Les joueurs répondent aux critiques

Toronto FC - Impact Montréal 3-5 – Match de championnat (phase classique) joué le 20/09/2017

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TORONTO : Bono, Beitashour, Zavaleta (32e Spencer), Moor, Mavinga (69e Edwards), Morrow, Bradley, Cooper, Delgado (55e Hasler), Osorio, Ricketts

MONTRÉAL : Bush, Camara (66e Duvall), Cabrera, Ciman, Boldor, Lovitz, Donadel (55e Bernardello), Piette, Dzemaili, Piatti, Jackson-Hamel (76e Oduro)

ARBITRE : M. Marrufo

LES BUTS : 9e Piatti (0-1), 12e Donadel (0-2), 24e Piatti (0-3), 43e Boldor (csc, 1-3), 47e Jackson-Hamel (1-4), 51e Jackson-Hamel (1-5), 77e Ricketts (2-5), 79e Ricketts (3-5)


Non, vous ne rêvez pas, Montréal s’est imposé 3-5 à Toronto. Alors que Piatti, Jackson-Hamel mais aussi Ricketts ont tous trois réussi un doublé, cette victoire est aussi attribuable au jeu défensif de Montréalais qui ont longtemps limité les solutions pour l’adversaire et parfaitement résisté à ses assauts de fin de match.

L’incertitude était de mise avant le coup d’envoi : match difficile après une défaite déplorable et des secousses en coulisses, épisodes auxquels il fallait rajouter le retour d’une défense à cinq, avec les titularisations de Boldor et Donadel, laissant Bernier sur le banc. Heureusement pour l’Impact, Toronto jouait sans ses meilleurs éléments offensifs, Altidore, Giovinco et Vazquez. De quoi espérer ?

Dès le coup d’envoi, les joueurs ont voulu montrer qu’ils valaient mieux que ne le prétendent les critiques qui se sont abattues sur eux récemment, et que leur état d’esprit est bon. Entamant comme de coutume sa rencontre en mode diesel, Toronto ne trouvait aucune faille et devait se contenter d’un tir à distance de Cooper, à côté.

Montréal, lui, voulait démontrer qu’il était affamé et comptait profiter de la moindre possibilité de marquer : l’efficacité qui lui a procuré ses plus grands succès. Servi par Dzemaili, Piatti a progressé balle au pied avant de tenter sa chance : son tir était contré, Lovitz avait suivi mais sa reprise a fini dans le filet latéral.

Le pressing venait de tous bords. Pour empêcher Toronto de s’approcher de Bush, mais aussi de relancer. Ainsi, dans son rectangle, voyant le peu de solutions, Zavaleta a donné à Bono qui a commis une bourde monumentale en dégageant droit sur Piatti, qui a bénéficié d’un contre favorable envoyant le ballon dans le but (0-1).

Pris à froid, Toronto n’a pas eu le temps de reprendre ses esprits. Trois minutes après l’ouverture du score, Donadel s’en est rendu compte, bénéficiant d’énormément d’espaces pour lever la tête et de temps pour se dire qu’il pourrait tirer de loin : une pêche qui a laissé Bono sans réaction pour, déjà, faire 0-2 !

Et Toronto ? Ça allait un tout petit peu mieux, mais pas encore bien, loin de là. La preuve : alors que Cooper recevait une superbe ouverture sur la droite, il a réussi à rentrer dans le rectangle et à s’approcher de Bush… avant de s’emmêler les pinceaux alors qu’il aurait ensuite pu tirer ou bénéficier de plusieurs joueurs bien placés pour le soutenir.

Autre exemple, à l’autre bout du terrain cette fois : côté face Donadel a encore pu tenter sa chance à distance, côté pile il était quand même mieux tenu, et a envoyé sa frappe au-dessus. Avec deux buts de retard, l’équipe locale prenait déjà beaucoup de risques.

Il y avait donc déjà de sérieuses possibilités de contres pour Montréal. Sur l’un d’entre eux, alors qu’il aurait pu se mettre en position de tir dans le rectangle, Jackson-Hamel a vu Piatti mieux placé sur la droite et lui a donné le ballon. Une décision d’autant plus judicieuse que durant la passe, Zavaleta a glissé, ce qui a ouvert un angle à l’Argentin qui a canonné et trompé Bono. Oui, vous ne rêvez pas, après 24 minutes, le marquoir affichait 0-3 !

Si le fait que Montréal ait marqué trois buts avait de quoi impressionner, il faut aussi souligner la bonne tenue défensive de l’équipe. Les cinq arrières étaient bien placés les uns par rapport aux autres, mais aussi extrêmement bien protégés par Piette et Donadel devant eux. L’axe était parfaitement fermé, contrairement au match à New England, ne laissant aucun espace aux adversaires pour manœuvrer et encore moins pour tirer de loin.

Massant du monde dans l’axe, Montréal minimisait les solutions pour l’adversaire. De quoi permettre aux Torontois de centrer… mais aussi donner des maux de tête aux centreurs et les obliger à être ultra-précis. Ce qu’ils n’étaient pas, et les centres n’arrivaient pas. Et quand ils voulaient rentrer par l’axe, les Torontois peinaient à combiner, voyant les espaces fermés et toujours un Montréalais sur la trajectoire de leurs tentatives de passes.

En fin de mi-temps, Toronto a haussé le rythme et a enfin réussi à poser des problèmes à son adversaire. Il a d’abord fallu que Ciman dévie du bout du crâne un ballon piqué de Bradley pour empêche Ricketts de le reprendre à bout portant. Le corner a été dangereusement repris par Spencer mais a fini hors-cadre.

L’équipe locale a quand même réussi à se relancer juste avant la pause. Après avoir fixé Piette sur la droite du rectangle, Osorio a envoyé un puissant centre au sol malencontreusement dévié dans son propre but par Boldor (1-3). Bush a encore dû repousser un corner très rentrant de Bradley avant que tout le monde puisse reprendre son souffle… supporters y compris !

Allait-on assister à une remontée fantastique torontoise en deuxième mi-temps ? Montréal nous en a déjà offert l’une ou l’autre cette saison, et à chaque fois, a allumé l’étincelle au retour des vestiaires. Eh bien ce soir encore, l’équipe a prouvé que ce moment lui était réservé. On rejouait depuis à peine plus d’une minute qu’une passe en retrait catastrophique de Beitashour se transformait en rampe de lancement pour Jackson-Hamel qui a pu filer battre Bono et faire 1-4.

Et ce n’était pas fini ! Sur un contre montréalais, une petit touche de Dzemaili a permis à la fois d’effacer Mavinga et de lancer Jackson-Hamel, qui ne s’est pas fait prier pour marquer son deuxième but en cinq minutes ! 1-5, non, vous ne rêvez pas…

KO, Toronto peinait à réagir. Il y eut un tir de loin hors-cadre de Bradley. Ou une sortie maladroite de Bush qui a boxé le visage de Spencer après un coup franc, sans la moindre sanction même après l’assistance vidéo : le geste était involontaire et le coup, tardif, n’avait pas empêché l’attaquant de jouer le ballon, vraisemblablement les raisons pour lesquelles l’arbitre a choisi de ne pas sévir.

Le match s’éteignait, devenant fermé, entre une équipe qui défendait et souhaitait que le temps passe au plus vite et une autre certes toujours volontaire mais ne sachant pas par quel versant passer pour remonter la pente. Jackson-Hamel aurait pu réussir le hat-trick parfait (trois buts dans la même mi-temps sans être interrompu ni par un adversaire ni par un partenaire) en reprenant en un temps une balle piquée de Camara, mais le ballon a filé à côté et il faut reconnaître que son geste était difficile à réussir.

Un coup franc de Bradley, au-dessus, a illustré que Toronto commençait à reprendre du poil de la bête. C’était quand même la première occasion locale… en un quart d’heure – le moins animé, ce qui illustre à la fois la physionomie du match durant cette période mais aussi la constance dans la rigueur défensive montréalaise. Celle-ci allait toutefois commencer à s’étioler.

Sur la gauche, Osorio a envoyé un centre trois étoiles en direction de Ricketts, dont le timing fut parfait ce qui lui a permis de réduire l’écart d’une puissante reprise de la tête (2-5). Deux minutes plus tard, Osorio était toujours à la manœuvre, cette fois en servant Cooper sur la droite, qui a vu plusieurs équipiers démarqués et a envoyé un autre centre repris par Ricketts, dont la tête croisée laissait Bush sur place (3-5). Le match était-il relancé ?

On peut reconnaître aux Torontois le mérite de n’avoir jamais baissé les bras. Mais cela manquait de poids. C’est peut-être là que l’absence des trois vedettes a pesé le plus lourd. Quand le jeune Spencer est au centre de toutes les occasions, c’est en effet autre chose. Il a d’abord été menaçant avec deux reprises de la tête, l’une sur corner, l’autre sur coup franc, toutes deux au-dessus.

Il a ensuite profité d’un contre favorable pour effectuer une superbe déviation en direction de Ricketts : malgré son excellente position, ce dernier a vu Bush sortir et a précipité son tir qu’il a complètement raté. C’était la dernière menace d’un dernier quart d’heure certes intense, mais lors duquel, après les deux buts, Ciman et consorts ont repoussé tous les assauts et offert une résistance de haute facture couronnée de succès.

Cette victoire spectaculaire a évidemment de quoi redonner des couleurs après une semaine pour le moins agitée. Elle ne remet en revanche rien en cause des nombreux éléments structurels soulevés au cours des derniers jours. Les joueurs ont prouvé leur valeur, l’équipe s’est imposée grâce à l’efficacité à tout rompre qui a contribué à ses succès des dernières années et, malgré les trois buts encaissés, a également offert une prestation défensive à la hauteur.

Il faudra remettre le couvert dès ce dimanche sur le terrain d’un autre adversaire qui renverse tout sur son passage en ce moment, Atlanta. Qui a battu le LA Galaxy 4-0 ce mercredi soir. Comme Toronto lors de son dernier match… Et si la suite de l’histoire était aussi la même ?

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