Voir plus loin que l’exclusion sévère de Donadel

LA Galaxy - Impact Montréal 2-0 – Match de championnat (phase classique) joué le 07/04/2017

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LA GALAXY : Diop, Smith, Steres, Van Damme, Cole, Joao Pedro (62e Husidic), Jones, Alessandrini, Boateng (88e Jamieson), Dos Santos, Zardes (82e McBean)

MONTRÉAL : Bush, Duvall, Camara (35e Fisher), Ciman, Oyongo, Donadel, Bernardello, Bernier (77e Arregui), Oduro (73e Salazar), Tabla, Mancosu

ARBITRE : M. Villarreal

AVERTISSEMENTS : Joao Pedro, Tabla

EXCLUSION : 45e Donadel

LES BUTS : 15e Alessandrini (1-0), 74e Jones (2-0)


Sévèrement réduit à dix juste avant la mi-temps alors qu’il était déjà mené, l’Impact est revenu bredouille de Californie après une défaite 2-0 au LA Galaxy. Même si la situation n’est pas bonne au classement, il n’y a pas que du négatif, avec par exemple la capacité de l’équipe à rester dans le match même lorsque son adversaire semble prendre le dessus. Elle doit néanmoins commencer à engranger des points, et on espère qu’elle retrouvera le chemin de la victoire en même temps que celui du stade Saputo.

Pour ce troisième déplacement consécutif, Mauro Biello retrouvait trois joueurs importants : Ciman, Oyongo et Bernier. Cabrera suspendu, Camara prenait place dans l’axe de la défense. Piatti, blessé, était à nouveau relayé par Tabla. On avait donc l’équipe attendue sur le terrain. Ça ne dura pas très longtemps, puisque peu après la demi-heure, suite à une chute lors de laquelle l’arrière de sa tête à violemment frappé le sol, Camara dut être remplacé par Fisher, auteur d’une bonne prestation.

En début de rencontre, le LA Galaxy a tout bonnement laissé le ballon à son adversaire. Peut-être avait-il appris sa leçon des dernières semaines, où il voulait trop naïvement dominer mais en a fait les frais à un moment où l’autre. Cela a permis à Montréal de se créer la première occasion de la soirée : monté sur la droite, Duvall a bien vu Bernier seul derrière lui. Ayant le temps de décider quoi faire, le capitaine a vu un angle de tir et a tenté sa chance, hors-cadre.

Petit à petit, l’équipe locale est rentrée dans son match. Confirmant qu’elle ne désirait pas ce soir enfoncer son adversaire dans sa moitié de terrain, mais s’y prendre autrement pour, enfin, gagner chez elle cette saison. Son animation lui permettait d’avoir un peu plus d’espaces en possession, qu’elle tentait d’exploiter en combinant, souvent dans l’axe avant d’envoyer une passe latérale servant à déstabiliser la défense.

C’est ce qu’on a vu une première fois : la combinaison a pris fin quand Dos Santos a décalé Boateng sur la gauche du rectangle. L’ailier de poche a cédé le ballon en retrait vers Jones, qui arrivait lancé et démarqué, mais a raté sa reprise qu’il a mollement envoyée dans les mains de Bush. Ce n’était que partie remise.

Rebelote cinq minutes plus tard, un peu plus loin du but cette fois. Le mouvement a encore permis de décaler Boateng sur la gauche, dont la passe en retrait est arrivée à Alessandrini à environ 25 mètres du but. Du plat du pied gauche, il a envoyé un tir a priori pas si bien placé, mais néanmoins hors de portée de Bush, qui ne semblait pas tout blanc là-dessus (1-0). Reste que laisser tenter sa chance à un joueur qui a marqué plus du tiers de ses buts sur des frappes de loin, c’était déjà une grosse erreur.

L’Impact a eu bien du mal à menacer son adversaire par la suite, à l’occasion d’un match qui, dans un premier temps, s’est quelque peu éteint. Il fallait donc compter sur un moment de grâce, et il faillit venir des pieds de Camara, qui a montré que lui aussi savait tirer les coups francs : une frappe des 25 mètres bien placée qui a touché le poteau – mais si ça avait été cadré, il semble que Diop aurait été bel et bien été à la parade.

Néanmoins, sans toujours avoir été dangereux, le LA Galaxy recevait bien trop de latitude par moments. Et bien entendu, à un moment, cela allait finir par se transformer en occasions. À la demi-heure, la défense a une nouvelle fois laissé bien trop de latitude dans le rectangle, ce qui a permis à Dos Santos de s’y promener avant d’envoyer un centre qu’Oyongo a repoussé au nez et à la barbe d’Alessandrini qui était en excellente position.

Boateng faisait très mal (alors que dans le coin opposé, Ballou était moins en vue qu’une semaine plus tôt – à sa décharge, il a aussi reçu beaucoup moins de ballons intéressants ; et son jeune adversaire direct semblait l’avoir très bien étudié). Et bien plus que certaines stats trompeuses, ce que l’on a vu de ces deux joueurs donne une idée de la première mi-temps. Après une nouvelle séance de dribbles de l’ailier local, il a pu lancer Zardes sur la gauche : le centre de l’attaquant a trouvé Alessandrini dont la tête piquée a fini hors-cadre.

Souvent en possession stérile, parfois malmené, l’Impact a eu trois minutes de grâce en fin de première mi-temps, où il a fait souffrir un adversaire qui semblait manquer de souffle et attendre le repos avec impatience. Bernier a mis le feu aux poudres en envoyant un centre au deuxième poteau vers Mancosu qui a certes perdu son duel avec Steres, mais a forcé celui-ci à remettre le ballon mollement vers Diop. Malheureusement pour les visiteurs, l’Italien ne put arriver à temps sur ce ballon qui traînait.

Parlant de traîner, l’attaquant ne s’est pas replié rapidement… ce qui a failli lui être bénéfique. Une passe en retrait est arrivée en sa direction (ce qui faisait qu’il n’était évidemment pas hors-jeu, malgré sa position) : Mancosu a pu courir vers le ballon et s’en emparer, mais un défenseur a eu le temps de revenir le gêner. Pas assez pour l’empêcher de placer un tir intéressant, repoussé par Diop. Moins de deux minutes plus tard, Oduro envoyait un centre au deuxième poteau repris de la tête par Tabla, hors-cadre.

On approchait du repos, et malgré cette fin en force, l’Impact pouvait aussi être heureux de n’avoir qu’un but de retard. N’empêche, une fois de plus, il avait montré sa capacité à résister et à rester dans le match, sans pourtant avoir l’air en contrôle des évènements. Rien n’était donc perdu, loin de là, et on avait hâte de voir tant l’endurance du LA Galaxy que les ajustements apportés par Biello.

Mais avant cela, la donne a changé. Alors que Jones et Donadel était collés l’un à l’autre pour un duel aérien, le premier nommé a écarté le bras et ainsi frappé son adversaire. Cela lui a-t-il vraiment fait très mal ? Ce n’est pas à exclure ; le contraire non plus, d’ailleurs. Était-ce une agression ? À voir les images, vraiment pas ! Mais pour l’arbitre, cela justifiait un carton rouge, qu’il a sorti sans hésiter ! Certes, il était mieux placé que nous, mais il a intérêt à bien justifier cette décision, qui à première vue est beaucoup trop sévère.

Si Biello avait des plans en tête, il a évidemment dû les revoir avant le retour aux vestiaires, qui n’a pas tardé. Et il a rapidement pu réorganiser ses troupes qui, pour la troisième fois déjà en cinq sorties cette saison, n’ont pas fini le match à onze. Bien entendu, cela rendait la tâche encore plus compliquée.

Dès la reprise, on a constaté que le LA Galaxy avait remisé sa patience et décidé de dominer outrageusement son adversaire, comme il avait tenté de le faire lors de ses quatre premières sorties. À onze contre dix, c’était évidemment bien plus simple. Avec Zardes enfin sur le terrain et quelques belles actions collectives, cela a (enfin) donné l’occasion aux supporters locaux de se montrer optimistes.

On rejouait depuis moins de deux minutes quand Jones a remis le ballon de la tête en direction d’Alessandrini, plein axe. Le ballon a eu le temps de rebondir deux fois, ce qui n’a pas empêché le Français d’avoir tout le loisir d’armer sa frappe de loin sans être inquiété : puissante et cadrée, elle a obligé Bush à réaliser un beau plongeon. L’ancien marseillais a également étalé ses qualités de passeur sur un corner, que Fisher a repoussé de la tête droit sur Boateng qui, à son tour, a eu le temps de tirer de loin. Un envoi hors-cadre, mais la défense de l’Impact reculait trop et laissait trop de temps à ses adversaires. Pas rassurant.

Néanmoins, cela restait 1-0 et on a encore vu la semaine dernière qu’un match pouvait basculer très vite, dans un sens comme dans l’autre. Bien que dans les cordes, l’Impact ne s’avouait pas vaincu, montrant que cette situation ne lui fait absolument peur. Au contraire, il a le chic pour rappeler qu’il vaut mieux en finir quand il est temps, plutôt qu’imiter les méchants dans les films hollywoodiens. Surtout qu’avec sa qualité de passe et sa forme du début de saison, Bernier a tout pour jouer les héros. Il l’a encore prouvé en lançant Mancosu, qui a aussi pris un beau rôle en ayant le dessus sur les trois adversaires qui l’entouraient, avant d’envoyer un tir très menaçant mais un rien trop croisé.

Cette frayeur passée, les locaux pouvaient reprendre leur domination… avec l’objectif de se mettre à l’abri rapidement. Alternant les hauts et les bas, Bush a résumé son match en une action lors de laquelle il a tout d’abord très mal jugé un corner d’Alessandrini, le repoussant droit sur Joao Pedro, avant de se reprendre en écartant la reprise du Portugais.

À l’heure de jeu, bien servi par Zardes sur une reconversion offensive, Dos Santos s’est présenté face à deux défenseurs, avec de l’espace autour de lui mais surtout deux coéquipiers, dont Boateng fin seul à gauche. Il a préféré la jouer personnel, envoyant un tir que Bush a repoussé avant que Ciman ne dégage devant Boateng, mais il y avait vraiment beaucoup mieux à faire dans le chef du Mexicain.

Le cinquième quart d’heure fut assez particulier. Sans être inquiété le moins du monde, le LA Galaxy semblait à la recherche de son deuxième souffle. C’est peut-être à ce moment-là que l’infériorité numérique a été la plus préjudiciable à l’Impact, qui aurait pu en profiter. Au vu de plusieurs prestations des Californiens en ce début de saison, leurs supporters ont de quoi s’inquiéter de leur condition physique.

Mais avec un homme de plus, ils ont pu contrôler cette baisse de régime sans crainte et récupérer. Pour remettre un coup de pression par la suite. Le coup fatal. Tout a commencé quand Dos Santos, très entouré à l’entrée du rectangle, a tenté sa chance - ce qui, cette fois, était sa seule option intéressante : un tir croisé dévié qui n’a pas fini bien loin à côté. La corner qui a suivi a été repris par Van Damme : repoussé une première fois, le ballon est arrivé sur Steres qui a tenté de le prolonger vers le but mais Bush, attentif, a mis fin à cette énième possibilité de 2-0.

La suivante, à peine une grosse minute plus tard, serait la bonne. Une perte de balle au milieu du terrain a ouvert des espaces dont a profité Zardes pour lancer Jones, seul. Les défenseurs centraux étaient surpris et l’international américain n’a pas laissé filer l’occasion d’enfin doubler l’écart. Cette fois, l’Impact pouvait ranger ses espoirs au placard. N’empêche, malgré les circonstances, il était resté dans le coup jusqu’à un quart d’heure de la fin. Si on pleure les points perdus en fin de match, il faut aussi retenir cette capacité, qui a permis de ne pas revenir bredouille des deux déplacements précédents. Reste à voir si cela se poursuivra et si c’est tenable toute une saison.

La fin de rencontre fut quasiment anecdotique. Suite à un autre mouvement dans l’axe (on peut parler de l’absence de Donadel, mais même avant son exclusion il y avait des problèmes à ce niveau), Boateng a pu lancer Dos Santos qui a tenté de contourner Bush avant de chuter. L’arbitre lui a dit de se lever, mais a oublié de sortir le carton jaune pour simulation. Si a priori il ne semblait pas y avoir faute, le ralenti nous a permis de voir que le gardien n’avait pas touché au ballon, mais ne nous a pas éclairé outre mesure sur le reste – à savoir un contact ou non entre les deux joueurs, et la chute du Mexicain.

On notera aussi la bonne pression qui a permis à Mancosu et à Tabla de partir en contre : après avoir récupéré le ballon, ils se le sont échangé ce qui a permis à l’Italien d’entrer sur la gauche du rectangle en bonne position. Il a toutefois voulu être trop collectif et a servi son coéquipier, bien tenu et contré.

Comme lors des rencontres précédentes, l’Impact a souvent été mis en difficulté mais peut, à l’issue du coup de sifflet final, ressortir des aspects positifs de sa soirée. Qui, cette fois, se termine sans le moindre point. Le sentiment est encore ambivalent. Il peut aussi se résumer de manière plus générale avec les craintes suscitées par les chiffres (trois points sur quinze et une place en queue de classement) relativisées par le calendrier difficile du début de saison (quatre déplacements en cinq rencontres). Plus que la rencontre de ce soir, celle de la semaine prochaine au stade Saputo contre Atlanta devrait donner des indications plus claires. L’Impact est sur le fil : en évitant les erreurs et en faisait preuve de plus d’inspiration quand il s’installe dans le camp de l’adversaire, il peut repasser du bon côté. En cas de contre-performance, tant dans la manière que dans le résultat, il verra en revanche un écart commencer à se creuser avec ses concurrents et entrerait bientôt dans un mode course-poursuite qui n’est jamais rassurant.

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