Meilleur attaquant du championnat anglais et de l’équipe de France, remarquable connaisseur du football aussi, Thierry Henry n’a pas caché son admiration à l’égard de l’Angleterre et des ses qualités de «coeur » mercredi, à quatre jours du match entre les deux nations pour leurs débuts à l’Euro-2004.
Attendu par des journalistes venus en nombre à Santo Tirso, le camp de base des champions d’Europe, le meilleur buteur de Premier League (30 buts) a fait l’éloge des Anglais: «Je les respecte et je sais mieux que quiconque qu’ils sont capables de gagner l’Euro », assure-t-il. «Ils se sont qualifiés pour le Mondial-2002 en battant l’Allemagne 5 à 1 chez elle. Ils sont allés chercher le 0-0 en Turquie pour aller en phase finale de l’Euro-2004, ce qui n’est pas franchement évident non plus », note le Gunner qui apprécie par dessus tout le mentalité de ses adversaires.
«Les Anglais jouent avec leur coeur. En Angleterre, tu te donnes à 100%, c’est ce que j’ai appris là-bas. Tactique ou pas, ils jouent à fond. Il faut leur rendre hommage, j’aime les gens qui jouent comme cela, qui montrent leur émotion au lieu de parler », insiste-t-il. Illustrant ses propos, l’attaquant des Bleus (59 sélections/25 buts) fait l’éloge de David Beckham (Real Madrid) - «je l’ai toujours vu se battre et donner le maximum à Madrid » - ou Frank Lampard (Chelsea) - «il a été incroyable cette saison, j’avais voté pour lui pour le titre de joueur de l’année».
Côté anglais, Michaël Owen l’a décrit comme «le meilleur attaquant du monde» mardi. Un compliment qui est allé droit au coeur de l’intéressé: «D’abord, je voudrais dire merci, répond-t-il.
J’admire aussi ce qu’il fait car je ne peux pas le réaliser. Je ne peux pas rester comme lui dans la surface en attendant le ballon». «Je dois absolument bouger, toucher le ballon, continue-t-il. Je dois me sentir plus impliqué. C’est ma façon de jouer, je ne suis pas meilleur que lui. Je l’admire comme Trezeguet ou Inzaghi. Eux, cela ne les gêne pas de ne pas toucher la balle du moment qu’ils marquent. Moi, même si je marque, je ne suis pas content si je n’ai pas bien joué».
Ne craint-il pas de se retrouver devant des joueurs, à commencer par ceux d’Arsenal, qui le connaissent tellement bien dimanche?
«C’est le genre de question qui me fait rire. C’est le quotidien, tu passes ton temps à rencontrer des gens que tu connais. Il faut en faire abstraction». En défense centrale, il devrait retrouver son coéquipier Sol Campbell: «C’est un beau bébé, il faut se lever de bonne heure pour le passer. Mais je l’ai déjà mangé», raconte Henry, extrêmement décontracté, passant allègrement du français à l’anglais, et de l’anglais à l’italien.
La défense justement, qui pourrait être particulièrement renforcée par les adversaires à venir des Français. «Il faut vivre avec, même si cela peut-être difficile à gérer. Mais regardons le Brésil dont tout le monde veut la peau à chaque Coupe du monde, mais qui arrive toujours à aller en finale ou à gagner».
Le match contre l’Ukraine (victoire 1-0), lors du dernier match de préparation dimanche au Stade de France, a semble-t-il rassuré les Bleus de ce côté là. «C’est le genre de match que tu es vraiment content de gagner car l’équipe était très repliée, avec deux joueurs au marquage et un libéro très bas qui coupait tous les ballons». Mais, Angleterre ou pas, si près d’entamer le compétition,
«Titi» ne fait pas mystère des ses ambitions, quatre ans après un Euro-2000 où il fut rayonnant. «Il ne faut pas se cacher, la France est favorite. C’est un fait, conclut-il. Surtout avec l’équipe dont on dispose». Et lui en pôle position.
Henry et l'Angleterre
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