PHILADELPHIE : MacMath, White, Williams, Valdes, Gaddis, Carroll, Edu, Le Toux, Nogueira (86e Fred), Cruz (62e Wenger), Casey (72e Brown)
MONTRÉAL : Perkins, Miller, Lefèvre, Ferrari, Krol, Larrea, Bernier, Mapp (75e Tissot), Felipe (67e Duka), Romero, McInerney (67e Jackson-Hamel)
ARBITRE : M. Bazakos
LES BUTS : 12e Le Toux (1-0), 63e Le Toux (2-0), 79e Tissot (2-1)
Rapidement obligé de courir après le score en raison d’une bourde défensive, Montréal a joué la conservation de balle stérile sans mettre son adversaire en danger, ne se réveillant qu’après avoir encaissé un deuxième but, grâce à ses remplaçants. C’était toutefois trop peu, trop tard pour éviter de perdre 2-1 à Philadelphie.
Après seulement deux minutes, Lefèvre a dû revenir dare-dare pour contrer Nogueira lancé sur la droite par Casey. Mais la réplique fut rapide, avec quelques gris-gris sur la gauche de Romero qui a ensuite tenté de trouver McInerney au petit rectangle : Valdes et MacMath se sont jetés pour dégager le ballon approximativement, ce qui a permis à Felipe de tenter un retourné, à côté.
Cela s’annonçait donc intéressant mais il a fallu attendre à peine plus de dix minutes pour que le match prenne une autre tournure. Suite à un long coup de pied de but de MacMath, Le Toux a berné Bernier et Krol. Le capitaine a d’abord tenté une remise en retrait de la tête qui n’a en rien éclairci la situation, et alors que Perkins était sorti, Krol a donné à son tour le ballon en retrait de la tête, ce qui a surpris son gardien. Le Toux ne demandait pas mieux et en a profité pour tirer les marrons du feu au milieu de ses trois adversaires qui se sont médusés les uns les autres (1-0).
Dès cet instant, le scénario de la rencontre n’a plus rien eu pour plaire au spectateur neutre. Montréal monopolisait le ballon sans rien en faire de probant. Et Philadelphie laissait son adversaire se le passer à plus que bonne distance du but de MacMath. Le seul semblant d’occasion avant la pause a d’ailleurs été en faveur de l’équipe locale, Nogueira bénéficiant d’un contre favorable avant d’envoyer un tir des 20 mètres trop croisé. Du côté de l’Impact, guère de menace, juste des tentatives désespérées comme un tir de très loin signé Larrea, bien tendu mais au-dessus.
Étonnamment, au retour des vestiaires, Philadelphie semblait chercher le deuxième but et les occasions, toujours aussi rares, étaient surtout montréalaises. Ainsi, un très bon centre aérien de Miller était repris peu à côté par McInerney qui avait émergé de la tête. MacMath a aussi dû se coucher sur un tir à distance de Mapp qui était rentré dans le jeu après un bel effort sur la droite.
Au bout du compte, ça n’a pas empêché l’équipe locale d’arriver à ses fins. Elle eut une première possibilité sérieuse de doubler son avance quand un centre bondissant de Nogueira était dévié par Casey en direction de Le Toux oublié derrière lui, mais le Français a croqué sa reprise. Il n’a pas tardé à se racheter.
À peine entré au jeu, Wenger a fait mal grâce à une accélération avant de chercher Nogueira. Sa passe manquait un peu de précision mais derrière l’ancien Sochalien, Le Toux était à l’affût et s’est emparé du ballon avant de crocheter pour effacer Krol et Lefèvre, ce qui lui a libéré un espace pour tirer et prendre Perkins à contre-pied (2-0). Il a failli marquer son troisième but de la soirée peu après : lancé entre deux défenseurs dont Krol qui est quand même arrivé à le serrer de près, il a tiré au-dessus.
Le réveil montréalais a sonné après les montées du jeune Jackson-Hamel, sans complexes, et de Duka, amoureux du dribble. Ajoutez-y que certains de leurs coéquipiers prenaient des positions très offensives, et vous obtenez des poussées causant des frayeurs à MacMath. Le jeune attaquant montréalais est passé bien près de son premier but chez les pros quand il a repris en un temps un centre de Krol, mais le poteau est venu gâcher sa joie.
Ce fut ensuite au tour de Duka d’y aller d’un slalom dans le rectangle, ponctué d’un tir trop croisé et dévié en corner pour éviter que Jackson-Hamel à l’affût ne mette le pied. Le coup de coin s’est terminé par une sortie du poing de MacMath qui a envoyé le ballon au milieu de son camp droit sur Romero qui l’a repris d’une volée pure, aussi jolie que dirigée droit sur le gardien local.
La récompense est tombée à un peu plus de dix minutes de la fin du temps réglementaire. Romero envoyait une balle en cloche derrière la défense, où Tissot - le troisième remplaçant - a surgi pour placer une reprise du pied gauche au premier poteau et relancer le match (2-1).
Mais l’Impact n’a plus réussi à se montrer aussi dangereux qu’avant la réduction du score. Au contraire, Wenger a failli lui jouer de bien vilains tours avec ses accélérations (que personne n’a semblé capable d’exploiter quand il jouait ici). L’une d’entre elles a obligé Perkins à lui sortir dans les pieds. Une autre lui a permis de déborder sur la gauche avant de centrer vers Brown, complètement seul à l’entrée du petit rectangle mais qui a tiré à côté du ballon.
L’Impact a été réellement dangereux pendant 12 minutes : entre ses premiers changements et son premier but. Ce fut insuffisant pour ne pas revenir bredouille, en raison aussi de sa bourde de début de rencontre. Mais pendant une heure, il a fait preuve d’un inquiétant manque de créativité et jamais il n’a poussé Philadelphie dans ses derniers retranchements. On verra la semaine prochaine s’il est capable de le faire à domicile contre Chicago, l’ancien club de Frank Klopas.