Si tout va bien sur la pelouse, il n'en va pas tout à fait de même dans les coulisses de Old Trafford. D'après notre confrère The Observer, édition dominicale du Guardian, trois investisseurs non-britanniques seraient prêts à racheter MU pour la modique somme de 937 millions d'euros. Il s'agirait d'un oligarche russe, aussi riche qu'Abramovitch, un homme d'affaire du Moyen-Orient et d'un Européen, dont on croit connaître l'identité: John de Mol, le Néerlandais de la société Endemol, créatrice de Big Brother et autre Star Académie.
Du côté de Man U, on a démenti immédiatement, qualifiant tout cela d'affabulations. Mais dans ce genre de manoeuvre, il en va un peu comme des infortunes dans un ménage, c'est le conjoint trompé qui est le dernier au courant. Les trois prédateurs auraient déjà pris les renseignements nécessaires à la City, la place financière londonienne. Un expert a évalué la valeur marchande du club et a sondé les principaux actionnaires pour voir s'ils étaient prêts à vendre leurs parts en empochant un gros bénéfice. La rumeur qui court dans les milieux boursiers de Londres indique que certains financiers (6 d'entre eux contrôlent 45 pourcent du club) veulent revendre leurs parts.
Manchester United est une affaire juteuse. L'année dernière, le club a dégagé 50 millions d'euros de bénéfice (+ 48% par rapport à 2001) pour un chiffre d'affaires de 228 millions (+ 13%). Cette année, les choses se présentent un peu moins bien (chute des bénéfices de 34% au premier semestre) mais ce ne serait pas un sujet d'inquiétude car cette baisse passagère est mise sur le compte de la conjoncture économique morose.
Habituellement, MU réussit tout ce qu'il entreprend au niveau commercial ou économique. La machine semble s'être grippée en début d'année. David Beckham a été vendu au Real pour le tiers du prix déboursé par le club madrilène pour acquérir Zidane l'année précédente. De plus, Monsieur Victoria-Posh-Spice a emporté dans ses bagages le Portugais Carlos Queiroz, qui était entraîneur adjoint en Angleterre et qui est monté en grade en Espagne. A cela s'ajoute le départ de Veron à Chesea et le transfert manqué de Ronaldinho qui a préféré le soleil de Barcelone à celui de Manchester.
Mais ces mouvements de joueurs ne seraient rien à côté du départ de Peter Kenyon à Chelsea. Le directeur général a doublé son salaire en passant à l'ennemi (Abramovitch ne fait pas les choses à moitié). Ces dernières années, Kenyon avait apporté près de 600 millions dans les caisses de Man U, grâce aux contrats avec Nike et Vodafone, le sponsor maillots. L'homme fort parti, des différents surgissent entre les actionnaires principaux, Alex Fregusson et John Magnier en tête.
Les autorités de sa Gracieuse Majesté veillent car elles trouveraient dommage qu'un quatrième club anglais passe en mains étrangères après Fulham (l'Egyptien Al Fayed), Porsmouth (l'Américano-croate Mandaric) et Chelsea (le Russe Abramovitch). Mais elles savent aussi que si les autorités boursières de la City ne décèlent aucune irrégularité, elles ne pourront éviter le pire.
Manchester bientôt à vendre ?
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