d’être sur le terrain au coup d’envoi.

Le début de rencontre laissait entrevoir un nouveau calvaire pour l’Impact. Un corner mal dégagé arrivait à Mulholland entre l’entrée du rectangle et le point de penalty : il a tiré droit devant lui et envoyé le ballon dans le coin gauche du but de Bush (1-0). Le buteur a failli en planter un deuxième quelques minutes plus tard, profitant d’une intervention hésitante de Ferrari mais son tir des 20 mètres a été capté par Bush.

La première occasion montréalaise est arrivée suite à une superbe transversale de Krol qui trouvait Romero sur la droite. L’Argentin a centré au deuxième poteau : Di Vaio, qui avait bien surgi au petit rectangle, a un peu trop croisé sa reprise, mais on pouvait quand même dire que les trois protagonistes avaient bien joué.

On ne peut pas en dire autant du flanc gauche défensif de l’équipe locale qui, dès qu’il était mis à contribution, se laissait berner par Romero et les montées de Camara, entre autres. Mais pas seulement, puisque dès qu’un autre Montréalais se présentait dans ce coin-là, il pouvait aussi créer le danger. Ainsi, Felipe a centré vers Nakajima-Farran, qui avait bien délaissé son flanc pour se placer en position dangereuse et a joliment repris le ballon qu’il avait laissé passer derrière lui, mais l’a envoyé à côté.

Malgré son aisance et une certaine domination, Salt Lake semblait hésiter quant au plan à adopter et a un peu reculé pour jouer le contre sans vraiment en avoir l’air convaincu. Cette tergiversation se voyait dans des actions précises, comme quand la défense locale s’est emmêlée les pinceaux suite à un coup franc montréalais, ce qui a failli profiter à Di Vaio, avant de réussir à se dégager d’un long coup de botte directement sur Plata. Une situation de contre idéale : il a servi Morales bien placé, mais ce dernier a raté son contrôle et a dû se résoudre à envoyer un tir d’un angle fermé sur Bush. Cela illustrait bien les contre-attaques locales : ça avait l’air dangereux car il y avait de l’espace et de la vitesse, mais ça finissait en pétard mouillé.

Salt Lake était plus dangereux quand il construisait dans le camp montréalais, que ce soit en passant par l’axe ou les flancs. Pour ceux qui aiment le cyclisme, cette équipe ressemble plus aux grimpeurs qui montent au train (toujours au même rythme, évidemment élevé) qu’aux purs rois de la montagne capables de démarrages secs. Ça n’empêchait pas Plata de montrer son côté déroutant, notamment quand il a récupéré un centre trop long sur la droite du rectangle, s’est joué de Camara mais a tiré sur Bush qui avait commencé à sortir à sa rencontre.

Même si Salt Lake cadrait davantage de tirs, pendant la première demi-heure, Montréal arrivait à créer le danger aussi souvent que son adversaire. Et toujours en passant par le même côté, celui de Wingert, extrêmement friable. Et Camara l’avait bien vu : il est souvent monté et s’en est donné à cœur-joie. En envoyant quelques centres intéressants, dont un sur lequel Felipe a enchaîné une belle combinaison contrôle de la poitrine - volée, mais le ballon a manqué le cadre.

La meilleure illustration est toutefois tombée un peu après la demi-heure, commençant par une des autres belles choses montrées par l’équipe aujourd’hui : les changements d’aile de Krol. L’un d’entre eux est arrivé sur la droite directement dans les pieds de Mallace, qui a bénéficié de beaucoup de latitude, tout comme Camara à qui il a glissé une petite passe en retrait que le Français a ponctuée d’un tir croisé très bien placé hors de portée de Rimando (1-1).

Dès lors, sans être des plus convaincants, Salt Lake a commencé à reprendre le dessus et, surtout, à être la seule équipe à se créer des possibilités de but. On notera un ballon derrière la défense vers Plata qui a tiré dans le filet latéral, un centre de la gauche vers Mulholland qui nous a gratifié d’une belle remise de la poitrine en direction de Grabavoy dont la jolie volée a fini à côté, ou encore quelques arabesques de Plata dont le centre un peu trop loin de la tête de Borchers a forcé ce dernier à plonger pour toucher au ballon sans qu’il puisse en redresser la course.

S’il y avait lieu d’être plus optimiste qu’au cours des semaines précédentes, ça sentait quand même les complications à venir car Salt Lake n’avait pas montré son plus beau visage. Il ne l’a jamais réellement fait mais a quand même élevé son niveau après la pause et, dès le retour des vestiaires, a tenté de faire circuler le ballon dans le camp montréalais. Une de ces combinaisons s’est terminée par un tir à distance de Plata, au-dessus.

Occuper le camp montréalais permettait aussi à l’équipe locale de se créer quelques phases arrêtées dangereuses. Ainsi, un coup franc prolongé par Findley est arrivé à Schuler complètement seul au deuxième poteau. Le défenseur en position hyper dangereuse a contrôlé le ballon avant d’envoyer une frappe molle droit dans les bras de Bush.

Felipe a été à la base de la première occasion de Montréal en deuxième mi-temps, servant Romero sur la droite avant que l’Argentin n’envoie un centre qui, vicieusement, a semblé se faufiler entre les divers joueurs montréalais qui étaient pourtant en bonne position.

Mais il faut reconnaître que c’est de l’autre côté que le danger se précisait et s’il y avait un but dans l’air, il aurait dû tomber pour l’équipe locale. Cela a failli se produire suite à un centre à ras-de-terre de Wingert arrivé au deuxième poteau à Morales en position idéale mais qui a envoyé une frappe bien molle permettant à Bush de réaliser un sauvetage inattendu puis de contrer une tentative de Garcia qui était le premier au rebond.

L’Impact pliait et a rompu… mais, dans un premier temps, pas en encaissant. Au contraire, c’est quand il a cru partir en contre que le coup de grâce est tombé. Le ballon est arrivé entre Schuler et Nakajima-Farran qui s’est jeté dessus comme un affamé n’ayant rien avalé depuis cinq jours, crampons élevés et a touché son adversaire. Aucune mauvaise volonté mais un geste dangereux que M. Fischer a puni d’un carton rouge, ce que l’intéressé a immédiatement compris et n’a pas contesté. Voilà ce qui arrive quand l’énergie et l’agressivité (pas forcément négative) prennent le pas sur le jeu et la lucidité. Et cela reflète bien les discours que l’on entend dernièrement.

Évidemment, avec un homme de moins, l’Impact, déjà acculé à son but, avait une tâche encore plus compliquée et il n’a pas fallu attendre cinq minutes pour que Salt Lake reprenne l’avance. Plein axe, Plata a servi Morales sur la droite dont le centre aérien est arrivé à Garcia, juste devant le milieu du but et dont la reprise de la tête était imparable pour Bush (2-1).

Il y a eu un semblant d’espoir à un quart d’heure de la fin quand la défense locale a eu beaucoup de mal à se dégager, envoyant au bout de compte le ballon à l’entrée du rectangle vers Romero dont la frappe a pris la direction du but de Rimando, mais ce dernier a réussi son premier – et son seul – arrêt difficile de la rencontre.

Même si Salt Lake était clairement meilleur, on sentait que l’équipe locale était vraiment soulagée après avoir repris l’avance, et elle a pu jouer plus décontractée, arrivant à conserver le ballon et à tenir l’Impact loin de la zone dangereuse. Les hommes de Jeff Cassar ne couraient même plus après les occasions, et ne forçaient le jeu que quand il y avait vraiment une grosse possibilité à l’horizon. Ainsi, avant la fin du temps réglementaire, on a dû se contenter d’un centre menaçant de Garcia qui est passé devant tout le monde.

Mais face à un Impact reculant et subissant de plus en plus, dans les arrêts de jeu, l’opportunité était trop belle pour Morales d’ouvrir sur la droite pour Garcia, bien seul, qui a eu tout le temps de lever la tête et d’ajuster un tir ne laissant aucune chance à Bush (3-1). C’était le score final, et, au passage, une deuxième passe décisive pour Morales que l’on a pourtant connu plus inspiré.

Difficile de tirer des conclusions au sujet de cette rencontre, car dans des circonstances normales, on dirait que c’est bien dommage mais que, finalement, quand on est en bas de classement, ce n’est pas sur le terrain d’un ténor qu’il faut aller chercher des points. On se dirait que c’est bien dommage, déplorant l’occasion ratée, mais bon, ce serait vite oublié pour tourner la page. Sauf qu’en ce moment, chaque point, chaque élément positif semble de première nécessité.

Alors je vais commencer par là, car il y en a. Défensivement, à onze contre onze, on a constaté une amélioration collective. La reconversion et la vitesse n’étaient pas là ensuite, comme si malheureusement il fallait réapprendre les bonnes habitudes du passé, mais par moments, Salt Lake a peiné. Il y a enfin un apport offensif des arrières latéraux. Et puis, combien de fois, tant cette saison que les précédentes, n’a-t-on pas dit que l’Impact ne profitait pas des points faibles de son adversaire. Cette fois, il a tapé sur le clou Wingert, et ça a fini par payer. C’est à recommencer.

Mais l’autre côté de la médaille oblige à dire que sans ce flanc gauche poreux de l’adversaire, l’Impact n’aurait finalement peut-être pas fait tant illusion que ça. Qu’il aurait dû se contenter de défendre et qu’il aurait fini par craquer. Que la situation est tellement délicate qu’à un moment, quelqu’un commettra l’erreur fatale, même à cause de… trop de bonne volonté. Que ce mélange entre une grosse faim de points et une peur de finir l’estomac vide se termine toujours avec rien à manger et que, tant pour les joueurs que pour les supporters, c’est très dur à avaler.

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