par Bxl Boy » 21 juin 2004 1:43
L'oeil noir, le visage presque décomposé par l'indignation, Arjen Robben renâcle à quitter le jeu. Un coach soudain frileux l'a rappelé sur le banc, que le flanc gauche, ulcéré, ne rejoindra pas. Ce match éblouissant, généreux mais pas débridé, fertile en grosses occasions, bientôt riche en buts, truffé d'exploits des gardiens et générateur d'un fantastique renversement de score, doit encore ménager une demi-heure de pur plaisir. C'est peut-être à cet instant-là, quand il a retiré le meilleur élément de son équipe pour le remplacer par un chien de garde voué à la surveillance de Nedved, que Dick Advocaat a compromis les chances de qualification des Pays-Pas. «Je n'incrimine pas le changement en lui-même, analysait notamment Youri Mulder. Mais ses conséquences psychologiques. Comment le coach peut-il encore convaincre ses joueurs de croire en eux alors qu'en tempérant leurs impulsions il a pu leur donner à penser que lui-même n'était pas totalement persuadé de leur aptitude à s'imposer?»
Pendant une heure, une formation néerlandaise remaniée avait pourtant brillé de mille feux. Elle avait retrouvé, à la fois, ses ailes et une charnière médiane - Seedorf-Davids - qui maîtrisait son sujet à la perfection. Servi par Rosicky, Koller, pourtant bien placé dans le rectangle, avait vendangé la première occasion. Deux minutes plus tard Robben, épée incisive, distilla de la droite un coup franc pour la tête décroisée de Bouma, à l'angle du petit rectangle. Aucun Tchèque ne surveillait le défenseur central oranje (1-0). Le match était lancé. Son rythme et son intensité allaient aller crescendo. Les Néerlandais attaquèrent par vagues inspirées. La classe naturelle des Tchèques conjuguée à leur maîtrise tactique, les empêchèrent de se muer en déferlantes. Davids alerta bientôt Robben, qui dévala le long de sa ligne pour servir un caviar à van Nistelrooy (2-0). En adressant un service latéral téléphoné catastrophique, Cocu relança aussitôt les Tchèques. Baros intercepta, fila vers le but, remporta son duel avec Stam et glissa le ballon à Koller qui fit mouche (2-1).
Le match eût sans doute été joué si l'arbitre avait peu après sanctionné Grygera, qui avait ceinturé van Nistelrooy dans le rectangle. Mais les Tchèques ne s'étaient pas désunis, même si une reprise de Davids s'était écrasée sur un des montants. van der Sar allait bientôt être alerté à son tour. En lançant Heinz, son joker, Karel Brückner avait étoffé son secteur offensif. Nedved surtout mais aussi Rosicky travaillèrent avec intelligence entre les lignes. Lentement, méthodiquement, les Tchèques renversèrent le cours du jeu. À un quart d'heure de la fin, sur centre de Nedved, Koller amortit de la poitrine pour Baros (2-2). Les Néerlandais perdirent Heitinga, expulsé. La transversale renvoya un envoi de Nedved. Van der Sar dévia alors un envoi de Heinz. D'une feinte de frappe, Poborsky offrit à Smicer le but d'une victoire qui qualifiait pour les quarts de finale une bien belle équipe.
L'oeil noir, le visage presque décomposé par l'indignation, Arjen Robben renâcle à quitter le jeu. Un coach soudain frileux l'a rappelé sur le banc, que le flanc gauche, ulcéré, ne rejoindra pas. Ce match éblouissant, généreux mais pas débridé, fertile en grosses occasions, bientôt riche en buts, truffé d'exploits des gardiens et générateur d'un fantastique renversement de score, doit encore ménager une demi-heure de pur plaisir. C'est peut-être à cet instant-là, quand il a retiré le meilleur élément de son équipe pour le remplacer par un chien de garde voué à la surveillance de Nedved, que Dick Advocaat a compromis les chances de qualification des Pays-Pas. «Je n'incrimine pas le changement en lui-même, analysait notamment Youri Mulder. Mais ses conséquences psychologiques. Comment le coach peut-il encore convaincre ses joueurs de croire en eux alors qu'en tempérant leurs impulsions il a pu leur donner à penser que lui-même n'était pas totalement persuadé de leur aptitude à s'imposer?»
Pendant une heure, une formation néerlandaise remaniée avait pourtant brillé de mille feux. Elle avait retrouvé, à la fois, ses ailes et une charnière médiane - Seedorf-Davids - qui maîtrisait son sujet à la perfection. Servi par Rosicky, Koller, pourtant bien placé dans le rectangle, avait vendangé la première occasion. Deux minutes plus tard Robben, épée incisive, distilla de la droite un coup franc pour la tête décroisée de Bouma, à l'angle du petit rectangle. Aucun Tchèque ne surveillait le défenseur central oranje (1-0). Le match était lancé. Son rythme et son intensité allaient aller crescendo. Les Néerlandais attaquèrent par vagues inspirées. La classe naturelle des Tchèques conjuguée à leur maîtrise tactique, les empêchèrent de se muer en déferlantes. Davids alerta bientôt Robben, qui dévala le long de sa ligne pour servir un caviar à van Nistelrooy (2-0). En adressant un service latéral téléphoné catastrophique, Cocu relança aussitôt les Tchèques. Baros intercepta, fila vers le but, remporta son duel avec Stam et glissa le ballon à Koller qui fit mouche (2-1).
Le match eût sans doute été joué si l'arbitre avait peu après sanctionné Grygera, qui avait ceinturé van Nistelrooy dans le rectangle. Mais les Tchèques ne s'étaient pas désunis, même si une reprise de Davids s'était écrasée sur un des montants. van der Sar allait bientôt être alerté à son tour. En lançant Heinz, son joker, Karel Brückner avait étoffé son secteur offensif. Nedved surtout mais aussi Rosicky travaillèrent avec intelligence entre les lignes. Lentement, méthodiquement, les Tchèques renversèrent le cours du jeu. À un quart d'heure de la fin, sur centre de Nedved, Koller amortit de la poitrine pour Baros (2-2). Les Néerlandais perdirent Heitinga, expulsé. La transversale renvoya un envoi de Nedved. Van der Sar dévia alors un envoi de Heinz. D'une feinte de frappe, Poborsky offrit à Smicer le but d'une victoire qui qualifiait pour les quarts de finale une bien belle équipe.