Les manifestations de joie des buteurs

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par LYONNAIS » 30 décembre 2003 8:23

Oui mais les lois sur l'arbitrage et de sucroit en haut niveau ne sont absolument pas respéctées. Je précise
-tous joueurs ne doit pas retirer sont maillot pendant le match sinon carton jaune: loi IV
-tous joueurs ne doit pas quitter le terrain sauf autorisation de l'arbitre sinon carton jaunes: loi XII

Les manifestations de joie des buteurs

par Bxl Boy » 27 décembre 2003 1:42

«Le buteur doit être fort psychologiquement, car il doit savoir prendre des risques terribles. C'est ce qui explique sa joie dans la réussite. Il y a d'abord comme une explosion dans son action et, si le but est marqué, il ressent une joie indicible. Cette jouissance, je peux la comparer personnellement à celle que j'ai ressentie quand j'ai assisté à la naissance de mon fils. Peut-être parce qu'il s'agissait d'une création...»

Premier buteur de l'équipe de France, le 1e mai... 1904 à Bruxelles, lors de Belgique - France (3-3), Louis Mesnier était un ailier, un attaquant mais ses mots, même s'ils sont bien tournés, pourraient se retrouver dans la bouche de joueurs beaucoup plus contemporains... Au fil des ans, la joie d'un buteur en veine n'a probablement guère évolué si ce n'est dans ses manifestations. «Actuellement, c'est évident, il y a une recherche de l'originalité», explique Philippe Godin, responsable du Service de Psychologie du Sport à l'UCL. «Chacun esquissera une figure, un pas de danse qui lui sera propre. Il y aura pensé à défaut de l'avoir souvent répété. Son geste perpétuera le spectacle. Avec la réalité de la télévision, tout est tourné vers celui-ci. Il y a une escalade, une surenchère mais c'est le système qui veut ça.»

On se rend dans un stade de foot ou on regarde un match pour y voir un show. Si un but est inscrit, on est à l'apogée de ce que le public est venu voir. Le buteur, par sa manifestation de joie, ne fera que prolonger le plaisir visuel. Il se singularisera et pourra même devenir plus célèbre pour sa façon d'exprimer son émotion que par le but lui-même. «Dans les sports moins médiatisés, la réussite de ce à quoi on tendait sera visible différemment, poursuit le Professeur Godin. «Devant 40 personnes dans la pièce - en escrime par exemple - l'expression de sa joie sera davantage liée à soi-même ou à un de ses proches. A la rigueur, le fleurettiste jettera en l'air son masque mais tant la pression médiatique que la configuration même de l'aire de jeu ne lui feront pas effectuer trois saltos arrière. En natation, un athlète qui gagne sera limité dans ses émotions par le lieu où il se trouvera. C'est la même chose en basket où c'est plus contrôlé. Du reste, au coup de sifflet final, on assiste souvent à un envahissement de terrain qui empêche toute manifestation de joie décalée.»

Pour ne prendre que l'exemple de deux joueurs offensifs que l'on connaît bien en Belgique, quand Nordin Jbari et Alin Stoica ont trompé le gardien adverse, leurs réactions sont diamétralement opposées. L'un partira dans un triple salto arrière alors que l'autre esquissera peut-être un sourire tout en serrant son poing. Toujours dans nos contrées, le but marqué par Hannu Tihinen contre Lyon en Ligue des Champions et celui marqué par Ivica Mornar dans cette même compétition contre le Bayern, aussi importants qu'ils furent tous les deux pour les protagonistes sur le moment n'auront pas eu le même prolongement. Là, où l'attaquant ivoirien bondira de joie, le défenseur finlandais attendra stoïque la venue de ses coéquipiers comme s'il devait les attendre pour comprendre ce qui lui arrive. «Il faut situer cela de manière plus générale, prévient Philippe Godin. «On se trouve dans le processus émotionnel et plus particulièrement dans le contrôle émotionnel. Celui-ci existe en permanence mais il existe des différences individuelles. L'attaquant sait qu'il a été engagé dans un club pour marquer des buts. Que quelque part sa finalité est là et seulement là. Quand il réalise ce qu'on attend de lui, qu'il le réalise alors que l'attente a été plus ou moins longue, il lâche ses contrôles. Ensuite, sa réaction pourra être extravertie, naturelle, instinctive, répétée,... mais elle sera liée à sa propre personnalité. Quand un but est marqué par un défenseur ou un milieu de terrain, l'action n'est pas transcendantalement différente mais il existe quand même des nuances. Au-delà des personnalités, il existe une corrélation entre le statut et la manifestation des émotions.»

Certains joueurs repousseront leurs coéquipiers, d'autres se laisseront submerger par ceux-ci, d'autres encore communieront avec le public (ou le défieront), leur coach ou une petite amie en montrant un message sur leur t-shirt. «La réaction variera évidemment aussi selon l'importance du but marqué. S'il qualifie ou compte pour du beurre, la différence sera grande.»

Il est plus que fréquent de voir dans des matchs de jeunes des manifestations de joie calquées sur celles de leurs aînés. «Il y a beaucoup de mimétisme en sport, l'enfant s'identifiant facilement.»

Comme quoi, le buteur marque aussi les esprits...


Source : http://www.dhnet.be/dhsports/article.phtml?id=91306

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