Du jeu peu varié pour un gâteau avarié

Impact Montréal - LA Galaxy 0-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 21/05/2018

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MONTRÉAL : Bush, Duvall (64e Jackson-Hamel), Donadel, Raitala, Petrasso, Piette, Taïder, Krolicki, Edwards, Silva (75e Vargas), Piatti

LA GALAXY : Bingham, Klimenta, Ciani, Skjelvik, Romney, Kitchen, Lletget (64e Pontius), Alessandrini (64e Boateng), J. Dos Santos, Kamara (90e Hilliard-Arce), Ibrahimovic

ARBITRE : M. Elfath

AVERTISSEMENTS : Lletget, Kitchen, Petrasso, Donadel, Raitala, Bingham

EXCLUSION : 41e Ibrahimovic

LE BUT : 76e Kamara (0-1)


Cela devait être la fête pour les 25 ans de l’Impact de Montréal. Après l’exclusion d’Ibrahimovic juste avant le repos, l’optimisme était de mise au stade Saputo. Mais malgré son avantage numérique, l’équipe a été encore trop peu inspirée offensivement, et quand les visiteurs ont trouvé la faille, ils l’ont exploitée à l’envi pour poser les jalons d’une victoire 0-1.

Blessures, suspensions, prestations décevantes : Rémi Garde ne manque pas de raisons de changer son effectif, et ce fut encore le cas ce lundi. En défense, Lovitz, suspendu, était relayé par Duvall à gauche, alors que Petrasso prenait place à droite. Mais la double surprise était constituée de l’absence de Fanni… et de la présence de Donadel en défense centrale ! Dans l’entrejeu, Krolicki revenait en grâce, Silva passant sur le flanc gauche et Edwards à droite. Du coup, Piatti passait en pointe, au détriment de Jackson-Hamel.

Le match avait lieu un lundi (jour férié à Montréal, mais qui n’a pas dû faire plaisir aux supporters en Californie) pour célébrer les 25 ans du premier match du club à Montréal. Les célébrations n’ont donc pas manqué, avant le match et à la mi-temps, avec entre autres Joey Saputo, Nick De Santis, Valerio Gazzola, Marc Dos Santos, Rudy Doliscat et Patrice Ferri, tous impliqués à divers titres lors des championnats remportés en 1994, 2004 et 2009.

Dès le coup d’envoi, le LA Galaxy voulait s’installer dans le camp de l’Impact, et il fallut à peine plus de deux minutes pour qu’il dessine sa première action dangereuse : entamée sur le flanc gauche, elle s’est poursuivie dans le rectangle où beaucoup de monde s’est retrouvé dans un petit périmètre, notamment Dos Santos (Jonathan, pas Marc ni Giovani) qui a slalomé avant d’envoyer un tir d’un angle fermé sur lequel s’est couché Bush.

La première occasion montréalaise présentait des similitudes, avec une séance de dribbles de Piatti sur la droite du rectangle ; son centre, menaçant, fut détourné en corner. Jouant seul devant, l’Argentin avait énormément d’espace autour de lui, tant dans la verticalité que sur les côtés. Ce qui semblait lui plaire, car il se démenait dans tous les sens, et allait chercher les ballons ou les demander tout autour de sa position de départ, souvent bien loin d’elle.

C’est une des nombreuses observations que l’on a pu faire durant la suite de la première mi-temps, très pauvre en occasions, mais pas pour autant en jeu, et loin d’être désagréable à suivre. Entre des automatismes pas au point et des approximations techniques des deux côtés, les actions étaient toujours interrompues avant leur terme. C’était en fait très inégal, mais le côté agréable prenait souvent le dessus, les deux équipes souhaitant mettre du rythme dans les échanges.

Parmi les points positifs, un duo Donadel - Raitala inédit qui faisait mieux que s’en tirer honorablement face aux puissants attaquants adverses, Piette qui avait sa hargne habituelle mais montait parfois plus haut sur le terrain avec beaucoup de succès, un entrejeu qui ne ménageait pas son énergie pour former un premier rideau quand le LA Galaxy était en possession de balle, ou un Taïder qui, sans être spectaculaire, avait un gros volume de jeu et une disponibilité de tous les instants.

Reste que Bingham n’avait pas grand-chose à faire, et s’il y voyait quand même régulièrement du danger potentiel pas si loin que cela de lui, son premier rôle était celui de spectateur. Exemple parfait avec de beaux dribbles d’Edwards sur la gauche du rectangle, suivis d’un centre à mi-hauteur à la fois en direction de personne et trop puissant.

Si le danger dans le camp d’en face était tout aussi rare, quand les actions aboutissaient, il était plus précis. On l’a vu lors d’une action côté gauche d’Ibrahimovic, dont le centre en retrait a permis à Lletget d’envoyer un tir brossé de loin que Bush a difficilement dévié au-dessus de son but.

La mi-temps approchait, on se demandait comment les deux entraîneurs allaient trouver le moyen de rendre leurs joueurs plus adroits, et surtout plus efficaces… et soudain, loin du jeu, près du rectangle, Petrasso a marché sur le pied d’Ibrahimovic. À quel point était-ce méchant ? Impossible à dire, seuls les deux protagonistes doivent le savoir (quoique si c’était vraiment vicieux, ceux qui ont vu le pied de l’ancien Ajacide sont aussi au courant). Toujours est-il que ça n’a pas plu au Suédois, qui a mis une tape derrière la tête de son adversaire pour lui faire part de son mécontentement, avant que les deux joueurs ne s’écroulent de concert. Pour régler cette dispute digne des cours de récréation, rien de tel que le surveillant-chef, à savoir la vidéo, après laquelle M. Elfath a décidé d’avertir Petrasso et d’exclure Ibrahimovic. Ce dernier est sorti en boitant. S’il souffrait vraiment, il peut crier à l’injustice. S’il simulait, la sanction est pleinement méritée (et encore, la jaune à Petrasso est alors sévère).

Une mi-temps à onze contre dix : de quoi faire pardonner l’occasion manquée contre Philadelphie et ressortir du vestiaire avec confiance. Une confiance qui a d’abord eu de bonnes raisons de grandir. Avec, très rapidement, un corner visiblement travaillé à l’entraînement qui a permis à Krolicki de s’infiltrer dans le rectangle et d’envoyer une frappe puissante, détournée par Bingham.

En ce début de deuxième mi-temps, par moments, l’Impact attaquait par vagues et le LA Galaxy éprouvait du mal à se dégager. Sur l’une d’elles, le ballon a pu parvenir à Piatti sur la gauche du rectangle : l’Argentin a envoyé un centre au deuxième poteau pour Silva, dont la très belle volée était détournée par un arrêt de toute grande classe de Bingham.

Le ballon est rapidement revenu en zone dangereuse. Cette fois, Edwards envoyait une puissante frappe de l’entrée du rectangle, et Bingham s’interposait encore. Si les Californiens sortaient indemnes de ce temps faible, ils le devaient en grande partie à leur portier. Montréal continuait d’attaquer : alors que le ballon circulait dans l’axe, Piette, jouissant de trop de liberté à hauteur du rond central, a eu tout le temps de glisser droit devant lui vers Piatti, à hauteur du rond central, qui a enchaîné un contrôle et une frappe détournée.

Mais après un premier quart d’heure prometteur, l’équipe a petit à petit commencé à perdre ses moyens. Le LA Galaxy s’est créé sa première occasion sur un centre difficilement dégagé, qui est arrivé à Klimenta, plein axe : heureusement, ce dernier n’est pas un attaquant, et ça s’est vu dans ses gestes. Il avait tout l’espace nécessaire pour donner l’avance aux siens, mais a tergiversé, laissant le temps à Piette d’annihiler ses derniers espoirs au prix d’un superbe retour. Quelques instants plus tard, Boateng est monté au jeu. Poison permanent, il a largement contribué au basculement de ce match.

À ce moment-là, l’Impact commençait déjà à baisser pavillon, mais quelques moussaillons avaient encore pied. Comme Edwards, qui a effacé Klimenta sur la gauche avant de donner en retrait vers Piatti, bien placé, qui a raté sa reprise, envoyant le ballon droit sur l’adversaire juste devant lui.

C’était le dernier acte avant le début du Boateng show. Sa montée au jeu a permis d’exploiter une des grandes faiblesses défensives de l’Impact depuis le début de la saison : le flanc droit. Tanguant par moments pendant une heure, il a alors complètement pris l’eau. Premier supplice, un débordement de Boateng suivi d’un centre au premier poteau prolongé de la cuisse par Kamara et détourné en corner par Bush.

Second opus, un service de Kamara sur la droite pour Boateng dont le centre se dirigeait droit sur la tête de Pontius, devancé in extremis par Bush, qui a bien sauvé la mise sur ce coup-là. Et puis… et puis on a pensé que l’Impact était redevenu l’Impact : sur le contre qui a suivi, Piatti a lancé Jackson-Hamel seul face à Bingham, qui a pu aller chercher le ballon au fond de ses filets. Encore un but crucial, encore une reconversion rapide, encore Piatti à la passe décisive… Décidément. Mais non. Pas encore. Pas cette fois : le Bombardier de Limoilou avait avancé son canon trop rapidement et fut, justement, signalé hors-jeu. But annulé.

Retour à Boateng, qui allait donner le coup de hache fatal dans le fond de cale du navire Impact. Il n’était pas seul. D’un long ballon, il a lancé Kamara qui a pris le dessus sur Donadel avant de rentrer dans le jeu et de tenter sa chance : Raitala s’est bel et bien jeté devant lui mais n’a pas pu le contrer, et la sortie de Bush y put encore moins. 0-1…

Il restait un quart d’heure. Un quart d’heure insipide, infertile, où l’imagination était à la hauteur des encouragements d’un public qui ne poussait pas son équipe à l’assaut du but adverse. Alors, oui, on a noté un corner après lequel Taïder a envoyé un tir de loin droit sur Bingham, ou un centre du même Taïder prolongé par Jackson-Hamel vers le deuxième poteau où Edwards l’a repris hors-cadre…

Mais c’était peu, beaucoup trop peu. Trop peu pour une équipe à onze contre dix pendant une mi-temps. Trop peu pour un match à domicile contre l’équipe la moins en forme du championnat (à égalité avec… l’Impact, désormais seul à porter cette triste lanterne). Trop peu pour un match qui devait être festif, pour célébrer le quart de siècle du club. Il est bien loin, Di Vaio qui célèbre un but en mangeant une part de gâteau…

Plus les matches avancent, plus les tendances lourdes se confirment. Aujourd’hui, ce fut une grosse faiblesse offensive. Manque d’imagination, mais aussi manque de poids dès que ça se resserre derrière dans le camp adverse. Une dépendance trop grande à Piatti, qui ne parvient pas à manœuvrer dès que les espaces sont réduits. Une fois de plus, il a fallu une reconversion rapide, un passage par l’axe et le joueur désigné comme rampe de lancement pour isoler un équipier face au gardien adverse. Mais ce but n’a pas compté.

Derrière, malgré tous les problèmes qui s’accumulent et un effectif on ne peut plus difficile à gérer, ce ne fut pas aussi catastrophique. Mais quand on manque d’atouts d’un côté du terrain, seule la perfection de l’autre permet de compenser. Il a suffi d’une faille, un flanc droit trop perméable, pour que le LA Galaxy s’y engouffre, tape sur le clou une fois, deux fois, trois fois avant de provoquer le naufrage.

Ce qui est encore plus frappant, aujourd’hui, depuis le début de la saison et avec le recul, c’est que malgré de nombreux changements, un nouvel entraîneur à la barre, l’arrivée d’un Taïder qui a une dimension différente à ce qu’on a connu jusque-là au stade Saputo (avec ses avantages et ses inconvénients), un Silva qui, en Argentine, créait avant tout le danger quand son équipe était en possession de balle (tu parles que son adaptation est difficile ici…), un Edwards qui a grandi dans une équipe de Toronto habituée à faire le jeu, un Piatti repositionné et essayé dans plusieurs rôles, et les chances données à Jackson-Hamel dans diverses circonstances, les habitudes offensives de l’Impact, bonne comme mauvaises, demeurent les mêmes saison après saison. Rémi Garde doit trouver le moyen de changer ça. C’est un défi de taille !

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