http://fifa.com/fr/mens/index/0,2527,10 ... eid=105238
En 2004, le football brésilien a, selon les chiffres de la confédération brésilienne de football, exporté 857 de ses produits. Le record de l'année précédente, au cours de laquelle 858 joueurs avaient quitté le pays, n'est pas battu, mais l'école canarihna continue d'enregistrer de forts volumes d'exportation.
En 1998, malgré la défaite en finale de la Coupe du Monde de la FIFA face à la France, la planète football, alors en pleine crise d'achats compulsifs aux montants exorbitants, avait tourné ses yeux gourmands vers le Brésil. Un objectif : le talent. Résultat, 658 joueurs brésiliens transférés en 1999, 701 en 2000 et 736 un an plus tard. L'année du cinquième titre mondial, l'exode s'est sérieusement calmé - 665 nouveaux "mercenaires" -, en partie à cause des pratiques modérées du Portugal et du Japon, désireux de lever le pied.
En tous cas, les origines du phénomène restent les mêmes : le désir de réussir à l'étranger et l'appel du portefeuille conduisent les joueurs à mettre la pression sur leurs agents pour qu'ils leur trouvent un créneau sur le marché international. Ainsi, les bons éléments se sont à peine distingués dans le championnat national qu'ils sont déjà en train de faire leurs valises.
Pourtant, rares sont ceux à avoir le talent - et la bonne étoile - des Ronaldo, Ronaldinho et autres Kaká. Du coup, la grande majorité est recalée dans des équipes de seconde zone, avec des émoluments bien plus discrets. C'est que les choses ne prennent pas toujours la tournure que l'on voudrait dans "l'Eldorado" étranger.
Le Portugal est le principal pays d'accueil des joueurs issus du pays champion du monde. Il est suivi par le Japon, la République de Corée et la Grèce. La tendance semble partie pour durer dans les années à venir car au fur et à mesure que les marchés traditionnels sont saturés, d'autres se créent, notamment en Asie et, plus récemment, en Russie, où les transferts se multiplient.
Toutefois, ces échanges n'échappent pas à la logique mercantile, qui veut que quand on vend, on gagne de l'argent. En effet, si la plus grosse opération de l'année a été l'achat de l'attaquant de Sao Paulo Luís Fabiano par le FC Porto, pour quelque 16 millions de dollars, 2004 a aussi été marqué par l'arrivée à Corinthians de l'idole de Boca Juniors, l'Argentin Carlos Tévez. De façon plus générale, on notera que 499 footballeurs étrangers ont posé leurs crampons sur le sol brésilien.
Le revers de la médaille
Cette fuite des jambes est donc profitable aux finances des clubs, qui ont enregistré de grosses rentrées d'argents issues des transferts. L'Atlético Paranaense, deuxième du championnat national, a été cette année le plus gros fournisseur, avec 18 joueurs exportés. De même, le Cruzeiro, champion l'année dernière, a vendu 14 poulains à des écuries étrangères et le Vasco da Gama, 13.
Ronaldo, Roque Junior, Ronaldinho: trois des stars brésiliennes de la Seleçao, qui pour la plupart évoluent dans les championnats européens.
(AFP)
Andrew ALVAREZ
Les trésoriers ont de bonnes raisons de se frotter les mains, mais cette émigration massive présente aussi des effets néfastes. Parmi les détracteurs de ces pratiques, on trouve le sélectionneur national Carlos Alberto Parreira. Selon lui, "d'ici quelques années, le championnat brésilien sera devenu une compétition pour les moins de 20 ou 21 ans".
Et le technicien a plus d'une fois dit son inquiétude quant aux conséquences que cet exode pourrait avoir sur l'équipe nationale. Les cadres de la Seleçao finissent sur les rotules, eux qui doivent concilier les interminables saisons en club avec les épuisants voyages vers Granja Comary, le centre d'entraînenement des Auriveredes. Un exemple : la liste des 22 appelés pour le match amical du 9 février à Hong Kong ne compte que 3 pensionnaires de clubs brésiliens.
Mais ce pillage ne se limite pas aux joueurs. Nombreux sont les techniciens à tenter l'aventure de l'étranger, que ce soit pour diriger des clubs ou bien des équipes nationales. Dernier expatrié et non des moindres, Vanderlei Luxemburgo a quitté son pays pour prendre les rênes d'un Real Madrid noyé dans ses doutes. Avant lui, nombre de ses compatriotes sont allés prêcher la bonne parole loin de chez eux. On pense notamment à René Simoes, globe-trotter du ballon rond qui a entraîné la Jamaïque, Trinité-et-Tobago, le Honduras et un club qatari.
Et comme le talent n'a pas de sexe, les femmes ne sont pas en reste. Les remarquables prestations des Reines de la Samba sur la scène internationale, combinées aux hésitations d'un championnat national à l'état embryonnaire, ont contraint les meilleures joueuses à aller chercher fortune hors de leurs frontières. Depuis quelques saisons, c'est dans les frimas suédois que la géniale Marta fait apprécier tout son talent, sous les couleurs d'Umea. Aujourd'hui, c'est Cristiane, avec laquelle elle a développé une entente télépathique sur le front de l'attaque brésilienne, qui s'apprête à tenter sa chance en Allemagne, à Postdam.
C'est ainsi : le football champion du monde gagne la Terre entière sur un rythme de samba. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter…
Le Brésil, réservoir inépuisable ou mine d'or pillée ?
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Pas le temps de tout lire, mais je connais ce phénomène. Hallucinant. Imaginez, ne serait-ce que 50 départs/an, dans n'importe quel sport ici en Amérique ? Après deux ans, c'est fini...
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Si un imposteur rentre chez moi et s'en prend à ma famille, je vais intervenir ; Joey, c'est le temps, là, de ''kicker'' les poubelles...
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Phénomène grandiose, certes, mais combien de joueurs là-dedans en valent vraiment la peine? 3, 4, 10 peut-être?
Le problème, c'est que les joueurs sont trop pressés de partir. Kakà est l'exemple du phénomène inverse. Il a résisté aux avances pendant 3 ans. Et lorsqu'il a quitté Sao Paulo, il disait encore quelques semaines avant qu'il voulait passer une autre année au SPFC avant d'aller en Europe, parce qu'il ne se sentait pas prêt qu'il lui restait des choses à faire et à apprendre en sol brésilien. Avec le résultat qu'on connaît...
Le problème, c'est que les joueurs sont trop pressés de partir. Kakà est l'exemple du phénomène inverse. Il a résisté aux avances pendant 3 ans. Et lorsqu'il a quitté Sao Paulo, il disait encore quelques semaines avant qu'il voulait passer une autre année au SPFC avant d'aller en Europe, parce qu'il ne se sentait pas prêt qu'il lui restait des choses à faire et à apprendre en sol brésilien. Avec le résultat qu'on connaît...
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Ah, ça se plante le brésilien ?
Et dans quelle sorte de terre ?
Car on pourrait en faire pousser quelques uns ici
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