par Bxl Boy » 29 mai 2004 1:25
Belle réflexion d'Ariel Jacobs, l'ancien patron du... directeur technique de la fédération de soccer du Québec
(source dhnet.be)
Un simple coup d'oeil sur deux compositions d'équipe possibles (et non probables...) suffit à se rendre compte de la richesse et du potentiel de notre voisin. Les Pays-Bas disposent d'une kyrielle de stars, évoluant dans les meilleurs championnats européens, alors que les Belges peinent à percer au top niveau. Pour Ariel Jacobs, la raison est simple et unique: la Belgique a quinze ans de retard en matière de formation des jeunes!
«Il y a de quoi être gêné», lâche d'emblée le nouveau directeur sportif du Racing Genk. «Les Pays-Bas, c'est un pays similaire à la Belgique et pourtant, cela fait des années qu'ils nous supplantent quantitativement et qualitativement. Et en cas de pépin, s'ils perdent un joueur sur blessure, ils peuvent facilement le remplacer. Quand on regarde les joueurs dont se passe Dick Advocaat... Un Hasselbaink aurait sans doute une place de titulaire indiscutable chez les Belges. Chez nous, quand un joueur se blesse, c'est directement la catastrophe. Ce ne serait pas mal d'aller voir comment ils s'y prennent pour former leurs jeunes.»
Et l'ancien entraîneur de La Louvière de directement tordre le cou aux fausses excuses: «Pour expliquer cette différence de niveau entre les deux voisins, certains invoquent trop facilement le nombre de joueurs noirs ou bruns alignés dans l'équipe des Pays-Bas. S'il est vrai qu'il y a eu des bons joueurs de couleur dans chaque génération, il y a suffisamment d'exemples pour montrer que les Blancs s'en sortent tout aussi bien. Les frères de Boer, Van Basten, Stam, Cocu, Makaay, Van der Meyde, Overmars, Van der Vaart, Van Nistelrooij: ce sont tous des joueurs de talent formés dans les clubs bataves. C'est le fruit d'une politique de formation initiée il y a une vingtaine d'années. C'est clair: il n'y a pas de secret, ni de hasard! Ce n'est pas que, tout d'un coup, 50km plus au nord, les stars naissent comme ça dans les jardins...»
Avec l'éclosion de joueurs comme Kompany ou Vanden Borre, il semble que certains clubs se soient rendu compte de l'importance de la formation des jeunes.
«C'est vrai qu'on se réveille, à gauche à droite mais c'est un travail de longue haleine qui ne fournit pas des résultats immédiats. Il faut mettre un projet sur pied et y rester fidèle. Or beaucoup de clubs éprouvent déjà des difficultés à boucler leur budget pour l'équipe première. Inutile de dire qu'il ne reste alors pas grand-chose pour les jeunes! Pourtant, les clubs de foot sont comme des entreprises et elles sont censées former des jeunes professionnels. Je ne conteste pas du tout l'idée que la base du foot reste quelque chose de social. Mais il faut aussi penser à sortir des jeunes talents: on parle ici de l'élite, au sein de clubs pros.»
Reste à voir si tous les clubs sont conscients de leur mission... La conjoncture économique - qui ne permet plus de dépenser des sommes folles pour acquérir des joueurs et qui devrait pousser les clubs à former leurs propres joueurs - semble y contribuer en tout cas
Belle réflexion d'Ariel Jacobs, l'ancien patron du... directeur technique de la fédération de soccer du Québec
(source dhnet.be)
Un simple coup d'oeil sur deux compositions d'équipe possibles (et non probables...) suffit à se rendre compte de la richesse et du potentiel de notre voisin. Les Pays-Bas disposent d'une kyrielle de stars, évoluant dans les meilleurs championnats européens, alors que les Belges peinent à percer au top niveau. Pour Ariel Jacobs, la raison est simple et unique: la Belgique a quinze ans de retard en matière de formation des jeunes!
«Il y a de quoi être gêné», lâche d'emblée le nouveau directeur sportif du Racing Genk. «Les Pays-Bas, c'est un pays similaire à la Belgique et pourtant, cela fait des années qu'ils nous supplantent quantitativement et qualitativement. Et en cas de pépin, s'ils perdent un joueur sur blessure, ils peuvent facilement le remplacer. Quand on regarde les joueurs dont se passe Dick Advocaat... Un Hasselbaink aurait sans doute une place de titulaire indiscutable chez les Belges. Chez nous, quand un joueur se blesse, c'est directement la catastrophe. Ce ne serait pas mal d'aller voir comment ils s'y prennent pour former leurs jeunes.»
Et l'ancien entraîneur de La Louvière de directement tordre le cou aux fausses excuses: «Pour expliquer cette différence de niveau entre les deux voisins, certains invoquent trop facilement le nombre de joueurs noirs ou bruns alignés dans l'équipe des Pays-Bas. S'il est vrai qu'il y a eu des bons joueurs de couleur dans chaque génération, il y a suffisamment d'exemples pour montrer que les Blancs s'en sortent tout aussi bien. Les frères de Boer, Van Basten, Stam, Cocu, Makaay, Van der Meyde, Overmars, Van der Vaart, Van Nistelrooij: ce sont tous des joueurs de talent formés dans les clubs bataves. C'est le fruit d'une politique de formation initiée il y a une vingtaine d'années. C'est clair: il n'y a pas de secret, ni de hasard! Ce n'est pas que, tout d'un coup, 50km plus au nord, les stars naissent comme ça dans les jardins...»
Avec l'éclosion de joueurs comme Kompany ou Vanden Borre, il semble que certains clubs se soient rendu compte de l'importance de la formation des jeunes.
«C'est vrai qu'on se réveille, à gauche à droite mais c'est un travail de longue haleine qui ne fournit pas des résultats immédiats. Il faut mettre un projet sur pied et y rester fidèle. Or beaucoup de clubs éprouvent déjà des difficultés à boucler leur budget pour l'équipe première. Inutile de dire qu'il ne reste alors pas grand-chose pour les jeunes! Pourtant, les clubs de foot sont comme des entreprises et elles sont censées former des jeunes professionnels. Je ne conteste pas du tout l'idée que la base du foot reste quelque chose de social. Mais il faut aussi penser à sortir des jeunes talents: on parle ici de l'élite, au sein de clubs pros.»
Reste à voir si tous les clubs sont conscients de leur mission... La conjoncture économique - qui ne permet plus de dépenser des sommes folles pour acquérir des joueurs et qui devrait pousser les clubs à former leurs propres joueurs - semble y contribuer en tout cas