KO dès la première minute

Houston Dynamo - Impact Montréal 3-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 05/07/2017

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HOUSTON : Deric, DeLaGarza, Machado, Leonardo, Beasley, Cabezas, Clark, Alex (87e Holland), Manotas, Wenger (79e Escalante), Torres (63e Rodriguez)

MONTRÉAL : Bush, Camara (57e Lovitz), Ciman, Fisher, Duvall, Donadel (46e Tabla), Bernardello, Dzemaili, Oduro (72e Depuy), Salazar, Mancosu

ARBITRE : M. Penso

AVERTISSEMENTS : Salazar, Leonardo, Clark, Dzemaili, Bernardello

LES BUTS : 1re Wenger, 23e Alex (2-0), 68e Rodriguez (3-0), 89e Salazar (3-1)


Encaissant un but dans les toutes premières secondes, l’Impact n’a jamais été dans le coup à Houston et s’est incliné 3-1 face à des Texans qui ont démontré tout au long de la soirée qu’ils étaient loin de se limiter à être une simple équipe de contre, comme le veut leur réputation trompeuse.

Après le succès contre DC United, Mauro Biello n’effectuait qu’un seul changement dans son onze de départ, reléguant Tabla sur le banc au profit de Salazar. Compte tenu des absences en ses rangs, Houston avait une composition sans la moindre surprise.

Et ceux qui connaissent les forces des Texans n’ont pas non plus été surpris de les voir marquer sur coup de pied arrêté dès les premiers instants du match. On ne jouait pas depuis une minute qu’un corner en deux temps rapidement donné par Manotas lui permettait, après un relais avec Alex, de centrer au deuxième poteau où Wenger a émergé pour ouvrir la marque (1-0).

Non seulement Houston a l’habitude de démarrer fort, mais l’Impact a aussi accumulé les débuts de match pénibles. Celui-ci n’a pas échappé à la tendance, et il ne manqua que quelques centimètres à Manotas pour le punir une seconde fois en se jetant sur un centre signé Wenger.

Après avoir enfin trouvé ses esprits, Montréal a commencé à mieux contrôler le ballon. Cela donnait de l’espoir, mais l’équipe avait trop de mal à imposer un rythme et à déclencher des accélérations faisant mal à la défense adverse. Il y eut quand même un certain danger lors d’un tir à distance de Bernardello, qui n’a pas fini loin à côté. Lors des pertes de balle, on voyait aussi que l’Impact avait beaucoup travaillé la reconversion défensive pour empêcher les contres adverses.

Oui mais voilà, si la vitesse de Houston après la récupération de balle n’est pas une vue de l’esprit, il s’agit quand même d’une réputation surfaite. D’autant que 90% de ces reconversions offensives dangereuses passent par les pieds soit de Quioto, soit d’Elis, et les deux étaient absents ce soir. Houston est aussi très bon quand il s’installe dans le camp de l’adversaire, soit sur phases arrêtées (on l’a vu lors du premier but) soit en posant son jeu… ce qu’on allait voir sur le deuxième.

Lors d’une interminable possession de balle, brièvement interrompue par un malentendu montréalais, Houston a fait circuler le ballon aux quatre coins du terrain jusqu’à ce que Manotas ne serve Alex qui a tenté sa chance de loin et placé le ballon entre Bush et son poteau (2-0). Et dire que certains prétendent que cette équipe texane n’est pas bonne dans le jeu…

Ce qui est vrai par contre, c’est que sa défense connaît certains moments de distraction quand l’adversaire a le ballon. En repérant un, Dzemaili a servi Mancosu oublié sur la gauche du rectangle : DeLaGarza a dû se jeter pour l’empêcher de tirer, un tackle décidé qui a quand même envoyé le ballon un rien à l’extérieur du poteau de son but.

Et puis à la demi-heure, l’Impact a complètement sombré. Houston s’est procuré pas moins de 8 occasions franches en 10 minutes ! Une toutes les 75 secondes !!! Et ce n’étaient pas des semblants de danger, toutes auraient pu finir en but – c’est d’ailleurs un véritable miracle qu’aucune d’entre elles n’ait abouti au fond des filets.

La mèche a été allumée par Clark qui, en devançant Bernardello, a entamé une reconversion offensive, qui s’est poursuivie côté droit où Wenger y est allé d’un beau travail pendant que Torres se démarquait avant de recevoir une passe en retrait de l’ancien Montréalais mais d’ensuite rater son tir, qu’il a envoyé au-dessus.

C’est passé bien plus près quand Manotas a envoyé un coup franc subtil au-dessus du mur, repris de la tête par Torres, mais repoussé par le poteau dans les pieds du Mexicain qui, d’un angle difficile, n’a pas pu cadrer son tir.

Après un contre et une phase arrêtée, il fallait évidemment une action construite en posant le jeu pour compléter le portrait. De belle facture, elle arriva seulement quelques instants plus tard, se terminant par un tir de loin de Clark, sur Bush. L’Impact perdit immédiatement le ballon, permettant à Torres de repartir sur la gauche : bien qu’ayant plusieurs options, il a envoyé un piètre centre en direction de Cabezas, qui a quand même réussi à toucher le ballon de la tête mais pas à en faire un bon usage.

L’axe du jeu ressemblait à une véritable passoire, et les Texans s’en donnaient à cœur-joie. Après une combinaison de passes bâtie en toute quiétude, le ballon est arrivé à Manotas pendant que les défenseurs de l’Impact se laissaient naïvement emmener loin de là par ses coéquipiers : cela a ouvert un espace de tir au Colombien, dont le puissant envoi brossé n’a pas manqué la cible de grand-chose.

Autre métaphore éculée convenant parfaitement à l’axe du jeu montréalais : on y passait comme dans du beurre. Alex s’en est chargé jusqu’à ce qu’un geste in extremis de Fisher vienne empêcher son face à face avec Bush. Lors de la minute suivante, une énième perte de balle dans l’entrejeu de l’Impact a été à la source d’une action qui s’est terminée par un tir de Wenger d’un angle fermé, sur Bush, alors qu’Alex s’était démarqué à l’entrée du rectangle.

Ces dix minutes incroyablement pénibles pour l’Impact ont fini sur un nouveau raté de Torres, décidément pas inspiré devant le but ce soir (heureusement !) qui, après avoir reçu un long ballon passé derrière la défense, a perdu son duel avec Bush en lui tirant droit dessus.

À ce moment du match, bien du monde se demandait comment il était possible que le marquoir n’affiche que 2-0. Ça aurait pu être pire, bien pire. L’Impact allait-il à nouveau s’en sortir avec un réalisme sorti de derrière les fagots ? L’espoir n’était pas vain et a repris de la vigueur quand, juste avant la pause, une action entamée par un beau travail d’Oduro s’est terminée par un centre de Salazar au deuxième poteau où Mancosu, qui s’était jeté, fut un rien trop court. Pour être complet, il faut dire que Dzemaili a été impliqué dans l’action juste avant et juste après le centre.

Malgré les deux buts de retard, certains supporters montréalais se disaient que leur équipe pouvait redresser la situation. Et pourquoi pas ? Elle a souvent montré des visages soudainement très séduisants au retour des vestiaires. Il n’est en outre pas rare de voir Houston incapable de retrouver son rythme après la pause… Et si les deux arrivaient de concert ?

Il y eut du mieux dans les rangs montréalais en début de deuxième mi-temps. Et Houston, en effet, avait clairement levé le pied, peinant à s’approcher du but de Bush. Mais cela suffit juste à équilibrer les échanges, sans pour autant mettre Deric en péril. À 0-0, une telle physionomie aurait été plus que satisfaisante. Mais avec deux buts à remonter, Montréal devait être plus convaincant balle au pied et mettre au moins un peu la défense locale en péril.

Au contraire, ce sont les Texans qui ont été les premiers à créer un danger : un contre permit de lancer Manotas qui, tenu de très près par Fisher, vit sa marge de manœuvre considérablement réduite, ce qui l’obligea à envoyer un tir pas trop loin de Bush, sur lequel le gardien effectua le travail nécessaire.

Il fallut quasiment attendre l’heure de jeu pour voir une action montréalaise se transformer en possibilité de but : un centre de Lovitz côté gauche arriva à Oduro, qui tenta une volée qui n’était pas des plus facile et l’envoya dans les nuages. La réponse fut immédiate, avec un ballon au-dessus de la défense en direction de Torres qui, en tenant de contourner Bush, chuta sans que l’arbitre ne bronche.

Alors que les joueurs locaux étaient encore en train de réclamer le penalty, Montréal tentait de profiter de la situation et le contre se termina par un centre de Duvall qui trouva la tête de Mancosu dont la reprise bien placée au premier poteau obligea Deric à effectuer une intervention difficile, sa seule de la soirée.

Le semblant de suspense prit fin au milieu de la deuxième mi-temps. Une passe de Manotas contrée par Duvall, malencontreusement ou favorablement selon le camp dans lequel on se situe, est arrivée à Rodriguez, face au but : il eut tout le temps de tirer de loin, et d’obliger Bush à se retourner pour la troisième fois d la soirée (3-0).

Deux minutes plus tard, Houston allait encore nous montrer sa faculté à poser le jeu, lors d’une superbe action voyant le ballon circuler de droite à gauche jusqu’à un beau tir croisé de Beasley obligeant Bush à sauver les meubles pour empêcher la note de s’alourdit encore plus.

Il restait 20 minutes et Houston semblait repu. L’Impact, lui, n’en pouvait plus. Certains joueurs avaient cependant à cœur de sauver l’honneur, notamment Ciman que l’on vit entre autres effectuer un débordement sur le flanc gauche. Le défenseur central arriva à ses fins dans les tout derniers instants quand, d’un long ballon croisé, il trouva Salazar sur la droite du rectangle, parfaitement orienté pour envoyer une frappe croisée qu’il osa effectuer en un temps, ce dont il fut récompensé en la voyant finir au fond des filets (3-1).

Mais il n’était pas question de retour miraculeux. Au contraire, dans les arrêts de jeu, Houston a eu deux occasions de rétablir les trois buts d’écart. D’abord en envoyant plusieurs tirs consécutifs, tous contrés avant que celui de Cabezas ne soit dévié par Lovitz sans pour autant surprendre Bush. Ensuite quand plusieurs joueurs sur la ligne du rectangle s’échangèrent les politesses jusqu’au tir de Manotas, contré par Ciman avant de revenir à l’expéditeur qui réorienta le jeu sur la gauche où Holland croisa un rien trop sa frappe.

Arrivant juste avant la trêve, cette défaite coïncide aussi avec le milieu de la saison régulière pour l’Impact, qu’il boucle avec 21 points sur 51. Une moyenne insuffisante pour espérer terminer au-dessus de la ligne rouge en octobre. Malgré tout, il n’est pas si loin que ça de son tableau de marche, et il n’y a pas lieu d’être trop alarmiste en raison des seuls chiffres. En revanche, la manière, elle, a souvent donné de bonnes raisons de s’inquiéter depuis mars. Nous y reviendrons plus en détails lors de notre bilan de mi-saison dans les prochains jours sur ImpactSoccer.com.

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