COLUMBUS : Clark, Afful, Parkhurst, Wahl, Ashe, Tchani, Trapp, Jimenez (71e Kamara), Saeid (85e Saravia), Meram, Finlay
MONTRÉAL : Bush, Camara, Cabrera, Lefèvre, Oyongo, Bekker, Alexander, Oduro (89e Shipp), Venegas (69e Bernier), Ontivero (83e Salazar), Drogba
ARBITRE : M. Stoica
AVERTISSEMENTS : Ashe, Drogba, Tchani, Wahl, Camara
Montréal a pris un bon point à Columbus : pas de 4-4 cette fois-ci, mais un 0-0 extrêmement pauvre offensivement, dont la principale vertu pour l’Impact aura été de ne pas encaisser de but.
La longue liste des absents de part et d’autre (Ciman, Toia, Donadel, Piatti, Sauro, Higuain, Kamara) avait non seulement belle allure, mais laissait entrevoir un risque potentiel de gros manque pour la qualité du jeu. Malheureusement, cette crainte s’est avérée, et ce duel a été insipide pendant quasiment 90 minutes.
Il a fallu attendre plus d’un quart d’heure pour voir un semblant de danger, un puissant coup franc de Drogba qui a fini au-dessus. Cinq minutes plus tard, servi par Saeid, Meram, rentré dans l’axe, a aisément effacé plusieurs joueurs avant d’entrer dans le rectangle et d’envoyer un tir, repoussé par Bush. Enfin quelque chose à se mettre sous la dent !
Conformément à ses habitudes, Columbus avait pris le contrôle du ballon et investi le camp montréalais. Une domination toutefois stérile de l’équipe locale, qui manquait cruellement de créativité. En pointe, Finlay, d’ordinaire ailier droit, était particulièrement invisible. Seul Meram faisait preuve d’un tantinet d’inspiration. Son duel avec Camara, lui aussi un des meilleurs des siens, était un des rares points relevant le niveau d’ensemble.
Le jeu s’est quelque peu ouvert en fin de première mi-temps. Quoique, guère question d’ouverture sur la première occasion, puisque Ontivero, à l’entrée du rectangle, avait devant lui un mur de mousse à raser (rien à voir avec celle devant les murs sur coup franc, mais bien avec les couleurs du maillot de Columbus). Alors qu’aucun de ses coéquipiers ne venait lui prêter main forte, il avait apparemment perdu le ballon mais a quand même réussi à le conserver, à se retourner et à tirer, forçant Clark à détourner en corner.
La réplique n’a pas tardé. Sur le flanc droit, Afful a lancé Jimenez qui a immédiatement centré en direction de Finlay, mais Cabrera a été plus prompt que l’attaquant de fortune du soir. Mêmes acteurs peu après, quand Jimenez a débordé et, alors que tout le monde s’attendait à un centre, a glissé le ballon en retrait sur le coin du rectangle où Afful a envoyé un ballon piqué qui a échoué tout juste au-dessus du but de Bush.
Tirs de loin et phases arrêtées : telles semblaient les solutions montréalaises pour concrétiser les rares incursions dans le camp adverse. On en eut une nouvelle illustration quand un corner d’Ontivero a été repris de la tête par Camara, premier sur le ballon, sans toutefois mettre en péril Clark, à la bonne place.
Au retour des vestiaires, rien n’a changé. La domination de Columbus était toujours aussi nette et stérile, et s’est accrue encore davantage après un coup franc surréaliste, qui a été rejoué – et tiré deux fois dans le mur – après une première frappe qui a fait craindre une blessure à Drogba tout en lui valant un carton jaune car il s’était avancé devant la ligne de mousse à raser (celle pour marquer la distance réglementaire, cette fois).
À l’heure de jeu, Cabrera a encore devancé Finlay en position très dangereuse suite à un centre de Jimenez, plutôt remuant. Sur le corner, Meram a surgi dans le petit rectangle et sa reprise de la tête est passée juste à côté. Probablement la meilleure occasion de la rencontre.
Au moment de la montée au jeu de Bernier, Columbus a fait preuve de quelques minutes de relâchement. Cela a failli coûter cher quand Ontivero, légèrement décalé sur la droite, est rentré dans le rectangle, s’est placé sur son pied gauche avant d’envoyer un tir, hors-cadre.
Si l’équipe locale a ensuite repris le monopole du contrôle du ballon, l’intensité des échanges, volant déjà très rarement haut, a baissé d’un cran. La vivacité de Jimenez manquait certainement, au grand dam de Kamara, qui l’avait remplacé et avait pris place en pointe.
Il y eut quand même encore quelques menaces devant Bush. Comme un corner sur lequel Kamara a croqué sa reprise de la tête, ce qui n’a pas empêché le ballon d’arriver à Tchani, seul devant le but et qui a complètement loupé sa frappe, envoyant le ballon au-dessus.
La dernière occasion a été générée par une très mauvaise remise de Lefèvre, qui a bénéficié à Finlay. Ce dernier a donné en retrait vers Kamara, qui est parvenu à se retourner et à tirer. Cabrera a mis le pied, réussissant à toucher le ballon sans pour autant l’empêcher de prendre la direction de Bush, qui a dû plonger.
Cette rencontre de très mauvaise facture pouvait difficilement se conclure par autre chose qu’un partage sans but. Manquant de punch offensif, Columbus a rarement été en mesure de revendiquer les trois points. De son côté, le développement du jeu offensif de l’Impact fut certes inexistant, mais sa défense n’a pas commis d’erreur fatale, ce qui lui permet de garder le zéro et de prendre le toujours apprécié point en déplacement.