Le sélectionneur allemand Rudi Voeller a opté pour un deuxième attaquant contre la Lettonie, samedi à Porto lors de la 2e journée du groupe D de l'Euro-2004, pour répondre au jeu s'annonçant défensif des adversaires baltes, modifiant ainsi le système adopté lors du match nul contre les Pays-Bas (1-1), mardi.
Kevin Kuranyi, 22 ans, seul joueur en pointe contre l'équipe batave, se verra associé un deuxième joueur offensif, probablement Fredi Bobic, 32 ans.
<i>«Nous aurons davantage le ballon. Il faudra donc jouer plus offensivement»</i>, a expliqué Voeller, champion du monde comme joueur en 1990 en Italie. <i>«Il y aura un deuxième attaquant»</i>.
L'équipe lettonne, 53e du classement mondial et invitée surprise du tournoi européen après s'être qualifiée en barrage face à la Turquie, a donné du fil à retordre aux Tchèques avant de s'incliner 2-1 lors de son premier match de l'Euro.
<i>«Nous voulons essayer de créer la surprise contre l'Allemagne»</i>, triple championne d'Europe (1972, 1980, 1996), a déclaré l'entraîneur Aleksandrs Starkovs. <i>«Nous avons prouvé que nous pouvons tenir tête à de grandes équipes»</i>.
Contrairement à son homologue allemand, Starkovs ne devrait pas procéder à des changements tactiques. Il s'appuyera sur une ligne de défense et de milieu de terrain à quatre et prônera un jeu de contre-attaques.
Maris Verpakovskis, 24 ans, buteur décisif contre la Turquie, a donné une nouvelle illustration de son talent en marquant le but contre les Tchèques.
L'équipe balte rencontre pour la troisième fois l'Allemagne, après 1935 (0-3) et 1937 (1-3). Son autre vedette, Marians Pahars, 27 ans, arrivé diminué au Portugal, se dit prêt mais débutera probablement le match sur le banc.
<i>«Je suis en forme, à 100%»</i>, a affirmé l'attaquant de Southampton (1re div. anglaise), qui a joué neuf minutes contre les Tchèques. <i>«Les Allemands ont une bonne équipe mais nous n'allons pas leur faciliter la tâche»</i>, a-t-il ajouté.
Voeller, qui a conduit la Mannschaft en finale du Mondial-2002 en Asie, a mis en garde ses joueurs contre le risque de prendre à la légère l'outsider du groupe D, qui en est à sa première participation à une phase finale d'un Euro. <i>«Ce n'est pas par hasard que les Lettons sont ici»</i>, a-t-il lancé. <i>«Il faut montrer du caractère et aller jusqu'aux limites»</i>, ajouté le sélectionneur, pensant aussi à la chaleur attendue pour ce match en fin d'après-midi.
Torsten Frings, 27 ans, auteur du but contre les Pays-Bas, a appelé ses coéquipiers à <i>«livrer le même match que contre les Néerlandais»</i>.
<i>«Nous voulons imposer une forte pression contre les Lettons et marquer le plus de buts possibles»</i>, a souligné pour sa part Kevin Kuranyi. <i>«Mais nous savons que cela ne sera pas facile»</i>, a-t-il ajouté, lucide.
Les équipes probables :
Lettonie: 1 Kolinko - 7 Isakovs, 4 Zemlinskis, 2 Stepanovs, 6 Blagonadezdins - 14 Lobanovs, 8 Bleidelis, 3 Astafjevs (cap), 10 Rubins - 9 Verpakovskis, 11 Prohorenkovs
Allemagne: 1 Kahn (cap) - 3 Friedrich, 4 Woerns, 6 Baumann, 21 Lahm - 8 Hamann - 19 Schneider, 13 Ballack, 22 Frings - 10 Kuranyi, 9 Bobic
Lettonie - Allemagne
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En ayant, longtemps, griffé l'affrontement avec les Pays-Bas de la plupart de leurs arguments de vente traditionnels, les Allemands ont, selon les propos mêmes de Rudi Völler, «retrouvé leur fierté».
L'intense soulagement qu'au-delà du partage un peu décevant la prestation de la Mannschaft a généré est révélateur de l'inquiétude que ses productions d'avant tournoi avaient attisée. «L'Allemagne est un diesel. Si elle est appelée à se bonifier encore, elle peut entrevoir la suite de la compétition avec un réel optimisme», estiment aujourd'hui quelques-uns de ses censeurs les plus virulents.
En ce début de soirée, contre le petit Poucet du groupe, l'Allemagne va s'efforcer d'accentuer encore la belle impression produite contre la Hollande.
«Nous savions, nous, que nous étions capables de développer ce jeu-là, à la fois compact et conquérant, assure encore le coach allemand. Certains ont souligné que nous avions retrouvé l' esprit de 2002. Cet esprit, nous ne l'avons en fait jamais laissé s'étioler. Il ne demandait donc qu'à s'épanouir de nouveau.»
Cette Allemagne-là, largement rassérénée, est prête à s'engager, le cas échéant, dans un patient travail de sape qui risque de la précipiter dans une relative bataille d'usure.
«Les Lettons l'ont prouvé contre les Tchèques, analyse Michael Ballack: ils sont valeureux et peuvent être redoutables à l'une ou l'autre occasion. Mais l'extraordinaire débauche d'efforts que leur tactique requiert ne leur permet pas de soutenir le même rythme 90 minutes durant. En demeurant lucides jusqu'au bout, nous devrions pouvoir ajouter trois points à notre actif actuel.»
Le comportement du stratège du Bayern Munich contre les Hollandais a constitué un des motifs de satisfaction de Rudi Völler.
«La liberté de manoeuvre dont je jouis quand j'évolue dans un système à deux attaquants me convient à merveille dans la mesure où, posté plus près du but adverse, je conserve en permanence un maximum de fraîcheur.»
Ce soir pourtant, Rudi Völler envisage de soulager son attaquant de pointe Kuranyi en lui adjoignant un alter ego.
L'option tactique, toutefois, ne devrait pas être modifiée. Torsten Frings, le meilleur buteur, est tout disposé à rentrer dans le rang: il vit sur un nuage depuis qu'il a signé au Bayern Munich.
L'intense soulagement qu'au-delà du partage un peu décevant la prestation de la Mannschaft a généré est révélateur de l'inquiétude que ses productions d'avant tournoi avaient attisée. «L'Allemagne est un diesel. Si elle est appelée à se bonifier encore, elle peut entrevoir la suite de la compétition avec un réel optimisme», estiment aujourd'hui quelques-uns de ses censeurs les plus virulents.
En ce début de soirée, contre le petit Poucet du groupe, l'Allemagne va s'efforcer d'accentuer encore la belle impression produite contre la Hollande.
«Nous savions, nous, que nous étions capables de développer ce jeu-là, à la fois compact et conquérant, assure encore le coach allemand. Certains ont souligné que nous avions retrouvé l' esprit de 2002. Cet esprit, nous ne l'avons en fait jamais laissé s'étioler. Il ne demandait donc qu'à s'épanouir de nouveau.»
Cette Allemagne-là, largement rassérénée, est prête à s'engager, le cas échéant, dans un patient travail de sape qui risque de la précipiter dans une relative bataille d'usure.
«Les Lettons l'ont prouvé contre les Tchèques, analyse Michael Ballack: ils sont valeureux et peuvent être redoutables à l'une ou l'autre occasion. Mais l'extraordinaire débauche d'efforts que leur tactique requiert ne leur permet pas de soutenir le même rythme 90 minutes durant. En demeurant lucides jusqu'au bout, nous devrions pouvoir ajouter trois points à notre actif actuel.»
Le comportement du stratège du Bayern Munich contre les Hollandais a constitué un des motifs de satisfaction de Rudi Völler.
«La liberté de manoeuvre dont je jouis quand j'évolue dans un système à deux attaquants me convient à merveille dans la mesure où, posté plus près du but adverse, je conserve en permanence un maximum de fraîcheur.»
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Vision du Jeu, un autre regard
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