L'histoire du soccer aux États-unis (1ère partie)

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L'histoire du soccer aux États-unis (1ère partie)

par condor » 27 janvier 2006 15:02

La brève aventure de la NASL

Dans cette partie de son reportage consacré à l'histoire du "soccer" professionnel aux Etats-Unis, FIFA.com se penche sur la grandeur et la décadence de la NASL, la première ligue professionnelle américaine.

Avant de créer le Major League Soccer (MLS), un championnat plus modeste, les Etats-Unis étaient tombés dans l'excès de la NASL, la ligue nord-américaine de soccer. Encore aujourd'hui, la NASL évoque un mélange de nostalgie et de consternation chez les Américains. On peut comparer la NASL à une étoile filante : elle a été de courte durée, mais elle a bel et bien illuminé le paysage sportif américain.

En 1966, la retransmission télévisée de la finale de la Coupe du Monde entre l'Angleterre et l'Allemagne, disputée à Wembley, enregistre des taux d'audience exceptionnels aux Etats-Unis. Devant un tel engouement, deux grandes ligues professionnelles de soccer se mettent en place en 1967.

Dès la fin de l'année, l'United Soccer Association (USA) et la National Professional Soccer League (NPSL), une ligue professionnelle indépendante, fusionnent pour donner naissance à la North American Soccer League, la fameuse NASL.

Au tournant du 20ème siècle, quelques ligues semi-professionnelles de football existent déjà aux Etats-Unis, mais celles-ci sont en général réservées aux grandes communautés ethniques du nord-est du pays. Très tôt dans l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA, la sélection américaine, dont la plupart des joueurs sont issus de ces communautés, cherche à se faire une place parmi les grands.

Les Américains terminent quatrièmes de la première Coupe du Monde en Uruguay en 1930 et réussiront même à s'imposer face à l'Angleterre en 1950 au Brésil, un exploit qui restera sans doute l'une des plus belles surprises de ce siècle. La naissance de la NASL a été la première véritable tentative de ligue professionnelle s'appliquant à l'ensemble du pays.

Des débuts difficiles
Les premières années sont difficiles : installés dans les modestes sous-sols du stade Fulton County d'Atlanta, en Géorgie, les fondateurs de la ligue tentent de convaincre les amateurs de sport américains, jusque-là réticents, de s'intéresser au football. Véritable phénomène mondial dans les années 1960, le football est considéré aux Etats-Unis comme un passe-temps réservé aux étrangers.

De plus, les "trois grands sports" du pays, le football américain, le basket-ball et le base-ball, ne laissent aucune chance aux autres disciplines. Entre 1968 et 1969, 12 des 17 équipes de la ligue sont contraintes d'abandonner l'aventure. La NASL restera l'une des plus grandes déceptions de l'histoire du sport professionnel aux Etats-Unis.

Mais après cette période sombre, l'espoir renaît rapidement avec l'arrivée aux Etats-Unis d'une légende du football. En 1975, le Brésilien Pelé, considéré dans le monde entier comme le meilleur joueur de tous les temps, décide de remettre sa retraite à plus tard et rejoint les New York Cosmos. Il signe un contrat qui, selon les rumeurs, s'élève à 4,5 millions de dollars.

Après quelques années difficiles, la ligue reprend son souffle. Sa popularité augmente dans le nord du pays, à tel point que la ligue comprendra même des équipes canadiennes. Avec la venue de Pelé, le meilleur joueur du monde, le championnat gagne soudain en crédibilité. Les quelques équipes qui ont tenu le choc pendant les années 1960 forment désormais le cœur de la ligue, qui va pouvoir alors s'agrandir.

Pelé ne restera finalement que deux saisons aux Cosmos. Son match d'adieu contre Santos, à Meadowlands, le stade où il aura disputé une mi-temps avec chaque équipe, attire près de 78 000 spectateurs. Le club jouera un rôle considérable dans l'histoire de la ligue : il permet à la NASL de gagner l'admiration du public et même de conclure un marché avec les grandes chaînes de télévision.

Les Cosmos, dont le nom a été écourté en raison de sa popularité grandissante, devient l'équipe emblématique de la ligue. Aujourd'hui encore, certains passionnés parlent des Cosmos comme étant le plus grand club des Etats-Unis. Propriété de la Warner Bros, le club possède bien plus d'argent que ses concurrents. Cette brillante équipe attire chaque semaine un public de près de 50 000 spectateurs. A son apogée, elle remporte cinq championnats, dont deux d'affilée en 1977 et 1978, des saisons considérées par les passionnés comme les plus belles de toute l'histoire du football.

Politique étrangère
D'un coup, le soccer se fait une place dans le paysage sportif américain. Des dizaines de joueurs, certains considérés comme faisant partie des meilleurs du monde, vont soudainement débarquer aux Etats-Unis. A Meadowlands, Pelé est rejoint par le champion du monde allemand Franz Beckenbauer, l'ancien capitaine de la sélection brésilienne Carlos Alberto, la vedette hollandaise Johan Neeskens et le grand buteur italien Giorgio Chinaglia.

Le regretté George Best se laissera séduire par la côte ensoleillée de Los Angeles. Il jouera avec les Aztecs, puis avec les Fort Lauderdale Strikers. Johann Cruyff, quant à lui, rejoint la ligue dans l'espoir de créer un "second Cosmos", cette fois avec les Washington Diplomats. Le légendaire Portugais Eusebio a passé plusieurs années aux côtés de Bobby Moore, du Bomber Gerd Muller (meilleur buteur de tous les temps en Coupe du Monde de la FIFA), le Polonais Kaz Denya, Geoff Hurst (le seul homme à avoir réussi le coup du chapeau en finale de la Coupe du Monde), Hugo Sanchez, le buteur du Real Madrid et de la sélection mexicaine, l'international péruvien Teofillo Cubillas, dit Nene, et le légendaire Italien Roberto Bettega.

Certains joueurs américains, comme Rick Davis et Warner Roth, réussissent à se frayer un chemin parmi ces vedettes. Mais ce sont évidemment les stars étrangères qui fascinent le plus. Ce déséquilibre est sans doute à l'origine de la chute précoce de la NASL. Les fondateurs du MLS, qui verra le jour dix ans plus tard, feront tout pour que cette situation ne se renouvelle pas.

Après avoir prouvé, au moins pendant quelques temps, que le football fonctionnait aux Etats-Unis, la NASL commence à s'essouffler. Elle finira par s'effondrer sous son propre poids en 1984. Autre déception : les Etats-Unis, même en ayant à l'époque un championnat de qualité, n'ont pas réussi à se qualifier pour une Coupe du Monde pendant toute l'existence de la NASL, de 1967 à 1984.

En 17 années d'existence, la NASL a vu naître 62 clubs, dont des équipes "exotiques" comme Hawaii ou les Colorado Caribous. Aujourd'hui, la NASL reste un sujet délicat, mais beaucoup d'Américains la considèrent comme une véritable initiation au beau jeu, notamment grâce à la venue de certains grands joueurs

A la mort de la NASL, les Etats-Unis plongent alors dans une nouvelle période de semi-professionnalisme. Mais un nouveau projet de ligue professionnelle nationale voit le jour en 1996, avec la création du Major League Soccer. Soucieux de tirer des leçons de la NASL, qui était sans doute un peu trop indulgente, les Américains misent cette fois sur une organisation irréprochable et une évolution sur le long terme. Ces efforts ont porté leurs fruits, puisque le MLS entame aujourd'hui sa 11ème saison.

Champions NASL :
1968 Atlanta Chiefs
1969 Kansas City Spurs
1970 Rochester Lancers
1971 Dallas Tornado
1972 New York Cosmos
1973 Philadelphia Atoms
1974 Los Angeles Aztecs
1975 Tampa Bay Rowdies
1976 Toronto Metros-Croatia
1977 New York Cosmos
1978 New York Cosmos
1979 Vancouver Whitecaps
1980 New York Cosmos
1981 Chicago Sting
1982 New York Cosmos
1983 Tulsa Roughnecks
1984 Chicago Sting

http://www.fifa.com/fr/news/feature/0,1 ... eid=114056

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